Titre : Le Matin : journal républicain indépendant
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1882-08-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123089
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 août 1882 17 août 1882
Description : 1882/08/17 (Numéro 60). 1882/08/17 (Numéro 60).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k551630c
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2008
avec Arabi, daSWSMb l'amener à se sou-
mettre, on croit iciaàaBe sultan désire at-
tendre le de
souscrire aux conditions- d'une convention
militaire.. ^rawMaajgfjfienne, ||| s 16 août.
Les avis deSSBPcûtiaopl6 constatent
l'embarres de la Porte en présence aes cou-
ditions que l'Angleterre maintient catégori-
quement pour l'intervention turque en Egyp-
te. L'impression générale est que ces condi-
tisons ce seront jauais acceptées par le sultan;
mais que la Porte se gardera d'un refus défi-
nitif et qu'elle se contentera de traîner les
négociations en longueur.
C'est pour ne pas rester seule en présence
de l'Angleterre que la Porte a demandé que
la Conférence continuât de siéger. Les plé-
nipotentiaires ont accédé à ce désir; mais
aucune date n'a été fixée pour la prochaine
séance.
L'Agence Havaa-aieeçu-du Caire, la dé-
pêche suivante, dont le signataire lui est,
d'ailleurs, absolument inconnu
Le Caire, lbaoût.
Démentez une fois de plus, les prétendus
massacres qui auraient eu lieu au Caire, a
Calioub et dans d'autres localités? Démentez
qu'Arabi-*acha ait reçu de l'argent du prince
Halim. Démentez le pitlage de l'église catho-
lique du Caire, la nomination de Moussa-
Hackad à un poste ministériel et autres nou-
velles fantaisistes inventées par des intri-
gants intéressés à trompez, l'opinion publi-
que en Europe. Citez mon nom, si vous le
jugez convenable..
Je ne suis l'agent de personne. Je ne suis
qu'un fils de l'Orient, aimant avant tout sa
patrie et la Vérité, désirant voir mon pays
d'accord avec l'Europe, et surtout avec la
France, pour répandre partout les principes
d'égalité et de liberté par l'échange des idées
et non par l'échange des boulets meurtriers.
La force brutale ne produit que des effets
désastrueux. L'injustice croissante desAn-
glais justifie notre appel à toutes les forces
de 1`Islam. Il ne s'agit plus aujourd'hui du;
colonel Arabi. L'intervention anglaise a dé-
placé la question. Arabi-Pacha n'est plus
.nos yeux qu'un serviteur fidèle de la nation,
le général de la nation appuyé par cinq miel-
lions d'Egyptiens et treize millions de Sou-
daniens, et fort de la sympathie de tous les
mahométans.
Quant aux malheurs arrivés à Tantah, ils
sont l'œuvre, d'après le conviction des per-
sonnes désignées pour faire partie des coin--
missions d'enquête au sujet des événements
d'Alexandrie, ils sont l'œuvre de gens inté-
ressés à ne pas laisser dévoiler leurs intri-
gues, comme n'auraient pas manqué de le
faire ces commissions si elles avaient pu
fonctionner. Du reste,'le gouverneur de.
TantaM est actuellement sous- le coup de
poursuites dirigées contre lui par le Comité
central, qui maintient l'ordre dans tout le
pays. Riafat-Bey. -•
Le vapeur Saïd, des Messageries mari-
times est arrivé d'Alexandrie avec 68
passagers.
LePeZwede la même Compagnie, en
station devant Alexandrie depuis plus de
deux mois, a dû quitter cette ville le 13
courant, et est attendu vendredi ou sa-
medi à Marseille.
D'après une dépêche de Constantino-
ple publiée par le Maming Post, on a
arrêté dans cette ville deux agents d'Ara-
bi les documents trouvés sur eux, prou-
vent qu'ils servaient d'intermédiaires en-
tre Arabi et certains cheiks habitant le
palais, qui cherchaient à influencer le
sultan en lui faisant parvenir des com-
munications anonymes destinées à lui
donner une idée fausse sur la situation
•nEgypte.
Une enquête sévère est faite au palais,
à ce sujet.
L'Agence Fournier nous communique
la dépêche suivante
Alexandrie, 16 août, il h. 5 matin.
Une patrouille de cavalerie a eu une ren-
contre avec des Bédouins, ce matin, près de
Mondara. Après un échange de coups de fu-
sils,- les Bédouins se sont retirés laissant cinq':
morts. Aucun soldat anglais n'a été atteint.
Le général Wolseley, qui est arrivé hier
soir, vient d'adresser la proclamation sui-
vante au peuple égyptien
« Le général en chef déclare que le Gou-
« vernement anglais n'a envoyé des troupes
«̃ en Egypte que dans le seul but de rétablir
« l'autorité du khédive.
« Les habitants paisibles seront traités
« avec égards; leur religion et leurs familles
a seront sauvegardées.
« Les chefs indigènes -sont' invités à se
o joindreaux troupes anglaises; ils seront
« défrayés de toutes leurs dépenses par le
« Gouvernement anglais. »
EN TUNISIE
Tunis, août.
La fête du Be'iram à commencé "aujour-
d'hui.
Le bey, avec toute sa cour, s'est rendu par
un train spécial de la Goulette au Bardo.
M. Cambon en tenue officielle, le général
Forgemol en grand uniforme et M. Lavigerie
sont allés lui rendre la visite habituelle.
Le bey leur a dit qu'il comptait sur la
France, qu'il était convaincu que la présence
des Français ne tarderait pas à être une nou-
velle source de développement pour le com-
merce et l'industrie de la Tunisie.
Le corps consulaire ira demain présenter
ses respects au bey.
D'après les dernières nouvelles do la Tri-
politaine, les insurgés tunisiens qui s'étaient
réfugiées dans la Régence repassent la fron-
tière par groupes nombreux et regagnent
leurs anciens cantonnements. Tous se trou-
vent dans la plus profonde misère.
INFORMATIONS POLITIQUES
On annonce que le nouveau cabinet main-
tient:
Le biïagetde. 1883, préparé par M. Léon
Say M. Tîrard l'accepte sans modifications
Les projets sur les sociétés de secours mu-
tuels et les retraites des travailleurs que M.
'l'irard avait signés, dans le cabinet précé-
dent-, en compagnie de M. Léon S,ay et de
M. Goblet;
Les projets sur le service de'trois ans, sur
la création d'une armée d'Afrique et sur l'a-
vancement dans l'armée, que M. Billot lui-
même a déposes
Les divers projets sur les cadres de notre
armée navale que M. le ministre de la ma-
rine a présentés comme membre du cabinet
précédent;
Le projet sur le traitement, ia nommauuu
et l'avancement des instituteurs, que le nou-
veau ministre-de l'instruction publique prend
à son compte;
Le projet de M. Hunibert qui tend à la sup-
pression de l'exception de eu en matière
d'opérations de Bourse
Les nombreux projets relatifs il. des décla-
rations d'utilité publique ou à des construc-
tions de chemins de fer, ports maritimes et
canaux, dus à l'initiative du précédent mi-
nistre des travaux publics.
Journal et Officiels
Lc"Journïil officiel publiait hier un décret
en date du 14 août 1882, -par lequel M. im-
clerc, président du conseil, ministre des af-
faires étrangères, est chargé de l'intérim du
ministère des finances pendant l'absence de
M, Tirard.
Par arrêté, en date du 12 aoul'1882, M. Dé-
cherac (Louis-Alexis), a été nommé chef du
cabinet du sous-secrétaire d'Etat au minis-
tère des finances.
UN ENTRETIEN
AVJS Cltl. DE FREYCINET
Ue correspondant parisien du Petit
Marseillais a eu avec M. de Freycinët un
entretien des plus intéressants, dont il a
rendu compte à son journal par voie télé-
graphique.
Nous reproduisons en entier cette dé-
pêche, que nous n'avons pas besoin de
recommander à l'attention du lecteur.
M. de Freycinët, dans sa conversation,
s'intéressa beaucoup à la marche du cabinet
du 7 août il a l'espoir qu'aucune complica-
tion ne l'obligera à demander une convoca-
tion anticipée des Chambres. Il considère M.
Duclerc comme un homme sage, qui connaît
l'exercice du pouvoir. Déjà ministre au 10
mai 1848, M. Duclerc a la pratique des gran-
des assemblées politiques et a des relations
avec la majeure partie des membres des
deux -Chambres. M. Duclerc connaît aussi le
monde diplomatique, la plupart des ambas-
sadeurs des grandes puissances; il peut ren-
dre de grands services au quai d'Orsay.
M. de Freycinet s'est fort félicité du main-
tien de-divers spécialistes dans-le cabinet,
particulièrement du général Billot: Il'attri-
bue à l'ancien commandant du corps
d'armée un esprit très clair, une grande puis-
sance de travail.
M. de Freycinet voudrait, en réalité, que le
ministère de ta. guerre, ministère technique
s'il en fut, se trouvât désormais soustrait
aux influences politiques son titulaire de-
vrait être à l'abri des tempêtes parlemen-
taires.
Il y aurait peut-être aussi quelque intérêt
à ce que le ministre dés' affaires étrangères,
sauf lorsqu'il serait directement engagé, ne
fût pas compris parmi les ministres militants.
En tout cas, il serait bon qu'on ne lui donnât
pas la présidence du conseil, qui l'oblige à'
avoir un ministère oudert; il serait mieux
que le ministère des affaires étrangères fût j
essentiellement fermé. Ce n'est pas M. Glads-a
tone-'qui, en Angleterre, est à la tête du Fo-
reign-Office, mais lord Granville. Lord Pal-
merston, prenant 'le pouvoir en 1859, gar-
dait la trésorerie, et donnait les affaires
étrangères à lord John Russell.
Ce qui a plu beaucoup à Mi de Freycinet,;
c'est le cas que M. Duclerc a paru faire de
son personnel. Le nouveau président du con-
seil a établi ainsi des lieas entre le cabinet
actuel et le cabinet précédent, tout en sau-
vegardant sa propre indépendance. Cette ma-
nière d'agir n'a rien de comparable à la pro-
digieuse solution de continuité qui se pro-
duisit avant et après le cabinet de M. Gain-
betta. Celui-ci tenait à tomber tapageuse-
ment;. M. de Freycinet a eu souci de sortir
correctement il croit y avoir réussi.
M. de Freycinet approuve dans toutes ses
parties la dernière- déclaration ministérielle.
Il est très partisan de l'union des groupes
républicains, et il croit que cette union s'ef-
fectuera sous l'impulsion du pays lui-même,
las çies querelles byzantines, des rivalités
personnelles. Sa volonté empêchera les in-
trigues soutenues, et l'accord se fera en de-
hors des influences 'dirigeantes. Tel homme
politique cachant mal ses ambitions et ses
impatiences finira par se trouver, à la Cham-
bre, dans une position fausse, du genre de
celle que M, Jules Simon a au Sénat. La pas-
sinon est mauvaise conseillère.
La politique étrangère a naturellement
une grande part dans les préoccupations de
l'ancien président du conseil. M. Duclerc, au
début, s'est rendu plusieurs fois chez lui il
y a eu entre eux de longs entretiens. M. de
Freycinet n'a rien caché à son successeur il
lui a fait part de ses craintes et de ses espé-
rances. En somme, c'est actuellement sa po-
litique qui triomphe !M. de Freycinet s'est
montré toujours adversaire de l'interven-
tion."
Relativement à l'Egypte, M. de Freycinet
croit la solution prochaine. C'est du Soudan
et du Sud qu'elle viendra.
Arabi-Pacha sera obligé de se soumettre,
n'étant pas sOutenupar la secte d'El-Sanoussi,
cheick très influent et qui tient en échec le
sultan lui-même.
On sait qu'Et-Sanoussi est ed opposition
avec la secte d'Ali, dont le calife est le re-
présentant. El-Sanùussi offre son concours à
l'Angleterre, qui, réussira inévitablement à
pacifier la haute Egypte..
La France aura alors intérêt à favoriser lo
rétablissement de l'accord relatif entre la.
Turquie et 'erre. Nous tirerons cer-
tainementprofit de cette attitude, et Alexan-
drie redeviendra le faubourg de Marseille.
M. de Freycinet croit que la plus grande
sollicitude est due la situation de nos di-
vers consulats dans la mer Rouge et dans
l'Abyssinie. La France peut prendre lâ une
position analogue à celle que ''recherchent
l'Italie et les autres puissances.
Quant à la Tunisie*, il faut y rester, puis-
que, nous, y sommes. Le plus fort est fait
maintenant; les difficultés d'Egypte nous
auront servi pour consolider notre domina-
tion sur la côte de l'ancienne Carthage. Sa-
chons seulement tirer profit des sacrifices
que nous avons faits.
M. de Freycinet est partisan de l'union des
races latines. Cependant, il ne, croit guère
aux sympathies entre nations. Des intérêts
parallèles peuvent exister, mais la politique
du sentiment est morte. Gardons nos sym-
pathies individuelles et soyons égoïstes pour
notre pays. M., de Freycinet ne s'exprime
qu'avec la plus grande réserve au sujet de
M. de Bismarck et de l'Allemagne. II lui sem-
ble cependant que M. de Bismarck ne doit
pas, en ce moment, être satisfait des résul-
tats de sa politique dans la question égyp-
tienne. Voilà les idées de M. de Freycinet,
qu'il exprime à son entourage, à ses amis.
Son- attitude est celle d'un homme qui se
réserve. »
ÉTRANGER
publiée par les lôuaiaux, d'à-
près laquelle le navire de guerre allemand
la Xyuiiiliii irait v Beyrouth, est inexacte. La"
Nymphe reste provisoirement dans la partie
occidentale de la Méditerranée.
Berlin, lo août.
On lit dans la Gazelle, de
Nord:
« Suivant des dépêches arrivées de Cou-
stantinople, la Porte a rendu les gouverneurs
généraux, en Syrie, responsables" du' main-
tien de l'ordre, et a autorisé le chef de la
gendarmerie, dans la même province, à aug-
menter, suivant les besoins, le personnel de
la gendarmerie' et de la police.
«..On a. opéré. 2b arrestations à Beyrouth, »
Londies, Il août.
Getthvayq,' accompagné du comte de Kim-
berley, ministre des colonies, a été reçu au-
jourd'hui en audience par la reine d'Angle-
terre, à Osborne..
Dublin, 11» août.
L'inauguration de la statue d'O'Connell a
eu lieu aujourd'hui en présence d'une foule
immense et enthousiaste.
Cette cérémonie a été présidée parle maire
de Dublin que MM. Parn-yll et Dillon accom-
pagnaient.
Le maire a prononcé un'discours dans le-
quel il a dit que la lutte du peuple irlandais
n'est pas encore terminée mais qu'il faut ou-
blier les tristesses du passé et espérer un ave-
nir glorieux pour l'Irlande, quand elle sera
redevenue une nation.
Le maire 'de Dublin va présider l'ouver-
ture de l'exposition Irlandaise.
L'ordre, est parfait.
Les troupes on tété consignées.
Lee rues sont pavoisées mais on ne veut
aucun drapeau anglais.
Italie
Rome, 14 août.
Aujourd'hui a eu lieu, à Brescia, l'inaugu-
ration d'un monument élevé, par souscrip-
tion publique, à la mémoire d'Arnauçl de;
Brescia.
M. Zanardelli représentait le roi. Plusieurs
autres ministres, entre autres MM. Magliani,
Baccarini, Baccelli, des députatiqns du Par-
lement et des Universités, assistaient à la cér
rémonie.
Le maire de Brescia et M. Zanardelli ont
prononcé des discours de circonstance.
La municipalité de Rome était représentée
par un de ses membres, M. Seismit-Doda,
La ville était brillamment illuminée.
.ÉCHOS ET NOUVELLES
S. A. I, l'archiduc Régnier, oncle de
S. M. l'empereur d'Autriche, et généra-
lissime, est attendu ces jours-ci à Pa-
ris il revient d'Angleterre. Il sera -ac-
compagne de son aide de camp, le baron
Globig.
L'archiduchesse Régnier est également
attendue avec sa dame d'honneur, la com-
tesse Coppi.
Le prince et la princesse de Galles sont
sur le point de quitter l'Angleterre pour
se rendre sur le continent. Le prince en-
treprend ce voyage par raison de santé.
Il va prendre les eaux dans une station
d'Allemagne, par ordonnance de son mé-
decin, mais c'est -plutôt comme traite-
ment préventif que comme cure, le prince
ne présentant aucun symptôme déter-
miné de maladie.
M. de Courceî, ambassadeur de la Ré-
publique française à Berlin, partira en
congé, dans le courant de cette semaine,
pour se rendre en France.
Nous apprenons -avec regret que le
Nonce vient d'être atteint d'une nouvelle
bronchite; son état inspire dé vives in-
quiétudes.
Les ministres se sont réunis hier matin,
à l'Elysée, sous la présidence de M. Jules
La délibération a été très courte.
M. Duclerc a donné communication des
dernières dépêches reçues d'Orient.
M. Duclerc, ministre des affaires étran-
gères, a reçu dans la matinée M. le comte
de Mouy, notre ministre plénipotentiaire
à Athènes, et M. Scheier, consul général
de France en Bulgarie.
M. le comte de Mouy s'est assez lon-
guement entretenu avec M. Duclerc au
sujet de l'impression produite en Grèce
par les derniers événements d'Egypte.
La publication du troisième fascicule du
Livre jaune est retardée d'une huitaine de
jours.
L'impressions des documents ,diploma-^
tiques relatifs- aux événements d'Egype
jusqu'à la mi-juillet était terminée mais,
au dernier moment, on a pensé qu'il était
utile de comprendre dans cette publica-
tion toutes les pièces émanant du cabinet
Freyciiiet.
Le Livre jaune ira donc jusqu'au 29
juillet.
M. le général Billot, ministre de la
guerre, se propose de faire, pendant les
vacances parlementaires, une tournée
d'inspection dans les villes frontières..
-Le garde des sceaux a reçu aujourd'hui
les différents services de son départe-,
nient.
L'administration centrale a été présen-
tée par M. le sous-secrétaire d'Etat, qui
a assuré le ministre du dévouement des.
chefs de service et du personnel tout en-
tier.
Le ministre de la justice a ensuite reçu
la direction des. cultes, l'administration
de l'imprimerie Nationale et les référen:-
daires au Sceau de France. 1
La cour de cassation, la cour.d'appel, le
tribunal de première instance, le tribunal
de commerce et les juges de paix de Paris
ont ensuite présenté leurs hommages à
M. le garde des sceaux.
La réception s'est terminée par la pré-
sentation de la chambre des notaires, des
avoués près la cour d'appel 'et le tribunal
le première instance, des commissaires-
Jriseurs et des huissiers.
M. LVvi>a a été assez sérieusement in-
liripo^é aprèr- la réception officielle qui a
;u licu ce matin au Ministère de la jus- j
icc. Il partira pour les Pyrénées dès qu'il
sera rétabli.
Le ministre de l'intérieur a conféré ce
natiu avec les préfets de la Corse, de la
tienne, de Saône-et-Loire, de Lot-et-Ga-
ronne, de la -Haute-Marne, des Landes,
lu Jura, de la Sarthe, de l'Indre, "de la
Vendée, d'Oran, du Doubs, de la Mayenne^
i'Indré-et-Loire, dos Alpes-Maritimes et
dit Finistère, ainsi qu'avec, Fadaiiniitra-
teur du-territoire de Belfort.
''̃ Ón prépare en ce moment, au Ministère
de l'intérieur, un mouvement administra-
tif de peu d'importance qui doit paraître
dans quelques jours.
11 porte principalement sur des nomi-
nations de sous-préfets et de secrétaires
généraux.
Un dépêche d'Alger nous informe que
M. Tirmati, gouverneur de l'Algérie, par-
tira vendredi pour la France.
Son absence ne durera pas plus de six
semaines.
Le gouvernement français a désigné les
officiers suivants pour suivre les manœu-
vres de la sixième division de l'armée
fédérale le lieutenant-colonel du génie
Fix, professeur à l'Ecole militaire; le
commandant Patry, attaché militaire à
l'ambassade de Berne, et le capitaine du
génie Sever, de l'état-major du ministre
de la guerre;
Les manœuvres de la Go division auront
lieu dans la première moitié de septem-
bre elles dureront en tout cas une
vingtaine de jours.
La direction en est'confiée au colonel
divisionnaire Egloff, un des plus anciens
officiers de l'armée fédérale*
La- contrée choisie est la partie nord-
est du canton de Zurich, c'est-à-dire les
vallées de laReuss et.de la Thur, oûMas-
séna battit les Autrichiens en septembre
Le colonel Annibale Ferrero, directeur
de l'institut topographique militaire de
Rome, a été chargé par le gouvernement
italien de le représenter à la réunion de
la Société française pour le développe-
ment des sciences qui doit avoir lieu pro-
chainement à La Rochelle.
Le colonel Ferrero se rendra ensuite à
la Haye, où il prendra part aux travaux
de la commission géôdésrque internatio-
nale -qui se réunira à la fin du mois de
septembre.
On nous annonce de Bangkok (Siam)
que M,- François Deloncle et le docteur
consul et commissaire de là
République près le roi de Siam, viennent
de rentrer de l'excursion qu'ils avaient
entreprise à l'isthme de Kra- (péninsule
malaise). Grâce au navire dé guerre et
aux éléphants mis: à leur disposition par
le gouvernement siamois, les voyageurs
ont pu remonter heureusement le
Tchoumphong, traverser l'isthme par
Tasan, redescendre le Pak-tchan de Kra
à Mamo et effectuer la reconnaissance
des pays environnants.
Tout le parcours du futur canal mari-
time de Siam entre les golfes du Bengale
etde Siam, dont 3Ï. François Delôncle a
pris l'initiativè, a été ainsi relevé de la
manière la plus satisfaisante, et les con-
clusions de ce travail sont des.plus favo-
rables à l'exécution du projet:
M. François Deloncle est attendu pro-
chainement en France.
M. Arthur Hubbard, avocat, anciens
conseiller d'Etat, ancien conseiller muni-
cipal de Paris, vient de mourir ses ob-
sèques ont eu lieu aujourd'hui.
M. Arthur Hubbavd était le frère de no-
tre confrère M. Gustave Hubbard, ancien
rédacteur de la République française et
secrétaire général de la questure de la
Chambre des députés.
Un touriste anglais, M. Gabett, et ses
deux guides, Lochmatter père et fils, ont
péri, à la suite d'une chute, en faisant
l'ascension de la Dent-Blanche..
Les trois cadavres ont été ramenés à
Lermatt.
M. Jordaj», de Boston, et ses vingt-six
employés quittent Paris ce matin, à des-
tination de Genève.
Hier soir, ils se sont rendus chez Mlle
Nordica, la nouvelle cantatrice de l'Opéra.
Après les petits speeclies de rigueur, Mlle
Nordica a-chanté à ses compatriotes plu-
sieurs mélodies américaines.
On se livre à des travaux importantes au
palais Bourbon.
La superbe salle des Gardes, située sur
la façade du monument, va prochaine-
ment être divisée en deux parties. Il sera
installé une salle exclusivement réservée
aux journalistes.
L'habile architecte du palais, M. de
Joly, a eu l'heureuse idée de couper par
,moitié l'ancienne salle des Gardes, en éta-
blissant un plancher au niveau de la tri-
bune de la presse.
De cette faeon, messieurs les courrié-
ristes 'parlementaires pourront travailler'
à loisir sans être éloignés de la salle des
séance.
L'Ecole municipale des apprentis du
boulevard de la Villette a reçu du conseil
municipal une somme de cinq mille
francs destinée à faire faire un voyage
aux 30 élèves les plus méritants de l'E-
cole.
Ces jeunes gens viennent de quitter
Paris ils vont visiter Nevers, Saint-
Etienne, le Puy, Lyon et la Bourgogne
ils visitent, bien entendu, les manufactu-
res et usines des pays qu'ils parcourent.
Les examens d'admission à l'Ecole
commenceront le 2a août.
On se fait inscrire a l'Ecole, 60, boule-
vard de la Villette.
v Aujourd'hui commencent les vacances
forcées des lecteurs de la Bibliothèque de
l'Arsenal et de -la Bibliothèque Carnava-
lét. La première restera fermée jusqu'au
30 septembre et la deuxième jusqu'au
octobre.
La Bibliothèque Sainte-Geneviève ne
fermera ses portes que le io septem-
11 nous restera heureusement, sans in-
terruption, la. Bibliothèque nationale,
toujours ouverte maintenant aux esclaves
de la plume qui, eux, n'ont jamais de va-
cances, les infortunés
Les artistes français et italiens qui ont
signé des déclarations pour l'envoi de
leurs œuvres àl'Exposition internationale
des beaux-arts de.Rome sont
prévenus que, dans le but d'éviter aux
artistes des frais inutiles, le comité de
Home a autorisé le sous-comité de Paris,
présidé par M. Lenepveu, accepteur les
œuvres destinées à cette exposition.
l'occasion des fètes organisées pour
le 8 octobre prochain à:Lille, et du cou-
ronnement du buste d'André, maire de
cette.,ville en 1792, la municipalité lilloise
a organisé un concours de poésie.
Sujet « La Défense de Lille en 1792 »,.
avec l'éloge d'André.
Le vapeur CMrles-Qîiini, de la Compa-
gnie transatlantique, est arrivé avant-hier
il. Marseille, venant de 2'unis, ayant à
bord le général Lambert, 11 officiers, 2
sous-officiers et 40 soldats.
FAITS DIVERS
Ministère des postes et des télégra-
plies. Un concours pour le surnumérarrat
aura lieu le jeu 1 28 septembre 1882 au chef-
lieu de chaque département. °
Peuvent.y prendre part, les jeunes gens do
dix-sept à vin^Ttrcinq ans sans infirmités,
ainsi que les instituteurs, les militaires et
tous les fonctionnaires publics comptant
cinq années de services rendus à l'Etat et
âgés de moins 'de trente ans.
Les candidats devront adresser sans re-
tard leur..demande au directeur des postes
et des télégraphes du département, qui leur
transmettra le programme de l'examen.
La liste d'inscription sera close le 10 sep-
tembre.
La réunion -bonapartiste. Hier 15
août, une réunion privée, organisée par les
bonapartistes, a eu lieu salle Wagram.
La salle était pleine, grâce au zèle dé-
ployé par les organisateurs, appuyés de non
moins de 300 commissaires. Il fallait un
grand effort on l'a fait.
Le président de la réunion était un M.
Brunox, officier en retraite.
MM. Paul de Cassagnac et Jules Amigues
ont pris l'un après l'autre la parole après
s'eti donné l'accolade.
M. Amigues estime que le parti impérial
se réveille; il voit l'édifice « s'écrouler sur la
tête des imbéciles », au moment même où
un spectateur des galeries manque de tom-
ber sur les auditeurs du parterre.
M. Jules Amigues ne s'émeut pas. Il pour-
suit. Etant donné que la République est à
terre, car ce n'est pas douteux (Non non
A bas la République !), quelle est la situation
des partis monarchiques? ici, M. Amigues
raille agréablement le parti orléaniste, dont
lesceptre est remplacé par un parapluie, et
le parti légitimiste, dont la caducité est évi-
dente.
M. Amigues crie «Vive l'empereur! » et M.
de Cassagnac prend la parole.
« La paix s'est faite, dit-il, dans le parti
impérialiste nous sommes venus Amigues
et moi, pour en finir avec nos divisions. Je
viens pour sonner le grand réveil de l'Em-
pire il est temps.de préparer une troisième
date qui s'ajoute au Dix-huit-Brumaire et
au Deux Décembre.
« Je vous ai parlé du testament. du prince
impérial;.il m'en a parlé: j'ai peut-être été
le seul auquel il en ait parlé. (Ah! ah!) Ce
testament annule le sénatus-consulte qui
laissa le pouvoir au prince Jérôme, il doit
être respecté. C'est, comme l'a dit Amigues,
le principe napoléonien que, lorsqu'un prince
n'est plus l'émanation complète de la nation,
celle-ci lui en substitue un autre. Cest dire
que, si la nation ratifiait le sénatus-consulte,
nous nous inclinerions. Tout par le peuple et
pour le peuple
J'avais a savoir si le prince Victor était
digne d'être mon roi. (Rires.) Ah i dame, je
l'ignorais. Une voix mystérieuse m'avait
pourtant dit que mon petit prince ne pou-
vait pas s'être trompé. J'avais confiance dans
sa parole. Eh bièn au moment où on rail-
lait, le iuort a eu raison des vivants.
Le prince est jeune, brave, intelligent. Il
est digne de nous. C'est lui qui sera notre
empereur.
Allons, tant mieux 1
Et au revoir au 15 août prochain; nous y
entendrons les mêmes discours et les mêmes
car rien ne sera changé dans les insti-
tutions de la France. Les anniversaires se
suivent et se ressemblent.
Le meurtre de la rue Monsieur-le-
Prince. Ce matin, vers une heure, des
cris :« Au secours! A l'assassin se fai-
saient entendre dans la rue Monsieur-le.
Prince.
Au numéro u6, dans la brasserie Louis XIII,
le gérant de l'établissement, la suite d'une
violente discussion avec l'un des garçons de
café, venait de porter à. celui-ci un coup de
couteau en pleine poitrine.
Heureusement le garçon de café put dé-
tourner.le bras du meurtrier et la lame du
couteau ne lui traversa que le bras gauche.
Le meurtrier fut immédiatement arrêté et
conduit'au poste delà rue Soufilot.
Il prétend n'avoir agi que sous l'influence
de l'ivresse.
de la victime est très satisfaisant.
Une excellente mesure. M. Cames-
casse vient de, donner des ordres formels
pour que le règlement de police qui ordonne
aux cochers d'omnibas d'arrêter leur voiture
à la première réquisition de tout voyageur
soit strictement observé.
MM. les cochers et conducteurs s'ainusent
à faire exécuter des steeple-chases dans là
boue-aux voyageurs et surtout aux voya-
geuses qui veulent monter en omnibus.
Nous engageons le public faire usage des
registres déposés dans chaque bureau de sta-
tion..
Toujours les Fenayroù.– M. Maçé, chef
de la sûreté, a reçu la visite de Mine Lucien
Fenàyrou, qui l'a entretenu de la terrible si-
tuation dans laquelle la plonge la condam-
nation de son mari. C'est la misère pour elle
et pour ses trois enfants.
Elle a quitté le petit logement qu'elle oc-
cupait au n° du faubourg du Temple
pour se renare cnez son père, ju. uennier,
coiffeur, 17, rue de Nys, à Belleville,un
vieillard de soixagte-cinq ans, qui aura bien
du mal à subvenS*ux besoins de sa nom-
breuse famille
Quant aux druifilifants de Marin Fenay-
rou, qu'on a retirée étt Jycée Fontanes, ils
sont toujours chez leur grand'mère, Mme Gi-
bon, 7, rue de Naples; ils ignorênt la con-
damnation de leur père et de leur mère.
M. Bérard des Glajeux, le président de la
cour d'assises, a demandé à voir ces deux en-
Ils vont probablement être envoyés en An-
gleterre..
Un commencement d'incendie a éclaté
ce matin à huit heures dans un des bureaux
de la direction des travaux de la ville de Pa-
ris situé dans le baraquement en bois qui
fait face au pavillon de Flore. Grâce la ra-
pidité des secours le -feu a été éteint en
moins de dix minutes. Il n'y a eu aucun dé-
gât sérieux. La cause est encore inconnue.
TRIBUNAUX
Calvados. On mande de Caen au Petit
Le tribunal correctionnel vient de con-
damner à un mois de prison, pour coups et
blessures, M. le comte de T.de notabilité
russe.
C'est la jalousie qui a donné naissance à
cette affaire.
Lors du passage à Caen de lâ troupe De-
voyod qui jouait Serge Panine, M. de T.
s'était porté, dans le couloir d'un hôtel, des'
voies de fait sur un artiste de la troupe qu'il
trouvait être en trop bon termes avec lajeuue
première,sur laquelle il prétendait avoir, lui,
isui.i.Ei'iHr
DU
BUREAU CENTRAL fsi ÉTÉOROLOGIQUt
Variations atmosphérique! du 16 août
Le thermomètre centigrade marquait:
A 7 h. du matin. lu' b/OO au-dessus dé 6.
A 9 16.» -2/00 au-dessusde 6.
12 0/00 au-dessus de 0.
A 2 h. du so ir 0/00 au-dessus de 0.
Hauteur barométrique 7a8 inill. 2. Ten-
dance à la pluie.
Soleil lever, 4 h. SS coucher, 7 h. 12.
Lune nouvelles, le i3; premier quartier,le22.
La dépression qui se trouvait hier sur
l'Ecosse s'est transportée sur la mer du
Nord. La baisse du baromètre est générale
au nord, au centre et au sud de l'Europe; le
maximum est de 9 millimètres à Fano.
Dans l'ouest des Iles-Britanniques et de la
France, le baromètre monte, le vent souffle
d'entre ouest et nord-ouest; il est fort sur
toutes nos côtes, où la mer est très houleuse.
Une dépression existe également sur le
golfe de Gènes, elle occasionne des vents
forts de sud-ouest en Provence et des pluies
dans le nord ded'Italie.
La température s'est fortement abaissée
sur l'ouest de l'Europe.
En France, des pluies sont tombées dans
toutes les stations; elles ont été assez fortes
dans le nord et l'est, très faibles dans les
autres régions (environ 1 millim)
COURRIER DES THÉÂTRES
M, Vaucorbeil a pris la résolution de se
faire installer un appartement l'Académie
nationale, afin de pouvoir surveiller plus ef-
ficacement son théâtre.
Mlle Marié-Lattre débutera l'Odéon dans
Charles VII chez ses grands vassauti elle
jouera le rôle de Bérengère.
La pièce d'Alexandre Dumas formera le
troisième spectacle de la saison.
Gette saison commencera par le Mariags
d'André et deux petits actes.
On donnera ensuite la pièce dnglaUê dont
nous avons parlé jadis, en même temps qu'une
reprise du Trésor, -de Goppée.
Puis Charles VII.
Yoilfi l'ordre et la marche du début de la
saison au second Théàtre^Français,
Encore un nouveau directeur:
Par acte, passé avant-hier, en l'étude d'un
notaire, M. Denizot, ex-artiste lyrique, de-
vient directeur du théâtre des Fantaisies-
Parisiennes (ancien Beaumarchais,)
M. Denizot a déjà arrêté sa pièced'ôuver-
ture, et on commencera les répétitions le
septembre prochain.
Tous nos vœux accompagnent cette direc-
tion lointaine.
Le Bossu sera encore joué toute la semaine
à la Porte-Saint-Martin, et pour la centième
etla dernière fois le dimanche 20 août.
Lundi 21, relâche pour répétitions géné-
rales de Michel Slrogo/f, dont la première est
fixée au jeudi 24 août.
La commission nommée par le préfet do
police"pour aviser aux i mesures de précaution
à prendre dans les théâtres en prévision d'in-
cendie, est en train de vérifier si ces ordres
ont été exécutes par les directeurs.
Chaque jour, la commission se présente
dans un nouveau théàtre la semaine der-
nière, c'était au Gymnase; hier, c'était à la
Gaîté.
La commission s'est assurée que tous les
travaux prescrits avaient été exécutés, sur-
tout en ce qui concerne un système d'arro-
soirs placés dans les combles, et au moyen
duquel on peut instantanément inonder la
salle.
En ce qui concerne la Gaîté, j'ajouterai
que la commission a ,en outre ordonné-
afin d'élargir la porte de sortie des fauteuils
la suppression d'une baignoire de chaque
côté.
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5 fr. par mois. Librairit A. P^wn.
A. LE Vasseur, successeur, 33, rue de Meutes,
Paris.
mettre, on croit iciaàaBe sultan désire at-
tendre le de
souscrire aux conditions- d'une convention
militaire.. ^rawMaajgfjfienne, ||| s 16 août.
Les avis deSSBPcûtiaopl6 constatent
l'embarres de la Porte en présence aes cou-
ditions que l'Angleterre maintient catégori-
quement pour l'intervention turque en Egyp-
te. L'impression générale est que ces condi-
tisons ce seront jauais acceptées par le sultan;
mais que la Porte se gardera d'un refus défi-
nitif et qu'elle se contentera de traîner les
négociations en longueur.
C'est pour ne pas rester seule en présence
de l'Angleterre que la Porte a demandé que
la Conférence continuât de siéger. Les plé-
nipotentiaires ont accédé à ce désir; mais
aucune date n'a été fixée pour la prochaine
séance.
L'Agence Havaa-aieeçu-du Caire, la dé-
pêche suivante, dont le signataire lui est,
d'ailleurs, absolument inconnu
Le Caire, lbaoût.
Démentez une fois de plus, les prétendus
massacres qui auraient eu lieu au Caire, a
Calioub et dans d'autres localités? Démentez
qu'Arabi-*acha ait reçu de l'argent du prince
Halim. Démentez le pitlage de l'église catho-
lique du Caire, la nomination de Moussa-
Hackad à un poste ministériel et autres nou-
velles fantaisistes inventées par des intri-
gants intéressés à trompez, l'opinion publi-
que en Europe. Citez mon nom, si vous le
jugez convenable..
Je ne suis l'agent de personne. Je ne suis
qu'un fils de l'Orient, aimant avant tout sa
patrie et la Vérité, désirant voir mon pays
d'accord avec l'Europe, et surtout avec la
France, pour répandre partout les principes
d'égalité et de liberté par l'échange des idées
et non par l'échange des boulets meurtriers.
La force brutale ne produit que des effets
désastrueux. L'injustice croissante desAn-
glais justifie notre appel à toutes les forces
de 1`Islam. Il ne s'agit plus aujourd'hui du;
colonel Arabi. L'intervention anglaise a dé-
placé la question. Arabi-Pacha n'est plus
.nos yeux qu'un serviteur fidèle de la nation,
le général de la nation appuyé par cinq miel-
lions d'Egyptiens et treize millions de Sou-
daniens, et fort de la sympathie de tous les
mahométans.
Quant aux malheurs arrivés à Tantah, ils
sont l'œuvre, d'après le conviction des per-
sonnes désignées pour faire partie des coin--
missions d'enquête au sujet des événements
d'Alexandrie, ils sont l'œuvre de gens inté-
ressés à ne pas laisser dévoiler leurs intri-
gues, comme n'auraient pas manqué de le
faire ces commissions si elles avaient pu
fonctionner. Du reste,'le gouverneur de.
TantaM est actuellement sous- le coup de
poursuites dirigées contre lui par le Comité
central, qui maintient l'ordre dans tout le
pays. Riafat-Bey. -•
Le vapeur Saïd, des Messageries mari-
times est arrivé d'Alexandrie avec 68
passagers.
LePeZwede la même Compagnie, en
station devant Alexandrie depuis plus de
deux mois, a dû quitter cette ville le 13
courant, et est attendu vendredi ou sa-
medi à Marseille.
D'après une dépêche de Constantino-
ple publiée par le Maming Post, on a
arrêté dans cette ville deux agents d'Ara-
bi les documents trouvés sur eux, prou-
vent qu'ils servaient d'intermédiaires en-
tre Arabi et certains cheiks habitant le
palais, qui cherchaient à influencer le
sultan en lui faisant parvenir des com-
munications anonymes destinées à lui
donner une idée fausse sur la situation
•nEgypte.
Une enquête sévère est faite au palais,
à ce sujet.
L'Agence Fournier nous communique
la dépêche suivante
Alexandrie, 16 août, il h. 5 matin.
Une patrouille de cavalerie a eu une ren-
contre avec des Bédouins, ce matin, près de
Mondara. Après un échange de coups de fu-
sils,- les Bédouins se sont retirés laissant cinq':
morts. Aucun soldat anglais n'a été atteint.
Le général Wolseley, qui est arrivé hier
soir, vient d'adresser la proclamation sui-
vante au peuple égyptien
« Le général en chef déclare que le Gou-
« vernement anglais n'a envoyé des troupes
«̃ en Egypte que dans le seul but de rétablir
« l'autorité du khédive.
« Les habitants paisibles seront traités
« avec égards; leur religion et leurs familles
a seront sauvegardées.
« Les chefs indigènes -sont' invités à se
o joindreaux troupes anglaises; ils seront
« défrayés de toutes leurs dépenses par le
« Gouvernement anglais. »
EN TUNISIE
Tunis, août.
La fête du Be'iram à commencé "aujour-
d'hui.
Le bey, avec toute sa cour, s'est rendu par
un train spécial de la Goulette au Bardo.
M. Cambon en tenue officielle, le général
Forgemol en grand uniforme et M. Lavigerie
sont allés lui rendre la visite habituelle.
Le bey leur a dit qu'il comptait sur la
France, qu'il était convaincu que la présence
des Français ne tarderait pas à être une nou-
velle source de développement pour le com-
merce et l'industrie de la Tunisie.
Le corps consulaire ira demain présenter
ses respects au bey.
D'après les dernières nouvelles do la Tri-
politaine, les insurgés tunisiens qui s'étaient
réfugiées dans la Régence repassent la fron-
tière par groupes nombreux et regagnent
leurs anciens cantonnements. Tous se trou-
vent dans la plus profonde misère.
INFORMATIONS POLITIQUES
On annonce que le nouveau cabinet main-
tient:
Le biïagetde. 1883, préparé par M. Léon
Say M. Tîrard l'accepte sans modifications
Les projets sur les sociétés de secours mu-
tuels et les retraites des travailleurs que M.
'l'irard avait signés, dans le cabinet précé-
dent-, en compagnie de M. Léon S,ay et de
M. Goblet;
Les projets sur le service de'trois ans, sur
la création d'une armée d'Afrique et sur l'a-
vancement dans l'armée, que M. Billot lui-
même a déposes
Les divers projets sur les cadres de notre
armée navale que M. le ministre de la ma-
rine a présentés comme membre du cabinet
précédent;
Le projet sur le traitement, ia nommauuu
et l'avancement des instituteurs, que le nou-
veau ministre-de l'instruction publique prend
à son compte;
Le projet de M. Hunibert qui tend à la sup-
pression de l'exception de eu en matière
d'opérations de Bourse
Les nombreux projets relatifs il. des décla-
rations d'utilité publique ou à des construc-
tions de chemins de fer, ports maritimes et
canaux, dus à l'initiative du précédent mi-
nistre des travaux publics.
Journal et Officiels
Lc"Journïil officiel publiait hier un décret
en date du 14 août 1882, -par lequel M. im-
clerc, président du conseil, ministre des af-
faires étrangères, est chargé de l'intérim du
ministère des finances pendant l'absence de
M, Tirard.
Par arrêté, en date du 12 aoul'1882, M. Dé-
cherac (Louis-Alexis), a été nommé chef du
cabinet du sous-secrétaire d'Etat au minis-
tère des finances.
UN ENTRETIEN
AVJS Cltl. DE FREYCINET
Ue correspondant parisien du Petit
Marseillais a eu avec M. de Freycinët un
entretien des plus intéressants, dont il a
rendu compte à son journal par voie télé-
graphique.
Nous reproduisons en entier cette dé-
pêche, que nous n'avons pas besoin de
recommander à l'attention du lecteur.
M. de Freycinët, dans sa conversation,
s'intéressa beaucoup à la marche du cabinet
du 7 août il a l'espoir qu'aucune complica-
tion ne l'obligera à demander une convoca-
tion anticipée des Chambres. Il considère M.
Duclerc comme un homme sage, qui connaît
l'exercice du pouvoir. Déjà ministre au 10
mai 1848, M. Duclerc a la pratique des gran-
des assemblées politiques et a des relations
avec la majeure partie des membres des
deux -Chambres. M. Duclerc connaît aussi le
monde diplomatique, la plupart des ambas-
sadeurs des grandes puissances; il peut ren-
dre de grands services au quai d'Orsay.
M. de Freycinet s'est fort félicité du main-
tien de-divers spécialistes dans-le cabinet,
particulièrement du général Billot: Il'attri-
bue à l'ancien commandant du corps
d'armée un esprit très clair, une grande puis-
sance de travail.
M. de Freycinet voudrait, en réalité, que le
ministère de ta. guerre, ministère technique
s'il en fut, se trouvât désormais soustrait
aux influences politiques son titulaire de-
vrait être à l'abri des tempêtes parlemen-
taires.
Il y aurait peut-être aussi quelque intérêt
à ce que le ministre dés' affaires étrangères,
sauf lorsqu'il serait directement engagé, ne
fût pas compris parmi les ministres militants.
En tout cas, il serait bon qu'on ne lui donnât
pas la présidence du conseil, qui l'oblige à'
avoir un ministère oudert; il serait mieux
que le ministère des affaires étrangères fût j
essentiellement fermé. Ce n'est pas M. Glads-a
tone-'qui, en Angleterre, est à la tête du Fo-
reign-Office, mais lord Granville. Lord Pal-
merston, prenant 'le pouvoir en 1859, gar-
dait la trésorerie, et donnait les affaires
étrangères à lord John Russell.
Ce qui a plu beaucoup à Mi de Freycinet,;
c'est le cas que M. Duclerc a paru faire de
son personnel. Le nouveau président du con-
seil a établi ainsi des lieas entre le cabinet
actuel et le cabinet précédent, tout en sau-
vegardant sa propre indépendance. Cette ma-
nière d'agir n'a rien de comparable à la pro-
digieuse solution de continuité qui se pro-
duisit avant et après le cabinet de M. Gain-
betta. Celui-ci tenait à tomber tapageuse-
ment;. M. de Freycinet a eu souci de sortir
correctement il croit y avoir réussi.
M. de Freycinet approuve dans toutes ses
parties la dernière- déclaration ministérielle.
Il est très partisan de l'union des groupes
républicains, et il croit que cette union s'ef-
fectuera sous l'impulsion du pays lui-même,
las çies querelles byzantines, des rivalités
personnelles. Sa volonté empêchera les in-
trigues soutenues, et l'accord se fera en de-
hors des influences 'dirigeantes. Tel homme
politique cachant mal ses ambitions et ses
impatiences finira par se trouver, à la Cham-
bre, dans une position fausse, du genre de
celle que M, Jules Simon a au Sénat. La pas-
sinon est mauvaise conseillère.
La politique étrangère a naturellement
une grande part dans les préoccupations de
l'ancien président du conseil. M. Duclerc, au
début, s'est rendu plusieurs fois chez lui il
y a eu entre eux de longs entretiens. M. de
Freycinet n'a rien caché à son successeur il
lui a fait part de ses craintes et de ses espé-
rances. En somme, c'est actuellement sa po-
litique qui triomphe !M. de Freycinet s'est
montré toujours adversaire de l'interven-
tion."
Relativement à l'Egypte, M. de Freycinet
croit la solution prochaine. C'est du Soudan
et du Sud qu'elle viendra.
Arabi-Pacha sera obligé de se soumettre,
n'étant pas sOutenupar la secte d'El-Sanoussi,
cheick très influent et qui tient en échec le
sultan lui-même.
On sait qu'Et-Sanoussi est ed opposition
avec la secte d'Ali, dont le calife est le re-
présentant. El-Sanùussi offre son concours à
l'Angleterre, qui, réussira inévitablement à
pacifier la haute Egypte..
La France aura alors intérêt à favoriser lo
rétablissement de l'accord relatif entre la.
Turquie et 'erre. Nous tirerons cer-
tainementprofit de cette attitude, et Alexan-
drie redeviendra le faubourg de Marseille.
M. de Freycinet croit que la plus grande
sollicitude est due la situation de nos di-
vers consulats dans la mer Rouge et dans
l'Abyssinie. La France peut prendre lâ une
position analogue à celle que ''recherchent
l'Italie et les autres puissances.
Quant à la Tunisie*, il faut y rester, puis-
que, nous, y sommes. Le plus fort est fait
maintenant; les difficultés d'Egypte nous
auront servi pour consolider notre domina-
tion sur la côte de l'ancienne Carthage. Sa-
chons seulement tirer profit des sacrifices
que nous avons faits.
M. de Freycinet est partisan de l'union des
races latines. Cependant, il ne, croit guère
aux sympathies entre nations. Des intérêts
parallèles peuvent exister, mais la politique
du sentiment est morte. Gardons nos sym-
pathies individuelles et soyons égoïstes pour
notre pays. M., de Freycinet ne s'exprime
qu'avec la plus grande réserve au sujet de
M. de Bismarck et de l'Allemagne. II lui sem-
ble cependant que M. de Bismarck ne doit
pas, en ce moment, être satisfait des résul-
tats de sa politique dans la question égyp-
tienne. Voilà les idées de M. de Freycinet,
qu'il exprime à son entourage, à ses amis.
Son- attitude est celle d'un homme qui se
réserve. »
ÉTRANGER
publiée par les lôuaiaux, d'à-
près laquelle le navire de guerre allemand
la Xyuiiiliii irait v Beyrouth, est inexacte. La"
Nymphe reste provisoirement dans la partie
occidentale de la Méditerranée.
Berlin, lo août.
On lit dans la Gazelle, de
Nord:
« Suivant des dépêches arrivées de Cou-
stantinople, la Porte a rendu les gouverneurs
généraux, en Syrie, responsables" du' main-
tien de l'ordre, et a autorisé le chef de la
gendarmerie, dans la même province, à aug-
menter, suivant les besoins, le personnel de
la gendarmerie' et de la police.
«..On a. opéré. 2b arrestations à Beyrouth, »
Londies, Il août.
Getthvayq,' accompagné du comte de Kim-
berley, ministre des colonies, a été reçu au-
jourd'hui en audience par la reine d'Angle-
terre, à Osborne..
Dublin, 11» août.
L'inauguration de la statue d'O'Connell a
eu lieu aujourd'hui en présence d'une foule
immense et enthousiaste.
Cette cérémonie a été présidée parle maire
de Dublin que MM. Parn-yll et Dillon accom-
pagnaient.
Le maire a prononcé un'discours dans le-
quel il a dit que la lutte du peuple irlandais
n'est pas encore terminée mais qu'il faut ou-
blier les tristesses du passé et espérer un ave-
nir glorieux pour l'Irlande, quand elle sera
redevenue une nation.
Le maire 'de Dublin va présider l'ouver-
ture de l'exposition Irlandaise.
L'ordre, est parfait.
Les troupes on tété consignées.
Lee rues sont pavoisées mais on ne veut
aucun drapeau anglais.
Italie
Rome, 14 août.
Aujourd'hui a eu lieu, à Brescia, l'inaugu-
ration d'un monument élevé, par souscrip-
tion publique, à la mémoire d'Arnauçl de;
Brescia.
M. Zanardelli représentait le roi. Plusieurs
autres ministres, entre autres MM. Magliani,
Baccarini, Baccelli, des députatiqns du Par-
lement et des Universités, assistaient à la cér
rémonie.
Le maire de Brescia et M. Zanardelli ont
prononcé des discours de circonstance.
La municipalité de Rome était représentée
par un de ses membres, M. Seismit-Doda,
La ville était brillamment illuminée.
.ÉCHOS ET NOUVELLES
S. A. I, l'archiduc Régnier, oncle de
S. M. l'empereur d'Autriche, et généra-
lissime, est attendu ces jours-ci à Pa-
ris il revient d'Angleterre. Il sera -ac-
compagne de son aide de camp, le baron
Globig.
L'archiduchesse Régnier est également
attendue avec sa dame d'honneur, la com-
tesse Coppi.
Le prince et la princesse de Galles sont
sur le point de quitter l'Angleterre pour
se rendre sur le continent. Le prince en-
treprend ce voyage par raison de santé.
Il va prendre les eaux dans une station
d'Allemagne, par ordonnance de son mé-
decin, mais c'est -plutôt comme traite-
ment préventif que comme cure, le prince
ne présentant aucun symptôme déter-
miné de maladie.
M. de Courceî, ambassadeur de la Ré-
publique française à Berlin, partira en
congé, dans le courant de cette semaine,
pour se rendre en France.
Nous apprenons -avec regret que le
Nonce vient d'être atteint d'une nouvelle
bronchite; son état inspire dé vives in-
quiétudes.
Les ministres se sont réunis hier matin,
à l'Elysée, sous la présidence de M. Jules
La délibération a été très courte.
M. Duclerc a donné communication des
dernières dépêches reçues d'Orient.
M. Duclerc, ministre des affaires étran-
gères, a reçu dans la matinée M. le comte
de Mouy, notre ministre plénipotentiaire
à Athènes, et M. Scheier, consul général
de France en Bulgarie.
M. le comte de Mouy s'est assez lon-
guement entretenu avec M. Duclerc au
sujet de l'impression produite en Grèce
par les derniers événements d'Egypte.
La publication du troisième fascicule du
Livre jaune est retardée d'une huitaine de
jours.
L'impressions des documents ,diploma-^
tiques relatifs- aux événements d'Egype
jusqu'à la mi-juillet était terminée mais,
au dernier moment, on a pensé qu'il était
utile de comprendre dans cette publica-
tion toutes les pièces émanant du cabinet
Freyciiiet.
Le Livre jaune ira donc jusqu'au 29
juillet.
M. le général Billot, ministre de la
guerre, se propose de faire, pendant les
vacances parlementaires, une tournée
d'inspection dans les villes frontières..
-Le garde des sceaux a reçu aujourd'hui
les différents services de son départe-,
nient.
L'administration centrale a été présen-
tée par M. le sous-secrétaire d'Etat, qui
a assuré le ministre du dévouement des.
chefs de service et du personnel tout en-
tier.
Le ministre de la justice a ensuite reçu
la direction des. cultes, l'administration
de l'imprimerie Nationale et les référen:-
daires au Sceau de France. 1
La cour de cassation, la cour.d'appel, le
tribunal de première instance, le tribunal
de commerce et les juges de paix de Paris
ont ensuite présenté leurs hommages à
M. le garde des sceaux.
La réception s'est terminée par la pré-
sentation de la chambre des notaires, des
avoués près la cour d'appel 'et le tribunal
le première instance, des commissaires-
Jriseurs et des huissiers.
M. LVvi>a a été assez sérieusement in-
liripo^é aprèr- la réception officielle qui a
;u licu ce matin au Ministère de la jus- j
icc. Il partira pour les Pyrénées dès qu'il
sera rétabli.
Le ministre de l'intérieur a conféré ce
natiu avec les préfets de la Corse, de la
tienne, de Saône-et-Loire, de Lot-et-Ga-
ronne, de la -Haute-Marne, des Landes,
lu Jura, de la Sarthe, de l'Indre, "de la
Vendée, d'Oran, du Doubs, de la Mayenne^
i'Indré-et-Loire, dos Alpes-Maritimes et
dit Finistère, ainsi qu'avec, Fadaiiniitra-
teur du-territoire de Belfort.
''̃ Ón prépare en ce moment, au Ministère
de l'intérieur, un mouvement administra-
tif de peu d'importance qui doit paraître
dans quelques jours.
11 porte principalement sur des nomi-
nations de sous-préfets et de secrétaires
généraux.
Un dépêche d'Alger nous informe que
M. Tirmati, gouverneur de l'Algérie, par-
tira vendredi pour la France.
Son absence ne durera pas plus de six
semaines.
Le gouvernement français a désigné les
officiers suivants pour suivre les manœu-
vres de la sixième division de l'armée
fédérale le lieutenant-colonel du génie
Fix, professeur à l'Ecole militaire; le
commandant Patry, attaché militaire à
l'ambassade de Berne, et le capitaine du
génie Sever, de l'état-major du ministre
de la guerre;
Les manœuvres de la Go division auront
lieu dans la première moitié de septem-
bre elles dureront en tout cas une
vingtaine de jours.
La direction en est'confiée au colonel
divisionnaire Egloff, un des plus anciens
officiers de l'armée fédérale*
La- contrée choisie est la partie nord-
est du canton de Zurich, c'est-à-dire les
vallées de laReuss et.de la Thur, oûMas-
séna battit les Autrichiens en septembre
Le colonel Annibale Ferrero, directeur
de l'institut topographique militaire de
Rome, a été chargé par le gouvernement
italien de le représenter à la réunion de
la Société française pour le développe-
ment des sciences qui doit avoir lieu pro-
chainement à La Rochelle.
Le colonel Ferrero se rendra ensuite à
la Haye, où il prendra part aux travaux
de la commission géôdésrque internatio-
nale -qui se réunira à la fin du mois de
septembre.
On nous annonce de Bangkok (Siam)
que M,- François Deloncle et le docteur
consul et commissaire de là
République près le roi de Siam, viennent
de rentrer de l'excursion qu'ils avaient
entreprise à l'isthme de Kra- (péninsule
malaise). Grâce au navire dé guerre et
aux éléphants mis: à leur disposition par
le gouvernement siamois, les voyageurs
ont pu remonter heureusement le
Tchoumphong, traverser l'isthme par
Tasan, redescendre le Pak-tchan de Kra
à Mamo et effectuer la reconnaissance
des pays environnants.
Tout le parcours du futur canal mari-
time de Siam entre les golfes du Bengale
etde Siam, dont 3Ï. François Delôncle a
pris l'initiativè, a été ainsi relevé de la
manière la plus satisfaisante, et les con-
clusions de ce travail sont des.plus favo-
rables à l'exécution du projet:
M. François Deloncle est attendu pro-
chainement en France.
M. Arthur Hubbard, avocat, anciens
conseiller d'Etat, ancien conseiller muni-
cipal de Paris, vient de mourir ses ob-
sèques ont eu lieu aujourd'hui.
M. Arthur Hubbavd était le frère de no-
tre confrère M. Gustave Hubbard, ancien
rédacteur de la République française et
secrétaire général de la questure de la
Chambre des députés.
Un touriste anglais, M. Gabett, et ses
deux guides, Lochmatter père et fils, ont
péri, à la suite d'une chute, en faisant
l'ascension de la Dent-Blanche..
Les trois cadavres ont été ramenés à
Lermatt.
M. Jordaj», de Boston, et ses vingt-six
employés quittent Paris ce matin, à des-
tination de Genève.
Hier soir, ils se sont rendus chez Mlle
Nordica, la nouvelle cantatrice de l'Opéra.
Après les petits speeclies de rigueur, Mlle
Nordica a-chanté à ses compatriotes plu-
sieurs mélodies américaines.
On se livre à des travaux importantes au
palais Bourbon.
La superbe salle des Gardes, située sur
la façade du monument, va prochaine-
ment être divisée en deux parties. Il sera
installé une salle exclusivement réservée
aux journalistes.
L'habile architecte du palais, M. de
Joly, a eu l'heureuse idée de couper par
,moitié l'ancienne salle des Gardes, en éta-
blissant un plancher au niveau de la tri-
bune de la presse.
De cette faeon, messieurs les courrié-
ristes 'parlementaires pourront travailler'
à loisir sans être éloignés de la salle des
séance.
L'Ecole municipale des apprentis du
boulevard de la Villette a reçu du conseil
municipal une somme de cinq mille
francs destinée à faire faire un voyage
aux 30 élèves les plus méritants de l'E-
cole.
Ces jeunes gens viennent de quitter
Paris ils vont visiter Nevers, Saint-
Etienne, le Puy, Lyon et la Bourgogne
ils visitent, bien entendu, les manufactu-
res et usines des pays qu'ils parcourent.
Les examens d'admission à l'Ecole
commenceront le 2a août.
On se fait inscrire a l'Ecole, 60, boule-
vard de la Villette.
v Aujourd'hui commencent les vacances
forcées des lecteurs de la Bibliothèque de
l'Arsenal et de -la Bibliothèque Carnava-
lét. La première restera fermée jusqu'au
30 septembre et la deuxième jusqu'au
octobre.
La Bibliothèque Sainte-Geneviève ne
fermera ses portes que le io septem-
11 nous restera heureusement, sans in-
terruption, la. Bibliothèque nationale,
toujours ouverte maintenant aux esclaves
de la plume qui, eux, n'ont jamais de va-
cances, les infortunés
Les artistes français et italiens qui ont
signé des déclarations pour l'envoi de
leurs œuvres àl'Exposition internationale
des beaux-arts de.Rome sont
prévenus que, dans le but d'éviter aux
artistes des frais inutiles, le comité de
Home a autorisé le sous-comité de Paris,
présidé par M. Lenepveu, accepteur les
œuvres destinées à cette exposition.
l'occasion des fètes organisées pour
le 8 octobre prochain à:Lille, et du cou-
ronnement du buste d'André, maire de
cette.,ville en 1792, la municipalité lilloise
a organisé un concours de poésie.
Sujet « La Défense de Lille en 1792 »,.
avec l'éloge d'André.
Le vapeur CMrles-Qîiini, de la Compa-
gnie transatlantique, est arrivé avant-hier
il. Marseille, venant de 2'unis, ayant à
bord le général Lambert, 11 officiers, 2
sous-officiers et 40 soldats.
FAITS DIVERS
Ministère des postes et des télégra-
plies. Un concours pour le surnumérarrat
aura lieu le jeu 1 28 septembre 1882 au chef-
lieu de chaque département. °
Peuvent.y prendre part, les jeunes gens do
dix-sept à vin^Ttrcinq ans sans infirmités,
ainsi que les instituteurs, les militaires et
tous les fonctionnaires publics comptant
cinq années de services rendus à l'Etat et
âgés de moins 'de trente ans.
Les candidats devront adresser sans re-
tard leur..demande au directeur des postes
et des télégraphes du département, qui leur
transmettra le programme de l'examen.
La liste d'inscription sera close le 10 sep-
tembre.
La réunion -bonapartiste. Hier 15
août, une réunion privée, organisée par les
bonapartistes, a eu lieu salle Wagram.
La salle était pleine, grâce au zèle dé-
ployé par les organisateurs, appuyés de non
moins de 300 commissaires. Il fallait un
grand effort on l'a fait.
Le président de la réunion était un M.
Brunox, officier en retraite.
MM. Paul de Cassagnac et Jules Amigues
ont pris l'un après l'autre la parole après
s'eti donné l'accolade.
M. Amigues estime que le parti impérial
se réveille; il voit l'édifice « s'écrouler sur la
tête des imbéciles », au moment même où
un spectateur des galeries manque de tom-
ber sur les auditeurs du parterre.
M. Jules Amigues ne s'émeut pas. Il pour-
suit. Etant donné que la République est à
terre, car ce n'est pas douteux (Non non
A bas la République !), quelle est la situation
des partis monarchiques? ici, M. Amigues
raille agréablement le parti orléaniste, dont
lesceptre est remplacé par un parapluie, et
le parti légitimiste, dont la caducité est évi-
dente.
M. Amigues crie «Vive l'empereur! » et M.
de Cassagnac prend la parole.
« La paix s'est faite, dit-il, dans le parti
impérialiste nous sommes venus Amigues
et moi, pour en finir avec nos divisions. Je
viens pour sonner le grand réveil de l'Em-
pire il est temps.de préparer une troisième
date qui s'ajoute au Dix-huit-Brumaire et
au Deux Décembre.
« Je vous ai parlé du testament. du prince
impérial;.il m'en a parlé: j'ai peut-être été
le seul auquel il en ait parlé. (Ah! ah!) Ce
testament annule le sénatus-consulte qui
laissa le pouvoir au prince Jérôme, il doit
être respecté. C'est, comme l'a dit Amigues,
le principe napoléonien que, lorsqu'un prince
n'est plus l'émanation complète de la nation,
celle-ci lui en substitue un autre. Cest dire
que, si la nation ratifiait le sénatus-consulte,
nous nous inclinerions. Tout par le peuple et
pour le peuple
J'avais a savoir si le prince Victor était
digne d'être mon roi. (Rires.) Ah i dame, je
l'ignorais. Une voix mystérieuse m'avait
pourtant dit que mon petit prince ne pou-
vait pas s'être trompé. J'avais confiance dans
sa parole. Eh bièn au moment où on rail-
lait, le iuort a eu raison des vivants.
Le prince est jeune, brave, intelligent. Il
est digne de nous. C'est lui qui sera notre
empereur.
Allons, tant mieux 1
Et au revoir au 15 août prochain; nous y
entendrons les mêmes discours et les mêmes
car rien ne sera changé dans les insti-
tutions de la France. Les anniversaires se
suivent et se ressemblent.
Le meurtre de la rue Monsieur-le-
Prince. Ce matin, vers une heure, des
cris :« Au secours! A l'assassin se fai-
saient entendre dans la rue Monsieur-le.
Prince.
Au numéro u6, dans la brasserie Louis XIII,
le gérant de l'établissement, la suite d'une
violente discussion avec l'un des garçons de
café, venait de porter à. celui-ci un coup de
couteau en pleine poitrine.
Heureusement le garçon de café put dé-
tourner.le bras du meurtrier et la lame du
couteau ne lui traversa que le bras gauche.
Le meurtrier fut immédiatement arrêté et
conduit'au poste delà rue Soufilot.
Il prétend n'avoir agi que sous l'influence
de l'ivresse.
de la victime est très satisfaisant.
Une excellente mesure. M. Cames-
casse vient de, donner des ordres formels
pour que le règlement de police qui ordonne
aux cochers d'omnibas d'arrêter leur voiture
à la première réquisition de tout voyageur
soit strictement observé.
MM. les cochers et conducteurs s'ainusent
à faire exécuter des steeple-chases dans là
boue-aux voyageurs et surtout aux voya-
geuses qui veulent monter en omnibus.
Nous engageons le public faire usage des
registres déposés dans chaque bureau de sta-
tion..
Toujours les Fenayroù.– M. Maçé, chef
de la sûreté, a reçu la visite de Mine Lucien
Fenàyrou, qui l'a entretenu de la terrible si-
tuation dans laquelle la plonge la condam-
nation de son mari. C'est la misère pour elle
et pour ses trois enfants.
Elle a quitté le petit logement qu'elle oc-
cupait au n° du faubourg du Temple
pour se renare cnez son père, ju. uennier,
coiffeur, 17, rue de Nys, à Belleville,un
vieillard de soixagte-cinq ans, qui aura bien
du mal à subvenS*ux besoins de sa nom-
breuse famille
Quant aux druifilifants de Marin Fenay-
rou, qu'on a retirée étt Jycée Fontanes, ils
sont toujours chez leur grand'mère, Mme Gi-
bon, 7, rue de Naples; ils ignorênt la con-
damnation de leur père et de leur mère.
M. Bérard des Glajeux, le président de la
cour d'assises, a demandé à voir ces deux en-
Ils vont probablement être envoyés en An-
gleterre..
Un commencement d'incendie a éclaté
ce matin à huit heures dans un des bureaux
de la direction des travaux de la ville de Pa-
ris situé dans le baraquement en bois qui
fait face au pavillon de Flore. Grâce la ra-
pidité des secours le -feu a été éteint en
moins de dix minutes. Il n'y a eu aucun dé-
gât sérieux. La cause est encore inconnue.
TRIBUNAUX
Calvados. On mande de Caen au Petit
Le tribunal correctionnel vient de con-
damner à un mois de prison, pour coups et
blessures, M. le comte de T.de notabilité
russe.
C'est la jalousie qui a donné naissance à
cette affaire.
Lors du passage à Caen de lâ troupe De-
voyod qui jouait Serge Panine, M. de T.
s'était porté, dans le couloir d'un hôtel, des'
voies de fait sur un artiste de la troupe qu'il
trouvait être en trop bon termes avec lajeuue
première,sur laquelle il prétendait avoir, lui,
isui.i.Ei'iHr
DU
BUREAU CENTRAL fsi ÉTÉOROLOGIQUt
Variations atmosphérique! du 16 août
Le thermomètre centigrade marquait:
A 7 h. du matin. lu' b/OO au-dessus dé 6.
A 9 16.» -2/00 au-dessusde 6.
12 0/00 au-dessus de 0.
A 2 h. du so ir 0/00 au-dessus de 0.
Hauteur barométrique 7a8 inill. 2. Ten-
dance à la pluie.
Soleil lever, 4 h. SS coucher, 7 h. 12.
Lune nouvelles, le i3; premier quartier,le22.
La dépression qui se trouvait hier sur
l'Ecosse s'est transportée sur la mer du
Nord. La baisse du baromètre est générale
au nord, au centre et au sud de l'Europe; le
maximum est de 9 millimètres à Fano.
Dans l'ouest des Iles-Britanniques et de la
France, le baromètre monte, le vent souffle
d'entre ouest et nord-ouest; il est fort sur
toutes nos côtes, où la mer est très houleuse.
Une dépression existe également sur le
golfe de Gènes, elle occasionne des vents
forts de sud-ouest en Provence et des pluies
dans le nord ded'Italie.
La température s'est fortement abaissée
sur l'ouest de l'Europe.
En France, des pluies sont tombées dans
toutes les stations; elles ont été assez fortes
dans le nord et l'est, très faibles dans les
autres régions (environ 1 millim)
COURRIER DES THÉÂTRES
M, Vaucorbeil a pris la résolution de se
faire installer un appartement l'Académie
nationale, afin de pouvoir surveiller plus ef-
ficacement son théâtre.
Mlle Marié-Lattre débutera l'Odéon dans
Charles VII chez ses grands vassauti elle
jouera le rôle de Bérengère.
La pièce d'Alexandre Dumas formera le
troisième spectacle de la saison.
Gette saison commencera par le Mariags
d'André et deux petits actes.
On donnera ensuite la pièce dnglaUê dont
nous avons parlé jadis, en même temps qu'une
reprise du Trésor, -de Goppée.
Puis Charles VII.
Yoilfi l'ordre et la marche du début de la
saison au second Théàtre^Français,
Encore un nouveau directeur:
Par acte, passé avant-hier, en l'étude d'un
notaire, M. Denizot, ex-artiste lyrique, de-
vient directeur du théâtre des Fantaisies-
Parisiennes (ancien Beaumarchais,)
M. Denizot a déjà arrêté sa pièced'ôuver-
ture, et on commencera les répétitions le
septembre prochain.
Tous nos vœux accompagnent cette direc-
tion lointaine.
Le Bossu sera encore joué toute la semaine
à la Porte-Saint-Martin, et pour la centième
etla dernière fois le dimanche 20 août.
Lundi 21, relâche pour répétitions géné-
rales de Michel Slrogo/f, dont la première est
fixée au jeudi 24 août.
La commission nommée par le préfet do
police"pour aviser aux i mesures de précaution
à prendre dans les théâtres en prévision d'in-
cendie, est en train de vérifier si ces ordres
ont été exécutes par les directeurs.
Chaque jour, la commission se présente
dans un nouveau théàtre la semaine der-
nière, c'était au Gymnase; hier, c'était à la
Gaîté.
La commission s'est assurée que tous les
travaux prescrits avaient été exécutés, sur-
tout en ce qui concerne un système d'arro-
soirs placés dans les combles, et au moyen
duquel on peut instantanément inonder la
salle.
En ce qui concerne la Gaîté, j'ajouterai
que la commission a ,en outre ordonné-
afin d'élargir la porte de sortie des fauteuils
la suppression d'une baignoire de chaque
côté.
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