Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1881-02-15
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 février 1881 15 février 1881
Description : 1881/02/15 (A3,N4). 1881/02/15 (A3,N4).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5508752t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 4. — 3e Année. A^'" , \; \ 15 Février.1881.
SOMMAIRE
Double mobile qui nous porte aux lionnes oeuvres. — Corri-
ger plutôt que punir. — Myrtlia ou la maison grise (XXII).
— Lettres d'Italie à une amie (troisième lettre, suite). —
Bibliographie. — Une pensée par jour.
DOUBLE MOBILE QUI NOUS PORTE
AUX BONNES OEUVRES
Le but do cette étude, comme nous l'avons
annoncé^ est de chercher le pourquoi de la diffé-
rence qui existe entre l'activité des femmes catho-
liques et des femmes protestantes, dans le do-
maine des bonnes oeuvres.
Le nom de bonnes oeuvres, désigne, en géné-
ral, tout ce qui se fait pour le soulagement des
pauvres, des malades et de tous ceux qui souffrent.
Ce ne sont pas, à proprement parler, des oeuvres
religieuses, mais philanthropiques, appartenant,
comme telles, à la grande famille humaine, c'est
le seul terrain sur lequel nous puissions nous ren-
contrer tous, et les incrédules, comme parfois les
natures les plus dégradées, nous en donnent de
touchants exemples, montrant ainsi que les actes
de dévouement pour nos semblables, ne sont pas
l'apanage exclusif de la religion dans le sens ordi-
naire de ce mot, mais ces oeuvres, faites par n'im-
porte qui, relèvent de l'un des deux principes ou
mobiles qui dirigent notre vie tout entière.
Ces deux principes soiit : le mérite que nous
attachons à ces oeuvres ou l'entier désintéresse-
ment que nous y apportons, les regardant comme
un simple devoir vis-à-vis de nos frères malheu-
reux, un privilège que Dieu nous accorde de faire
aux autres, ce que nous voudrions que l'on fit à
nous-mème, et le coeur naturel, en dehors de l'un
ou l'autre de ces principes, ne saurait s'élever
au-dessus du médiocre fait de l'aumône.
Cela posé, et pour no pas sortir des limites de
notre sujet, voyons à ce point de vue si le dévoue-
ment des femmes catholiques est supérieur à celui
des femmes protestantes, ou seulement divers.
Un fait matériel nous servira d'introduction.
Les protestants, après trois siècles de persécu-
tion, chassés de tous les emplois, des hôpitaux,
se voyant refuser tout secours, traités au sein de
leur patrie comme des parias, obligés, pour sub-
sister, de ne compter que sur eux, ont pris, par
la force des choses,- des habitudes d'ordre, de tra-
vail et d'économie qui les ont préservés de cette
misère extrême à laquelle nous voyons succom-
ber tant d'autres familles. En un mot, le pàupé-'
risme, s'il faut dire son nom. s'est trouvé chez
lui, comme la goutte de Lafontaine, sur l'orteil
du pauvre homme, trop tracassée pour y établir
son empire, et méprisant cette hospitalité peu
courtoise, s'est transportée ailleurs. Les statis-
tiques nous révèlent que les grandes infortunes,
fruit du vice et de la paresse, sont aussi rares
parmi eux que les grandes criminalités, et le dé-
vouement des femmes protestantes ne trouvant
pas de ce côté un champ d'activité assez vaste
pour elles, s'est porté vers les choses morales;
l'instruction des enfants des écoles du dimanche
surtout, qu'elles font fleurir et prospérer; mais
cela ne les empêche pas, dans un moment de ca-
lamité publique, de se montrer, partout où elles
peuvent pénétrer, debout sur la brèche, pleines
d'entrain et de savoir-faire, et ne le cédant en
rien aux soeurs de charité qui ont le plus d'expé-
rience.
Le catholicisme, au contraire, en possession
depuis des siècles de tous les honneurs et de
toutes les ressources, se trouvant largement
pourvu, le paupérisme, comme la goutte de la
fable, a pu s'étendre sur lui sans contrainte.
Cataplasmes Dieu sait! dit Lafontaine, et plus le
mal a été bien soigné, plus il est devenu exigeant,
et plus aussi s'est élargi le champ d'activité, ré-
SOMMAIRE
Double mobile qui nous porte aux lionnes oeuvres. — Corri-
ger plutôt que punir. — Myrtlia ou la maison grise (XXII).
— Lettres d'Italie à une amie (troisième lettre, suite). —
Bibliographie. — Une pensée par jour.
DOUBLE MOBILE QUI NOUS PORTE
AUX BONNES OEUVRES
Le but do cette étude, comme nous l'avons
annoncé^ est de chercher le pourquoi de la diffé-
rence qui existe entre l'activité des femmes catho-
liques et des femmes protestantes, dans le do-
maine des bonnes oeuvres.
Le nom de bonnes oeuvres, désigne, en géné-
ral, tout ce qui se fait pour le soulagement des
pauvres, des malades et de tous ceux qui souffrent.
Ce ne sont pas, à proprement parler, des oeuvres
religieuses, mais philanthropiques, appartenant,
comme telles, à la grande famille humaine, c'est
le seul terrain sur lequel nous puissions nous ren-
contrer tous, et les incrédules, comme parfois les
natures les plus dégradées, nous en donnent de
touchants exemples, montrant ainsi que les actes
de dévouement pour nos semblables, ne sont pas
l'apanage exclusif de la religion dans le sens ordi-
naire de ce mot, mais ces oeuvres, faites par n'im-
porte qui, relèvent de l'un des deux principes ou
mobiles qui dirigent notre vie tout entière.
Ces deux principes soiit : le mérite que nous
attachons à ces oeuvres ou l'entier désintéresse-
ment que nous y apportons, les regardant comme
un simple devoir vis-à-vis de nos frères malheu-
reux, un privilège que Dieu nous accorde de faire
aux autres, ce que nous voudrions que l'on fit à
nous-mème, et le coeur naturel, en dehors de l'un
ou l'autre de ces principes, ne saurait s'élever
au-dessus du médiocre fait de l'aumône.
Cela posé, et pour no pas sortir des limites de
notre sujet, voyons à ce point de vue si le dévoue-
ment des femmes catholiques est supérieur à celui
des femmes protestantes, ou seulement divers.
Un fait matériel nous servira d'introduction.
Les protestants, après trois siècles de persécu-
tion, chassés de tous les emplois, des hôpitaux,
se voyant refuser tout secours, traités au sein de
leur patrie comme des parias, obligés, pour sub-
sister, de ne compter que sur eux, ont pris, par
la force des choses,- des habitudes d'ordre, de tra-
vail et d'économie qui les ont préservés de cette
misère extrême à laquelle nous voyons succom-
ber tant d'autres familles. En un mot, le pàupé-'
risme, s'il faut dire son nom. s'est trouvé chez
lui, comme la goutte de Lafontaine, sur l'orteil
du pauvre homme, trop tracassée pour y établir
son empire, et méprisant cette hospitalité peu
courtoise, s'est transportée ailleurs. Les statis-
tiques nous révèlent que les grandes infortunes,
fruit du vice et de la paresse, sont aussi rares
parmi eux que les grandes criminalités, et le dé-
vouement des femmes protestantes ne trouvant
pas de ce côté un champ d'activité assez vaste
pour elles, s'est porté vers les choses morales;
l'instruction des enfants des écoles du dimanche
surtout, qu'elles font fleurir et prospérer; mais
cela ne les empêche pas, dans un moment de ca-
lamité publique, de se montrer, partout où elles
peuvent pénétrer, debout sur la brèche, pleines
d'entrain et de savoir-faire, et ne le cédant en
rien aux soeurs de charité qui ont le plus d'expé-
rience.
Le catholicisme, au contraire, en possession
depuis des siècles de tous les honneurs et de
toutes les ressources, se trouvant largement
pourvu, le paupérisme, comme la goutte de la
fable, a pu s'étendre sur lui sans contrainte.
Cataplasmes Dieu sait! dit Lafontaine, et plus le
mal a été bien soigné, plus il est devenu exigeant,
et plus aussi s'est élargi le champ d'activité, ré-
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