Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-07-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 juillet 1912 01 juillet 1912
Description : 1912/07/01 (A34,N7)-1912/08/31 (A34,N8). 1912/07/01 (A34,N7)-1912/08/31 (A34,N8).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5500596t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
LA FEMME
103
c) Pourrait-on envisager l'éventualité d'une
obligation légale générale sous la vérification
que l'argent remis à la femme servirait effective-
ment au ménage?
d) A l'heure actuelle, si la femme a obtenu que
le salaire de l'homme soit partiellement frappé
d'opposition, en sa faveur, quels moyens pra-
tiques a-t-elle de toucher le montant qui lui est
dû?
2. L'homme abandonne femme et enfants.
A) La mère qui a à sa charge-de nombreux en-
fants en bas-âge, ne reçoit pas de secours suffi-
sants pour les nourrir. L'Etat, par l'entremise de
« l'Assistance publique », lui offre de les lui
prendre.
a) L'abandon pourrait-il être considéré comme
un délit et l'homme puni de ce chef?
B) Supposons que la mère, secourue par la
charité privée ou, à force d'énergie et de travail,
suffise à ses besoins et à ceux de ses enfants.
L'homme, après un temps d'absence plus ou
moins long, revient, au foyer, où il retrouve
l'exercice de ses droits, bien qu'il réintroduise
avec lui le désordre, l'angoisse et la misère.
&) L'homme (en tant que père), ne pourrait-il
pas être déchu de ses droits après un certain
temps d'absence, constaté officiellement, au profit
de la mère ?
La nécessité de porter remède aux injustices
du sort de la femme et des enfants dans les cir-
constances ci-dessus indiquées, m'a été suggéré
par le cas suivant :
Mme Hérauval, habitant La Neuville-Garnier
(Oise), est abandonnée en juillet 1910 par son
mari, au moment d'accoucher de son sixième
enfant vivant ; l'aîné a 10 ans.
Mme Hérauval travaille tout le jour et trouve
en rentrant, un soir, enfants et mobilier à la
rue.
Recueillie par une voisine, la commune l'in-
forme que l'Assistance publique, en se chargeant
de ses enfants, peut lui venir en aide.
La Préfecture, sollicitée, donne 15 fr. par mois
pour le nouveau-né, 6 fr. pour celui qui n'a pas
2 ans (elle n'a pas de ressources pour donner des
secours plus importants).
Une aide privée permet à Mme Hérauval de
s'installer chez elle et de vivre en paix avec ses
enfants. Le père réapparaît au bout de six mois;
il boit et ne donne pas d'argent à la femme, mais
un septième enfant. Il la quitte de nouveau pen-
dant trois semaines, revient, brutalise femme
et enfants, s'oppose au placement dans un sana-
torium marin des deux aînés, très chétifs.
Non seulement l'homme est inutile, mais nui-
sible. La loi lui laissé ses droits, sans exiger
l'accomplissement de ses devoirs.
Rapport de Mat Girard-Mangin
En janvier 1912 se constituait une association :
« Le Comité éducatif de Préservation et d'Hy-
giène du xvnc arrondissement, dont le siège est
placé dans la boutique d'une maison à bon mar-
ché, 17, boulevard Bessières.
Ce Comité de Préservation et d'Hygiène a trois
sections différentes et autonomes. La présidente
générale est Mme Gustave Roy. La secrétaire
générale est M. le Dr N. Girard-Mangin.
1) Section de la Mutualité maternelle. Secré-
taire : Mme L. Feiné.
2) Section de Préservation et d'Hygiène. Se-
crétaire : Mme Nantung. Comporte une consulta-
tion de nourrissons, au cours de laquelle les
mères sont conseillées pour elles et leur famille.
Un service de soins à domicile.
Un service de relations avec les services
d'obstétrique de Paris.
3) Une Cantine maternelle. Présidente : Mme
Jules Siegfried jeune. Dans laquelle on vient de
faire une innovation intéressante.
Les cantines nourrissent les mères, allaitent
leurs enfants, comme vous le savez.
Cette cantine nourrit non seulement ces fem-
mes, mais aussi des femmes enceintes de cinq
mois. La réalité de la grossesse étant établie par
un certificat signé d'un accoucheur des hôpitaux,
et portant le timbre d'un service hospitalier pu-
blic. Sont accueillies les femmes venant directe-
ment avec un certificat; tout autre se présentant
reçoit une enveloppe pour une maternité quel-
conque et peut être accueillie le lendemain, car
cette enveloppe contient, avec une lettre au chef
de service, un certificat prêt qu'il n'a qu'à signer
et qui lui a été présenté par le Comité de Pré-
servation et d'Hygiène.
Nourrir des femmes enceintes à cinq mois ;
voilà une innovation, à l'heure présente en
France aucune création de cet ordre n'existe à
ma connaissance.
Ce 10 juin 1912.
Dr N. GIRARD-MANGIN.
103
c) Pourrait-on envisager l'éventualité d'une
obligation légale générale sous la vérification
que l'argent remis à la femme servirait effective-
ment au ménage?
d) A l'heure actuelle, si la femme a obtenu que
le salaire de l'homme soit partiellement frappé
d'opposition, en sa faveur, quels moyens pra-
tiques a-t-elle de toucher le montant qui lui est
dû?
2. L'homme abandonne femme et enfants.
A) La mère qui a à sa charge-de nombreux en-
fants en bas-âge, ne reçoit pas de secours suffi-
sants pour les nourrir. L'Etat, par l'entremise de
« l'Assistance publique », lui offre de les lui
prendre.
a) L'abandon pourrait-il être considéré comme
un délit et l'homme puni de ce chef?
B) Supposons que la mère, secourue par la
charité privée ou, à force d'énergie et de travail,
suffise à ses besoins et à ceux de ses enfants.
L'homme, après un temps d'absence plus ou
moins long, revient, au foyer, où il retrouve
l'exercice de ses droits, bien qu'il réintroduise
avec lui le désordre, l'angoisse et la misère.
&) L'homme (en tant que père), ne pourrait-il
pas être déchu de ses droits après un certain
temps d'absence, constaté officiellement, au profit
de la mère ?
La nécessité de porter remède aux injustices
du sort de la femme et des enfants dans les cir-
constances ci-dessus indiquées, m'a été suggéré
par le cas suivant :
Mme Hérauval, habitant La Neuville-Garnier
(Oise), est abandonnée en juillet 1910 par son
mari, au moment d'accoucher de son sixième
enfant vivant ; l'aîné a 10 ans.
Mme Hérauval travaille tout le jour et trouve
en rentrant, un soir, enfants et mobilier à la
rue.
Recueillie par une voisine, la commune l'in-
forme que l'Assistance publique, en se chargeant
de ses enfants, peut lui venir en aide.
La Préfecture, sollicitée, donne 15 fr. par mois
pour le nouveau-né, 6 fr. pour celui qui n'a pas
2 ans (elle n'a pas de ressources pour donner des
secours plus importants).
Une aide privée permet à Mme Hérauval de
s'installer chez elle et de vivre en paix avec ses
enfants. Le père réapparaît au bout de six mois;
il boit et ne donne pas d'argent à la femme, mais
un septième enfant. Il la quitte de nouveau pen-
dant trois semaines, revient, brutalise femme
et enfants, s'oppose au placement dans un sana-
torium marin des deux aînés, très chétifs.
Non seulement l'homme est inutile, mais nui-
sible. La loi lui laissé ses droits, sans exiger
l'accomplissement de ses devoirs.
Rapport de Mat Girard-Mangin
En janvier 1912 se constituait une association :
« Le Comité éducatif de Préservation et d'Hy-
giène du xvnc arrondissement, dont le siège est
placé dans la boutique d'une maison à bon mar-
ché, 17, boulevard Bessières.
Ce Comité de Préservation et d'Hygiène a trois
sections différentes et autonomes. La présidente
générale est Mme Gustave Roy. La secrétaire
générale est M. le Dr N. Girard-Mangin.
1) Section de la Mutualité maternelle. Secré-
taire : Mme L. Feiné.
2) Section de Préservation et d'Hygiène. Se-
crétaire : Mme Nantung. Comporte une consulta-
tion de nourrissons, au cours de laquelle les
mères sont conseillées pour elles et leur famille.
Un service de soins à domicile.
Un service de relations avec les services
d'obstétrique de Paris.
3) Une Cantine maternelle. Présidente : Mme
Jules Siegfried jeune. Dans laquelle on vient de
faire une innovation intéressante.
Les cantines nourrissent les mères, allaitent
leurs enfants, comme vous le savez.
Cette cantine nourrit non seulement ces fem-
mes, mais aussi des femmes enceintes de cinq
mois. La réalité de la grossesse étant établie par
un certificat signé d'un accoucheur des hôpitaux,
et portant le timbre d'un service hospitalier pu-
blic. Sont accueillies les femmes venant directe-
ment avec un certificat; tout autre se présentant
reçoit une enveloppe pour une maternité quel-
conque et peut être accueillie le lendemain, car
cette enveloppe contient, avec une lettre au chef
de service, un certificat prêt qu'il n'a qu'à signer
et qui lui a été présenté par le Comité de Pré-
servation et d'Hygiène.
Nourrir des femmes enceintes à cinq mois ;
voilà une innovation, à l'heure présente en
France aucune création de cet ordre n'existe à
ma connaissance.
Ce 10 juin 1912.
Dr N. GIRARD-MANGIN.
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