Titre : La Semaine des familles : revue universelle illustrée
Éditeur : Jacques Lecoffre et Cie (Paris)
Date d'édition : 1859-01-01
Contributeur : Nettement, Alfred (1805-1869). Directeur de publication
Contributeur : Lecoffre, Victor-Adrien-Liguori (1840-1912). Directeur de publication
Contributeur : Fleuriot, Zénaïde (1829-1890). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344730672
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 31068 Nombre total de vues : 31068
Description : 01 janvier 1859 01 janvier 1859
Description : 1859/01/01 (A1,N14). 1859/01/01 (A1,N14).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5520314t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4549
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
LA SEMAINE DES FAMILLES.
MADAME GRENOUILLET.- — Eh! Jésus ! que me contez-
vous là, madame?
MADAME YICHON. — Attendez donc...bref, j'ai cru, soi-
disant, qu'il allait trépasser, le pauvre jeune homme...
tout comme M. Scipion. . Celui-là, c'est une autre his-
toire, que je vous raconterai plus tard... Pour en revenir
au jeune homme, v'ià qu'il se' lève tout de même, qu'il
s'habille dans un habit oùs qu'il ne pouvait pas entrer, vu
qu'il avait été fait pour un autre très-maigre; et qu'il s'en
va, comme un fou... c'est bon..! Pour lors, vers.les trois
heures, comme j'étais en train de tricoter tranquillement
mon bas,,v'là qu'un fiacre s'arrête à la porte...Je vas voir
ce que ça peut être, et qu'est-ce que je vois? Le jeune
homme qui en descend, accompagné de deux messieurs,
que l'un me dit : C'est moi que je suis le commissaire;
connaissez-vous ce particulier-là? qui me dit. Pardi ! que
je dis, si j'ie connais, c'est m'sicu Simplet, le locataire du
n° 9. Ah! c'est bien, qui dit, mais ça ne suffit pas, faut
que j'iui fasse une perquisition, dans son numéro,..
MADAME GRENOUILLET , joignant les mains. — Est-il
bien possible !
MADAME YICHON. — Comme j'ai l'honneur de vous le
dire, madame... Après ça, pourquoi, pour qu'est-ce qu'il
voulait faire cette perquisition, le commissaire, dans son
numéro, c'est ce que j'ai pas pu savoir. ..Tant y a, qu'après
avoir bien farfouillé partout, il s'en est allé comme il était
venu...
MADAME GRENOUILLET. — El le jeune homme?...
MADAME YICHON. — Dame! il a pris la clef des champs,
el le v'ià qui courre encore, car je l'ai pas revu de de-
puis.
MADAME GRENOUILLET. —Ah! juste ciel! il lui scrapcul-
ètrc arrivé un malheur!
MADAME YICHON. -—Ah! je pense pas; il avait, à ce
qu'il m'a dit, beaucoup de commissions à faire, dont une
tiès-pressée, pour une demoiselle de l'Opéra...
MADAME GRENOUILLET, très-agitée. — Assez, madame,
assez; je me sens pas à mon aise.
MADAME YICHON. — La fatigue du voyage, peut-èlrc
bien?...
MADAME GRENOUILLET. — Oui, c'est cela... j'ai besoin
d'un peu de repos... demain... Ali! mon Dieu! qu'est-ce
encore que tout ce bruit qui fait sauter toutes les vitres?
MADAME YICHON. — Faut vous y habituer, ma chère
dame, c'est l'oinnibus qui passe... Comme je vous disais,
vous avez l'avantage d'être sur la rue...
MADAME GRENOUILLET. — Permettez donc, un avantage
de ne pas fermer l'oeil de la nuit?
MADAME YICHON. — L'histoire de s'y faire... Quand vous
aurez une fois passé cinq ou six nuits sans dormir, vous
n'y penserez plus... Et, autrement ça, vous n'avez p.as be-
soin d'autre chose ?
MADAME GRENOUILLET. — D'un peu de sommeil, si c'est
possible, veilà tout.
MADAME YICHON. — Eh bien, faut essayer, ma (hère
dame... pour lors, bonne nuit... Seulement, ayez soin de
tirer voire verrou, vu que c'est plus prudent avec des
jeunes gens, que la maison en est pleine, et qu'ils ont
l'habitude d'entrer les uns chez les autres. A propos, et
vot' passeport, pour que je vous inscrive sur mon livre?
MADAME GRENOUILLET.— Pardon, je suis partie si pré-
cipitamment que j'ai oublié d'en prendre un.
MADAME YICHON. — Ça ne fait rien, dites-moi seule-
ment votre nom el le pays d'oùs que vous venez.
MADAME GRENOUILLET, hésitant. — Pas ce soir... de-
main... J'ai des raisons" particulières pour garder encore
l'incognito
MADAME YICHON, étonnée.— Ah! c'est différent... Enfin
demain malin, vous me direz ça, pas vrai? car avec la
police, voyez-vous, il faut pas plaisanter au jour d'au-
jourd'hui... Allons, bien le bonsoir tout de même, ma
chère dame... (A part en s'ai allant.) Je sais pas trop,
mais cette vieille me fait l'effet d'une vraie sournoise.
MADAME GRENOUILLET, seule. —-Ainsi donc, mes pres-
sentiments ne m'avaient pas trompée, il y a une anguille
sous roche. Toutes les paroles de cette vieille bavarde se
mêlent et se confondent dans ma tête; ô Boniface, Boni-
face !... (Elle se couche et ne s'endort pas )
CURTIUS.
(La suite à un prochain numéro.)
—'■ U»&M———
LE CHATEAU DE FALKENSHEÏM. .
(LÉGENDE ALLEMANDE). ■
I
Sous le règne do Frédéric 1er, dit Barberousse, empe-
reur d'Allemagne, et pendant que ce prince guerroyait en
Italie, les barons et les différents seigneurs de l'empire,
profitant de son éloignement, avaient secoué toute espèce
d'obéissance, et le frein des lois no les arrêtait plus.
1 ls se livraient à des exactions et au brigandage pour satis-
faire à leur goût pour le luxeet les plaisirs, et c'est de celle
époque que date la mauvaise renommée delà Forêt-Noire.
Au premier rang de ceux qui méconnaissaient ainsi
l'autorité des lois se trouvait le baron de Teufelstein, qui
avait occupé autrefois un poste assez important à la cour
de Frédéric.
Ses excès lui avaient fai t perdre la faveur de l'empereur,
et, après avoir dissipé au jeu le peu qui lui restait, il
s'élait retiré sur les frontières de la Souabe, entre les
sources duNeckar et du'Daimbc, en pleine Forêt-Noire el
non loin de l'endroit où s'élève aujourd'hui le château
de Falkenshcim. Le donjon féodal qu'il habitait portait un
nom digne de ec terrible châtelain : Teufelstein signifie
en allemand la Pierre du diable.
Le baron de Teufelstein avait une soeur mariée au mar-
grave de Ncudorff, homme d'honneur cl de haute pro-
bité dont loulc la vie s'élail écoulée dans l'accomplisse-
ment rigoureux de ses devoirs. 11 ne pouvait y avoir, il
n'y avait aucune sympathie entre les deux beaux-frères ;
aussi ne se voyaient-ils qu'à de longs intervalles. Plu-
sieurs années s'étaient écoulées depuis leur dernière ren-
contre, quand le margrave el sa femme moururent à peu de
jours d'intervalle l'un de l'autre, en laissant une fille uni-
que, charmante enfant d'une dizaine d'années, dont la
tutelle revenait de droit à son oncle.
Le baron de Teufelstein courut à .Ncudorff, se fil rendre
un compte exact de la succession, et partit ensuite, em-
menant avec lui la jeune orpheline, qu'il confia à la
garde d'une vieille (emnie chargée des soins intérieurs de
su maison.
Abusant de ses droits de Inleur, il vendit une partie des
MADAME GRENOUILLET.- — Eh! Jésus ! que me contez-
vous là, madame?
MADAME YICHON. — Attendez donc...bref, j'ai cru, soi-
disant, qu'il allait trépasser, le pauvre jeune homme...
tout comme M. Scipion. . Celui-là, c'est une autre his-
toire, que je vous raconterai plus tard... Pour en revenir
au jeune homme, v'ià qu'il se' lève tout de même, qu'il
s'habille dans un habit oùs qu'il ne pouvait pas entrer, vu
qu'il avait été fait pour un autre très-maigre; et qu'il s'en
va, comme un fou... c'est bon..! Pour lors, vers.les trois
heures, comme j'étais en train de tricoter tranquillement
mon bas,,v'là qu'un fiacre s'arrête à la porte...Je vas voir
ce que ça peut être, et qu'est-ce que je vois? Le jeune
homme qui en descend, accompagné de deux messieurs,
que l'un me dit : C'est moi que je suis le commissaire;
connaissez-vous ce particulier-là? qui me dit. Pardi ! que
je dis, si j'ie connais, c'est m'sicu Simplet, le locataire du
n° 9. Ah! c'est bien, qui dit, mais ça ne suffit pas, faut
que j'iui fasse une perquisition, dans son numéro,..
MADAME GRENOUILLET , joignant les mains. — Est-il
bien possible !
MADAME YICHON. — Comme j'ai l'honneur de vous le
dire, madame... Après ça, pourquoi, pour qu'est-ce qu'il
voulait faire cette perquisition, le commissaire, dans son
numéro, c'est ce que j'ai pas pu savoir. ..Tant y a, qu'après
avoir bien farfouillé partout, il s'en est allé comme il était
venu...
MADAME GRENOUILLET. — El le jeune homme?...
MADAME YICHON. — Dame! il a pris la clef des champs,
el le v'ià qui courre encore, car je l'ai pas revu de de-
puis.
MADAME GRENOUILLET. —Ah! juste ciel! il lui scrapcul-
ètrc arrivé un malheur!
MADAME YICHON. -—Ah! je pense pas; il avait, à ce
qu'il m'a dit, beaucoup de commissions à faire, dont une
tiès-pressée, pour une demoiselle de l'Opéra...
MADAME GRENOUILLET, très-agitée. — Assez, madame,
assez; je me sens pas à mon aise.
MADAME YICHON. — La fatigue du voyage, peut-èlrc
bien?...
MADAME GRENOUILLET. — Oui, c'est cela... j'ai besoin
d'un peu de repos... demain... Ali! mon Dieu! qu'est-ce
encore que tout ce bruit qui fait sauter toutes les vitres?
MADAME YICHON. — Faut vous y habituer, ma chère
dame, c'est l'oinnibus qui passe... Comme je vous disais,
vous avez l'avantage d'être sur la rue...
MADAME GRENOUILLET. — Permettez donc, un avantage
de ne pas fermer l'oeil de la nuit?
MADAME YICHON. — L'histoire de s'y faire... Quand vous
aurez une fois passé cinq ou six nuits sans dormir, vous
n'y penserez plus... Et, autrement ça, vous n'avez p.as be-
soin d'autre chose ?
MADAME GRENOUILLET. — D'un peu de sommeil, si c'est
possible, veilà tout.
MADAME YICHON. — Eh bien, faut essayer, ma (hère
dame... pour lors, bonne nuit... Seulement, ayez soin de
tirer voire verrou, vu que c'est plus prudent avec des
jeunes gens, que la maison en est pleine, et qu'ils ont
l'habitude d'entrer les uns chez les autres. A propos, et
vot' passeport, pour que je vous inscrive sur mon livre?
MADAME GRENOUILLET.— Pardon, je suis partie si pré-
cipitamment que j'ai oublié d'en prendre un.
MADAME YICHON. — Ça ne fait rien, dites-moi seule-
ment votre nom el le pays d'oùs que vous venez.
MADAME GRENOUILLET, hésitant. — Pas ce soir... de-
main... J'ai des raisons" particulières pour garder encore
l'incognito
MADAME YICHON, étonnée.— Ah! c'est différent... Enfin
demain malin, vous me direz ça, pas vrai? car avec la
police, voyez-vous, il faut pas plaisanter au jour d'au-
jourd'hui... Allons, bien le bonsoir tout de même, ma
chère dame... (A part en s'ai allant.) Je sais pas trop,
mais cette vieille me fait l'effet d'une vraie sournoise.
MADAME GRENOUILLET, seule. —-Ainsi donc, mes pres-
sentiments ne m'avaient pas trompée, il y a une anguille
sous roche. Toutes les paroles de cette vieille bavarde se
mêlent et se confondent dans ma tête; ô Boniface, Boni-
face !... (Elle se couche et ne s'endort pas )
CURTIUS.
(La suite à un prochain numéro.)
—'■ U»&M———
LE CHATEAU DE FALKENSHEÏM. .
(LÉGENDE ALLEMANDE). ■
I
Sous le règne do Frédéric 1er, dit Barberousse, empe-
reur d'Allemagne, et pendant que ce prince guerroyait en
Italie, les barons et les différents seigneurs de l'empire,
profitant de son éloignement, avaient secoué toute espèce
d'obéissance, et le frein des lois no les arrêtait plus.
1 ls se livraient à des exactions et au brigandage pour satis-
faire à leur goût pour le luxeet les plaisirs, et c'est de celle
époque que date la mauvaise renommée delà Forêt-Noire.
Au premier rang de ceux qui méconnaissaient ainsi
l'autorité des lois se trouvait le baron de Teufelstein, qui
avait occupé autrefois un poste assez important à la cour
de Frédéric.
Ses excès lui avaient fai t perdre la faveur de l'empereur,
et, après avoir dissipé au jeu le peu qui lui restait, il
s'élait retiré sur les frontières de la Souabe, entre les
sources duNeckar et du'Daimbc, en pleine Forêt-Noire el
non loin de l'endroit où s'élève aujourd'hui le château
de Falkenshcim. Le donjon féodal qu'il habitait portait un
nom digne de ec terrible châtelain : Teufelstein signifie
en allemand la Pierre du diable.
Le baron de Teufelstein avait une soeur mariée au mar-
grave de Ncudorff, homme d'honneur cl de haute pro-
bité dont loulc la vie s'élail écoulée dans l'accomplisse-
ment rigoureux de ses devoirs. 11 ne pouvait y avoir, il
n'y avait aucune sympathie entre les deux beaux-frères ;
aussi ne se voyaient-ils qu'à de longs intervalles. Plu-
sieurs années s'étaient écoulées depuis leur dernière ren-
contre, quand le margrave el sa femme moururent à peu de
jours d'intervalle l'un de l'autre, en laissant une fille uni-
que, charmante enfant d'une dizaine d'années, dont la
tutelle revenait de droit à son oncle.
Le baron de Teufelstein courut à .Ncudorff, se fil rendre
un compte exact de la succession, et partit ensuite, em-
menant avec lui la jeune orpheline, qu'il confia à la
garde d'une vieille (emnie chargée des soins intérieurs de
su maison.
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