Presse et revues
32 pages
Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-07-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 juillet 1912 01 juillet 1912
Description : 1912/07/01 (A34,N7)-1912/08/31 (A34,N8). 1912/07/01 (A34,N7)-1912/08/31 (A34,N8).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5500596t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
104
LA FEMME
Travail de M 11" le docteur Richardson
Madame la Présidente,
Mesdames,
J'ai eu le grand privilège, pendant plusieurs
années, de suivre la Conférence de Versailles;
j'en ai tiré un.grand profit; j'y ai trouvé un très
grand intérêt,, et ce fut pour moi une grande sur-
prise, de voir tout ce que les femmes de France
ont l'ail pour leurs soeurs. Le touriste qui, de pas-
sage à Paris, né voit que la vie des boulevards,
les inagasius, les monuments et les musées de la
grande ville, ne peut se douter que derrière tout
cela se cache une oeuvre admirable à laquelle se
dévouent tant d'activités fémiuines, et qui cons-
titue une des principales forces de notre civili-
sation actuelle.
Il y a environ huil ans, un petit nombre d'An-
glaises et d'Américaines se groupèrent pour es-
sayer de rendre plus agréable, plus gaie et plus
saine la vie d'un grand nombre de jeunes filles
Anglaises et Américaines, qui venaient à Paris
dans le but de gagner leur vie. Pour celte raison
un home fut ouvert, 5, rue de Turin, pour per-
mettre à ces jeunes filles de trouver un foyer
confortable à des conditions avantageuses. Mal-
heureusement, on ne pouvait y recevoir que
trente jeunes filles, et le nombre de demandes
dépassa bientôt nos moyens. Deux ans plus tard,
un restaurant pour dames fut ouvert, rue Gain-
bon, auquel fut ajouté un salon de lecture et une
bibliothèque,' où les jeunes filles pouvaient se
reposer et trouver des livres et des brochures.
Des soirées furent organisées afin de diminuer
la monotonie de la vie de ces travailleuses et leur
permettre de faire la connaissance d'autres jeunes
filles qui, ainsi qu'elles, avaient besoin d'amitié.
Cette Association fut bientôt cuunue sous le nom
de la « British American Young Women's Chris-
tian Association of Paris ».
Pendant cts deux dernières années, le nombre
d'adhérentes a été si grand que le Comité a été
forcé de trouver un local plus vaste et mieux
aménagé, afin de pouvoir vraiment travailler
plus efficacement. Ces efforts ont été couronnés
• de succès, et maintenant dans l'appartement, rue
Godol de Mauroi, tous les rouages de l'Adminis-
tration se trouvent réunis, sauf un, toutefois,
que nous ne devons pas oublier, parce qu'il est
l'un des plus importants, c'est à dire le home qui
est toujours 5, rue de Turin. Dans le nouvel éta-
blissement on s'efforce de répondre à tous les
besoins : religieux, sociaux, économiques et
intellectuels. Chaque pièce ds l'établissement
sert à plusieurs fins.
Peut-être me demanderez-vous :
— Est-ce que le champ d'action de l'Asso-
ciation est assez étendu pour justifier ces grandes
dépenses et toute celte installation ?
Rend-elle assez de services à la ville et aux
jeunes filles pour permettre de faire appel au
temps et à l'activité de femmes et d'hommes de
valeur ?
Des questions comme celles-ci peuvent nous
être posées par le pasteur, qui cherche un moyen
d'étendre son oeuvre sociale et religieuse; par
l'homme d'affaires, qui vient à notre Association
pour y trouver des employées ; par le philan-
thrope qui cherche une oeuvre où ses dons seront
le plus utiles.
Et nous pouvons répondre :
— Les résultats obtenus n'ont jamais été meil-
leurs qu'en ce moment. Nous nous efforçons
continuellement de les augmenter encore , en
donnant à nos jeunes filles tout ce que nous
pouvons par les moyens intellectuels sociaux et
économiques que nous possédons, ne perdant
jamais de vue le but principal de notre Associa-
lion, qui est d'amener à Christ nos membres et
de les préparer à son service, et, dans tous nos
efforts matériels, de ne pas perdre de vue les in-
térêts de chaque jeune fille.
Est-ce que son champ d'action est assez étendu
psur justifier ces grandes dépenses et toute cette
installation?
Notre réponse est que la British American
Young Women's Christian Association fut créée
premièrement pour venir en aide aux jeunes
filles Anglaises et Américaines travaillant à
Paris. Mais bientôt il nous viol des Allemandes,
des Autrichiennes parlant anglais ; ensuite des
Françaises dont la famille habitait la province,
et qui se trouvaient isolées à Paris ; des jeunes
Scandiuaves qui naturellement se rapprochaient
de leurs soeurs Anglo-Saxonnes. PJus lard nous
venaient de toutes les parties du monde des
Grecques, des Arméniennes, des Bulgares, qui
nous étaient recommandées par des mission-
naires; si bien que maintenant le nombre de nos
adLéreuleSj tant dans l'Association rue Godol
de Mauroi que dans le Studenl Union, dépasse
deux mille membres, et comprend plus de vingt-
huit différentes nationalités.
A côté des membres de l'Association pro-
prement dite, nous voyons défiler dans nos bu-
reaux journellement : la jeune fille sans emploi,
le patron cherchant une employée, le touriste qui
LA FEMME
Travail de M 11" le docteur Richardson
Madame la Présidente,
Mesdames,
J'ai eu le grand privilège, pendant plusieurs
années, de suivre la Conférence de Versailles;
j'en ai tiré un.grand profit; j'y ai trouvé un très
grand intérêt,, et ce fut pour moi une grande sur-
prise, de voir tout ce que les femmes de France
ont l'ail pour leurs soeurs. Le touriste qui, de pas-
sage à Paris, né voit que la vie des boulevards,
les inagasius, les monuments et les musées de la
grande ville, ne peut se douter que derrière tout
cela se cache une oeuvre admirable à laquelle se
dévouent tant d'activités fémiuines, et qui cons-
titue une des principales forces de notre civili-
sation actuelle.
Il y a environ huil ans, un petit nombre d'An-
glaises et d'Américaines se groupèrent pour es-
sayer de rendre plus agréable, plus gaie et plus
saine la vie d'un grand nombre de jeunes filles
Anglaises et Américaines, qui venaient à Paris
dans le but de gagner leur vie. Pour celte raison
un home fut ouvert, 5, rue de Turin, pour per-
mettre à ces jeunes filles de trouver un foyer
confortable à des conditions avantageuses. Mal-
heureusement, on ne pouvait y recevoir que
trente jeunes filles, et le nombre de demandes
dépassa bientôt nos moyens. Deux ans plus tard,
un restaurant pour dames fut ouvert, rue Gain-
bon, auquel fut ajouté un salon de lecture et une
bibliothèque,' où les jeunes filles pouvaient se
reposer et trouver des livres et des brochures.
Des soirées furent organisées afin de diminuer
la monotonie de la vie de ces travailleuses et leur
permettre de faire la connaissance d'autres jeunes
filles qui, ainsi qu'elles, avaient besoin d'amitié.
Cette Association fut bientôt cuunue sous le nom
de la « British American Young Women's Chris-
tian Association of Paris ».
Pendant cts deux dernières années, le nombre
d'adhérentes a été si grand que le Comité a été
forcé de trouver un local plus vaste et mieux
aménagé, afin de pouvoir vraiment travailler
plus efficacement. Ces efforts ont été couronnés
• de succès, et maintenant dans l'appartement, rue
Godol de Mauroi, tous les rouages de l'Adminis-
tration se trouvent réunis, sauf un, toutefois,
que nous ne devons pas oublier, parce qu'il est
l'un des plus importants, c'est à dire le home qui
est toujours 5, rue de Turin. Dans le nouvel éta-
blissement on s'efforce de répondre à tous les
besoins : religieux, sociaux, économiques et
intellectuels. Chaque pièce ds l'établissement
sert à plusieurs fins.
Peut-être me demanderez-vous :
— Est-ce que le champ d'action de l'Asso-
ciation est assez étendu pour justifier ces grandes
dépenses et toute celte installation ?
Rend-elle assez de services à la ville et aux
jeunes filles pour permettre de faire appel au
temps et à l'activité de femmes et d'hommes de
valeur ?
Des questions comme celles-ci peuvent nous
être posées par le pasteur, qui cherche un moyen
d'étendre son oeuvre sociale et religieuse; par
l'homme d'affaires, qui vient à notre Association
pour y trouver des employées ; par le philan-
thrope qui cherche une oeuvre où ses dons seront
le plus utiles.
Et nous pouvons répondre :
— Les résultats obtenus n'ont jamais été meil-
leurs qu'en ce moment. Nous nous efforçons
continuellement de les augmenter encore , en
donnant à nos jeunes filles tout ce que nous
pouvons par les moyens intellectuels sociaux et
économiques que nous possédons, ne perdant
jamais de vue le but principal de notre Associa-
lion, qui est d'amener à Christ nos membres et
de les préparer à son service, et, dans tous nos
efforts matériels, de ne pas perdre de vue les in-
térêts de chaque jeune fille.
Est-ce que son champ d'action est assez étendu
psur justifier ces grandes dépenses et toute cette
installation?
Notre réponse est que la British American
Young Women's Christian Association fut créée
premièrement pour venir en aide aux jeunes
filles Anglaises et Américaines travaillant à
Paris. Mais bientôt il nous viol des Allemandes,
des Autrichiennes parlant anglais ; ensuite des
Françaises dont la famille habitait la province,
et qui se trouvaient isolées à Paris ; des jeunes
Scandiuaves qui naturellement se rapprochaient
de leurs soeurs Anglo-Saxonnes. PJus lard nous
venaient de toutes les parties du monde des
Grecques, des Arméniennes, des Bulgares, qui
nous étaient recommandées par des mission-
naires; si bien que maintenant le nombre de nos
adLéreuleSj tant dans l'Association rue Godol
de Mauroi que dans le Studenl Union, dépasse
deux mille membres, et comprend plus de vingt-
huit différentes nationalités.
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prement dite, nous voyons défiler dans nos bu-
reaux journellement : la jeune fille sans emploi,
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