Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-01-29
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 janvier 1903 29 janvier 1903
Description : 1903/01/29 (Numéro 3896). 1903/01/29 (Numéro 3896).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/07/2008
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~3L~I~~a~it~Ge:Ettl~e~.
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ABOMKEMEMTS:
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,PtMa ET MpAT.TBMEKT9 6 &. 11 &. 23&.
EïRAHCER: 36 franco pM~n.
Rëdac~on.- ?2, rue du Cro/ssanf, `
(B'arroBtMase'ment)
MraMa (~)ëgrephique HALPRES8E, PARtS
EMBLE DE GIRARDIN
'FONDATEUR
t.ES ANNONCES ET KECS.AMES SONT REÇUES
;ux. 1bmet chez MM. Oh. Làgrange, Corf et 0"
6, PLACE DEJA-BOURSE, 6
Dollingen et C. 16, rue Grange-Ba.teHe~
~dm/n/sfra~bn.: 72, rue c~ C~o/ssa~f, 7<~
(8' àrrbnaiaaeBient)
T~t~phone, 3 ats H" 101.69 102.80 30.3~ ·
LA ~IUTIHERIE DE POITiERS: ~I::OTRE ENQUÈTE.-LA CHA ~RE
Derrière H eisre
LES PÊCHEURS BRETONS
OnnousmandedeBrest:
Aucune distribution officielle de secours
n'a encore été faite aux pêcheurs, dont la
misère est grande, toujours.
La charité privée s'efforce de l'adoucir.
Plusieurs wagons de pain, de viande, de
charcuterie, etc., sont envoyés chaque jour.
Des. distributions, immédiates sont faites dans
lamesuredu possible.
TORTURES ET MASSACRES
On mande do Sa!omque
Un corps turc étant entré dans !e .villag'o
de Lechko, arrondissement de Djoumaia, Iss
soldats, après avoir bâtonne les Yillageois et
abusé de leurs femmes, prirent huit notables
chrétiens et les conduisirent à Padeje. Là,
?.es orthodoxes furent soumis à dos tortures
atroces.
Ils furent.brûles-au for rouge, pendus .par
les pieds et laissés ainsi pendant vingt-qua-
tre heures cprès leur mort, pour enrayer la t
population chrétienne.
AU VENEZUELA
On mande dcCa.racas:
La nouvelle de la levée du blocus est con-
firmée'par les journaux ofHcieux, qui annon-
cent que le blocus sera vraisemblablement
suspendu d'ici demain, soir.
> _·
LA PRiNEESSE LOU!SE
Ajournement du procès
· Onmando de Dresde:.
'Le tribunal spécial constitue pour régler
.te ..diS'ércnd matrimonial entre le prince
royal et la princesse sa femme, a*est'réuni
.ce matin, à la Cour d'appel. L'ouverture de
~'audience a été publique, mais le huis clos
'aensuiteété prononcé.
Apres une audience qui a dure plusieurs
heures, le procès concernant le diSérend ma-.
trimonial entre le prince héritier et la prin-
cesse sa femme a été ajourne au il février.
Prérogatives suspendues
On mande de Vienne
La Wienc)' Ze~u~ publie la note suivante
dans sa partie-non ofncielle:
K Nous apprenons que l'empereur, en vertu
de la puissance souveraine qui lui appartient
comme chef de l'auguste maison d'Autriche,
a décidé que tous les droits, honneurs et. pré-
rogatives dont jouissait jusqu'ici l'épouse du
prince héritier de Sa~comme archiduchesse
née en Autriche, sont suspendus. Cette sus-
pension deviendra définitive si l'action en di-
vorce actuellement pendante, entraîne l'ap-
plication du paragraphe 1577 du Code alle-
mand avec les conséquences qu'il comporte
dans l'empire allemand, c'est-à-dire la re-
prise par la princesse do Saxe de son nom de
)'miito primitif.
-r·~s~
M&mE SUSPENDU
On mande de Montpellier:.
Le maire et. l'adjoint de Saict-Pons vien-
..ncnt d'être suspendus, pour avoir pris une
part trop'bruyante ù ia manifestation en
"hn'eur des sœurs expulsées.
t.&TRA!TE8ES BLANCHES
L'instruction do la nouvelle affaire relative
'à l'arrestation, opérée hier soir, de la proxé-
nète Marie'Hoche, domiciliée'rue Quincam-
poix, est confiée a M. do Vallès. Ce magis-
trat a commence ses investigations, qui ne
'tarderont pas a'amener rarrestation des
compiice~i de Marie Roche, qui praticfuait la
traite dos b'anchcs'au pro~t do maisons
closes de i'aris et de la urovince._
~enT.DEJ~RÂÏMAL
No.us apprenons la.'mort de M. Raynal,
&c'iatcui', ancicmium'stre.
Il a succombe aux suites d'une pneu-
mome.
Il eadeux sortesd'em ois ~n
II va deux sortes d'empoisonnements
par l'alcool dans les campagnes, te
paysan s'intoxique avec l'alcool brut,
mal rectiné, l'alcool des bouilleurs ds
';ru, d'autant plus nocif qu'il est moins
pur: dans les villes, le citadin, plus
difncile, s'empoisonne avec les liqueurs
parfumées et les divers apéritifs.
C'est à cette dernière catégorie de
poisons que l'Académie de médecine
s'est .attaquée d'abord, et hier le doc-
teur Laborde lui lisait un rapport écra-
sant, lequel concluait à la prohibition
totale desdites liqueurs. Nul doute
d'ailleurs que l'assemblée tout entière
ne se rallie aux conclusions du docteur
Laborde.
Mais il s'en faudra de beaucoup que
la victoire nous soit acquise, tant est
forte la routine et impérieuse l'habi-
tude.
Si les gens qui s'attablent chaque
soir à la terrasse des cafés étaient bien
persuadés qu'en dégustant leur absin-
the ou leur amer ils posent leur can-
didature a la dégénérescence, à la fo-
lie, à la tuberculose; et à toutes sortes
d'autres aimables maladies, ils hésite-
raient peut-être. D'autant qu'il ne man-
que pas de breuvages moins nuisibles
capables de remplacer/les poisons ha-
bituels.
_Les observations cliniques, les expé-
rimentations de laboratoire -sur tes-'
quelles le docteur Laborde a vou~u `
appuyer son. travqU prouvent de. !a
manière la plus irréfutable que l'alcool
est la cause des plus' graves désor-
dres chez i'individu, dans la famille
ou dans la race; :1
Et ce n'est pas la première fois que
de pareilles vérités sont proclamées,
Sans remonter au déluge, on peut
citer une loi catégorique, du 26 mars
1872 qui défendait, par exemple, la
vente de l'absinthe, ~M/ ~r~
~M&Cf? w~/Ct7;M~î~M. On sait
comment ladite loi est appliquée.
Il faut pourtant aboutir. L'hygiène
est aujourd'hui à la mode;ses décrets
ont force de loi; obUgepns les gens à
la respecter malgré eux.. Le jour où
l'alcool serait enfin remis à sa place, on
n'auraitplus besoin de créer tant de dis-
pensaires antituberculeux, et ,M. Piot
cesserait, de s'inquiéter de l'em'oyable
dépopulation de la France.
Mais il faut pour aboutir que la loi
s'en mêle. La.Py'f?s. qui poursuit de-
puis des années la campagne antial-
coolique et qui, sous la plume de M.
Xavier Pelletier, a dénoncé de ma-
nière à la fois brillante et documentée
les méfaits de ce poison national, la
,P/'6~~ prêtera son concours à toute
initiative capable de faire avancer cette
réforme.
Comment ne s'est-il pas trouve en-
-core de députés assez courageux pour
attacher leurs noms à un tel effort!
Peut-être ont-ils craint de mécontenter
leurs ëlecteurs,-les marchands-de vin.
Mais la crainte est vaine, car, le jour
où l'alcool serait supprimé, le vin,
aujourd'hui naturel et bon marché, ne
s'en vendrait que mieux et l'électeur
n'y perdrait rien.
LÉON BAILBY.
VOZR A L,4 DEUX/ËMB P~GR
Dix-sept ans d'assises, par Henri Du-
vernois.
Comme en Voyage, paf C!aude BeFton.
cn
L'AFFAmE H U~ SERT
Frédéric et Emile confrontés
M. André, juge d'instruction, a confronté
cet âpres-midi; en'présence de M~ Henri Ro-
bert et Clunet, Frédéric Humbert et Emiie
Daurignac.
Les deux beaux-frères, au moment où ils
se sont trouvés en présence l'un de l'autre,
ont éprouvé chacun une assez vive émotion.
Le juge désirait surtout, au cours de cotte
confrontation, déterminer exactement cer-
tains points encore, obscurs, relativement à
la création de la Rente Viagère.
Au cours de la confrontation, Frédéric pa-
raît avoir uni tous ses eû'orts pour dégager
la responsabilité qui pesé sur son beau-,
frère.
Il a déclaré notamment qu'Emile était un
homme d'une parfaits honnêteté et qu'il
n'avait été pour ainsi dire qu'un simple em-
ployé de la Rente Viagère..
Chez M. Leydet
M. Leydet avait convoqué, à quatre heu-
res, M° Du Buit il l'a mis on présence de
Maria Daurignac. M" CEënu assistait à cette
confrontation.
BOURSE DES VALEURS
Marche meneur. Rio-7'fnio en afance.
La.tendance est rcdevenuo ferme, et ce sont
les acheteurs qui tiennent la corde.'Pourront-ils
.se maintenir jusqu'à ia. liquidation? On parait le
croire.
La Rente 3 0/0 française est mieux a 100 02.
Les Caisses ont acheté aujourd'hui, pour la pro-
vince, 30,003 francs de rentes. Itatien, 102 15
Portugais 3 0/0, 32 20; Brésil 4 0/0, 77 50: Ar-
gentin .4 0/0 1896 (Rescision), 74 40 Rente Serbe
.4 0/0 uniGee; 80 35. Séries Ottomanes en bonne
tendance la série C a 33 35 et !a série D a
30 50. D'après les dépêches do Constantinople,
le gouvernement ottoman serait, anxieux de voir
aboutir l'unification de la Dette ottomane. Quant
a. l'Extérieure Espagnole, eUo passe n 89 30: !e
change s'est améliore a 33 tO, aussi les Che-
mins espagnols sont-ils bien tenus !es Anda-
ious a 212, le Nord de l'Espagne à. 227 et le Sa-
ragosse à 355.
Les Sociétés de crédit sont demandées. La
Banque de Paris cote 1,100;. !e Crédit Lyonnais à
1,115, et le Crédit Foncier à.'744. Chemins de fer
français soutenus. Le Lvou est a 1,425, la Nord à
1,840, et l'OrIëMs a 1,522.
Le Suez cote 3,818, et le Rio-Tinto, très actif,
passe à 1,113; le cuivre est en hausse de 1/4.
Thomson-Houston 624; Tramways-Sud 190; Est-
Parisien 10G.
Les valeurs indusirieHes russes ont un marché
pius suivi. La Sosnowice s'avance a 1,735 et !a
Briansk à 305.
Sur le marche en banque, la Tharsis-est a
117 50 et la Cape Copper & 73.
Les valeurs sud-aMcs.ines sont en légère re-
prise sur Londres. On dit que de nouveaux
ouvriers Tiou's arrivent dans ie Rand, venant dû-
Mozambique, mais on n'en indique pas le
n&mbre.
Nous croyons devoir rappeler que !es.porteurs
d'ob!igations40/0.du Crédit Foncier ég-yptien on!,
le droit, jusqu'au .31 .janvier, d'ôchan'ger leurs
obligatisns, jouissance octobre 190?, titre pour
titre, contre des obligations nouvelles 3 1/2 0/0,
même jouissance, a.u prix de 500 fr..I)s recevront,
en outre, une soulte de 5 fr., plus 1 fr. 25 corres-
pondant à la réduction de l'intérêt pour le semes-
tre en cours, soit en tout une somme de 6 fr. 25
qui sera payée en espèces. Le prix de l'obligation
nouvelle ressortira, ainsi à 493 fr. 75. Dans le cas
où les demandes, par suite de conversion dos
titres 4 0/0, absorbafaient un chiS're d'obligations
3 1/2 0/0 supérieur à 40,000, la quantité de 60,000
obligations 3 1/2 0/0 mises en souscription pu-
blique le 31 janvier au prix de 500 fr. pourra être
augmentée, de manière à' assurer aux souscrip-
tions en .espèces une attribution de 20,000 titres
au minimum.
Les nouvelles obligations y 1/2 0/0 sont stipu-
lées remboursables a 515 fr. et jouissent d''un
droit d'inconvertibUitë jusqu'en 1905.
t.ire à ta troisième page
LA VIE SP'.OHTIVjS
CM<
Ctes p{us reesr~M m/b)'ma{:ons.' et SM''u:e MSt-
:ctttntcn
mo&e, a!t.6por~ ~o~piMt'j~M et at~tt*
.
1!T ~JB–< ~Ë~ .&TS. ,A~ am X JLJ..&
Use Butène ù'MNerie
~L~M~MeleQ~rtisr
ËRAVE FA!T D'!ND!SCiPHNE
A Potiers. La 6° du 33' Un inci-
dent extraordinaire.
Notre'correspondant'particulier à Poitiers
nous téléphone
Un fait d'indiscipline très grave vient
de se pro'duire ici.
Hier soir les. canonniers d'une batterie
du ~3? régiment d'artiJIerieant presque au
complet abandonne le quartier des Du-
nes, malgré la consigne, et ont passe la.
nuit dans une commune voisine, a la fête
locale.de Saint-Benoît, pour. ne rentrer
que ce matin, trompettes entêfe.et dans
un vif état de surexcitation.
Je me suis immédiatement livré a une
enquête sur cet incident qui a ému vive-
ment la population poitevine.
Les faits
C'est, d'après les renseignements que 1
j'ai pu recueillir, de la 6° batterie du 33° q
qu'il s'agit.
Les hommes de troupe avaient sollicité
une permission collective pour se rendre,
croit-on, à la fête de saint Benoît.
En l'absence du capitaine, le lieutenant
faisant fonctions de commandant d'unité
crut devoir refuser cette permission:
Les cannonniers tinrent alors, dans les
chambrées, un conciliabule animé. Apres
la soupe du soir, ils sortirent du caser-
nement et 'ne se présentèrent pas a,
l'appel.
Les détails
Les autorités administratives sem-
blaient tenir beaucoup à ne pas ébruiter
l'incident, qui ne pouvait cependant pas
rester ignoré.Dès ce matin, un rappOTt dé-
taillé a été demandé au capitaine Âmédëe
Bonnet, qui commandé la 6° batterie.
J'ai pu rencontrer cet après-midi cet
officier, qui n'était à Poitiers que depuis
deux mois. Il est consterné de l'acte d'in-
discipline déplorable qui vient de se pro-
duire.
Constatons qu'aucun gradé n'accompa-
gnait les soldats en rébellion.
En ville, on attribue à la campagne
antimilitariste, menée ici comme ailleurs,
impunément, l'état d'esprit des canon-
mers delà 6" batterie du 33°, qui auront
très probablement suivi .quelques me-
neurs turbulents.
A la Chambre
L'incident de Poitiers, qui n'a été Connu a
la Chambre que par là dépêche de notre con-
irère la Patine, a causé une grande surprise
et une pénible.impression.
Nous avons rencontre dans les couloirs
plusieurs députes de la Vienne qui se ren-
daient au ministère de la guerre pour obte-
nir des renseignements complémentaires..
Quelques-députés nationalistes ont fait une
démarche.analogue.
Au ministère
Un de nos col'aboi'ateurs s'est présenté
cet après-midi au ministère do la guerre.
Aucun des membres du cabinet civil ne se
trouvait la.
Quant au cabinet militaire, on y refuse
toute explication.
Nous croyons savoir que des ordres très
formels ont été envoyés ~par le ministère aux
autorités de Poitiers pour tenter d'atténuer
la publicité de l'incident -dans toute la me-
sure du possible.
f T? I~TTTT~~ 'TT'nr
jLiJL~ i~ U JU~jrjEL JL
Les Travaux publies
SEA.TSTCE DE LAOUAMBUIS
M. Etionhe préside.. Ii fait adopter, dès
l'ouverture de la séance et en un tour de
main, uu projet de loi relatif n la concession
des décorations supplémentaires à l'occasion
de la catastrophe de la Martinique.
Une Cour suprême
M. Charles Benoist dépose une propo-
sition de loi tendant n l'institution, en France,
d'une Cour suprême de justice.
Nous avons parlé ces jours-ci de cette pro-
position. Nos lecteurs sont donc renseignés à
ce sujet. Nous avons aussi parlé de la propo-
sition de loi de M. Jutes Roche relative à la
révision de la Constitution.
M. Jules Roche a déposé aujourd'hui sa
proposition, qui contient un article aux ter-
mes duquel, la cour de cassation, toutes
chambres réunies: serait érigée en Cour su-
prême do justice.
On "t'oit que l'idée de crsation d'une Cour
suprême est dans l'air.
Le budget
Nous reprenons le budget au chapitre des
travaux publics, section du personnel des
gardes-poche.
MM. Bouveri et Merlou s'échaufFent
pour réclamer l'amélioration du sort de ces
fonctionnaires.
M. le ministre des Snances.–Je ne peux
comprendre l'attitude de la Chambre. Eh quoi
on p-trie tout !o temps du déficit et l'on vient
chaque jour me demander d'augmenter les ap-
pointements des fonctionnaires. Le gouverne-
ment connaît ses.devoirs. Il fait ce qu'il p.eut.
Nos fonctionnaires .sont .d'excellents serviteurs
dont le premier devoir est de se plier aux exi-
gences de la situation. Nous ne pouvons pas'!es
augmenter; nous ne le ferons pas.
M. Bouyerl. Je ne peux pas supporter
cette observation, je fais mon devoir do législa-
teur. Les ministres'~ n'ont'pas .d'ordres a. nous
donner.(R6c!amations.)
'M, le président. Quelie est cette émotion,
messieu'rs?
Ces paroles calment la, Chambre, qui-n'a-
méiiore pas le' sorties gardes-pêche ;et qui
pusse.aux gardë'-sph&res, aux gardes ao ports,,
et aux commissaires do .surveUianco dsa
gares, qui sont défendus, mais en vain, par
M. Chanet. A quoi bon, au reste, tous les dis-
cours de nos dépuutés? La Chambre écoute
distraitement les orateurs qui font leur petit
battage )' électoral, et elle vote selon l'avis
du gouvernement.
/EHe vote rapidement.alSOmilIionsal'heure
comme l'a dit spirituellement-M. Sembat,
hier.
Elle vote sans désemparer toutes les rou-
les et ponts, 39 miUions; chaussées de Paris,
~millions; navigation des rivières, 6 mil-
lions 100,000 francs; navigation des canaux,
6 millions 200,000 francs travaux des ports,
7 millions 200,000 francs phares et fanaux,
1 million 525,000 francs matériel des mines,
32,300 francs.
En trois quarts d'heure, on a ainsi voté
82 millions 680,666 fr. de. dépenses, non ce-
pendant sans que M. Cornet ait obtenu du
gouvernement la promesse qu~une commis-
sion spéciale sera institué pour étudier les
conditions du travail des cantonniers de
France et d'Algérie.
Hâtivement, l'on vote d'autres millions
pour construction de ponts, achèvement de
routes, amélioration de rivières et de ca-
naux on vote 93,000 francs pour l'établisse-
ment de la carte géologique de France.
On adopte un crédit de 250,000 francs pour
travaux de défense contre les inondations.
Tout cola ne se casse pas sans quelques dis-
cours.
M. Empereur parle des routes nationales,
qui, dit-il, sont ma' entretenues.
M. Surcouf réclame un pont pour Saint.
Malo.
M. Fëron dit qne nos routes nationales
ressemblent à des montagnes russes et il
donne pour exemple la côte de Gaillon.
Nous arrivons aux conventions des che-
mins de fer.
M. Coûtait demande que l'Etat inter-
vienne près des Compagnies pour que les
soldats paient le quart de place calculé 'd'a-
près les tarifs les plus récents et non plus
selon d'janciens tarifs, plus élevés.
M. Fa,illlot dépose.un projet de résolu-
tion concernant les retraites des employés
dos chemins douter..
Une discussion s'engage entre MM. Bour-
rat, Sibille et Berteaux, a propos du projet
de loi de ce dernier sur les employés de che-
mins de fer,, projet.que .M..Sibille trouverait;
trop onéreux pour le budget.
M. Berteaux proteste violemment.
Ce connit entre le rapporteur général du
budget et le rapporteur *du budget des con-
ventions soulève une vive émotion.
A-m. !ë<éjnLSMb
La Hberte de icïtseignement secon-
daire
La commission chargée d'examiner la pro-
i position, de loi de M. Béraud, tendant à l'a-
brogation de la loi Falloux (liberté de l'en-
seignement secondaire), a tenu séance et a
décidé de commencer, dans sa procËaine réu-
nion, qui aura lieu le mercredi 4 février,
l'étude parallèle de la proposition Béraud et
du projet de loi déposé par M. Chaumié, mi-
nistre de l'instruction publique, qui tend à
réglementer l'enseignement secondaire libre.
Le service de deux ans et les Algé-
riens
On croit généralement que c'est en vertu
d'un droit que les soldats du contingent algé-
rien ne font'qu'un an de service. Erreur ab-
solu. Ce privilège n'est qu'une tolérance. La
loi de 1889 sur le recrutement est. en eNet,
bien précise sur ce point. Elle dit que les
Algériens appelés sous les drapeaux devront
trois ans do service mais sous certaines ré-
serves. La principale de ces réserves, celle
qui est presque toujours appliquée, est qu'au
bout d'un an de présence sous les drapeaux
les Algériens peuvent être. envoyés dans
leurs foyers s'ils satisfont à certaines condi-
tions bonne conduite, instruction militaire
suinsanto.etc.
Avec la loi de doux ans les conscrits d'Al-
gérie feront-ils deux ans de service ouïe
s~atu Q'uo sora-t-il accepté par le gouverne-
ment et le Parlement? Telle est la question
quisepose.
–.Notre intention, nous ont confie deuxsëna-.
tours do l'Algérie, MM. Saint-Germain et Treille,
est à. la fois'd'accepter la loi de deux ans et de
demander le maintien des réserves contenues
Qanshi!oidet8SO.
Evidemment, le texte de loi propose prévoit
l'obligation do deux ans de service pour tous les
originaires des anciennes colonies: Martinique,
Guadeloupe, Réunion et aussi Algérie.
Mais pour cette dernière, nous allons reclamer
son assimilation aux nouvelles colonies ~ù l'œu-
vre d'europëanisation n'est pas encore terminée.
Peut-on dire en effet que les territoires du sud-
algérien sont aussi civilises que la Guadeloupe
par exemple? Non certes. Les Algériens doivent
être considérés encore et pour longtemps malheu-
reusement comme des colons, comme des pion-
niers delà civilisation, et le pays doit leur tenir
compte des.dangers qu'ils courent et des efforts
qu'ils font pour développer l'influence française.
C'est pourquoi nous demanderons que la fa-
veur de ne faire qu'un an de service leur soit
maintenue sous forme de réserves a l'application
delà loi dedeux'ans.
Cette faveur, le Sénat et le gouvernement
l'accepteront-ils? Ilestdifnciledele dire,sur-
tout si on se souvient que le principe de la
loi de trois ans est le principe de l'égalité des
servitudes militaires pour tous les citoyens
sans exception aucune. Cependant, comme
il n'est pas de cause désespérée, les séna-
teurs de l'Algérie,se; proposent de ne, pas
abandonner laleur.
Interview de M. Andrîcux
On sait que le Sénat, dans sa séance d'hier,
a invalidé MM. Louis Andrieux et Fruchier,
qui avaient été élus sénateurs, des Basses-
Alpes.
Voici, a ce sujet, les déclarations qui nous
ont été faites ce matin par l'ancien préfet de
police:
Monsieur, vous me trouvez absolument
résolu à ne pas user du délai de .vingt-quatre
heures que les traditions du Palais' accor-
dent aux plaideurs malheureux pour maudire
leurs'juges. Je me contente de faire appel
de la décision du Sénat devant mes électeurs.
J'ai pleine côhSançe en leur arrêt dénnitif. ,,1
Le jugement dont est appel, comme on dit
au Palais, ne se présente pas d'ailleurs avec
une~utoritë~mprale. incontestable.
'Le Séuat se compose do 300 membres. HG
scu.~mes.t pat vota riavaUd~oa.. M9 o~
le courage de voter ouvertement contre. Les
autres, qui se sont abstenus, malgré les mots
d'ordre et les injonctions du Grand-Orient et
du comité de la rueTiquetonne, ont suffisam-
ment indiqué leur répugnance pour la déci-
sion qu'on:exigeait d'eux. Le scrutin sst inté-
ressant a parcourir..
J'avais fait appel à la conscience du Sénat.
Je me félicite que cet appel ait été entendu
par des hommes comme MM. Bérenger,
Charles Dupuy, Clemenceau, de Freycinet,
qui ont examiné la cause sans préoccupation
de parti. Il m'est agréable aussi de constater
que les anciens gardes des sceaux, -qui ont
emporté de la place Vendôme le respect du
droit et de la justice, se sont prononcés pour
moi; tels, M. Eugène Guérin, M. Milliard et,
il faut l'ajouter, M. Monis. Oui, monsieur,
l'attitude de mes adversaires a écœuré .M.
Monis, et je l'on remercie tout particulière- I
ment.
LES !~MÊS SE Mm~TTE
On mande de MontpeUier:
L'audioucc est reprise à neuf heures. Ja-
mais, jusqu'à présent, l'a.îQ.uence n'avait été
aussi considérable.
M° Guibal reprend sa plaidoirie pour Taaibi
et tente d'écarter toute idée de prémédita-
tion. L'avocat affirme que le premier meur-
tre, celui de M. Cabessia, fut commis à cause
de la lâcheté du caïd, et il oppose a cette
conduite le caractère loyal de son client.
–<
LES âP~ÊS-Mt DE Bm~E
A l'instruction. Chez M. Roty.
Boulaine aura: décidément bientôt fait le
tour de. tous les cabinets d'instruction. Cet
apr.ës-midi, c'était, a M.Roty qu'il appartenait
de l'interroger. A deux heures et .demie, le
banquier en déconuture était introduit dans
le cabinet du magistrat; en présence deM°
Virant, il a subi un interrogatoire au sujet
de la constitution des brasseries de Vittel,
aS'aire dans laquelle il est impliqué. Il con-
vient de dire cependant que dos innombra-
bles entreprises auxquelles Boulaine s'inté-
ressait, celle-ci est incontestablement l'une
des moins importantes.
Mort de Robert PSaHqMette
M. Robert PIanquette est mort ce matin en
son domicile, l-i5, boulevard Pereirc.
M. PIauquettc, qui n'était âgé que de cin-
quante-quatre ans, avait eu des débuts ex-
traordinairement brillants, qui le classèrent
au rang des meilleurs auteurs d'opérettes.
Il avait commencé par écrire des chanson-
nettes pour les cafés-concerts.
Mme Judic chanta avec succès une de ses
fantaisies On. demande une /'emme de
chambre.
Son premier grand succès fut les Cloches
de Co?'neut~e, qui se jouèrent plus de 400
fois de suite et dont les reprises, soit a Paris
soit en province ont, chaque fois, retrouvé
la vogue des premières représentations.
Puis il donna les Vo!~eM?'s de ~a 32°, la
Ca.)~ÙMë!'c, jRtp, dont les moindres refrains
sont connus de la foule, la Pt'tnce~sc Co~om-
bme, Swcou/ etc.
Il s'était fait une réputation parmi les sol-
dats, grâce aux.Re/ratn.sdKrë~un.e)~, que
nos petits pioupious entonnèrent bien sou-
vent en chœur sur nos routes. 1.
Son affabilité était proverbiale.
–r~
NOM O'MGmA HOMES
Une noble vie. 1/a.mour de l'a.rt et
de la, patrie.
C'est avec un réel chagrin qu'il nous faut
enregistrer le décos de Mme Augusta Hol-
mes, morte ce matin à sept heures, des sui-
tes d'une grave maladie de cosur qui la te-
nait alitée depuis plusieurs semaines. Elle
avait réuni pour la dernière fois vendredi ses
nombreux amis autour d'elle: on l'avait ad-
ministre avant-hier.
Mme Augusta Holmes qui était d'origine
irlandaise, était une ar'dente patriote. Ses
œuvres aussi bien littéraires que musicales
sont imprégnées du plus vif amour pour
la France.
Née en 1850, elle arriva au public, pour la
première fois, en '1873, par un psaume Tu
ex~fH. Elle ne devait plus cesser de pro-
duire. Citons, parmi ses œuvres ~ndante
pastora!, Lutëce, les~h'~onaMfes, l'Mande,
LitdMs pro parécits en vers furent dits par Mounet-Sully.
On se souvient de l'exécution colossale de
son Nt/m?ie au Traçai!, en 1889.
Elle avait écrit, en outre, de nombreuses
mélodies, dont certaines, les Gr~es d'or,
H~TH~e âEros, le Voleur, avaient obtenu
un incroyable succès.
Mais le théâtre, malgré les. très réels mé-
rites d'Augusta Holmes, ne lui avait pas
réussi.
Fatiguée, lasse et un peu triste, elle vivait
tant bien que mal se sou venant de ses pre-
mières années qui furent brillantes. On fut
généralement injuste pour elle, sa popularité
lui est venue plus à cause de son Noë~ que de
l'Ode tn'ompha~e. s.
Mme Holmes aura travaillé jusqu'à sou
dernier jour elle terminait hier une chanson,
les .Pcms gas bretons, inspirée par la misère
qu'endurent actuellement les pécheurs des
~côtes de Bretagne.'
On la rencontrait souvent dans les concerts
classiques et l'on évoque facilement sa forte
silhouette un peu massive, malgré la finesse
de la tête, qui gardait une grâce, un charme
de la jeunesse.
Musicienne, elle écrivait elle-même les pa.
rôles de ses mélodies et de ses opéras son
talent se ressentait d'ailleurs de l'influence
parnassienne.
Mme Holmes, qui avait de grandes qua-
lités de cœur, était adorée de ses amis. On.
pourra s'étonner que le gouvernement n'ait
point songé à fleurir le corsage de Mme Hol-
mes du ruban de la Légion d'honneur mais
elle n'était point courtisane du pouvoir en
ces derniers temps surtout elle manifesta
bravement son culte pour le drapeau.
Mme Augusta Holmes est morte presque
obscurément; que tous ceux qui furent ses
amis viennent derrière son cercueil et qu'elle.
s'en aille sous des gerbes de neurs. Ses-mé-
lodios resteront des années encore sur le
piano des jeunes uties et le A~oë! demandera
longtemps K duboaheur pour tous ceux qu'on
~ae".
Sous le Borne ~Or
.CHEZ Z JLES'MVÀUDES
La. desaB'ectation de l'hôtel des Inva,<
lides. Le licenciement des
vieux braves.
Dans Ia~ cour d'honneur de l'hôtel des In-
valides, j'ai. avisé un vieux brave, à ta jambe
brisée, qui se promenait doucement, au so-
leil, en fumant une bonne pipe de bruyère.
Et j'ai dit au vieux brave
Et bien, que pensez-vous du projet qu!
.consiste à vous renvoyer dans vos foyers ?.
Mes foyers Mesfoyers?. què. que.
quëvouloz-vousdire?
J'ai explique a mon invalide, que l'on avait
eu l'idée, au Parlement, de désaffecter l'Hô-
tel des Invalides, et de renvoyer dans leuF
famille, les pauvres invalides, avec une pen-
sionderetraite,
–D'abord, m'a.répondu mon invalide, de
famille, .je n'en ai plus, moi; je suis trop
vieux; je suia.-Mstë tout seul. Ou irais-je?
À l'hospice! J'espère bien qu'on no me ferait
pas cet affront; ceux qui ont leur famille.évi.
demment, ne seront pas malheureux; ils
auront une pension, et seront chez eux; mais
ceux qui sont comme moi, estropiés, et sans
personne pour les soutenir? Il faudra louer
une chambre.en ville, s'habiller, se nourrir,
avecune pension de combien, de mille francs,
de douze cents francs, peut-être?.
D'autres invalides s'étaient joints a noua,
pendant que nous conversions, et ils ho-
chaient la tête:
Qui, je vois, dit l'un, qui n'avait qu'un
œil, on nous enverra dans une maison do
'vieux et on nous donnera un oostume marroa
avec une casquette bleue. Ah f sacr
–Rentrer dans le civil, & notre âge, mur-
mura un vieux manchot, quitter l'uniforme,
les croix, les médailles, c'est dur.
Et puis un invalide plus. jeune, un blessé
de nos récentes guerres coloniales, o'e*
cria:
Et qui gardera le tombeau de l'empe-
reur? Qui mont-rera au public les drapeaux
que nous avons pris aux ennemis? Qui leur
dira les hauts faits de nos troupes pour con-
quérir les étendards qui sont dans la cha-
pelle ?. Des gardiens comme ceux des mu-
sées peut-être? Mais ils n'ont pas, comme
nous, conservé dans les moustaches de l'o-
deurdepoudre.
Promenade dans l'hôtel
Maintenant, je fais un tour dans l'hôtel des
Invalides je vais voir les chambrées si pro-
pres, les cuisines au matériel si reluisant, les
jardinets si bien tenus, et mon guide ma
murmure à l'oreille
On était 4,000 autrefois aujourd'hui,
nous ne sommes plus que 70, qui nous attris-
tons, au milieu de ces grandes cours, et le
long de ces interminables couloirs; on n'en-
voie plus de. nouveaux invalides, ici; chaque
fois que l'un de nous s'en va, on ne le rem-
place pas; mieux vaudra peut-être nous ren-
voyer tous d'un seul coup, puisqu'on a dé-
cidé d'en finir; voyez-vous la désolation du
dernier invalide qui resteraittout seul ici?.
Et avant de m'en aller, je vais revoir le
tombeau de l'empereur, le tombeau dont les
invalides sont si fiers.
Comme me l'a dit mon pauvre petit invalo,
qui le gardera, cet illustre tombeau, quand
les vieux invalides ne seront plus la ?.
Et comme je m'en vais, mon guide me di(.
encore:
–Et puis, vous avez vu ici, ce matin, les
invalides valides, ceux qui peuvent encore
trotter tant bien que mal mais les pauvrea
bougres qui sont couchés, qui ne peuvent
quitter la chambre, vous ne les avez pas vus,
il y en a une trentaine où les envorra-t-on.
ceux-là ? On ne peut doue pas les laisser
mourir tranquilles est-ce qu'ils gênent
quelqu'un? '?
Ils mourront bien assez vite pourquoi
leur donner la douleur de les renvoyer?.
Oui,pourquoi?
Au Palais-Bourbon
Au Palais-Bourbon, la question de l'Hôte!
des Invalides est ainsi posée.
La commission du budget, d'accord avec le
gouvernement, propose une réduction de
crédit motivée par la mort, en '1902, de quel-
ques invalides qui ne seront pas remplaces
le procédé de désanectation par extinction
commence donc.
Le personnel coûtait 87,150 francs, l'an
dernier; il coûtera 80,150 francs cette année;
le matériel, entretien, etc., coûtait 178,4 !0
francs il coûtera 135,410 francs; le crédit
est donc diminué de 50,000 francs.
Mais les socialistes réclament purement s~
simplement l'envoi des invalides dans des
maisons de retraite pour vieillards ou daus
leurs foyers.
Osera-t-on aller jusque-là?
Fernand Mauscr
î PHD nDP ÏT UPMït"7!fîi?î
LMitur~ &u vMMu&LA
WrER~E~V DE M. FLOUREMS
Vers l'accord. –La, question des
douanes. Les droits de la
France.
Les amis de la paix ne sauraient envisager
avec'une entière confiance la solution don
événements tragiques qui se déroulent au
Venezuela. Cette solution est a la merci du
moindre incident qui viendrait inopinément;
retarder la fin de lacrise. Il ya quelques joura
à peine, alors que Fon croyait achevée la pé-
riode aiguë des hostilités/une brusque atta-
que de l'Allemagne rendait au conflit vé-
nézuélien toute son acuité.
Il semble aujourd'hui cependant que l'ac-
cord soit près de se conclure grâce à la con-
ciliation du Venezuela qui oû're le droit do;:
douanes en garantie des créances réclamucs,
Les dépêches qui nous transmettent cette
nouvelle ajoutent point & relever qua
les droits des nations qui ont participé u l'ac-
tion militaire seraient admis avant les da-
mandcs analogues des autres puissances.
Cette clause viserait-elle la France a la-
quelle, en vertu d'un accord antérieur, UM
.privilège a. été garanti sur le produit dc~.
douanes ?
Nous no pouvions recuenlirs'dr cette qus3'
tion où nos intérêts nationaux sont directe-
ment en jeu une opinion plus aut,o)'is6c qu ceUe de M. ~aurens, députe do iàSe.nt~
~3L~I~~a~it~Ge:Ettl~e~.
~M Ja~/sr ?9~
G~;A~
.FONDATEU&
ABOMKEMEMTS:
TtcmmMs. Stxntoit.unMk
,PtMa ET MpAT.TBMEKT9 6 &. 11 &. 23&.
EïRAHCER: 36 franco pM~n.
Rëdac~on.- ?2, rue du Cro/ssanf, `
(B'arroBtMase'ment)
MraMa (~)ëgrephique HALPRES8E, PARtS
EMBLE DE GIRARDIN
'FONDATEUR
t.ES ANNONCES ET KECS.AMES SONT REÇUES
;ux. 1bm
6, PLACE DEJA-BOURSE, 6
Dollingen et C. 16, rue Grange-Ba.teHe~
~dm/n/sfra~bn.: 72, rue c~ C~o/ssa~f, 7<~
(8' àrrbnaiaaeBient)
T~t~phone, 3 ats H" 101.69 102.80 30.3~ ·
LA ~IUTIHERIE DE POITiERS: ~I::OTRE ENQUÈTE.-LA CHA ~RE
Derrière H eisre
LES PÊCHEURS BRETONS
OnnousmandedeBrest:
Aucune distribution officielle de secours
n'a encore été faite aux pêcheurs, dont la
misère est grande, toujours.
La charité privée s'efforce de l'adoucir.
Plusieurs wagons de pain, de viande, de
charcuterie, etc., sont envoyés chaque jour.
Des. distributions, immédiates sont faites dans
lamesuredu possible.
TORTURES ET MASSACRES
On mande do Sa!omque
Un corps turc étant entré dans !e .villag'o
de Lechko, arrondissement de Djoumaia, Iss
soldats, après avoir bâtonne les Yillageois et
abusé de leurs femmes, prirent huit notables
chrétiens et les conduisirent à Padeje. Là,
?.es orthodoxes furent soumis à dos tortures
atroces.
Ils furent.brûles-au for rouge, pendus .par
les pieds et laissés ainsi pendant vingt-qua-
tre heures cprès leur mort, pour enrayer la t
population chrétienne.
AU VENEZUELA
On mande dcCa.racas:
La nouvelle de la levée du blocus est con-
firmée'par les journaux ofHcieux, qui annon-
cent que le blocus sera vraisemblablement
suspendu d'ici demain, soir.
> _·
LA PRiNEESSE LOU!SE
Ajournement du procès
· Onmando de Dresde:.
'Le tribunal spécial constitue pour régler
.te ..diS'ércnd matrimonial entre le prince
royal et la princesse sa femme, a*est'réuni
.ce matin, à la Cour d'appel. L'ouverture de
~'audience a été publique, mais le huis clos
'aensuiteété prononcé.
Apres une audience qui a dure plusieurs
heures, le procès concernant le diSérend ma-.
trimonial entre le prince héritier et la prin-
cesse sa femme a été ajourne au il février.
Prérogatives suspendues
On mande de Vienne
La Wienc)' Ze~u~ publie la note suivante
dans sa partie-non ofncielle:
K Nous apprenons que l'empereur, en vertu
de la puissance souveraine qui lui appartient
comme chef de l'auguste maison d'Autriche,
a décidé que tous les droits, honneurs et. pré-
rogatives dont jouissait jusqu'ici l'épouse du
prince héritier de Sa~comme archiduchesse
née en Autriche, sont suspendus. Cette sus-
pension deviendra définitive si l'action en di-
vorce actuellement pendante, entraîne l'ap-
plication du paragraphe 1577 du Code alle-
mand avec les conséquences qu'il comporte
dans l'empire allemand, c'est-à-dire la re-
prise par la princesse do Saxe de son nom de
)'miito primitif.
-r·~s~
M&mE SUSPENDU
On mande de Montpellier:.
Le maire et. l'adjoint de Saict-Pons vien-
..ncnt d'être suspendus, pour avoir pris une
part trop'bruyante ù ia manifestation en
"hn'eur des sœurs expulsées.
t.&TRA!TE8ES BLANCHES
L'instruction do la nouvelle affaire relative
'à l'arrestation, opérée hier soir, de la proxé-
nète Marie'Hoche, domiciliée'rue Quincam-
poix, est confiée a M. do Vallès. Ce magis-
trat a commence ses investigations, qui ne
'tarderont pas a'amener rarrestation des
compiice~i de Marie Roche, qui praticfuait la
traite dos b'anchcs'au pro~t do maisons
closes de i'aris et de la urovince._
~enT.DEJ~RÂÏMAL
No.us apprenons la.'mort de M. Raynal,
&c'iatcui', ancicmium'stre.
Il a succombe aux suites d'une pneu-
mome.
Il eadeux sortesd'em ois ~n
II va deux sortes d'empoisonnements
par l'alcool dans les campagnes, te
paysan s'intoxique avec l'alcool brut,
mal rectiné, l'alcool des bouilleurs ds
';ru, d'autant plus nocif qu'il est moins
pur: dans les villes, le citadin, plus
difncile, s'empoisonne avec les liqueurs
parfumées et les divers apéritifs.
C'est à cette dernière catégorie de
poisons que l'Académie de médecine
s'est .attaquée d'abord, et hier le doc-
teur Laborde lui lisait un rapport écra-
sant, lequel concluait à la prohibition
totale desdites liqueurs. Nul doute
d'ailleurs que l'assemblée tout entière
ne se rallie aux conclusions du docteur
Laborde.
Mais il s'en faudra de beaucoup que
la victoire nous soit acquise, tant est
forte la routine et impérieuse l'habi-
tude.
Si les gens qui s'attablent chaque
soir à la terrasse des cafés étaient bien
persuadés qu'en dégustant leur absin-
the ou leur amer ils posent leur can-
didature a la dégénérescence, à la fo-
lie, à la tuberculose; et à toutes sortes
d'autres aimables maladies, ils hésite-
raient peut-être. D'autant qu'il ne man-
que pas de breuvages moins nuisibles
capables de remplacer/les poisons ha-
bituels.
_Les observations cliniques, les expé-
rimentations de laboratoire -sur tes-'
quelles le docteur Laborde a vou~u `
appuyer son. travqU prouvent de. !a
manière la plus irréfutable que l'alcool
est la cause des plus' graves désor-
dres chez i'individu, dans la famille
ou dans la race; :1
Et ce n'est pas la première fois que
de pareilles vérités sont proclamées,
Sans remonter au déluge, on peut
citer une loi catégorique, du 26 mars
1872 qui défendait, par exemple, la
vente de l'absinthe, ~M/ ~r~
~M&Cf? w~/Ct7;M~î~M. On sait
comment ladite loi est appliquée.
Il faut pourtant aboutir. L'hygiène
est aujourd'hui à la mode;ses décrets
ont force de loi; obUgepns les gens à
la respecter malgré eux.. Le jour où
l'alcool serait enfin remis à sa place, on
n'auraitplus besoin de créer tant de dis-
pensaires antituberculeux, et ,M. Piot
cesserait, de s'inquiéter de l'em'oyable
dépopulation de la France.
Mais il faut pour aboutir que la loi
s'en mêle. La.Py'f?s. qui poursuit de-
puis des années la campagne antial-
coolique et qui, sous la plume de M.
Xavier Pelletier, a dénoncé de ma-
nière à la fois brillante et documentée
les méfaits de ce poison national, la
,P/'6~~ prêtera son concours à toute
initiative capable de faire avancer cette
réforme.
Comment ne s'est-il pas trouve en-
-core de députés assez courageux pour
attacher leurs noms à un tel effort!
Peut-être ont-ils craint de mécontenter
leurs ëlecteurs,-les marchands-de vin.
Mais la crainte est vaine, car, le jour
où l'alcool serait supprimé, le vin,
aujourd'hui naturel et bon marché, ne
s'en vendrait que mieux et l'électeur
n'y perdrait rien.
LÉON BAILBY.
VOZR A L,4 DEUX/ËMB P~GR
Dix-sept ans d'assises, par Henri Du-
vernois.
Comme en Voyage, paf C!aude BeFton.
cn
L'AFFAmE H U~ SERT
Frédéric et Emile confrontés
M. André, juge d'instruction, a confronté
cet âpres-midi; en'présence de M~ Henri Ro-
bert et Clunet, Frédéric Humbert et Emiie
Daurignac.
Les deux beaux-frères, au moment où ils
se sont trouvés en présence l'un de l'autre,
ont éprouvé chacun une assez vive émotion.
Le juge désirait surtout, au cours de cotte
confrontation, déterminer exactement cer-
tains points encore, obscurs, relativement à
la création de la Rente Viagère.
Au cours de la confrontation, Frédéric pa-
raît avoir uni tous ses eû'orts pour dégager
la responsabilité qui pesé sur son beau-,
frère.
Il a déclaré notamment qu'Emile était un
homme d'une parfaits honnêteté et qu'il
n'avait été pour ainsi dire qu'un simple em-
ployé de la Rente Viagère..
Chez M. Leydet
M. Leydet avait convoqué, à quatre heu-
res, M° Du Buit il l'a mis on présence de
Maria Daurignac. M" CEënu assistait à cette
confrontation.
BOURSE DES VALEURS
Marche meneur. Rio-7'fnio en afance.
La.tendance est rcdevenuo ferme, et ce sont
les acheteurs qui tiennent la corde.'Pourront-ils
.se maintenir jusqu'à ia. liquidation? On parait le
croire.
La Rente 3 0/0 française est mieux a 100 02.
Les Caisses ont acheté aujourd'hui, pour la pro-
vince, 30,003 francs de rentes. Itatien, 102 15
Portugais 3 0/0, 32 20; Brésil 4 0/0, 77 50: Ar-
gentin .4 0/0 1896 (Rescision), 74 40 Rente Serbe
.4 0/0 uniGee; 80 35. Séries Ottomanes en bonne
tendance la série C a 33 35 et !a série D a
30 50. D'après les dépêches do Constantinople,
le gouvernement ottoman serait, anxieux de voir
aboutir l'unification de la Dette ottomane. Quant
a. l'Extérieure Espagnole, eUo passe n 89 30: !e
change s'est améliore a 33 tO, aussi les Che-
mins espagnols sont-ils bien tenus !es Anda-
ious a 212, le Nord de l'Espagne à. 227 et le Sa-
ragosse à 355.
Les Sociétés de crédit sont demandées. La
Banque de Paris cote 1,100;. !e Crédit Lyonnais à
1,115, et le Crédit Foncier à.'744. Chemins de fer
français soutenus. Le Lvou est a 1,425, la Nord à
1,840, et l'OrIëMs a 1,522.
Le Suez cote 3,818, et le Rio-Tinto, très actif,
passe à 1,113; le cuivre est en hausse de 1/4.
Thomson-Houston 624; Tramways-Sud 190; Est-
Parisien 10G.
Les valeurs indusirieHes russes ont un marché
pius suivi. La Sosnowice s'avance a 1,735 et !a
Briansk à 305.
Sur le marche en banque, la Tharsis-est a
117 50 et la Cape Copper & 73.
Les valeurs sud-aMcs.ines sont en légère re-
prise sur Londres. On dit que de nouveaux
ouvriers Tiou's arrivent dans ie Rand, venant dû-
Mozambique, mais on n'en indique pas le
n&mbre.
Nous croyons devoir rappeler que !es.porteurs
d'ob!igations40/0.du Crédit Foncier ég-yptien on!,
le droit, jusqu'au .31 .janvier, d'ôchan'ger leurs
obligatisns, jouissance octobre 190?, titre pour
titre, contre des obligations nouvelles 3 1/2 0/0,
même jouissance, a.u prix de 500 fr..I)s recevront,
en outre, une soulte de 5 fr., plus 1 fr. 25 corres-
pondant à la réduction de l'intérêt pour le semes-
tre en cours, soit en tout une somme de 6 fr. 25
qui sera payée en espèces. Le prix de l'obligation
nouvelle ressortira, ainsi à 493 fr. 75. Dans le cas
où les demandes, par suite de conversion dos
titres 4 0/0, absorbafaient un chiS're d'obligations
3 1/2 0/0 supérieur à 40,000, la quantité de 60,000
obligations 3 1/2 0/0 mises en souscription pu-
blique le 31 janvier au prix de 500 fr. pourra être
augmentée, de manière à' assurer aux souscrip-
tions en .espèces une attribution de 20,000 titres
au minimum.
Les nouvelles obligations y 1/2 0/0 sont stipu-
lées remboursables a 515 fr. et jouissent d''un
droit d'inconvertibUitë jusqu'en 1905.
t.ire à ta troisième page
LA VIE SP'.OHTIVjS
CM<
Ctes p{us reesr~M m/b)'ma{:ons.' et SM''u:e MSt-
:ctttntcn
mo&e, a!t.6por~ ~o~piMt'j~M et at~tt*
.
1!T ~
Use Butène ù'MNerie
~L~M~MeleQ~rtisr
ËRAVE FA!T D'!ND!SCiPHNE
A Potiers. La 6° du 33' Un inci-
dent extraordinaire.
Notre'correspondant'particulier à Poitiers
nous téléphone
Un fait d'indiscipline très grave vient
de se pro'duire ici.
Hier soir les. canonniers d'une batterie
du ~3? régiment d'artiJIerieant presque au
complet abandonne le quartier des Du-
nes, malgré la consigne, et ont passe la.
nuit dans une commune voisine, a la fête
locale.de Saint-Benoît, pour. ne rentrer
que ce matin, trompettes entêfe.et dans
un vif état de surexcitation.
Je me suis immédiatement livré a une
enquête sur cet incident qui a ému vive-
ment la population poitevine.
Les faits
C'est, d'après les renseignements que 1
j'ai pu recueillir, de la 6° batterie du 33° q
qu'il s'agit.
Les hommes de troupe avaient sollicité
une permission collective pour se rendre,
croit-on, à la fête de saint Benoît.
En l'absence du capitaine, le lieutenant
faisant fonctions de commandant d'unité
crut devoir refuser cette permission:
Les cannonniers tinrent alors, dans les
chambrées, un conciliabule animé. Apres
la soupe du soir, ils sortirent du caser-
nement et 'ne se présentèrent pas a,
l'appel.
Les détails
Les autorités administratives sem-
blaient tenir beaucoup à ne pas ébruiter
l'incident, qui ne pouvait cependant pas
rester ignoré.Dès ce matin, un rappOTt dé-
taillé a été demandé au capitaine Âmédëe
Bonnet, qui commandé la 6° batterie.
J'ai pu rencontrer cet après-midi cet
officier, qui n'était à Poitiers que depuis
deux mois. Il est consterné de l'acte d'in-
discipline déplorable qui vient de se pro-
duire.
Constatons qu'aucun gradé n'accompa-
gnait les soldats en rébellion.
En ville, on attribue à la campagne
antimilitariste, menée ici comme ailleurs,
impunément, l'état d'esprit des canon-
mers delà 6" batterie du 33°, qui auront
très probablement suivi .quelques me-
neurs turbulents.
A la Chambre
L'incident de Poitiers, qui n'a été Connu a
la Chambre que par là dépêche de notre con-
irère la Patine, a causé une grande surprise
et une pénible.impression.
Nous avons rencontre dans les couloirs
plusieurs députes de la Vienne qui se ren-
daient au ministère de la guerre pour obte-
nir des renseignements complémentaires..
Quelques-députés nationalistes ont fait une
démarche.analogue.
Au ministère
Un de nos col'aboi'ateurs s'est présenté
cet après-midi au ministère do la guerre.
Aucun des membres du cabinet civil ne se
trouvait la.
Quant au cabinet militaire, on y refuse
toute explication.
Nous croyons savoir que des ordres très
formels ont été envoyés ~par le ministère aux
autorités de Poitiers pour tenter d'atténuer
la publicité de l'incident -dans toute la me-
sure du possible.
f T? I~TTTT~~ 'TT'nr
jLiJL~ i~ U JU~jrjEL JL
Les Travaux publies
SEA.TSTCE DE LAOUAMBUIS
M. Etionhe préside.. Ii fait adopter, dès
l'ouverture de la séance et en un tour de
main, uu projet de loi relatif n la concession
des décorations supplémentaires à l'occasion
de la catastrophe de la Martinique.
Une Cour suprême
M. Charles Benoist dépose une propo-
sition de loi tendant n l'institution, en France,
d'une Cour suprême de justice.
Nous avons parlé ces jours-ci de cette pro-
position. Nos lecteurs sont donc renseignés à
ce sujet. Nous avons aussi parlé de la propo-
sition de loi de M. Jutes Roche relative à la
révision de la Constitution.
M. Jules Roche a déposé aujourd'hui sa
proposition, qui contient un article aux ter-
mes duquel, la cour de cassation, toutes
chambres réunies: serait érigée en Cour su-
prême do justice.
On "t'oit que l'idée de crsation d'une Cour
suprême est dans l'air.
Le budget
Nous reprenons le budget au chapitre des
travaux publics, section du personnel des
gardes-poche.
MM. Bouveri et Merlou s'échaufFent
pour réclamer l'amélioration du sort de ces
fonctionnaires.
M. le ministre des Snances.–Je ne peux
comprendre l'attitude de la Chambre. Eh quoi
on p-trie tout !o temps du déficit et l'on vient
chaque jour me demander d'augmenter les ap-
pointements des fonctionnaires. Le gouverne-
ment connaît ses.devoirs. Il fait ce qu'il p.eut.
Nos fonctionnaires .sont .d'excellents serviteurs
dont le premier devoir est de se plier aux exi-
gences de la situation. Nous ne pouvons pas'!es
augmenter; nous ne le ferons pas.
M. Bouyerl. Je ne peux pas supporter
cette observation, je fais mon devoir do législa-
teur. Les ministres'~ n'ont'pas .d'ordres a. nous
donner.(R6c!amations.)
'M, le président. Quelie est cette émotion,
messieu'rs?
Ces paroles calment la, Chambre, qui-n'a-
méiiore pas le' sorties gardes-pêche ;et qui
pusse.aux gardë'-sph&res, aux gardes ao ports,,
et aux commissaires do .surveUianco dsa
gares, qui sont défendus, mais en vain, par
M. Chanet. A quoi bon, au reste, tous les dis-
cours de nos dépuutés? La Chambre écoute
distraitement les orateurs qui font leur petit
battage )' électoral, et elle vote selon l'avis
du gouvernement.
/EHe vote rapidement.alSOmilIionsal'heure
comme l'a dit spirituellement-M. Sembat,
hier.
Elle vote sans désemparer toutes les rou-
les et ponts, 39 miUions; chaussées de Paris,
~millions; navigation des rivières, 6 mil-
lions 100,000 francs; navigation des canaux,
6 millions 200,000 francs travaux des ports,
7 millions 200,000 francs phares et fanaux,
1 million 525,000 francs matériel des mines,
32,300 francs.
En trois quarts d'heure, on a ainsi voté
82 millions 680,666 fr. de. dépenses, non ce-
pendant sans que M. Cornet ait obtenu du
gouvernement la promesse qu~une commis-
sion spéciale sera institué pour étudier les
conditions du travail des cantonniers de
France et d'Algérie.
Hâtivement, l'on vote d'autres millions
pour construction de ponts, achèvement de
routes, amélioration de rivières et de ca-
naux on vote 93,000 francs pour l'établisse-
ment de la carte géologique de France.
On adopte un crédit de 250,000 francs pour
travaux de défense contre les inondations.
Tout cola ne se casse pas sans quelques dis-
cours.
M. Empereur parle des routes nationales,
qui, dit-il, sont ma' entretenues.
M. Surcouf réclame un pont pour Saint.
Malo.
M. Fëron dit qne nos routes nationales
ressemblent à des montagnes russes et il
donne pour exemple la côte de Gaillon.
Nous arrivons aux conventions des che-
mins de fer.
M. Coûtait demande que l'Etat inter-
vienne près des Compagnies pour que les
soldats paient le quart de place calculé 'd'a-
près les tarifs les plus récents et non plus
selon d'janciens tarifs, plus élevés.
M. Fa,illlot dépose.un projet de résolu-
tion concernant les retraites des employés
dos chemins douter..
Une discussion s'engage entre MM. Bour-
rat, Sibille et Berteaux, a propos du projet
de loi de ce dernier sur les employés de che-
mins de fer,, projet.que .M..Sibille trouverait;
trop onéreux pour le budget.
M. Berteaux proteste violemment.
Ce connit entre le rapporteur général du
budget et le rapporteur *du budget des con-
ventions soulève une vive émotion.
A-m. !ë<éjnLSMb
La Hberte de icïtseignement secon-
daire
La commission chargée d'examiner la pro-
i position, de loi de M. Béraud, tendant à l'a-
brogation de la loi Falloux (liberté de l'en-
seignement secondaire), a tenu séance et a
décidé de commencer, dans sa procËaine réu-
nion, qui aura lieu le mercredi 4 février,
l'étude parallèle de la proposition Béraud et
du projet de loi déposé par M. Chaumié, mi-
nistre de l'instruction publique, qui tend à
réglementer l'enseignement secondaire libre.
Le service de deux ans et les Algé-
riens
On croit généralement que c'est en vertu
d'un droit que les soldats du contingent algé-
rien ne font'qu'un an de service. Erreur ab-
solu. Ce privilège n'est qu'une tolérance. La
loi de 1889 sur le recrutement est. en eNet,
bien précise sur ce point. Elle dit que les
Algériens appelés sous les drapeaux devront
trois ans do service mais sous certaines ré-
serves. La principale de ces réserves, celle
qui est presque toujours appliquée, est qu'au
bout d'un an de présence sous les drapeaux
les Algériens peuvent être. envoyés dans
leurs foyers s'ils satisfont à certaines condi-
tions bonne conduite, instruction militaire
suinsanto.etc.
Avec la loi de doux ans les conscrits d'Al-
gérie feront-ils deux ans de service ouïe
s~atu Q'uo sora-t-il accepté par le gouverne-
ment et le Parlement? Telle est la question
quisepose.
–.Notre intention, nous ont confie deuxsëna-.
tours do l'Algérie, MM. Saint-Germain et Treille,
est à. la fois'd'accepter la loi de deux ans et de
demander le maintien des réserves contenues
Qanshi!oidet8SO.
Evidemment, le texte de loi propose prévoit
l'obligation do deux ans de service pour tous les
originaires des anciennes colonies: Martinique,
Guadeloupe, Réunion et aussi Algérie.
Mais pour cette dernière, nous allons reclamer
son assimilation aux nouvelles colonies ~ù l'œu-
vre d'europëanisation n'est pas encore terminée.
Peut-on dire en effet que les territoires du sud-
algérien sont aussi civilises que la Guadeloupe
par exemple? Non certes. Les Algériens doivent
être considérés encore et pour longtemps malheu-
reusement comme des colons, comme des pion-
niers delà civilisation, et le pays doit leur tenir
compte des.dangers qu'ils courent et des efforts
qu'ils font pour développer l'influence française.
C'est pourquoi nous demanderons que la fa-
veur de ne faire qu'un an de service leur soit
maintenue sous forme de réserves a l'application
delà loi dedeux'ans.
Cette faveur, le Sénat et le gouvernement
l'accepteront-ils? Ilestdifnciledele dire,sur-
tout si on se souvient que le principe de la
loi de trois ans est le principe de l'égalité des
servitudes militaires pour tous les citoyens
sans exception aucune. Cependant, comme
il n'est pas de cause désespérée, les séna-
teurs de l'Algérie,se; proposent de ne, pas
abandonner laleur.
Interview de M. Andrîcux
On sait que le Sénat, dans sa séance d'hier,
a invalidé MM. Louis Andrieux et Fruchier,
qui avaient été élus sénateurs, des Basses-
Alpes.
Voici, a ce sujet, les déclarations qui nous
ont été faites ce matin par l'ancien préfet de
police:
Monsieur, vous me trouvez absolument
résolu à ne pas user du délai de .vingt-quatre
heures que les traditions du Palais' accor-
dent aux plaideurs malheureux pour maudire
leurs'juges. Je me contente de faire appel
de la décision du Sénat devant mes électeurs.
J'ai pleine côhSançe en leur arrêt dénnitif. ,,1
Le jugement dont est appel, comme on dit
au Palais, ne se présente pas d'ailleurs avec
une~utoritë~mprale. incontestable.
'Le Séuat se compose do 300 membres. HG
scu.~mes.t pat vota riavaUd~oa.. M9 o~
le courage de voter ouvertement contre. Les
autres, qui se sont abstenus, malgré les mots
d'ordre et les injonctions du Grand-Orient et
du comité de la rueTiquetonne, ont suffisam-
ment indiqué leur répugnance pour la déci-
sion qu'on:exigeait d'eux. Le scrutin sst inté-
ressant a parcourir..
J'avais fait appel à la conscience du Sénat.
Je me félicite que cet appel ait été entendu
par des hommes comme MM. Bérenger,
Charles Dupuy, Clemenceau, de Freycinet,
qui ont examiné la cause sans préoccupation
de parti. Il m'est agréable aussi de constater
que les anciens gardes des sceaux, -qui ont
emporté de la place Vendôme le respect du
droit et de la justice, se sont prononcés pour
moi; tels, M. Eugène Guérin, M. Milliard et,
il faut l'ajouter, M. Monis. Oui, monsieur,
l'attitude de mes adversaires a écœuré .M.
Monis, et je l'on remercie tout particulière- I
ment.
LES !~MÊS SE Mm~TTE
On mande de MontpeUier:
L'audioucc est reprise à neuf heures. Ja-
mais, jusqu'à présent, l'a.îQ.uence n'avait été
aussi considérable.
M° Guibal reprend sa plaidoirie pour Taaibi
et tente d'écarter toute idée de prémédita-
tion. L'avocat affirme que le premier meur-
tre, celui de M. Cabessia, fut commis à cause
de la lâcheté du caïd, et il oppose a cette
conduite le caractère loyal de son client.
–<
LES âP~ÊS-Mt DE Bm~E
A l'instruction. Chez M. Roty.
Boulaine aura: décidément bientôt fait le
tour de. tous les cabinets d'instruction. Cet
apr.ës-midi, c'était, a M.Roty qu'il appartenait
de l'interroger. A deux heures et .demie, le
banquier en déconuture était introduit dans
le cabinet du magistrat; en présence deM°
Virant, il a subi un interrogatoire au sujet
de la constitution des brasseries de Vittel,
aS'aire dans laquelle il est impliqué. Il con-
vient de dire cependant que dos innombra-
bles entreprises auxquelles Boulaine s'inté-
ressait, celle-ci est incontestablement l'une
des moins importantes.
Mort de Robert PSaHqMette
M. Robert PIanquette est mort ce matin en
son domicile, l-i5, boulevard Pereirc.
M. PIauquettc, qui n'était âgé que de cin-
quante-quatre ans, avait eu des débuts ex-
traordinairement brillants, qui le classèrent
au rang des meilleurs auteurs d'opérettes.
Il avait commencé par écrire des chanson-
nettes pour les cafés-concerts.
Mme Judic chanta avec succès une de ses
fantaisies On. demande une /'emme de
chambre.
Son premier grand succès fut les Cloches
de Co?'neut~e, qui se jouèrent plus de 400
fois de suite et dont les reprises, soit a Paris
soit en province ont, chaque fois, retrouvé
la vogue des premières représentations.
Puis il donna les Vo!~eM?'s de ~a 32°, la
Ca.)~ÙMë!'c, jRtp, dont les moindres refrains
sont connus de la foule, la Pt'tnce~sc Co~om-
bme, Swcou/ etc.
Il s'était fait une réputation parmi les sol-
dats, grâce aux.Re/ratn.sdKrë~un.e)~, que
nos petits pioupious entonnèrent bien sou-
vent en chœur sur nos routes. 1.
Son affabilité était proverbiale.
–r~
NOM O'MGmA HOMES
Une noble vie. 1/a.mour de l'a.rt et
de la, patrie.
C'est avec un réel chagrin qu'il nous faut
enregistrer le décos de Mme Augusta Hol-
mes, morte ce matin à sept heures, des sui-
tes d'une grave maladie de cosur qui la te-
nait alitée depuis plusieurs semaines. Elle
avait réuni pour la dernière fois vendredi ses
nombreux amis autour d'elle: on l'avait ad-
ministre avant-hier.
Mme Augusta Holmes qui était d'origine
irlandaise, était une ar'dente patriote. Ses
œuvres aussi bien littéraires que musicales
sont imprégnées du plus vif amour pour
la France.
Née en 1850, elle arriva au public, pour la
première fois, en '1873, par un psaume Tu
ex~fH. Elle ne devait plus cesser de pro-
duire. Citons, parmi ses œuvres ~ndante
pastora!, Lutëce, les~h'~onaMfes, l'Mande,
LitdMs pro pa
On se souvient de l'exécution colossale de
son Nt/m?ie au Traçai!, en 1889.
Elle avait écrit, en outre, de nombreuses
mélodies, dont certaines, les Gr~es d'or,
H~TH~e âEros, le Voleur, avaient obtenu
un incroyable succès.
Mais le théâtre, malgré les. très réels mé-
rites d'Augusta Holmes, ne lui avait pas
réussi.
Fatiguée, lasse et un peu triste, elle vivait
tant bien que mal se sou venant de ses pre-
mières années qui furent brillantes. On fut
généralement injuste pour elle, sa popularité
lui est venue plus à cause de son Noë~ que de
l'Ode tn'ompha~e. s.
Mme Holmes aura travaillé jusqu'à sou
dernier jour elle terminait hier une chanson,
les .Pcms gas bretons, inspirée par la misère
qu'endurent actuellement les pécheurs des
~côtes de Bretagne.'
On la rencontrait souvent dans les concerts
classiques et l'on évoque facilement sa forte
silhouette un peu massive, malgré la finesse
de la tête, qui gardait une grâce, un charme
de la jeunesse.
Musicienne, elle écrivait elle-même les pa.
rôles de ses mélodies et de ses opéras son
talent se ressentait d'ailleurs de l'influence
parnassienne.
Mme Holmes, qui avait de grandes qua-
lités de cœur, était adorée de ses amis. On.
pourra s'étonner que le gouvernement n'ait
point songé à fleurir le corsage de Mme Hol-
mes du ruban de la Légion d'honneur mais
elle n'était point courtisane du pouvoir en
ces derniers temps surtout elle manifesta
bravement son culte pour le drapeau.
Mme Augusta Holmes est morte presque
obscurément; que tous ceux qui furent ses
amis viennent derrière son cercueil et qu'elle.
s'en aille sous des gerbes de neurs. Ses-mé-
lodios resteront des années encore sur le
piano des jeunes uties et le A~oë! demandera
longtemps K duboaheur pour tous ceux qu'on
~ae".
Sous le Borne ~Or
.CHEZ Z JLES'MVÀUDES
La. desaB'ectation de l'hôtel des Inva,<
lides. Le licenciement des
vieux braves.
Dans Ia~ cour d'honneur de l'hôtel des In-
valides, j'ai. avisé un vieux brave, à ta jambe
brisée, qui se promenait doucement, au so-
leil, en fumant une bonne pipe de bruyère.
Et j'ai dit au vieux brave
Et bien, que pensez-vous du projet qu!
.consiste à vous renvoyer dans vos foyers ?.
Mes foyers Mesfoyers?. què. que.
quëvouloz-vousdire?
J'ai explique a mon invalide, que l'on avait
eu l'idée, au Parlement, de désaffecter l'Hô-
tel des Invalides, et de renvoyer dans leuF
famille, les pauvres invalides, avec une pen-
sionderetraite,
–D'abord, m'a.répondu mon invalide, de
famille, .je n'en ai plus, moi; je suis trop
vieux; je suia.-Mstë tout seul. Ou irais-je?
À l'hospice! J'espère bien qu'on no me ferait
pas cet affront; ceux qui ont leur famille.évi.
demment, ne seront pas malheureux; ils
auront une pension, et seront chez eux; mais
ceux qui sont comme moi, estropiés, et sans
personne pour les soutenir? Il faudra louer
une chambre.en ville, s'habiller, se nourrir,
avecune pension de combien, de mille francs,
de douze cents francs, peut-être?.
D'autres invalides s'étaient joints a noua,
pendant que nous conversions, et ils ho-
chaient la tête:
Qui, je vois, dit l'un, qui n'avait qu'un
œil, on nous enverra dans une maison do
'vieux et on nous donnera un oostume marroa
avec une casquette bleue. Ah f sacr
–Rentrer dans le civil, & notre âge, mur-
mura un vieux manchot, quitter l'uniforme,
les croix, les médailles, c'est dur.
Et puis un invalide plus. jeune, un blessé
de nos récentes guerres coloniales, o'e*
cria:
Et qui gardera le tombeau de l'empe-
reur? Qui mont-rera au public les drapeaux
que nous avons pris aux ennemis? Qui leur
dira les hauts faits de nos troupes pour con-
quérir les étendards qui sont dans la cha-
pelle ?. Des gardiens comme ceux des mu-
sées peut-être? Mais ils n'ont pas, comme
nous, conservé dans les moustaches de l'o-
deurdepoudre.
Promenade dans l'hôtel
Maintenant, je fais un tour dans l'hôtel des
Invalides je vais voir les chambrées si pro-
pres, les cuisines au matériel si reluisant, les
jardinets si bien tenus, et mon guide ma
murmure à l'oreille
On était 4,000 autrefois aujourd'hui,
nous ne sommes plus que 70, qui nous attris-
tons, au milieu de ces grandes cours, et le
long de ces interminables couloirs; on n'en-
voie plus de. nouveaux invalides, ici; chaque
fois que l'un de nous s'en va, on ne le rem-
place pas; mieux vaudra peut-être nous ren-
voyer tous d'un seul coup, puisqu'on a dé-
cidé d'en finir; voyez-vous la désolation du
dernier invalide qui resteraittout seul ici?.
Et avant de m'en aller, je vais revoir le
tombeau de l'empereur, le tombeau dont les
invalides sont si fiers.
Comme me l'a dit mon pauvre petit invalo,
qui le gardera, cet illustre tombeau, quand
les vieux invalides ne seront plus la ?.
Et comme je m'en vais, mon guide me di(.
encore:
–Et puis, vous avez vu ici, ce matin, les
invalides valides, ceux qui peuvent encore
trotter tant bien que mal mais les pauvrea
bougres qui sont couchés, qui ne peuvent
quitter la chambre, vous ne les avez pas vus,
il y en a une trentaine où les envorra-t-on.
ceux-là ? On ne peut doue pas les laisser
mourir tranquilles est-ce qu'ils gênent
quelqu'un? '?
Ils mourront bien assez vite pourquoi
leur donner la douleur de les renvoyer?.
Oui,pourquoi?
Au Palais-Bourbon
Au Palais-Bourbon, la question de l'Hôte!
des Invalides est ainsi posée.
La commission du budget, d'accord avec le
gouvernement, propose une réduction de
crédit motivée par la mort, en '1902, de quel-
ques invalides qui ne seront pas remplaces
le procédé de désanectation par extinction
commence donc.
Le personnel coûtait 87,150 francs, l'an
dernier; il coûtera 80,150 francs cette année;
le matériel, entretien, etc., coûtait 178,4 !0
francs il coûtera 135,410 francs; le crédit
est donc diminué de 50,000 francs.
Mais les socialistes réclament purement s~
simplement l'envoi des invalides dans des
maisons de retraite pour vieillards ou daus
leurs foyers.
Osera-t-on aller jusque-là?
Fernand Mauscr
î PHD nDP ÏT UPMït"7!fîi?î
LMitur~ &u vMMu&LA
WrER~E~V DE M. FLOUREMS
Vers l'accord. –La, question des
douanes. Les droits de la
France.
Les amis de la paix ne sauraient envisager
avec'une entière confiance la solution don
événements tragiques qui se déroulent au
Venezuela. Cette solution est a la merci du
moindre incident qui viendrait inopinément;
retarder la fin de lacrise. Il ya quelques joura
à peine, alors que Fon croyait achevée la pé-
riode aiguë des hostilités/une brusque atta-
que de l'Allemagne rendait au conflit vé-
nézuélien toute son acuité.
Il semble aujourd'hui cependant que l'ac-
cord soit près de se conclure grâce à la con-
ciliation du Venezuela qui oû're le droit do;:
douanes en garantie des créances réclamucs,
Les dépêches qui nous transmettent cette
nouvelle ajoutent point & relever qua
les droits des nations qui ont participé u l'ac-
tion militaire seraient admis avant les da-
mandcs analogues des autres puissances.
Cette clause viserait-elle la France a la-
quelle, en vertu d'un accord antérieur, UM
.privilège a. été garanti sur le produit dc~.
douanes ?
Nous no pouvions recuenlirs'dr cette qus3'
tion où nos intérêts nationaux sont directe-
ment en jeu une opinion plus aut,o)'is6c qu
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