Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-08-28
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 août 1904 28 août 1904
Description : 1904/08/28 (Numéro 4473). 1904/08/28 (Numéro 4473).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k551074d
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/07/2008
tA PRZS8& 28 AOUT MOt
ViHiers-p!ace Gambetta, celle qui sera !a
première livrée au public. Lasituation de
cette tfgne est des plus simples. Sauf à la
place ambetta et sur une centaine de mè-
tres detarue de Rome, la votYte et !es ma-
çonneries sont entièrement terminées.
Les plafonds des stations reçoivent en ce
moment le dernier coup de ripolin qui doit
les embellir. Les rails sont posés.
On achève ta construction dos stations;
elles sont pour ainsi dire terminées, sauf
cette de It rue Rëaumur, à hauteur de la rue
de Ctëry.
On compte que les abords de !a gare Saint-
Lazare reprendront ieur aspect habitue! d'ici
Une quinzaine.
Tous les travaux de cette ligne seront ter-
mines pour le i°~ octobre.
AuquaidePassy
Les travaux de la ligne circulaire sud
B° 2, dont les terminus sont la opiacé de
i'Ktoite et ta ptace d'Italie, sont déjà très
avancés entre !a rive gauche de la Seine et
la place d'Italie, mais cette !igne ne pourra
être mise en exploitation qu~après l'achève-
mentduviaducdePassy.
La partie métallique de cet ouvrage s'a-
vance maintenant jusqu'au grand bras de la
Seine, et toutes les piles et culées sont ter-
minées. Le montage des parties supérieures
du pont demandera encore environ un an.
Ce u'estdoncque vers te premier semestre
de 1905 que le viaduc de Passy pourralaisser
passer tes trains!
1 àisons-nous l'écho des doléances des ri-
verains du quai de Passy.
Ceux-ci demandent qu'au lieu de gros pi-
liers en pierre, ta parUe du poat qui tou-
chera !a rive ne soit oruée que de baiustres
légers..
Ceci empêcherait que la perspective du
Seuve soit masquée.
Cette ligne sera complétée par une bran-
-che allant de la place d'Italie au pont d'Aus-
terlitz, avec dus stations rue de Campo-t''or-
mio. boulevard Saint-~IarcëI et gare d'Or-
léans.
e tronçon aboutira au viaduc d'Austertitz
qui sera prêt presque en m<'me temps que
celui de Pa~sy, peut-être avant.
Devant la. gare d'Orléans
Devant tarare d'Orléans, sur les deux rives,
il existe d'immenses chantiers pour, la cou-
struction du grand pont d'une seule arche
de cent quarante mètres dé longueur, de
set'e mètres de hauteur, sur ieque! passera
la ligne n°o,ia ligne des gares, puisqu'elle
desservira )es gares d'Urtéans, de Paris-
Lyon, de Vin'ennes, de t'Est et du Nord.
Sur la rive uroite, !e ~tétropotitain restera
en viaduc jusqu'au boulevard iourdon; à
deux cents mètres de là, il s'enfoncera sous
terre pour passer place de la Bastille, en
dessous de la ligne n<'i.
Sur ta rive gauche, ce sera p!us original.
La ligne passera tout simplement au-dessus
des bâtiments de. la gare d'Orléans. Deux
énormes piliers, placés l'un devan' ta gare.
Vautre dans ta cour d'arrivée des grandes
lignes, Soutiendront te viaduc, qui !ongera te
boulevard de l'Hôpita). Là. la tigne:devien-
dra souterraine à hau'eur des magasins gé-
néraux des hôpitaux de i'aris.
Tous ces travaux seront finis à là 6n de!
l'année, mais il reste encore des lofs qui ne
sont pas commencés. Les Parisiens né doi-
ventdonc pas compterse servir de ta ligne
n<* 4 ayant ta fin de l'année prochaitie.
Les HgnësS, 6, 7 et 8 v
La ligne 5, qui ira du boutëvard de Stras-
bourg au pont d'Austertitz, vient d'ètré'~d-
jugée et tes travaux commencent mais on
n'espère pas arriver à mettre cette ligne en
exploitation avant't906.
La ligne u° ti. Cours de Vincennes-Place
d'Italie, est dans te même cas.
Quatit àla ligne n°7, Patais-Royal-Place
du Danube, elle ne sera en chantier que l'an-
née prochaine.
EnSn, pour la ligne n" 8. Auteuil-Opéra, te
service des tjomaines procède actueHement
àdesforutatités de traites et d'acquisitions
pour arriver à l'expropria:.ion de ta rue Fré-
micourt.
Ces deux dernières lignes ne seront vrai-
semblablement pas exploitées avant 1907 ou
i9(j8.
Les nouvelles voitures
Toutes ces lignes seront pourvues de la
nouvette voiture adoptée récemment par la
commission de réception du maturiet rou-
lant du chemin de fer Métropolitain.
Ces voitures sont plus spacieuses, mieux
éclairées, portées chacune par deux boggies
chaque boggie étant constitué par un ca-
dre supporté par deux essieux, ce cadre
pouvant 'osciDer autour d'un axe fixé au
châssis de la caisse elles assurent te con-
fort et l'entière sécurité dès voyageurs.
Eltes comportent en eHët, sur treize mè-
tres de longueur, trbis portes–– a') lieu de
deux facilitant les mouvements d'entf'e et t
de sortie/Chaque automotrice est actionnée
par deux moteurs de t75 chevaux. s"it.. pour
la remorque d'un train composé de trois au-
tomotrices et de t:'oi& voitures d'at,tela1.050 chevaux disponibles, be train pèsera
140.000 kilogrammes.
Ajoutons que tes précautions tes plus mi-
nutieuses ont été prises pour parer au dan-
ger des courts-circuits tous tes appareils
électriques, tous les caHës sont posés sur
des matériaux incombust.ibies ou enfermés
dans des gaines damiaute et des tubes de
ier.
ACAOEStE CES SC!EMCES SMALES
M.Léon Lallemand, correspondant de l'Ins-
titut, donne lecture de la première partie d'un
mémoire sur ]a lèpre et les léproseries du
dixième au seizième siècle.
Ce mémoire est extrait du tome III de la
grande H:stoù'ë de ta Charge que publie M.
LaDemand.
Il apparaît dans ce mémoire que la lèpre a
disparu de l'tiurope d'une manière générale
vers la Un du seizième siècle.
Actuellement on en rencontre des cas en
Espngne, en Norvège et eu ttatie.
Le couinent africain et l'Asie plus parti-
cuti&rement, sont encore infestés par ce
Seau.
BULLETIN CO~
MARCHE DE PARIS
.P°'s Etés Fario. Un Co)za. Aicool Sucre
Courant. 2240 3035 45.25 '48'75' 43 50 "29~0'
Sèpiepb 22.60 30 Q5 45 50 48 75 43 25 29 5ü
~2270 3055 ~~f'
4de!'n. 23.. 3065. 4575 49 4025
3d~)ctob. 3950
4d'oclobï 39'50
4d'octob. 30~5
4denov. 2365 31 <5
4prem. 4725 50 3925 3150
4mars. 32..
4demai.
LE HAVRE NEW-YORK ·
Mois Caf6 .Coton L&më Café Coton Bies
Août. 45 73 25 )5(i 50 6 70' 10 68
Septemb 45 7225' ~5950 ;670 M.67 HO 3/4
Octobre 4525 70.. 157.. 680 i052
Kovemb 4550 69.. 15750 50 690 90 1050
Decemb 45 75 68 875 15~ 7 10 52 1 /2
!anvier. 46.. 6875 158.. 710 1053
Février 46 25 68 75 159 50 7 20 10 57
Mars.. 4650 6862515950 50 73Q 30 1060 60
Avril.. 4H 75 68 50 159 50 7 40 10 62
Ma! 47.. 6850 15950 750 1062 lill/4
tnin. 4725 6850 15950 760
.!UUet 47 M) 6825 15950 770
Sucres. –Marché soutenu dès l'ouverture,
sous l'inHuence d'une assez bonne demande. Peu
après, l'amélioration, s'est encore accentuée,
mais elle n'a été que de courte durée; quelques
ofires ayant surgi, les cours ont rétrograde 'd une
légère fraction.
tMës et fa.riacs. –Marche, calmé au début,
malgré les ayis soutenus de l'Amérique..AprÈs
une' accalmie des prix, la demanda est .devenue
assez suivie, et én.d~rHtere heure !e9 ccars ttont
M ûlus-v~ue do M cts envtfen.
LA GRÈVE MAtmE
Première eSPervescence. Situation
dangereuse. En vue des
troubles.
OnmandedeMarsei!!e:
La situation, dont la gravtté ne se faisait
sentir qu'au point de vue économique, com-
mence a inspirer de sérieuses inquiétudes
pour l'ordre public. L'oisiveté et la faim, ré-
sultant du chômage, sont mauvaises conseil-
lères, et sur les cerveaux surexcités. les pa-
roles des meneurs risquent à tout instant de
produire l'etTet de l'étincelle qui mot le feu
.aux poudres.
Au calmesurprenant et menaçant de
ces jours derniers, commence à succéder
:]'etTeryescence. Unecertaine nervosité gagne
les ouvriers désœuvrés. L'orage approche;
si nu)!e amélioration ne se p~oduitd'icideux
o.) trois Jours, nous ne manquerons pas d'a-
voirdestroubles.
C'est tellement vrai que les autorités se
sont décidées à prendre des mesur.es éner-
giques. Je vous ai annoncé hier la prochaine
arrivée de gendarmes venant de l'Ardcche
c'est la brigade d'Anonnay, commandée par
le lieutenant Lacroix et renforcée d'une par-
tie des brigades dus autres 'cantons, qui est
attendue incessamment.
D'autre part, on a réservé, dans les docks,
tout un ilot pour recevoir huit escadrons de
cavalerie, trois bataillons d'infanterie ettrois
cents gendarmes. Cela n'autorise-t-il pas
tous lés pe~shnismes? Tous les jours des
patrouilles de gendarmes et d'agents circu-
léhtsurlesquaisd~serts.
Une ville morte
I.e travail, l'activité, le mouvement
n'existent plus. Marseille présente l'aspect
d'une ville morte. Lundi ou mardi, cette im-
pression sera renforcée encore paria ferme-
ture des savonneries, qui jetteront daus la
rue huit mille ouvriers, désormais sans res-
sources.
Quatre cent soixante dockers seulement
onttravaitlé aux moles de l'Abattoir et de
i'iuede, où sont ancrés plusieurs navires
étrangers.
La Compagnie des RafSneries a refusé de
laisser manipuler ses marchaHdises dans les
docks par des ouvriers ne faisant pas partie
de son personne).
Par contre, les employés des camionneurs
ont, a leur tour, refusé de charger le sucre
si la compagnie ne permettait pas la mani-
pulation aux ouvriers des quais, comme à
l'ordinaire.
Le transport Af~ho partira ce soir pour
Aiger, avec 200 passagers qui étaient en
panne, les dépêches et les colis postaux.
a V:H(; prendra la mer. dimanche à midi
pour :n!s avec 120 passagers, les dépêches
e:lcs oiis postaux.
Le;~uebot7)'aonadc!?/, des Messageries
maritimes, venant de Cons~.àntinopie,' qui
était signaié à une lieue au large-par ta
vigie, a .viré de bord,Se dirigeant ~ers la
LCip'at.
ft est question, dans tes milieux commer-
ciaux. de rédiger une pétttibn pourdemandér
la~ liberté de pavi))dn en temps de grève et
commereedeFrauce.
Intervention of&cieusë
:M. Le :Mée,.président de la. chambre de
commerce, s'est préoccupé de la crise que
traverse Marseille. Assisté de \iM. Uebief et
Agetato. il organise: une réunion des délé-
gations et représentants des Compagnies dé
navigation, du syndicat dé manutention et
des directeurs des docks.
Ce matin, M. Le Mée a entendu une délé-
gation du syndicat des inscrits mariumes et
une délégation du syndicat des ouvriers du
port. Le président de la chambre de com-
merce a déclaré qu'il était décidé à user de
toute sou in luence pour mettre fin à une si-
tuat'onaussi désastreuse pourlecommerce.
fi faut s'attendre à une augmentation de la
misère qui guette les ménages ouvriers;
aussi le bureau de bienfaisance est chaque
jour assiégé par une foule nombreuse de
femmes etd'enfants dont plusieurs font pi-
tiéavoir.
Jamais Marseille n'avait traversé une crise
semblable, crise dont.bénéticientBarcetone et
surtout Cènes. Enfin la piupart des passa-
gers allant au Levant évitent Marseille et se
rendent à Gênes et à Naples.
La. répercussion
OnmandedeCette:
Par suite de la grève de Marseille, ?,000 ou-
vriers environ sont sans travail dans notre
port, mais te calme est comptée..
Un.seul navireestentré à. Cette hier. C'est
la Afar/a, -venant d'Ala-er. Ce vapeur avait à
bord une cinquantaine dé passagers, qui ont
avancé leur départ pour rentrer en France.
II est reparti sans marchandises pour .Mar-
Seille.oùilseradésarmé.
Les ouvriers de l'usine d'acide tartrique
David se sont déclarés en grève. Ils récla-
ment une augmentation de salaire.
Les grévistes empêchent, la..circulation
des camions qui, transportent le charbon n
l'usine.
On mande de Port-Vendres:
Tout le commerce, ici, est paralysé. Le pa-
quebot .t/ee~erda, de-la Compagnie Touuche,
n'a pu partir pour Oran.Cemcinquante voya-
geurs sont en panne. La plupart se propo-
sent d'aller prendre le bateau d'Oran à Car-
thagène.
L'tNSCR!PT!ONMÂRtT!ME
Le syndica-t des inscrits. Une réor-
ga.nisa.tion qui s'impose. Le
projet Pelletas
La grève qui sévit actuellement à Mar-
seille contraindra sans doute )e ministre de
la marine à déposer, dès la rentrée du Par-
lement, son projet de loi, depuis longtemps
à l'étude, sur la réorganisation des syndicats
d'inscrits maritimes.
Voici quelles seraient, croyons-nous, les
principales dispositions de ce projet
Le droit des inscrits a se syndiquer sur les
bases de la loi de 1884, toujours discuté, se-
rait reconnu, cette fois sans aucune contes-
tation.
chaque groupement serait divisé en deux
aeotio.ns section des états-majors et section
des équipages, présidée l'une et l'autre t~ar
un représentant du ministre de la marine;
qui serviraiten quelque sorte de tuteur aux
inscrits considérés toujours comme mineurs
par les pouvoirs publics.
En cas de conuits, la section des états-
majors et la section des équipages pourraient
se réunir sousJà présidence unique d'un
Ipnctionnaire de la marine, qui remplirait
les fonctions d'arbitre.
Opinion autorisée
–~Malheureusement, la, mise a éxecution de.
ce~projet, nous disait cet après-midi, M. Thom–
meret,.directeur de la jReuue gëneraie de ia Ma-
rtne marchande, né trancherait nullement la
difficulté..
C'est une grosse faute que d'appliquer aux
matelots de commerce les prescriptions de la loi
de 1884 concernant le droit de grève, tout en lais-
sant en vigueur les règlements de l'inscription
maritime.
La loi de i884 permet en enet, à l'ouvrier de
peser sur la décision des patrons, soit par la
grève concertée à l'avance et déclarée sans vio-
lence, soit par la menace de grève.
Or, la présence d'un fonctionnaire de la marine
à !a tête des syndicats d'inscrits ne saurait em-
pêcher qu'en cas de grève déclarée ce qui s'est
produit ne se reproduise toujours.
Les décisions du syndicat, prises en vertu de.
l'accord commun des marins débarques, ne pour-
ront théoriquement toucher les équipages en
cours de voyage soumis aux règlements de-l'Ins-
criptton mais, en pratique, si un marin en cours
de .voyage, qui aura connaissance dans un port
Étranger d'un état de grève, se réclame de la loi
de i8M sa d~ttM sctidaiMd~ M< Mman~es,
ce qui !e mettra en rébeHion absctue avec !es
reniements de l'Inscription maritime, que
fera-t-onf f
L'administration de la marine eonsMert-t-eHe
tematetot comme déserteur? 7
Ceta parait bien difHcite, puisqu'elle s'y refuse
même dans t'étatactue).
En résumé. il serait injuste que seu!s de tou-
tes ies corporations, les matetots de commerce
ne puissent se réunir pcuria défense de leurs
intérêts professionnels, mais puisque ces tra-
vaiUeurs ont des privilèges et sont placés dans
des conditions spéciales, i! faudrait éviter une
toi spéciale.
Retour de M.PelIeta.n
M. Camille Pe!!etan, qui villégiaturait à
Salon, est rentré à t'aris pour conférer avec
ses QoMeguea, au sujet de la grève de Mar-
seille.
n~NI~RES ~10~LLES
SAISIE D'UN VAPEUR FRANÇAiS
On ne savait rien,cet après-midi encore,
au ministeredës a'aires étrangèEes. de !a
saisie parles Japonais d'un steamer français,
satsie dont une dépêche nous informaLt hier.
Un nouveau tétégramme de Shanghaï au
;D.'ni)/ T'e~egra.ph enregistre le m prouos duque) il convient cependant aujour-
d'hui comme hier, de formuler des réserves.
LA GRÈVE MARmME
M. Joanart. gouverneur général de l'Algé-
rie, qui s'était rendu dans le Pas-de-Caiais
pour présider aux travaux de l'assemblée dé-
partementale. comptait, aussitôt la session
c!ose, prendro à Snint-Omer quelques jours
decongéetde~epos bien ga~né.Ladésor-
ganisat.ion des services maritimes de la Mé-
diterratteeneletuiapaspermis.
Très préoccupé de la situation faite au
commerce algérien, le gouverneur généra!
s est empressé, des qu'il a pu reprendre sa
liberté, de rentrer à Paris, où il est arrivé
hier soir et oft il va conférer avec les mem-
bres d~) gouvernement, et rechercher avec
eux les moyens de limiter au minimum )e
dommage dont la crise actuelle menace ses
administrés.
LES VERR!EHS OE D!EPPE
On mande de Dieppe:
La situation paraît s'aggraver dans les ver-
reries de la vallée de Liresie. i.a grève géné-
rate6c!a:era certainement lundi. Des mesu-
res sévères sont prises par.ies autorités.
Dans la crainte de nouveaux troubles. les
renforts de gendarmerie sont maintenus à
B)angy et au Tréport. Le .bataillon d't~u, en
paDant en manœuvres, demain, sera rem-
place par deux compagnies du 1~7" en gar-
nison aAbbeville. Une tentative de conciiiu-
tion aeu 'lieu ['arles soins dps juges de paix
d'Ku, Aumale et Ël.angy, mais elle a: échoué.
Des menaces ont été proférées contrôles
patrons, contre le maire du Tréport et contre
te capitaine de gendarmerie. On croit que
les'verriers ont rin.iention d'aller a Rouen
mercredi poufsoilictter un secours en favnur.
des grévistes, auprès du préfet et de M. Bi-
gnon,.président du conseil généra).
'-Un civil a été/poursuivi par les grévistes
acmés de cannes a'vërre rougies à blanc,
jusque dans l'arsenal où ils'était réfugié.
LE CHOLÉRA
On mande de Saint-Pétersbourg
Une communication ofScieUe dit que le
choiera a fait son apparition dans laprovince
transcaspienne.
A .\terw, il y a eu, jusqu'au 24 août, 53 cas
dans la garnison, dont H suivis de mort, et
13 cas dans lapopulation civile, avec décès.
Le tléau viendrait de Perse. Pour prévenir
toute propagation; les navires venant de
KraRsnovodks devront aller en observation
au port, de Uakou.
EM ROUTE POUR SA:NT-LOU!S
On mande du Havre
Ce matin, à dix heures, ~ont partis par le
steamer transatlantique La Sa~Ot'e, à desti-
nation de l'Exposition de Saint-I~ouis.).
Alired i'icard. commissaire général pour !a
France. iJelaunay-Helieville Bis et Heurteau
fils, ses secrétaires.
La musique de la garde républicaine, com-
prenant soixante-dix neuf musiciens, a pris
passage sur le même paquebot, ainsi que
M-*L i'orgemol de Bostquenard, Gotteron.
Paul Le Roux. Paul Strauss. ThuJUier, sé-
nateurs Armsz, Caza.uvieth, Chastenet,
Cochery, Delbet, de Craudmaison, Janet,
docteur Lachaud, Noël. Roch, J. Riga], dé-
put.és fie rbeMe. conseiller d'Htat; de.Sainte-
Croix, attaché au Sénat; Watel. délégué du
département de l'insiru.'tion publique; doc-
teur Cobal; ch. Kinzolbach efJoas de l-'a:va,
parlementaires suisses.
La garde républicaine a joue la Afar-
sei~a.t'se quand la daucte a passé entre les
jetées.
UNESNTERPELLATtOM
OnmandedeRouen:
M.Suchetet.député.du Havre, canseiller
général, a adressé au ministre de l'agricul-
turelalettresuivsnte: '1
Aussitôt la rentrée des Chambres j'aurai
]'honnëur de vous interpeller sur la manière ar-
bitraire dout votre département distribue les
subventions de l'Utat aux sociétés agricoles, ne
tenant pas un compte nécessaire des proposi-
tions d'aHocations qui vous sont adressées par
les conseifs généraux, en conformité de la toi da
i0aoutt87t.
UNE MtSStOM S&N!TA!RE
Le ministre de la guerre vient de charger
tes docteurs Urouardel et Roux d'une im-
portante mission. il s'agit d'inspecter les
locaux militaires des garnisons des cinq
ports.
i.e ministre a pris cette décision à la suite
des épidémiesquise sont produites, notam-
ment a Cherbo-.trg et à Hrest. Dans ce der-
nier port, la dévrëtyphô de vient de faire sa
réapparition. Plusieurs cas ont été constates;
deux/ont été mortels.
Les.docteurs i~rouardel et Roux commen-
ceront leur inspection par Cherbourg où ils
sontattendus.
.s~
LESGONSEtLS GÉNÉRAUX
OTtmandedeLaRochene:
J.econscngénéral a émis lé vœu que l'af-
franchissement des lettres soit abaisse, à dix
centimes et celui des cartes postaies à cinq
centimes.
OnmandedeB!ois:.
Le ministre de l'àgnculf.uro a fatt con-
na!tre au conseil généfai de Loir-et-Cher
qu'il lui est de toute impossibilité de donner
une suite favorable au vœu instamment émis
par cette assemblée, tendant au rétablisse-
ment des anciennes tolérances relatives à la
capture de l'alouette.
C'est, en e~et, pour répondre aux récla-
mations de la grande majorité des agricul-
teurs du pays, que le ministre a dû prohiber,
d'une façon générale, dans tous les départe-
ments, tous moyens de destruction desoi-
seauxdepetitaLaine.
Tous tes ab~Kités de I.t PjHf;
P&NS reçoïventle journal le aoir mémo,
emtr.e7''h.3et~8h~i/2.
Abonnement an &a 30 fr.: six mois:
10 Cr., trois BM~: Sfr.
LA SORCIERE
Interview de I& belle sœur de la.dé-
fante. Le permis d'inhnmër.
Continutnt notre enquête sur ta curieuse
aTairo de sorcellerie de Versailles, nous
avons aujourd'hui vu ta belle-sœur de la
morte. Mile Barbaud. qui travaille dans un
magasin de confections du quartier Roche'
chouart:
–Vous me voyez très attristée, nous dit cette
jeune ËHe. Figurez-vous que mon frère s'obstine
à soutenir que ma beHe-sœur n'est pas morte!
Hier, je suis aUéeà à Versailles; ma patronne
m'accompagnait, et maigre notre insistance à
toutes deux pour lui faire entendre raison, mon
frère s'est borné, à nous réptiquer
"C'est vous qui vous trompez. Si le permis
d'inhumer n'est pas détivré d'ici peu, tenez pour
certain que ma femme sera renoues, o
La confiance que mon frère et sa femme
.avaient placée en Mme Christmans s'explique
un peu. Mme Barbaud avait été en traitement
chez cette dame. et s'en était bien trouvée. Je
m'empresse de vous dire que je ne crois nulle-
me~t à l'efficacité de l'eau .magnétisée que ma
béite-sœur a absorbée. Quoi qu'il en soit, eUe
avait guéri ou à peu près.
Le)3 jui))et,jaUai voir ma bene-sœur,.e]Ie
était d'une maigreur effrayante.
Quand je revins quelques jours après, Mme
Chritsmans m'interdit iaccfs de la chambre
(Ma betie-sœùr était'mo.'te). J eus alors des soup-'
çons et en fis part au parquet qui ouvrit une
enquête.
En terminant, Mlle Harhaud nous dit qu'il
est inexact que:son frère ait passé une nuit
aux côtés de sa temme, alors que celle-ci
était d~.jà morte. Un lit avait été installé
pour le mari dans une pièce contiguë._
Une dépêche de Versailles nous informe
que le permis d'iuhumer le cadavre de Atme
Harbauda été délivré pour demain matin
neuf heures.
L.~ TME~~d~
Après le pelerina.ge. Conversa-tion
a.vec le père de Ma.rie-Bta.deieuie.
Le réi~it que la Pressa a publié Ianremi~rc.
des circonstances dans lesqueHes a été sou-
dainement guérie ;\tile Marie-iadeleiuc '.la-
Mer, a la cérémonie de clôture du pèlerinage
national de Lourdes, en l'église Notre-
L'ame des Victoires, s'est propagé rapide-
ment dans Paris. Nombreux sont depuis hier
soir les visiteurs qui se présentent au domi-
cile de la jeune titie G5, rue d'AUemague,
.pour ta complimenter de l'heureuxrésultatde
son voyage au pays de ::ernadètte.
Cependant, la famille Ulaser a cru devoir
épargner à sa fille les fatigues des longues
conversations auxquelles l'exposerait la cu-
riosité des visiteurs; l'appartement de
Marie-Madeleine a été consigné.
D'ailleurs, nous a dit son père, l'enfant
commence aujourd'hui une r.euvaine de re-
merciements et' né veut pas en' êt.re ~dis-
traite par qui que. ce soit. 'Nous l'avons con-
duire, ce maiin encore, a la messe de neuf
heures a l'église Xotre-L'a.'ne des Victoires.
Honétat général de santé s'améliore de
plus eh plus, les forces sont revenues, les
ongles redeviennent rosés, les oreilles et les
lèvres perdent leur pâleur,-et reprennent la~
coloration normale.
il s'est produit, dans le creux des mains,
comme de petites taches ressemblant a des
piqûres d'aiguille. A ceux qui seraient tentés:
do dire qu'il y a auto suggestion et non mi-
rade, conclut M.Ulaser, je ferai observer
que mon eufant descend, toute seule, â~pré-
seut, les escaliers, qu'elle n'a plus la moin-
dre fièvre, et que ce sout là des faits d'au-
tant plus miraculeux qu'il y a quelques jours
à peine, devant l'état de faiblesse extrême
de Marie-tiadeteine, le docteur Vézelier
nous déconseillait absolument tout déplace-
ment, et que M. le docteur Faisans, de l'Hô-
tel-Uiëu. qui passe pour une sommité médi-
cale, m'avait déclaré à moi-même, dans son
fumoir, que ma fille était perdue, perdue
irrémédiablement; que pour lui, en tout cas,
il ne voyait plus rien à faire.
Etpour'ant, mou enfant est guérie et bien
guérie, puisqu'elle mange, dort, et qu'elle a
recouvré l'usage de ses mouvements.
Je me propose, du reste, d'ici quelques
jours, de soumettre Marie-Madeleine à un
nouvel examen des médecins qui l'ont soi-
gnée et qui désespéraient de son cas. Je
vous tiendrai au courant.
Nous aurions désiré connaître le sentiment
des docteurs Faisans, Tavera et Vézelier,
sur ce cas de guérison vraiment étonnant
mais ces messieurs ont quitté Paris pour les
villégiatures estivales. L'entretien que nous
leur aurions demandé n'est que différé nous
saurons prochainement leur opinion.
TE RMEIANT:'INCENDIE
Entrepôts de pétrole en ûa,mmes.
A Anvers. Plusieurs millions
de dâgâ,ts.–Trente victimes
Onm&nded'Anvers:
Le terrible incendie qui a éclate hier dans
les dépôts de pétrole situes dans le bassin
d'Anvers n'est pas encore éteint et durera
certainement plusieurs jours encore. Le feu
cependant est localisé et il n'y a plus de dan-
ger qu'il prenne de l'extension.-
Cependant on ne connaît pas encore toute
l'étendue du desa:tre,tant'au point de vue
des perteamatérieUes qu'à cetui, plus dou-
loureux, des victimes humainds qui ont
trouvé la mort dans cette catastrophe.
C'est vers dix heures et demie du matin
qu'une explosion se produisait dans les
< tanks à pétrole d'Hohoken, près des nou-
veaux quais d'ErmenonviDe.
Avec une rapidité foudroyante/les flam-
mes se propageaient, faisant exploser suc-
cessivement les « tanks )) amarrés aux quais.
Plusieurs millions de pétrole, appartenant
al' '< Amsrican petroieum Company D, à la
« Standard oil petroleum '), à la Deutsch
Bank. aux nrmes EiBFe et Rierth ont été con-
sumés.
Toute la ville d'Anvers, prévenue par les
explosions qui s entendaient à plusieurs kilo-
mètres, s'était transportée sur les lieux du
sinistre. Les quais du Sud regorgeaient
d'une foule angoissée, se pressant pour con-
templer ie spectacle profondément impr.es-
sionuant des navires pétroliers se consumant
dans des nuages de fumée traversés de sinis-
tres lueurs.
.Toute la nuit, le j.erhnant spectacle con-
tinua.
r Les victimes
Le fou, cirepnscrit:parles pompiers et les~
hommes du génie, on. s'occupa de recher-
cher !és, victimes qu'avait pu faire cet ef-
frayaat sinistre.
Les bruits les plus contradictoires circu-
lent. H est malheureusement exact, cepen-
dant, que la catastrophe a fait ungrandnôm-
bre de morts. 1 11
Neuf cadavres ont été retrouvés complè-;
tement carbonisés dans la matinée. Tous
n'ont pas encore pu être identinés.
Aces neuf morts, il convient d'ajouter une
trentaine de disparus dont plusieurs ont cer-
tainement péri dans les nammes, mais dont
les cadavres ne seront peut-être jamais re-
trouvés.
Ajoutons que le sinistre a causé,en Bourse,
une véritable perturbation sur le marché des
pétroles. Aucune cote n'a été établie aujour-
d'hui.
REMISE DE DËGORATIONS r
Ge matin, & neuf heures, dans la courVau-
baa,:de I'Heo)e~iiitairë, il.a été procédé à,!a
remisé.des décorations aux officiers de ré-
serve et de territoriale, nommés bu ~omua
dans la Lésion d'honneur. !e <7 août derntet.
t~es troupes de !a garnison avaient envoyé
des détachements le i02* avait fourni la mu-
sique et le drapeau.
Un grand nombre do spectateurs, parents
et amis des nouveaux décorés, ont également
assisté à cette cérémonie, qui a été fort
courte et très simple.
Le général de Chalendard, délégué par le
gouverneur militaire de Paris, a attaché les
croix et donné l'accolade avec le protocole
réglementaire.
A L'tNSTRUCT!OM
M. Roty, juge d'instruction, en présence
de M" Lucien Leduc, a interrogé cet après-
midi le nommé Hartz, implique dans le vol
de l'hôtel Bedford, au préjudice de lady Mor-
gan, femme de l'attaché navaL-d'Angteterre,
commis le 23 jùiHet, et d'une escroquerie
commise au préjudice de M. Katx. bijoutier,
rue i)au_iou, s'eievant à 50.000 francs. Deux
autres ptaintes viennent d'arriver, relatives à
la fondation illégale de deux Sociétés an-
glaises. Hartz continue à nier tous les mé-
iaits qui lui sont reprochés.
ENPOtSO~ÊS PAR BES CHAMP!8H8HS
On mande de Rennes:
t a femme Granit, de Landéan, est morte,
aimiqu~.sQN Sts.agé de trois ans, après avoir
tnange deschampignons cueillis dans !a fo-
rêtde Fougères.
Le mari esta toute ~extrémité.
–r\
P~Q~ E<~H: 0 S
Z.E MOA'DE
La saison de TrouviUe est à présent absoiu-
ment terminée et c'est vers Dieppe que la chro-
nique mondaine doit diriger son attention.
La période sportive sera-t-etle brillante cette
année ? Il serait bien difnciie de se prononcer
car elle arrive bien tard; quand les poches et les
c.'ievaux sont fatigués; de.ptus, sa première réu-
nion du dimanche coïncide avec l'ouverture de la
chasse.
Tous les habitués du pesage sont des chasseurs
avérés, etentre les courses dont ils sont rassas-
siés depuis te mois de février et ia « chasse x
dont ils sont sevrés a peu près depuis Ja même
époque, ifs n'hésiteront pas un instant.
Parmi les aportsmen et les sportswomen qui
se trouvent actu~iiement à Dieppe, pour la se-
maine des courses, citons comte et comtesse
de Zogheb, comte de Castries, cornue de Lind-
mann, M. de IJr~mond, M. Deschamps, M..Nieo-
iopouto. M. et Mme Sinano. M. et Mme G~rdner,
M. Edmond Blanc. M. Zentz d'Alnois, baron et
baronne de Langtade, comte et comtesse de
Gruibn-Sénéjac. prince Murât, comte B. de Bois-
getin, comte Dadvisard, comte du Bourg de
Buxas, marquis et comte de Saint-Sauveur,
M. Fauquot-Lemaitre, etc..
Le marquis de CasteUane, qui vient de
faire une cure a Evian, s'est ensuite .rendu .à
Marcenat, dans le Gantât.
'M'. Louis. Diëmer, !é distingué professeur
de piano au Conservatoire, est instaUé dans sa
coquette. villa de Saint-Martin-du-Tertre, déli-
cieuse commune située entre Lùzarches et ie
chAtea'i de PranconviHe, au duc de Massa.
Comme tous ies ans.i] organise pour te diman-
che ~5 .septembre, à !'eg)iss de la paroisse, un n
grand sàjut en musique, auquét tous ies chate-
iains des environs ne manqueront pas d'assister.
t*~ Sont actùeUementde passage aParis ba-
ron Desiandes, vicomtesse René Vigier, Mme
-tûtes Gévetot. 'comte Ch. de Jehay, 'baronne
Pau) Sipiëre. Mme de Bonniëres, Mme.Frétrsric
Spitzer, M.JeanRaimon, etc.
t** La marquise de Lanjamet. qui vient de
passer une quinzaine de jours a Deauvi)!e che~
Mme Edmond Dotffus.est'rentrêe à son château
des Ifs, dans la Seine-Inférieure, où ei)e reçoit,
en ce moment, la visite de Mme la générale
Zurtinden.
Le comte de Jarnac vient de quitter Di-
nard pour ie château de Conde-sur-Iton.
? @ ?
UN CONCOURS DE CONFITURES
Laon, sur sa coHme.escarpée, T).e nous
ëfat'tcoM.~Uj'usqu'tCtque parsa cathédrale
ouvet~entdesbœu/s colossaux, son palais
de justice aux arcades o~tua~es, e( !e haut
renom de ses ëuéquesqtttportaten.t !asamte
ampoule au sacre duro:
0)', !a Sonne f!~e, beautés, de sa ca?'r:'ére hts~ortque et uënëra-
bie, a nou!u qu'tt t/ eût un sourtre sur !a
uë~usfëde ses murat~es, que ~a nut p!us au rang des nécropoles. faut ~a
!ouer do ce rëuet<, t)ousa~ex Dofr qu~t! n'est
pas sans <;râce.
La Mtfe de Laon eut pu, a/m qu~on parlât
d'e~e, dëqut!!er ses fours, ëfëfer sesbe/~rots,
abattre ou dëcouronner ses portes sëcu~atres,
cotnfne /tt v4ut~non, taut~eso!T.?:ante; –e!te
a m:eux a~në chercher at~eurs une or~t-
na~të de metteur goût e~e or~amse un
concours de cpn/îtures.
Bfenheureuse c:fë.' Ses 'ëdt!es écartent-
!'amer breuuagede ta poh'ttque, et ta con/t-
ture tes untt Voici les gérées, Tnarmetades
et compotes, !(?urbet!e couleur de ~aque car-
nnnëe, de carthatne, decochemtte;i)o:ct~
encloses dans ~e crtstat net comme.t'eau,,
dans ta porceiatne /rne comme ta~ chatr des
/ittes de Parts, ~a tumtére par/'utnëe et ta
saueur des /rutts mûrs. Tout te poème des
'satsons. QuedeyoHsners ds~fonsetef, de
rheurtet, de ~Jugo même serutrontde de-
u:se' La-con~fur.e, c'est te charme et te bou-
quet de ta praumce et de ~en/ance.-A~ous
nous rappetor:s tous ta senteur ; d'autre/'0!S,.et te nez de nos çous.tnes dans
cambre clair des gëfëes de cotng. Ces sou-
uemrs sont mëtës à ta jote des anciennes
larmes, à ta mëtancoKe des premters sou-
rtres. 71 est bon que cela ne s~en attte pas
toutâ/att. D~attteurs, tescon/ttures dites « de
/antatSte )' qut sont tes /rutts d'une chimie
ingénieuse, risquaient d~ëmousser ta/messe
de nos palais, et d~oxuder nos estomacs. La
Dttte de La.on ramené un art diuin aux tra-
ditions, au j'ard:n originel..Etie prë/ere à
l'acide ~actditënaturette, à ia glucose te su-
cre, au colorant !a couleur. La leçon gu~ëtte
tious donne s'ëtéue même Jusqu~aux choses
de t~esprit, et ce n'est potnt seulement à nos
con/iseurs qu~it /aut demander ta pure es-
sence, ta chair ~teune et Dërttabfe, l'âme
odorante et sincère de nos Dergers.
Jt/ut un temps de ~ancienne France ou
I~on eut pu reteuer ta carte du Doux, comme
on adresse ta carte du Tendre. Chaque pro-
umce auait son renom degourmandise, cha-
que uittë son /umet. Un -uent obséquieux
uenu des hôtelleries passait par ta Ditre cas-'
sëe de ta.ditigence, et sot!icitait t~odorat de
t'a.bbë,-du,gentifhomme bu du marchand
endormis auruthme'des orniëres, à fa ca-
dence des grelots. La' france était pareitte
à cette terre /'abuteuse et ctassique où des
/teuues succute?tts arrosaient des arbres dé-
tectables.
~msi, 'ne ménageons point te Zaurierà à
ta'municipalité iaonn.Mse; te laurier n'a-t.-if
pas, d~aittëurs,Mne double odeur de gloire
etdecutsme?
A..LE HÊTRE.
~FORMATIONS
Le roi de Grèce, accompagne de M. Thon, s'est
rendu, ce matin, dans divers grands magasins
pour compléter ses achats. Notre hôte a déjeuné
dans l'intimité à l'hôtel BristoL
Georges I" quittera Paris ce soir, à dix heures,
se rendant a. Copenhague.
Cet aprës-midi, vers une heure, un cheval
qu'un gamin tirait par la bride est tombé dans
une tranchée du Métropolitain, à l'angle du bou-
levard Richard-Lenoir et de la place de la Bas-
tille.
Les pompiers de la caserne Sévigné arrivèrent
et retirèrent du précipice en miniature ie. pauvre.
animal ahuri. Il s'était fait dans sa chute des
blessures de peu de gravite.
Un ouvrier couvreur qui trayaiHait sur un toit,
au h* 18 de la rue deLarochëfoucàutd, est. tombé
dans ia cour de !a maison. Transporté dans une
pharmacte, U est mort ea y arrivant
PMISÏRS CS~PËÎMS
Ceax qui aiment la. campagne S~
l'herbe tendre. Respect
a ïa nature!
Les .plaisirs champêtres sont r6pute«
les plus innocents des plaisirs. Apanage
des cœurs sensibles et des âmes sans
détours, ils semblaient à l'abri de con*
voitises fâcheuses. Un préjugé répandu
parles poètes bucoliques nous repré-
sentait les malfaiteurs de toutes sortes
fuyant la clarté du ciel et le miroir lim-
pide des ruisseaux. Malheureusement, it
n'en est rien; les malfaiteurs ne fuient
plus,n'ayant aucune raison de fuir les
chemineaux cheminent; les satyres ~sa
promènent au grand jour sur les grandes
routes,font les cent pas autour du Lac on
dans l'allée des Acacias, et les gazons
sont mis à sac par les ébats de gens sans
aveu. Certes, les ~âmes nobles et vër-~
tueuses ont le goût de la campagne; maia r
si elles l'aiment en tout, combien d'autreà
l'aimenten « parties ".Une petite prômë-.
nade dans les parcs, dans les bois. o~
dans les champs les/lendemains de -fête
renseigne sur l'amour de la nature, ;I&.
sagesse et la discrétion de l'espèce hu-
maine parvenue a un degré de civilisai
tion avance.
Lendemains de fête
Le spectacle est instructif sur les pa«'
piérs gras étalés comme à .plaisir, on Ii@.
îa signature de là goinfrerie pour un m6<
ment :satisfaite; les détritus de toutes
espèce souillant l'herbe délicate et i la~
mousse veloutée proclament que le Roi
des Etres a séjourné là. A l'arbre superbe
qui généreusement lui. a prêté son ombre,
l'aimable promeneur laisse- en échange
un souvenir. Il !e lui incise sous la forme
de ses initiales ou de son nom, éprouvant
le besoin de mutiler dans sa beauté le
noble et vivant abri de son repos et de
son plaisir. Ceci, accompagné de dégâts
etd'immondices, est la carte de visiteque
l'Homme laisse à la Forêt. On a. ditrécem*
mentquelepire était possible. Il n'y a
pas huit jours, que la forêt de Fontaine-
bleau brûlait. Comment le feu avait-iÏ
pris? L'extrême sécheresse expliquait
qu'il se propageât avec furie. Mais quelle
était la cause du désastre? l'imprudence,
ou la malveillance? Un fumeur insouciant;
aurait jeté dans le fourré sa cigarette mal
éteinte, et, pour ce moment d'étourderie,
des milliers d'arbres pleins d'années, de'
bienfaits 'et ~?de ~onvënirs~ ont pë~~ des
sites incomparables ont été détruits.
Parce qu'un être sans gêne en a eu assez
de'fumër, ce temple sacré de mystère et;
de rêve qu'il faut des siècles pour ëdiner,
et qu'on appelle une~fpreï, aura étërainë~
dévaste, dépouillé de ses gloires des sol-
dats au, dévouement héroïque seroat,
morts ou blessés et ;les craintes les plut
anTeuses auront pendant .près; de quinza,
jours assailli les riverains.
> Vandalisme -inconscient
En Yërité,'Timprudénce, si imprudence
il y eut, ne lut rien moins qu'une faute lé-
gère. Mais, comme il arrive d'ordinaire,,
Fauteur du mal sera celui qui n'en souf-
frira point, par la raison qu il n'est point
apte à en souffrir. Les gens qui ont l'a-.
mour de la nature, en ont le respect; ils'
l'adorent comme une chose sacrée, et n'en
usent point avec elle comme des truands
d'un bouge. Ceux qui peuvent mettre Ici
feu aux arbres, sont incapables de les re-,
gretter. D'aucuns ont prétendu que le si-
nistre était l'œuvre de la malveillance~
qu'on puisse même le soupçonner et le
formuler, est une honte. <~uand la brute
humaine s'amuse énormément, elle s'in"
génie à détruire; il va des gens qui se,
divertissent à vider des bouteilles de
champagne dans des pianos, d'autres à
allumer le feu avec des billets de banque;
il se peut qu'il s'en trouve pour incendier,
une forêt. Impunis comme l'ont toujours
été et le seront toujours les pires coupa-,
bles, ils porteront légèrement l'exécration
qu'ils inspirent. Mais les amis désolés de
la chère forêt plaintive ont mêlé leurs!
soupirs à .ceux.des sylvains errants, et des'
dryades éplorées. Les artistes eties.poe-
tes ont crié de douleur à l'agonie de ces'
grands arbres que, des siècles et des siè-
cles, répandirent sur les .-fronts pensifs):
l'ombre divine de la. Paix.
JeanGrisèMa.
tNCmENT DE FROMT!ERE
Nous avons rapporté hier que ~e bruit courait;
de-1'arr.estation, aux environs de Metz, d'un doua.'
nier français en .uniforme. Voici !a version-
exacte, de l'incident,, qu'on nous mande da
Metz:
Lundi, matin, un douanier français de la
station de Cheminot (près Pont-à-Mousson)'
arriva en uniforme aux environs de Verny.
Il avait assisté à la fête du village de~
Lorry-Nardigny. Voulant revenir à Cheminot
dans la nuit, il s'égara, et au lieu de prendre
la direction de l'Ouest il prit celle de l'Est,
de sorte qu'il arriva à Verny.
Près de cette localité il rencontra un la-
boureur auprès duquel il s'enquit de la routa
conduisant à Cheminot. Aussitôt après ren-
seignement, ~1 partit dans la direction indi-
quée et ne fut nullement inquiéta par l'au-
torité allemande.
Rentré à Cheminot, le douanier a été mis
aux arrêts.
LE FEU
Tunis, 27 août. Un incendie très vic~es,~
dû a Hmprudence, s éclaté à Saintë-Ma'rie<.
du-Zit. et a détruit plusieurs propriétés.De~
centainesdeRguiers et d'oliviers ien p4eië;
rapport ont été anéantis paT le fléau. Lo~ au-
torités dirigëntles secours portés par la po-
pulation et la gendarmerie. On n'a pu encore
se rendre maitre.du feu. Les degâts'sont
énormes.
Dans la région du Kef, un autre incendie a
détruit des récolter importantes. Le sinistre,
cette fois, estdûàIamalyeiUahce,et'l'on~pa
arrêter l'incendiaire.
Cannes, 27 août. Un tncendie s'est~ët-
claré dans la forêt au quartier de Gacibo~iy.
Les pompiers ont pu circoascru'e le feuaprèa:
plusieurs heures d'eCTorts.
Une partie du bois,- du parc et du cha*
teaudeGaribondyabrûlé.
Les dégâts sont importants.
–e
1-, Il 11 1>
1 ~1-1 ~l r a 1
ViHiers-p!ace Gambetta, celle qui sera !a
première livrée au public. Lasituation de
cette tfgne est des plus simples. Sauf à la
place ambetta et sur une centaine de mè-
tres detarue de Rome, la votYte et !es ma-
çonneries sont entièrement terminées.
Les plafonds des stations reçoivent en ce
moment le dernier coup de ripolin qui doit
les embellir. Les rails sont posés.
On achève ta construction dos stations;
elles sont pour ainsi dire terminées, sauf
cette de It rue Rëaumur, à hauteur de la rue
de Ctëry.
On compte que les abords de !a gare Saint-
Lazare reprendront ieur aspect habitue! d'ici
Une quinzaine.
Tous les travaux de cette ligne seront ter-
mines pour le i°~ octobre.
AuquaidePassy
Les travaux de la ligne circulaire sud
B° 2, dont les terminus sont la opiacé de
i'Ktoite et ta ptace d'Italie, sont déjà très
avancés entre !a rive gauche de la Seine et
la place d'Italie, mais cette !igne ne pourra
être mise en exploitation qu~après l'achève-
mentduviaducdePassy.
La partie métallique de cet ouvrage s'a-
vance maintenant jusqu'au grand bras de la
Seine, et toutes les piles et culées sont ter-
minées. Le montage des parties supérieures
du pont demandera encore environ un an.
Ce u'estdoncque vers te premier semestre
de 1905 que le viaduc de Passy pourralaisser
passer tes trains!
1 àisons-nous l'écho des doléances des ri-
verains du quai de Passy.
Ceux-ci demandent qu'au lieu de gros pi-
liers en pierre, ta parUe du poat qui tou-
chera !a rive ne soit oruée que de baiustres
légers..
Ceci empêcherait que la perspective du
Seuve soit masquée.
Cette ligne sera complétée par une bran-
-che allant de la place d'Italie au pont d'Aus-
terlitz, avec dus stations rue de Campo-t''or-
mio. boulevard Saint-~IarcëI et gare d'Or-
léans.
e tronçon aboutira au viaduc d'Austertitz
qui sera prêt presque en m<'me temps que
celui de Pa~sy, peut-être avant.
Devant la. gare d'Orléans
Devant tarare d'Orléans, sur les deux rives,
il existe d'immenses chantiers pour, la cou-
struction du grand pont d'une seule arche
de cent quarante mètres dé longueur, de
set'e mètres de hauteur, sur ieque! passera
la ligne n°o,ia ligne des gares, puisqu'elle
desservira )es gares d'Urtéans, de Paris-
Lyon, de Vin'ennes, de t'Est et du Nord.
Sur la rive uroite, !e ~tétropotitain restera
en viaduc jusqu'au boulevard iourdon; à
deux cents mètres de là, il s'enfoncera sous
terre pour passer place de la Bastille, en
dessous de la ligne n<'i.
Sur ta rive gauche, ce sera p!us original.
La ligne passera tout simplement au-dessus
des bâtiments de. la gare d'Orléans. Deux
énormes piliers, placés l'un devan' ta gare.
Vautre dans ta cour d'arrivée des grandes
lignes, Soutiendront te viaduc, qui !ongera te
boulevard de l'Hôpita). Là. la tigne:devien-
dra souterraine à hau'eur des magasins gé-
néraux des hôpitaux de i'aris.
Tous ces travaux seront finis à là 6n de!
l'année, mais il reste encore des lofs qui ne
sont pas commencés. Les Parisiens né doi-
ventdonc pas compterse servir de ta ligne
n<* 4 ayant ta fin de l'année prochaitie.
Les HgnësS, 6, 7 et 8 v
La ligne 5, qui ira du boutëvard de Stras-
bourg au pont d'Austertitz, vient d'ètré'~d-
jugée et tes travaux commencent mais on
n'espère pas arriver à mettre cette ligne en
exploitation avant't906.
La ligne u° ti. Cours de Vincennes-Place
d'Italie, est dans te même cas.
Quatit àla ligne n°7, Patais-Royal-Place
du Danube, elle ne sera en chantier que l'an-
née prochaine.
EnSn, pour la ligne n" 8. Auteuil-Opéra, te
service des tjomaines procède actueHement
àdesforutatités de traites et d'acquisitions
pour arriver à l'expropria:.ion de ta rue Fré-
micourt.
Ces deux dernières lignes ne seront vrai-
semblablement pas exploitées avant 1907 ou
i9(j8.
Les nouvelles voitures
Toutes ces lignes seront pourvues de la
nouvette voiture adoptée récemment par la
commission de réception du maturiet rou-
lant du chemin de fer Métropolitain.
Ces voitures sont plus spacieuses, mieux
éclairées, portées chacune par deux boggies
chaque boggie étant constitué par un ca-
dre supporté par deux essieux, ce cadre
pouvant 'osciDer autour d'un axe fixé au
châssis de la caisse elles assurent te con-
fort et l'entière sécurité dès voyageurs.
Eltes comportent en eHët, sur treize mè-
tres de longueur, trbis portes–– a') lieu de
deux facilitant les mouvements d'entf'e et t
de sortie/Chaque automotrice est actionnée
par deux moteurs de t75 chevaux. s"it.. pour
la remorque d'un train composé de trois au-
tomotrices et de t:'oi& voitures d'at,tela
140.000 kilogrammes.
Ajoutons que tes précautions tes plus mi-
nutieuses ont été prises pour parer au dan-
ger des courts-circuits tous tes appareils
électriques, tous les caHës sont posés sur
des matériaux incombust.ibies ou enfermés
dans des gaines damiaute et des tubes de
ier.
ACAOEStE CES SC!EMCES SMALES
M.Léon Lallemand, correspondant de l'Ins-
titut, donne lecture de la première partie d'un
mémoire sur ]a lèpre et les léproseries du
dixième au seizième siècle.
Ce mémoire est extrait du tome III de la
grande H:stoù'ë de ta Charge que publie M.
LaDemand.
Il apparaît dans ce mémoire que la lèpre a
disparu de l'tiurope d'une manière générale
vers la Un du seizième siècle.
Actuellement on en rencontre des cas en
Espngne, en Norvège et eu ttatie.
Le couinent africain et l'Asie plus parti-
cuti&rement, sont encore infestés par ce
Seau.
BULLETIN CO~
MARCHE DE PARIS
.P°'s Etés Fario. Un Co)za. Aicool Sucre
Courant. 2240 3035 45.25 '48'75' 43 50 "29~0'
Sèpiepb 22.60 30 Q5 45 50 48 75 43 25 29 5ü
~2270 3055 ~~f'
4de!'n. 23.. 3065. 4575 49 4025
3d~)ctob. 3950
4d'oclobï 39'50
4d'octob. 30~5
4denov. 2365 31 <5
4prem. 4725 50 3925 3150
4mars. 32..
4demai.
LE HAVRE NEW-YORK ·
Mois Caf6 .Coton L&më Café Coton Bies
Août. 45 73 25 )5(i 50 6 70' 10 68
Septemb 45 7225' ~5950 ;670 M.67 HO 3/4
Octobre 4525 70.. 157.. 680 i052
Kovemb 4550 69.. 15750 50 690 90 1050
Decemb 45 75 68 875 15~ 7 10 52 1 /2
!anvier. 46.. 6875 158.. 710 1053
Février 46 25 68 75 159 50 7 20 10 57
Mars.. 4650 6862515950 50 73Q 30 1060 60
Avril.. 4H 75 68 50 159 50 7 40 10 62
Ma! 47.. 6850 15950 750 1062 lill/4
tnin. 4725 6850 15950 760
.!UUet 47 M) 6825 15950 770
Sucres. –Marché soutenu dès l'ouverture,
sous l'inHuence d'une assez bonne demande. Peu
après, l'amélioration, s'est encore accentuée,
mais elle n'a été que de courte durée; quelques
ofires ayant surgi, les cours ont rétrograde 'd une
légère fraction.
tMës et fa.riacs. –Marche, calmé au début,
malgré les ayis soutenus de l'Amérique..AprÈs
une' accalmie des prix, la demanda est .devenue
assez suivie, et én.d~rHtere heure !e9 ccars ttont
M ûlus-v~ue do M cts envtfen.
LA GRÈVE MAtmE
Première eSPervescence. Situation
dangereuse. En vue des
troubles.
OnmandedeMarsei!!e:
La situation, dont la gravtté ne se faisait
sentir qu'au point de vue économique, com-
mence a inspirer de sérieuses inquiétudes
pour l'ordre public. L'oisiveté et la faim, ré-
sultant du chômage, sont mauvaises conseil-
lères, et sur les cerveaux surexcités. les pa-
roles des meneurs risquent à tout instant de
produire l'etTet de l'étincelle qui mot le feu
.aux poudres.
Au calmesurprenant et menaçant de
ces jours derniers, commence à succéder
:]'etTeryescence. Unecertaine nervosité gagne
les ouvriers désœuvrés. L'orage approche;
si nu)!e amélioration ne se p~oduitd'icideux
o.) trois Jours, nous ne manquerons pas d'a-
voirdestroubles.
C'est tellement vrai que les autorités se
sont décidées à prendre des mesur.es éner-
giques. Je vous ai annoncé hier la prochaine
arrivée de gendarmes venant de l'Ardcche
c'est la brigade d'Anonnay, commandée par
le lieutenant Lacroix et renforcée d'une par-
tie des brigades dus autres 'cantons, qui est
attendue incessamment.
D'autre part, on a réservé, dans les docks,
tout un ilot pour recevoir huit escadrons de
cavalerie, trois bataillons d'infanterie ettrois
cents gendarmes. Cela n'autorise-t-il pas
tous lés pe~shnismes? Tous les jours des
patrouilles de gendarmes et d'agents circu-
léhtsurlesquaisd~serts.
Une ville morte
I.e travail, l'activité, le mouvement
n'existent plus. Marseille présente l'aspect
d'une ville morte. Lundi ou mardi, cette im-
pression sera renforcée encore paria ferme-
ture des savonneries, qui jetteront daus la
rue huit mille ouvriers, désormais sans res-
sources.
Quatre cent soixante dockers seulement
onttravaitlé aux moles de l'Abattoir et de
i'iuede, où sont ancrés plusieurs navires
étrangers.
La Compagnie des RafSneries a refusé de
laisser manipuler ses marchaHdises dans les
docks par des ouvriers ne faisant pas partie
de son personne).
Par contre, les employés des camionneurs
ont, a leur tour, refusé de charger le sucre
si la compagnie ne permettait pas la mani-
pulation aux ouvriers des quais, comme à
l'ordinaire.
Le transport Af~ho partira ce soir pour
Aiger, avec 200 passagers qui étaient en
panne, les dépêches et les colis postaux.
a V:H(; prendra la mer. dimanche à midi
pour :n!s avec 120 passagers, les dépêches
e:lcs oiis postaux.
Le;~uebot7)'aonadc!?/, des Messageries
maritimes, venant de Cons~.àntinopie,' qui
était signaié à une lieue au large-par ta
vigie, a .viré de bord,Se dirigeant ~ers la
LCip'at.
ft est question, dans tes milieux commer-
ciaux. de rédiger une pétttibn pourdemandér
la~ liberté de pavi))dn en temps de grève et
Intervention of&cieusë
:M. Le :Mée,.président de la. chambre de
commerce, s'est préoccupé de la crise que
traverse Marseille. Assisté de \iM. Uebief et
Agetato. il organise: une réunion des délé-
gations et représentants des Compagnies dé
navigation, du syndicat dé manutention et
des directeurs des docks.
Ce matin, M. Le Mée a entendu une délé-
gation du syndicat des inscrits mariumes et
une délégation du syndicat des ouvriers du
port. Le président de la chambre de com-
merce a déclaré qu'il était décidé à user de
toute sou in luence pour mettre fin à une si-
tuat'onaussi désastreuse pourlecommerce.
fi faut s'attendre à une augmentation de la
misère qui guette les ménages ouvriers;
aussi le bureau de bienfaisance est chaque
jour assiégé par une foule nombreuse de
femmes etd'enfants dont plusieurs font pi-
tiéavoir.
Jamais Marseille n'avait traversé une crise
semblable, crise dont.bénéticientBarcetone et
surtout Cènes. Enfin la piupart des passa-
gers allant au Levant évitent Marseille et se
rendent à Gênes et à Naples.
La. répercussion
OnmandedeCette:
Par suite de la grève de Marseille, ?,000 ou-
vriers environ sont sans travail dans notre
port, mais te calme est comptée..
Un.seul navireestentré à. Cette hier. C'est
la Afar/a, -venant d'Ala-er. Ce vapeur avait à
bord une cinquantaine dé passagers, qui ont
avancé leur départ pour rentrer en France.
II est reparti sans marchandises pour .Mar-
Seille.oùilseradésarmé.
Les ouvriers de l'usine d'acide tartrique
David se sont déclarés en grève. Ils récla-
ment une augmentation de salaire.
Les grévistes empêchent, la..circulation
des camions qui, transportent le charbon n
l'usine.
On mande de Port-Vendres:
Tout le commerce, ici, est paralysé. Le pa-
quebot .t/ee~erda, de-la Compagnie Touuche,
n'a pu partir pour Oran.Cemcinquante voya-
geurs sont en panne. La plupart se propo-
sent d'aller prendre le bateau d'Oran à Car-
thagène.
L'tNSCR!PT!ONMÂRtT!ME
Le syndica-t des inscrits. Une réor-
ga.nisa.tion qui s'impose. Le
projet Pelletas
La grève qui sévit actuellement à Mar-
seille contraindra sans doute )e ministre de
la marine à déposer, dès la rentrée du Par-
lement, son projet de loi, depuis longtemps
à l'étude, sur la réorganisation des syndicats
d'inscrits maritimes.
Voici quelles seraient, croyons-nous, les
principales dispositions de ce projet
Le droit des inscrits a se syndiquer sur les
bases de la loi de 1884, toujours discuté, se-
rait reconnu, cette fois sans aucune contes-
tation.
chaque groupement serait divisé en deux
aeotio.ns section des états-majors et section
des équipages, présidée l'une et l'autre t~ar
un représentant du ministre de la marine;
qui serviraiten quelque sorte de tuteur aux
inscrits considérés toujours comme mineurs
par les pouvoirs publics.
En cas de conuits, la section des états-
majors et la section des équipages pourraient
se réunir sousJà présidence unique d'un
Ipnctionnaire de la marine, qui remplirait
les fonctions d'arbitre.
Opinion autorisée
–~Malheureusement, la, mise a éxecution de.
ce~projet, nous disait cet après-midi, M. Thom–
meret,.directeur de la jReuue gëneraie de ia Ma-
rtne marchande, né trancherait nullement la
difficulté..
C'est une grosse faute que d'appliquer aux
matelots de commerce les prescriptions de la loi
de 1884 concernant le droit de grève, tout en lais-
sant en vigueur les règlements de l'inscription
maritime.
La loi de i884 permet en enet, à l'ouvrier de
peser sur la décision des patrons, soit par la
grève concertée à l'avance et déclarée sans vio-
lence, soit par la menace de grève.
Or, la présence d'un fonctionnaire de la marine
à !a tête des syndicats d'inscrits ne saurait em-
pêcher qu'en cas de grève déclarée ce qui s'est
produit ne se reproduise toujours.
Les décisions du syndicat, prises en vertu de.
l'accord commun des marins débarques, ne pour-
ront théoriquement toucher les équipages en
cours de voyage soumis aux règlements de-l'Ins-
criptton mais, en pratique, si un marin en cours
de .voyage, qui aura connaissance dans un port
Étranger d'un état de grève, se réclame de la loi
de i8M sa d~ttM sctidaiMd~ M< Mman~es,
ce qui !e mettra en rébeHion absctue avec !es
reniements de l'Inscription maritime, que
fera-t-onf f
L'administration de la marine eonsMert-t-eHe
tematetot comme déserteur? 7
Ceta parait bien difHcite, puisqu'elle s'y refuse
même dans t'étatactue).
En résumé. il serait injuste que seu!s de tou-
tes ies corporations, les matetots de commerce
ne puissent se réunir pcuria défense de leurs
intérêts professionnels, mais puisque ces tra-
vaiUeurs ont des privilèges et sont placés dans
des conditions spéciales, i! faudrait éviter une
toi spéciale.
Retour de M.PelIeta.n
M. Camille Pe!!etan, qui villégiaturait à
Salon, est rentré à t'aris pour conférer avec
ses QoMeguea, au sujet de la grève de Mar-
seille.
n~NI~RES ~10~LLES
SAISIE D'UN VAPEUR FRANÇAiS
On ne savait rien,cet après-midi encore,
au ministeredës a'aires étrangèEes. de !a
saisie parles Japonais d'un steamer français,
satsie dont une dépêche nous informaLt hier.
Un nouveau tétégramme de Shanghaï au
;D.'ni)/ T'e~egra.ph enregistre le m
d'hui comme hier, de formuler des réserves.
LA GRÈVE MARmME
M. Joanart. gouverneur général de l'Algé-
rie, qui s'était rendu dans le Pas-de-Caiais
pour présider aux travaux de l'assemblée dé-
partementale. comptait, aussitôt la session
c!ose, prendro à Snint-Omer quelques jours
decongéetde~epos bien ga~né.Ladésor-
ganisat.ion des services maritimes de la Mé-
diterratteeneletuiapaspermis.
Très préoccupé de la situation faite au
commerce algérien, le gouverneur généra!
s est empressé, des qu'il a pu reprendre sa
liberté, de rentrer à Paris, où il est arrivé
hier soir et oft il va conférer avec les mem-
bres d~) gouvernement, et rechercher avec
eux les moyens de limiter au minimum )e
dommage dont la crise actuelle menace ses
administrés.
LES VERR!EHS OE D!EPPE
On mande de Dieppe:
La situation paraît s'aggraver dans les ver-
reries de la vallée de Liresie. i.a grève géné-
rate6c!a:era certainement lundi. Des mesu-
res sévères sont prises par.ies autorités.
Dans la crainte de nouveaux troubles. les
renforts de gendarmerie sont maintenus à
B)angy et au Tréport. Le .bataillon d't~u, en
paDant en manœuvres, demain, sera rem-
place par deux compagnies du 1~7" en gar-
nison aAbbeville. Une tentative de conciiiu-
tion aeu 'lieu ['arles soins dps juges de paix
d'Ku, Aumale et Ël.angy, mais elle a: échoué.
Des menaces ont été proférées contrôles
patrons, contre le maire du Tréport et contre
te capitaine de gendarmerie. On croit que
les'verriers ont rin.iention d'aller a Rouen
mercredi poufsoilictter un secours en favnur.
des grévistes, auprès du préfet et de M. Bi-
gnon,.président du conseil généra).
'-Un civil a été/poursuivi par les grévistes
acmés de cannes a'vërre rougies à blanc,
jusque dans l'arsenal où ils'était réfugié.
LE CHOLÉRA
On mande de Saint-Pétersbourg
Une communication ofScieUe dit que le
choiera a fait son apparition dans laprovince
transcaspienne.
A .\terw, il y a eu, jusqu'au 24 août, 53 cas
dans la garnison, dont H suivis de mort, et
13 cas dans lapopulation civile, avec décès.
Le tléau viendrait de Perse. Pour prévenir
toute propagation; les navires venant de
KraRsnovodks devront aller en observation
au port, de Uakou.
EM ROUTE POUR SA:NT-LOU!S
On mande du Havre
Ce matin, à dix heures, ~ont partis par le
steamer transatlantique La Sa~Ot'e, à desti-
nation de l'Exposition de Saint-I~ouis.).
Alired i'icard. commissaire général pour !a
France. iJelaunay-Helieville Bis et Heurteau
fils, ses secrétaires.
La musique de la garde républicaine, com-
prenant soixante-dix neuf musiciens, a pris
passage sur le même paquebot, ainsi que
M-*L i'orgemol de Bostquenard, Gotteron.
Paul Le Roux. Paul Strauss. ThuJUier, sé-
nateurs Armsz, Caza.uvieth, Chastenet,
Cochery, Delbet, de Craudmaison, Janet,
docteur Lachaud, Noël. Roch, J. Riga], dé-
put.és fie rbeMe. conseiller d'Htat; de.Sainte-
Croix, attaché au Sénat; Watel. délégué du
département de l'insiru.'tion publique; doc-
teur Cobal; ch. Kinzolbach efJoas de l-'a:va,
parlementaires suisses.
La garde républicaine a joue la Afar-
sei~a.t'se quand la daucte a passé entre les
jetées.
UNESNTERPELLATtOM
OnmandedeRouen:
M.Suchetet.député.du Havre, canseiller
général, a adressé au ministre de l'agricul-
turelalettresuivsnte: '1
Aussitôt la rentrée des Chambres j'aurai
]'honnëur de vous interpeller sur la manière ar-
bitraire dout votre département distribue les
subventions de l'Utat aux sociétés agricoles, ne
tenant pas un compte nécessaire des proposi-
tions d'aHocations qui vous sont adressées par
les conseifs généraux, en conformité de la toi da
i0aoutt87t.
UNE MtSStOM S&N!TA!RE
Le ministre de la guerre vient de charger
tes docteurs Urouardel et Roux d'une im-
portante mission. il s'agit d'inspecter les
locaux militaires des garnisons des cinq
ports.
i.e ministre a pris cette décision à la suite
des épidémiesquise sont produites, notam-
ment a Cherbo-.trg et à Hrest. Dans ce der-
nier port, la dévrëtyphô de vient de faire sa
réapparition. Plusieurs cas ont été constates;
deux/ont été mortels.
Les.docteurs i~rouardel et Roux commen-
ceront leur inspection par Cherbourg où ils
sontattendus.
.s~
LESGONSEtLS GÉNÉRAUX
OTtmandedeLaRochene:
J.econscngénéral a émis lé vœu que l'af-
franchissement des lettres soit abaisse, à dix
centimes et celui des cartes postaies à cinq
centimes.
OnmandedeB!ois:.
Le ministre de l'àgnculf.uro a fatt con-
na!tre au conseil généfai de Loir-et-Cher
qu'il lui est de toute impossibilité de donner
une suite favorable au vœu instamment émis
par cette assemblée, tendant au rétablisse-
ment des anciennes tolérances relatives à la
capture de l'alouette.
C'est, en e~et, pour répondre aux récla-
mations de la grande majorité des agricul-
teurs du pays, que le ministre a dû prohiber,
d'une façon générale, dans tous les départe-
ments, tous moyens de destruction desoi-
seauxdepetitaLaine.
Tous tes ab~Kités de I.t PjHf;
P&NS reçoïventle journal le aoir mémo,
emtr.e7''h.3et~8h~i/2.
Abonnement an &a 30 fr.: six mois:
10 Cr., trois BM~: Sfr.
LA SORCIERE
Interview de I& belle sœur de la.dé-
fante. Le permis d'inhnmër.
Continutnt notre enquête sur ta curieuse
aTairo de sorcellerie de Versailles, nous
avons aujourd'hui vu ta belle-sœur de la
morte. Mile Barbaud. qui travaille dans un
magasin de confections du quartier Roche'
chouart:
–Vous me voyez très attristée, nous dit cette
jeune ËHe. Figurez-vous que mon frère s'obstine
à soutenir que ma beHe-sœur n'est pas morte!
Hier, je suis aUéeà à Versailles; ma patronne
m'accompagnait, et maigre notre insistance à
toutes deux pour lui faire entendre raison, mon
frère s'est borné, à nous réptiquer
"C'est vous qui vous trompez. Si le permis
d'inhumer n'est pas détivré d'ici peu, tenez pour
certain que ma femme sera renoues, o
La confiance que mon frère et sa femme
.avaient placée en Mme Christmans s'explique
un peu. Mme Barbaud avait été en traitement
chez cette dame. et s'en était bien trouvée. Je
m'empresse de vous dire que je ne crois nulle-
me~t à l'efficacité de l'eau .magnétisée que ma
béite-sœur a absorbée. Quoi qu'il en soit, eUe
avait guéri ou à peu près.
Le)3 jui))et,jaUai voir ma bene-sœur,.e]Ie
était d'une maigreur effrayante.
Quand je revins quelques jours après, Mme
Chritsmans m'interdit iaccfs de la chambre
(Ma betie-sœùr était'mo.'te). J eus alors des soup-'
çons et en fis part au parquet qui ouvrit une
enquête.
En terminant, Mlle Harhaud nous dit qu'il
est inexact que:son frère ait passé une nuit
aux côtés de sa temme, alors que celle-ci
était d~.jà morte. Un lit avait été installé
pour le mari dans une pièce contiguë._
Une dépêche de Versailles nous informe
que le permis d'iuhumer le cadavre de Atme
Harbauda été délivré pour demain matin
neuf heures.
L.~ TME~~d~
Après le pelerina.ge. Conversa-tion
a.vec le père de Ma.rie-Bta.deieuie.
Le réi~it que la Pressa a publié Ianremi~rc.
des circonstances dans lesqueHes a été sou-
dainement guérie ;\tile Marie-iadeleiuc '.la-
Mer, a la cérémonie de clôture du pèlerinage
national de Lourdes, en l'église Notre-
L'ame des Victoires, s'est propagé rapide-
ment dans Paris. Nombreux sont depuis hier
soir les visiteurs qui se présentent au domi-
cile de la jeune titie G5, rue d'AUemague,
.pour ta complimenter de l'heureuxrésultatde
son voyage au pays de ::ernadètte.
Cependant, la famille Ulaser a cru devoir
épargner à sa fille les fatigues des longues
conversations auxquelles l'exposerait la cu-
riosité des visiteurs; l'appartement de
Marie-Madeleine a été consigné.
D'ailleurs, nous a dit son père, l'enfant
commence aujourd'hui une r.euvaine de re-
merciements et' né veut pas en' êt.re ~dis-
traite par qui que. ce soit. 'Nous l'avons con-
duire, ce maiin encore, a la messe de neuf
heures a l'église Xotre-L'a.'ne des Victoires.
Honétat général de santé s'améliore de
plus eh plus, les forces sont revenues, les
ongles redeviennent rosés, les oreilles et les
lèvres perdent leur pâleur,-et reprennent la~
coloration normale.
il s'est produit, dans le creux des mains,
comme de petites taches ressemblant a des
piqûres d'aiguille. A ceux qui seraient tentés:
do dire qu'il y a auto suggestion et non mi-
rade, conclut M.Ulaser, je ferai observer
que mon eufant descend, toute seule, â~pré-
seut, les escaliers, qu'elle n'a plus la moin-
dre fièvre, et que ce sout là des faits d'au-
tant plus miraculeux qu'il y a quelques jours
à peine, devant l'état de faiblesse extrême
de Marie-tiadeteine, le docteur Vézelier
nous déconseillait absolument tout déplace-
ment, et que M. le docteur Faisans, de l'Hô-
tel-Uiëu. qui passe pour une sommité médi-
cale, m'avait déclaré à moi-même, dans son
fumoir, que ma fille était perdue, perdue
irrémédiablement; que pour lui, en tout cas,
il ne voyait plus rien à faire.
Etpour'ant, mou enfant est guérie et bien
guérie, puisqu'elle mange, dort, et qu'elle a
recouvré l'usage de ses mouvements.
Je me propose, du reste, d'ici quelques
jours, de soumettre Marie-Madeleine à un
nouvel examen des médecins qui l'ont soi-
gnée et qui désespéraient de son cas. Je
vous tiendrai au courant.
Nous aurions désiré connaître le sentiment
des docteurs Faisans, Tavera et Vézelier,
sur ce cas de guérison vraiment étonnant
mais ces messieurs ont quitté Paris pour les
villégiatures estivales. L'entretien que nous
leur aurions demandé n'est que différé nous
saurons prochainement leur opinion.
TE RMEIANT:'INCENDIE
Entrepôts de pétrole en ûa,mmes.
A Anvers. Plusieurs millions
de dâgâ,ts.–Trente victimes
Onm&nded'Anvers:
Le terrible incendie qui a éclate hier dans
les dépôts de pétrole situes dans le bassin
d'Anvers n'est pas encore éteint et durera
certainement plusieurs jours encore. Le feu
cependant est localisé et il n'y a plus de dan-
ger qu'il prenne de l'extension.-
Cependant on ne connaît pas encore toute
l'étendue du desa:tre,tant'au point de vue
des perteamatérieUes qu'à cetui, plus dou-
loureux, des victimes humainds qui ont
trouvé la mort dans cette catastrophe.
C'est vers dix heures et demie du matin
qu'une explosion se produisait dans les
< tanks à pétrole d'Hohoken, près des nou-
veaux quais d'ErmenonviDe.
Avec une rapidité foudroyante/les flam-
mes se propageaient, faisant exploser suc-
cessivement les « tanks )) amarrés aux quais.
Plusieurs millions de pétrole, appartenant
al' '< Amsrican petroieum Company D, à la
« Standard oil petroleum '), à la Deutsch
Bank. aux nrmes EiBFe et Rierth ont été con-
sumés.
Toute la ville d'Anvers, prévenue par les
explosions qui s entendaient à plusieurs kilo-
mètres, s'était transportée sur les lieux du
sinistre. Les quais du Sud regorgeaient
d'une foule angoissée, se pressant pour con-
templer ie spectacle profondément impr.es-
sionuant des navires pétroliers se consumant
dans des nuages de fumée traversés de sinis-
tres lueurs.
.Toute la nuit, le j.erhnant spectacle con-
tinua.
r Les victimes
Le fou, cirepnscrit:parles pompiers et les~
hommes du génie, on. s'occupa de recher-
cher !és, victimes qu'avait pu faire cet ef-
frayaat sinistre.
Les bruits les plus contradictoires circu-
lent. H est malheureusement exact, cepen-
dant, que la catastrophe a fait ungrandnôm-
bre de morts. 1 11
Neuf cadavres ont été retrouvés complè-;
tement carbonisés dans la matinée. Tous
n'ont pas encore pu être identinés.
Aces neuf morts, il convient d'ajouter une
trentaine de disparus dont plusieurs ont cer-
tainement péri dans les nammes, mais dont
les cadavres ne seront peut-être jamais re-
trouvés.
Ajoutons que le sinistre a causé,en Bourse,
une véritable perturbation sur le marché des
pétroles. Aucune cote n'a été établie aujour-
d'hui.
REMISE DE DËGORATIONS r
Ge matin, & neuf heures, dans la courVau-
baa,:de I'Heo)e~iiitairë, il.a été procédé à,!a
remisé.des décorations aux officiers de ré-
serve et de territoriale, nommés bu ~omua
dans la Lésion d'honneur. !e <7 août derntet.
t~es troupes de !a garnison avaient envoyé
des détachements le i02* avait fourni la mu-
sique et le drapeau.
Un grand nombre do spectateurs, parents
et amis des nouveaux décorés, ont également
assisté à cette cérémonie, qui a été fort
courte et très simple.
Le général de Chalendard, délégué par le
gouverneur militaire de Paris, a attaché les
croix et donné l'accolade avec le protocole
réglementaire.
A L'tNSTRUCT!OM
M. Roty, juge d'instruction, en présence
de M" Lucien Leduc, a interrogé cet après-
midi le nommé Hartz, implique dans le vol
de l'hôtel Bedford, au préjudice de lady Mor-
gan, femme de l'attaché navaL-d'Angteterre,
commis le 23 jùiHet, et d'une escroquerie
commise au préjudice de M. Katx. bijoutier,
rue i)au_iou, s'eievant à 50.000 francs. Deux
autres ptaintes viennent d'arriver, relatives à
la fondation illégale de deux Sociétés an-
glaises. Hartz continue à nier tous les mé-
iaits qui lui sont reprochés.
ENPOtSO~ÊS PAR BES CHAMP!8H8HS
On mande de Rennes:
t a femme Granit, de Landéan, est morte,
aimiqu~.sQN Sts.agé de trois ans, après avoir
tnange deschampignons cueillis dans !a fo-
rêtde Fougères.
Le mari esta toute ~extrémité.
–r\
P~Q~ E<~H: 0 S
Z.E MOA'DE
La saison de TrouviUe est à présent absoiu-
ment terminée et c'est vers Dieppe que la chro-
nique mondaine doit diriger son attention.
La période sportive sera-t-etle brillante cette
année ? Il serait bien difnciie de se prononcer
car elle arrive bien tard; quand les poches et les
c.'ievaux sont fatigués; de.ptus, sa première réu-
nion du dimanche coïncide avec l'ouverture de la
chasse.
Tous les habitués du pesage sont des chasseurs
avérés, etentre les courses dont ils sont rassas-
siés depuis te mois de février et ia « chasse x
dont ils sont sevrés a peu près depuis Ja même
époque, ifs n'hésiteront pas un instant.
Parmi les aportsmen et les sportswomen qui
se trouvent actu~iiement à Dieppe, pour la se-
maine des courses, citons comte et comtesse
de Zogheb, comte de Castries, cornue de Lind-
mann, M. de IJr~mond, M. Deschamps, M..Nieo-
iopouto. M. et Mme Sinano. M. et Mme G~rdner,
M. Edmond Blanc. M. Zentz d'Alnois, baron et
baronne de Langtade, comte et comtesse de
Gruibn-Sénéjac. prince Murât, comte B. de Bois-
getin, comte Dadvisard, comte du Bourg de
Buxas, marquis et comte de Saint-Sauveur,
M. Fauquot-Lemaitre, etc..
Le marquis de CasteUane, qui vient de
faire une cure a Evian, s'est ensuite .rendu .à
Marcenat, dans le Gantât.
'M'. Louis. Diëmer, !é distingué professeur
de piano au Conservatoire, est instaUé dans sa
coquette. villa de Saint-Martin-du-Tertre, déli-
cieuse commune située entre Lùzarches et ie
chAtea'i de PranconviHe, au duc de Massa.
Comme tous ies ans.i] organise pour te diman-
che ~5 .septembre, à !'eg)iss de la paroisse, un n
grand sàjut en musique, auquét tous ies chate-
iains des environs ne manqueront pas d'assister.
t*~ Sont actùeUementde passage aParis ba-
ron Desiandes, vicomtesse René Vigier, Mme
-tûtes Gévetot. 'comte Ch. de Jehay, 'baronne
Pau) Sipiëre. Mme de Bonniëres, Mme.Frétrsric
Spitzer, M.JeanRaimon, etc.
t** La marquise de Lanjamet. qui vient de
passer une quinzaine de jours a Deauvi)!e che~
Mme Edmond Dotffus.est'rentrêe à son château
des Ifs, dans la Seine-Inférieure, où ei)e reçoit,
en ce moment, la visite de Mme la générale
Zurtinden.
Le comte de Jarnac vient de quitter Di-
nard pour ie château de Conde-sur-Iton.
? @ ?
UN CONCOURS DE CONFITURES
Laon, sur sa coHme.escarpée, T).e nous
ëfat'tcoM.~Uj'usqu'tCtque parsa cathédrale
ouvet~entdesbœu/s colossaux, son palais
de justice aux arcades o~tua~es, e( !e haut
renom de ses ëuéquesqtttportaten.t !asamte
ampoule au sacre duro:
0)', !a Sonne f!~e,
bie, a nou!u qu'tt t/ eût un sourtre sur !a
uë~usfëde ses murat~es, que
!ouer do ce rëuet<, t)ousa~ex Dofr qu~t! n'est
pas sans <;râce.
La Mtfe de Laon eut pu, a/m qu~on parlât
d'e~e, dëqut!!er ses fours, ëfëfer sesbe/~rots,
abattre ou dëcouronner ses portes sëcu~atres,
cotnfne /tt v4ut~non, taut~eso!T.?:ante; –e!te
a m:eux a~në chercher at~eurs une or~t-
na~të de metteur goût e~e or~amse un
concours de cpn/îtures.
Bfenheureuse c:fë.' Ses 'ëdt!es écartent-
!'amer breuuagede ta poh'ttque, et ta con/t-
ture tes untt Voici les gérées, Tnarmetades
et compotes, !(?urbet!e couleur de ~aque car-
nnnëe, de carthatne, decochemtte;i)o:ct~
encloses dans ~e crtstat net comme.t'eau,,
dans ta porceiatne /rne comme ta~ chatr des
/ittes de Parts, ~a tumtére par/'utnëe et ta
saueur des /rutts mûrs. Tout te poème des
'satsons. QuedeyoHsners ds~fonsetef, de
rheurtet, de ~Jugo même serutrontde de-
u:se' La-con~fur.e, c'est te charme et te bou-
quet de ta praumce et de ~en/ance.-A~ous
nous rappetor:s tous ta senteur ;
cambre clair des gëfëes de cotng. Ces sou-
uemrs sont mëtës à ta jote des anciennes
larmes, à ta mëtancoKe des premters sou-
rtres. 71 est bon que cela ne s~en attte pas
toutâ/att. D~attteurs, tescon/ttures dites « de
/antatSte )' qut sont tes /rutts d'une chimie
ingénieuse, risquaient d~ëmousser ta/messe
de nos palais, et d~oxuder nos estomacs. La
Dttte de La.on ramené un art diuin aux tra-
ditions, au j'ard:n originel..Etie prë/ere à
l'acide ~actditënaturette, à ia glucose te su-
cre, au colorant !a couleur. La leçon gu~ëtte
tious donne s'ëtéue même Jusqu~aux choses
de t~esprit, et ce n'est potnt seulement à nos
con/iseurs qu~it /aut demander ta pure es-
sence, ta chair ~teune et Dërttabfe, l'âme
odorante et sincère de nos Dergers.
Jt/ut un temps de ~ancienne France ou
I~on eut pu reteuer ta carte du Doux, comme
on adresse ta carte du Tendre. Chaque pro-
umce auait son renom degourmandise, cha-
que uittë son /umet. Un -uent obséquieux
uenu des hôtelleries passait par ta Ditre cas-'
sëe de ta.ditigence, et sot!icitait t~odorat de
t'a.bbë,-du,gentifhomme bu du marchand
endormis auruthme'des orniëres, à fa ca-
dence des grelots. La' france était pareitte
à cette terre /'abuteuse et ctassique où des
/teuues succute?tts arrosaient des arbres dé-
tectables.
~msi, 'ne ménageons point te Zaurierà à
ta'municipalité iaonn.Mse; te laurier n'a-t.-if
pas, d~aittëurs,Mne double odeur de gloire
etdecutsme?
A..LE HÊTRE.
~FORMATIONS
Le roi de Grèce, accompagne de M. Thon, s'est
rendu, ce matin, dans divers grands magasins
pour compléter ses achats. Notre hôte a déjeuné
dans l'intimité à l'hôtel BristoL
Georges I" quittera Paris ce soir, à dix heures,
se rendant a. Copenhague.
Cet aprës-midi, vers une heure, un cheval
qu'un gamin tirait par la bride est tombé dans
une tranchée du Métropolitain, à l'angle du bou-
levard Richard-Lenoir et de la place de la Bas-
tille.
Les pompiers de la caserne Sévigné arrivèrent
et retirèrent du précipice en miniature ie. pauvre.
animal ahuri. Il s'était fait dans sa chute des
blessures de peu de gravite.
Un ouvrier couvreur qui trayaiHait sur un toit,
au h* 18 de la rue deLarochëfoucàutd, est. tombé
dans ia cour de !a maison. Transporté dans une
pharmacte, U est mort ea y arrivant
PMISÏRS CS~PËÎMS
Ceax qui aiment la. campagne S~
l'herbe tendre. Respect
a ïa nature!
Les .plaisirs champêtres sont r6pute«
les plus innocents des plaisirs. Apanage
des cœurs sensibles et des âmes sans
détours, ils semblaient à l'abri de con*
voitises fâcheuses. Un préjugé répandu
parles poètes bucoliques nous repré-
sentait les malfaiteurs de toutes sortes
fuyant la clarté du ciel et le miroir lim-
pide des ruisseaux. Malheureusement, it
n'en est rien; les malfaiteurs ne fuient
plus,n'ayant aucune raison de fuir les
chemineaux cheminent; les satyres ~sa
promènent au grand jour sur les grandes
routes,font les cent pas autour du Lac on
dans l'allée des Acacias, et les gazons
sont mis à sac par les ébats de gens sans
aveu. Certes, les ~âmes nobles et vër-~
tueuses ont le goût de la campagne; maia r
si elles l'aiment en tout, combien d'autreà
l'aimenten « parties ".Une petite prômë-.
nade dans les parcs, dans les bois. o~
dans les champs les/lendemains de -fête
renseigne sur l'amour de la nature, ;I&.
sagesse et la discrétion de l'espèce hu-
maine parvenue a un degré de civilisai
tion avance.
Lendemains de fête
Le spectacle est instructif sur les pa«'
piérs gras étalés comme à .plaisir, on Ii@.
îa signature de là goinfrerie pour un m6<
ment :satisfaite; les détritus de toutes
espèce souillant l'herbe délicate et i la~
mousse veloutée proclament que le Roi
des Etres a séjourné là. A l'arbre superbe
qui généreusement lui. a prêté son ombre,
l'aimable promeneur laisse- en échange
un souvenir. Il !e lui incise sous la forme
de ses initiales ou de son nom, éprouvant
le besoin de mutiler dans sa beauté le
noble et vivant abri de son repos et de
son plaisir. Ceci, accompagné de dégâts
etd'immondices, est la carte de visiteque
l'Homme laisse à la Forêt. On a. ditrécem*
mentquelepire était possible. Il n'y a
pas huit jours, que la forêt de Fontaine-
bleau brûlait. Comment le feu avait-iÏ
pris? L'extrême sécheresse expliquait
qu'il se propageât avec furie. Mais quelle
était la cause du désastre? l'imprudence,
ou la malveillance? Un fumeur insouciant;
aurait jeté dans le fourré sa cigarette mal
éteinte, et, pour ce moment d'étourderie,
des milliers d'arbres pleins d'années, de'
bienfaits 'et ~?de ~onvënirs~ ont pë~~ des
sites incomparables ont été détruits.
Parce qu'un être sans gêne en a eu assez
de'fumër, ce temple sacré de mystère et;
de rêve qu'il faut des siècles pour ëdiner,
et qu'on appelle une~fpreï, aura étërainë~
dévaste, dépouillé de ses gloires des sol-
dats au, dévouement héroïque seroat,
morts ou blessés et ;les craintes les plut
anTeuses auront pendant .près; de quinza,
jours assailli les riverains.
> Vandalisme -inconscient
En Yërité,'Timprudénce, si imprudence
il y eut, ne lut rien moins qu'une faute lé-
gère. Mais, comme il arrive d'ordinaire,,
Fauteur du mal sera celui qui n'en souf-
frira point, par la raison qu il n'est point
apte à en souffrir. Les gens qui ont l'a-.
mour de la nature, en ont le respect; ils'
l'adorent comme une chose sacrée, et n'en
usent point avec elle comme des truands
d'un bouge. Ceux qui peuvent mettre Ici
feu aux arbres, sont incapables de les re-,
gretter. D'aucuns ont prétendu que le si-
nistre était l'œuvre de la malveillance~
qu'on puisse même le soupçonner et le
formuler, est une honte. <~uand la brute
humaine s'amuse énormément, elle s'in"
génie à détruire; il va des gens qui se,
divertissent à vider des bouteilles de
champagne dans des pianos, d'autres à
allumer le feu avec des billets de banque;
il se peut qu'il s'en trouve pour incendier,
une forêt. Impunis comme l'ont toujours
été et le seront toujours les pires coupa-,
bles, ils porteront légèrement l'exécration
qu'ils inspirent. Mais les amis désolés de
la chère forêt plaintive ont mêlé leurs!
soupirs à .ceux.des sylvains errants, et des'
dryades éplorées. Les artistes eties.poe-
tes ont crié de douleur à l'agonie de ces'
grands arbres que, des siècles et des siè-
cles, répandirent sur les .-fronts pensifs):
l'ombre divine de la. Paix.
JeanGrisèMa.
tNCmENT DE FROMT!ERE
Nous avons rapporté hier que ~e bruit courait;
de-1'arr.estation, aux environs de Metz, d'un doua.'
nier français en .uniforme. Voici !a version-
exacte, de l'incident,, qu'on nous mande da
Metz:
Lundi, matin, un douanier français de la
station de Cheminot (près Pont-à-Mousson)'
arriva en uniforme aux environs de Verny.
Il avait assisté à la fête du village de~
Lorry-Nardigny. Voulant revenir à Cheminot
dans la nuit, il s'égara, et au lieu de prendre
la direction de l'Ouest il prit celle de l'Est,
de sorte qu'il arriva à Verny.
Près de cette localité il rencontra un la-
boureur auprès duquel il s'enquit de la routa
conduisant à Cheminot. Aussitôt après ren-
seignement, ~1 partit dans la direction indi-
quée et ne fut nullement inquiéta par l'au-
torité allemande.
Rentré à Cheminot, le douanier a été mis
aux arrêts.
LE FEU
Tunis, 27 août. Un incendie très vic~es,~
dû a Hmprudence, s éclaté à Saintë-Ma'rie<.
du-Zit. et a détruit plusieurs propriétés.De~
centainesdeRguiers et d'oliviers ien p4eië;
rapport ont été anéantis paT le fléau. Lo~ au-
torités dirigëntles secours portés par la po-
pulation et la gendarmerie. On n'a pu encore
se rendre maitre.du feu. Les degâts'sont
énormes.
Dans la région du Kef, un autre incendie a
détruit des récolter importantes. Le sinistre,
cette fois, estdûàIamalyeiUahce,et'l'on~pa
arrêter l'incendiaire.
Cannes, 27 août. Un tncendie s'est~ët-
claré dans la forêt au quartier de Gacibo~iy.
Les pompiers ont pu circoascru'e le feuaprèa:
plusieurs heures d'eCTorts.
Une partie du bois,- du parc et du cha*
teaudeGaribondyabrûlé.
Les dégâts sont importants.
–e
1-, Il 11 1>
1 ~1-1 ~l r a 1
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