Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-7593
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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LA VIE ARTISTIQUE
position « en fuite » ne peut être établie que d'un seul point, visuel ; or. au théâtre, où se trouvera ce point visuel Ml n'existera que pour unseu1- .s-pi'c/ft'e'.Tnécessairement. 'fous les autres verront, un dessin faux et de pins en plus choquant, à mesure qu'ils seront plus éloignés du spectateur privilé- gié.
On me demandera,bien entendu, la des- sus, comment je m'en lire, comment, nous nous en lirons, mes amis et moi. Mais tout bonnement en ne faisant pas de composi- tion en fuite. El. cela nous est aisé puisque nous ne cherchons pas à donner à la salle Y illusiondelà rôaliléavec nosloilespeintes, mais simplement Y-impression d'un milieu voulu. Evidemment,c'est, faciliter la tâche, mais pourquoi chercher la difficulté quand elle ne sert à rien sinon à gêner, et pénible- ment'?
'fout le monde alors peut, être décora- teur! Tout le monde,en effet-; tous ceux du moins qui sont assez doués pour mettre de la couleur sur une toile ! Mais les bons dé- cors seront, quand même aussi rares que les bons tableaux, puisque pour les uns comme pour les autres il faut être — avant; tout. -— un artiste !
Du KSA .
Le Salon des Humoristes.
Puisqu'une scission nous a valu d'avoir celle année deux salons de dessinateurs humoristes, l'un rue de la Ville-l'Evêque, l'autre au Palais deGlace, une comparaison entre les deux s'impose. Oh ! une compa- raison rapide. Peu importe aux visiteurs que l'humour soit plus française ou plus anglaise ou plus espéraitlisled'un côté que de l'autre. Ils ne demandent qu'à rire. Ils ne sont pas exigeants.
Pour notre satisfaction personnelle, donc simplement, constatons que le Salon du Palais de Glace est plus parisien que le Salon de la Ville-l'Evêque. On y trouve moins de spontanéité, moins d'enthou- siasme, moins de nouveauté. Mais on y remarque une mise au point plus complète. Les procédés de l'humour y sont, employés plus adroitement. De l'autre côté, ils sont, même quelquefois violemment méprisés. Ce n'est pas moi, qui en ferai un reproche. Mais le public qui n'a pas des sentiments
très compliqués aime qu'on lui serve ce qu'il est accoutumé de voir et ce qu'il attend. C'est, si reposant de n'avoir pas à chercher à comprendre un peu d'originalité! La constatation est douloureuse à faire. Mais la foule préfère évidemment un Ger- baull à un Jean Yeber, et un Villemot à un Louis Morin...
Le reproche qu'on doit adresser, dès le début d'un compte rendu, au Salon du Palais de Glace, est, d'être trop volontiers pornographique. H ne s'agit pas très cer- tainement d'une pornographie grossière. Mais sous des dehors de parisianisme, ce n'en est. pas moins delà pornographie. Les scènes antiques de Joseph Kuhn-Régnier sont, à ce point de vue. particulièrement méprisables. Les anachronismes n'ont jamais tenu lieu d'esprit;. La question est de savoir si le spectateur prend quelque joie à considérer par exemple Un flagrant délit chez les dieux.
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