Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-07-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 juillet 1912 01 juillet 1912
Description : 1912/07/01 (A34,N7)-1912/08/31 (A34,N8). 1912/07/01 (A34,N7)-1912/08/31 (A34,N8).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5500596t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
LA FEMME
105
vient passer quelques mois à Paris, l'étudiante,
le professeur, le missionnaire, et bien d'autres
encore.
C'est ainsi que notre champ d'action s'étend
maintenant aux jeunes filles et aux jeunes fem-
mes de toute religion, de toute nationalité et de
toutes professions, pouvant avoir besoin de nos
conseils.
Notre Association rend-elle assez de services
à la ville et aux jeunes filles pour qu'elle se per-
mette de faire appel au temps et à l'activité de
femmes et d'hommes de valeur ?
Les services que nous offrons sont très variés ;
d'une part des conférences, des cours et des
concerts, des réunions religieuses, des cours
d'études bibliques et d'études sociales ; et d'autre
part le restaurant, la salle de thé, le dispensaire,
l'infirmerie. Mais sans entrer dans tous ces
détails, nous préférons dire que la Young Wo-
men's Christian Association embrasse tout ce
qui peut intéresser la vie de la jeune fille.
Quant à la vie sociale, nous la considérons
comme très nécessaire, et nous lui accordons
une grande place. Cette nécessité d'une vie so-
ciale est créée par le besoin qu'ont les jeunes
filles pour la plupart éloignées de leur famille,
de se récréer et de trouver quelques distractions
en se mettant en contact avec d'autres jeunes
filles. C'est alors que disparaissent les tentations
créées par la solitude, et que nous nous efforçons
de diminuer. Il nous est impossible de donner
une énumération des résultats obtenus de cette
façon, mais, si cette vie sociale était négligée,
nous sommes persuadés que nous n'aurions
aucun moyen de nous sentir liées à elles.
L'Association mérite-t-elle la confiance que
l'on place en elle?
A cette question, nous répondrons « oui », vu
son esprit et son but, et aussi parce qu'elle est
l'expression de la fraternité chrétienne.
L'esprit de l'Association n'est pas celui d'un
groupe de femmes patronnant un autre groupe
de femmes moins fortunées. Elle rend service
aussi bien à la femme n'ayant pas de soucis ma-
tériels qu'à celle qui travaille. Elle sert de point
de contact entre les femmes cherchant à se rendre
service mutuellement. Notre oeuvre ne veut pas
faire l'aumône, mais elle veut aider toutes celles
qui ont besoin d'un secours quelconque.
L'Association, tout en étant essentiellement
chrétienne, se sert de différents moyens, mais
elle ne perd jamais de vue que sa raison d'être
est surtout de faire connaître le Sauveur à ses
membres et de les mener vers une vie plus haute
et plus heureuse.
Où notre Association prouve bien son utilité,
c'est quand elle nous permet de pratiquer la
fraternité chrétienne et de tendre la main à toutes
nos soeurs, de quelque religion et de quelque
nationalité qu'elles soient. Nous ne voulons pas
dire comme le jeune enfant qui, en priant, ajouta
ces mots: « O bon Dieu I j'ai vu ce matin une
petite fille, pieds nus et avec la robe toute dé-
chirée ; elle avait froid et faim. Mais cela n'est
pas notre affaire, n'est-ce pas, bon Dieu? »
Comme la femme quL dans une récente bio-
graphie, écrit ces mots à propos d'une oeuvre à
faire : « Quelqu'un doit la faire, mais pourquoi
serait-ce moi ? »
Mais nous voulons l'imiter quand elle dit plus
tard : « Quelqu'un doit la faire, et pourquoi ne
serait-ce pas moi? »
Travail de Mm* Frêhel
Le Lavoir gratuit
A l'évolution hâtive de la vie moderne, il nous
semble qu'il faut répondre par révolution patien-
te d'une solidarité chaque jour plus consciente,
d'une philantropie chaque jour plus éclairée.
Le malaise des pauvres gens dans notre temps,
comme dans tous les temps, leurdécouragemont,
leur malheur même, ne tient pas toujours à des
causes éclatantes et visibles au grand jour.
Bien souvent, ils buttent sur des obstacles si
petits que nous ne les apercevons pas et leurs
plus grandes difficultés sont faites d'humbles
détails.
Il nous faut donc descendre fraternellement au
coeur de l'existence populaires et de ses angois-
santes préoccupations pour comprendre le pro-
blème dont je viens vous entretenir et qui me
tient depuis longtemps au coeur : Le Lavoir
gratuit.
Le budget de la classe ouvrière, réduit comme
vous le savez, aux nécessités les plus expresses,
subit comme celui des autres classes, mais plus
cruellement qu'aucune, le dommage causé par
l'élévation ininterrompue des denrées. Le loyer
reste, malgré tout, le grand souci des familles de
travailleurs. De plus, par suite de l'envahisse-
ment des grandes villes par les transfuges de la
vie rurale, le « taudis » devient une rareté payée
105
vient passer quelques mois à Paris, l'étudiante,
le professeur, le missionnaire, et bien d'autres
encore.
C'est ainsi que notre champ d'action s'étend
maintenant aux jeunes filles et aux jeunes fem-
mes de toute religion, de toute nationalité et de
toutes professions, pouvant avoir besoin de nos
conseils.
Notre Association rend-elle assez de services
à la ville et aux jeunes filles pour qu'elle se per-
mette de faire appel au temps et à l'activité de
femmes et d'hommes de valeur ?
Les services que nous offrons sont très variés ;
d'une part des conférences, des cours et des
concerts, des réunions religieuses, des cours
d'études bibliques et d'études sociales ; et d'autre
part le restaurant, la salle de thé, le dispensaire,
l'infirmerie. Mais sans entrer dans tous ces
détails, nous préférons dire que la Young Wo-
men's Christian Association embrasse tout ce
qui peut intéresser la vie de la jeune fille.
Quant à la vie sociale, nous la considérons
comme très nécessaire, et nous lui accordons
une grande place. Cette nécessité d'une vie so-
ciale est créée par le besoin qu'ont les jeunes
filles pour la plupart éloignées de leur famille,
de se récréer et de trouver quelques distractions
en se mettant en contact avec d'autres jeunes
filles. C'est alors que disparaissent les tentations
créées par la solitude, et que nous nous efforçons
de diminuer. Il nous est impossible de donner
une énumération des résultats obtenus de cette
façon, mais, si cette vie sociale était négligée,
nous sommes persuadés que nous n'aurions
aucun moyen de nous sentir liées à elles.
L'Association mérite-t-elle la confiance que
l'on place en elle?
A cette question, nous répondrons « oui », vu
son esprit et son but, et aussi parce qu'elle est
l'expression de la fraternité chrétienne.
L'esprit de l'Association n'est pas celui d'un
groupe de femmes patronnant un autre groupe
de femmes moins fortunées. Elle rend service
aussi bien à la femme n'ayant pas de soucis ma-
tériels qu'à celle qui travaille. Elle sert de point
de contact entre les femmes cherchant à se rendre
service mutuellement. Notre oeuvre ne veut pas
faire l'aumône, mais elle veut aider toutes celles
qui ont besoin d'un secours quelconque.
L'Association, tout en étant essentiellement
chrétienne, se sert de différents moyens, mais
elle ne perd jamais de vue que sa raison d'être
est surtout de faire connaître le Sauveur à ses
membres et de les mener vers une vie plus haute
et plus heureuse.
Où notre Association prouve bien son utilité,
c'est quand elle nous permet de pratiquer la
fraternité chrétienne et de tendre la main à toutes
nos soeurs, de quelque religion et de quelque
nationalité qu'elles soient. Nous ne voulons pas
dire comme le jeune enfant qui, en priant, ajouta
ces mots: « O bon Dieu I j'ai vu ce matin une
petite fille, pieds nus et avec la robe toute dé-
chirée ; elle avait froid et faim. Mais cela n'est
pas notre affaire, n'est-ce pas, bon Dieu? »
Comme la femme quL dans une récente bio-
graphie, écrit ces mots à propos d'une oeuvre à
faire : « Quelqu'un doit la faire, mais pourquoi
serait-ce moi ? »
Mais nous voulons l'imiter quand elle dit plus
tard : « Quelqu'un doit la faire, et pourquoi ne
serait-ce pas moi? »
Travail de Mm* Frêhel
Le Lavoir gratuit
A l'évolution hâtive de la vie moderne, il nous
semble qu'il faut répondre par révolution patien-
te d'une solidarité chaque jour plus consciente,
d'une philantropie chaque jour plus éclairée.
Le malaise des pauvres gens dans notre temps,
comme dans tous les temps, leurdécouragemont,
leur malheur même, ne tient pas toujours à des
causes éclatantes et visibles au grand jour.
Bien souvent, ils buttent sur des obstacles si
petits que nous ne les apercevons pas et leurs
plus grandes difficultés sont faites d'humbles
détails.
Il nous faut donc descendre fraternellement au
coeur de l'existence populaires et de ses angois-
santes préoccupations pour comprendre le pro-
blème dont je viens vous entretenir et qui me
tient depuis longtemps au coeur : Le Lavoir
gratuit.
Le budget de la classe ouvrière, réduit comme
vous le savez, aux nécessités les plus expresses,
subit comme celui des autres classes, mais plus
cruellement qu'aucune, le dommage causé par
l'élévation ininterrompue des denrées. Le loyer
reste, malgré tout, le grand souci des familles de
travailleurs. De plus, par suite de l'envahisse-
ment des grandes villes par les transfuges de la
vie rurale, le « taudis » devient une rareté payée
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