Presse et revues
32 pages
Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-07-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 juillet 1912 01 juillet 1912
Description : 1912/07/01 (A34,N7)-1912/08/31 (A34,N8). 1912/07/01 (A34,N7)-1912/08/31 (A34,N8).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5500596t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
LA FEMME
99
à faire comprendre comment on peut et comment
on doit descendre fraternellement dans les
moindres détails des privations et des souf-
frances qui sont les suites de la misère.
Mme Moll-Weiss entretient l'assemblée des
Ecoles de gardes, fondation Rothschild, de la
ligue anti-bonbonnière et de l'Ecole des mères,
qui est son oeuvre personnelle de prédilection.
Mlle Bonnet décrit son travail au milieu dos
étudiantes, son prêt gratuit, et elle rappelle que
son oeuvre, 36, rue Saint-Sulpice, date de 1908.
Mme Jules Siegfried ajoute un mot à la com-
munication de Mme Avril de Sainte-Croix. Le
Conseil national est comme une sorte d'Ecole
Normale des femmes. A cette Ecole normale on
accepte des membres individuels dont la cotisa-
tion est de 5 francs. Toutes les Ligues, toutes les
Sociétés, tous les Syndicats dont l'objet est l'a-
mélioration du sort de la femme sont invités à
s'affilier moyennant un versement annuel de
20 francs. Elle rappelle enfin que l'organe officiel
du Conseil est « l'Action Féminine», brochure
mensuelle dont l'abonnement annuel est de
2 fr. 50. On s'abonne Avenue Malakoff, chez
Mme la Secrétaire générale. A la même adresse,
on peut se procurer au prix de 2 francs le recueil
des rapports de la position légale de la femme
dans les pays affiliés au Conseil international.
Le déjeûner qui fut abondant, servi avec beau-
coup d'ordre et de rapidité, vint interrompre la
suite des communications.
On se retrouve autour de tables dressées sous
les hangars des communs. Une carte exquise
marque chaque place. La carte dit : « Etre d'a-
bord: faire ensuite. Notre oeuvre doit être le
rayonnement de notre personnalité », pensée très
haute de M. le pasteur Fallot qui fut l'admirable
pionnierdugroupement d'Eglises en Fraternités.
Souhaitons que Concordia suive les traditions
de Versailles et nous offre l'année prochaine la
réunion de toutes les amies de Versailles dans un
repas pris en commun.
Le repas, c'est le moment du rapprochement
cordial qui permet d'apprendre à se mieux con-
naître les unes les autres. Après avoir rompu le
pain ensemble et avoir eu l'occasion d'échanger
ses idées et ses impressions on n'est plus ni des
étrangères les unes pour les autres ni des indif-
férentes.
A 2 heures l'on reprit le chemin de la tente et
la série des communications. M. le docteur
Edwards Pilliet lit une lettre de Mme Richard,
administrateur du Bureau de bienfaisance du
XII 8 arrondissement qui engage fortement les
femmes à s'inscrire pour participer au travail du
Bureau au milieudespauvresdel'arrondissement.
Mme Edwards Pilliet ajoute d'intéressantes in-
dications sur l'activité de la permanence du
Bureau de police du XV" arrondissement, qui,
dans l'année, a assisté 800 personnes. La Ligue
des mères dé famille prête du linge aux femmes
en couches et multiplie ses moyens de secourir
la misère,
Mme Jules Siegfried lit le rapport de Mlle
Fantasur l'Union Froebelienue française.
Mme Pujol présentée par Mme Waddington a
envoyé une étude sur l'éducation morale de la
jeunesse, le Siège de la Société est 5, Avenue du
général Tripier (Champ de Mars).
Mme de Franquefort fait connaître l'oeuvre très
belle de Mlle Mulot, à Angers, au milieu des
aveugles.
Mme d'Abbadie d'Arrastannonce l'organisation
à l'Institut national d'agriculture de Grrignon de
l'Ecole d'agriculture et de travail ménager pour
la femme.
Mme de Schlumberger traite la question du
suffrage féminin.
Mme Brunschwieg prouve que le salaire de la
femme qu'on appelle à tort un salaire d'appoint
est la plupart du temps le seul salaire que
reçoive l'ouvrière. Elle indique le tort que fait
aux travailleuses dans l'industrie l'interdiction
du travail de nuit; elle proteste contre unenégis-
lation qui sanctionne l'infériorité économique de
la femme dont on se désole en Hollande, en Da-
nemark, en Finlande et elle fait connaître quel-
ques faits rapportés par la « Correspondance
internationale » qui ne prouve que trop son opi-
nion sur les décisions de la convention de Berne,
décisions prises à l'égard delà femme sous pré-
texte de prolection, mais prise sans que l'inté-
ressée ait été invitée à faire connaître son avis
sur les mesures adoptées par une assemblée qui
était composée uniquement d'hommes.
Mme Pichon-Landry annonce qu'une pétition
féminine contre l'alcool s'organise et va être
publiée ; elle souhaite qu'on établisse l'option
locale dans les communes afin de connaître la
véritable opinion de notre peuple au sujet des
questions de l'alcoolisme.
Mme Cottereaufait l'éloge de l'Ecole des mères
et donne un aperçu des excellents résultats que
cette école peut à bon droit enregistrer.
Mme Franck Puaux émeut l'assemblée par une
vivante description des travaux de broderies des
femmes tunisiennes. Elle a apporté quelques
99
à faire comprendre comment on peut et comment
on doit descendre fraternellement dans les
moindres détails des privations et des souf-
frances qui sont les suites de la misère.
Mme Moll-Weiss entretient l'assemblée des
Ecoles de gardes, fondation Rothschild, de la
ligue anti-bonbonnière et de l'Ecole des mères,
qui est son oeuvre personnelle de prédilection.
Mlle Bonnet décrit son travail au milieu dos
étudiantes, son prêt gratuit, et elle rappelle que
son oeuvre, 36, rue Saint-Sulpice, date de 1908.
Mme Jules Siegfried ajoute un mot à la com-
munication de Mme Avril de Sainte-Croix. Le
Conseil national est comme une sorte d'Ecole
Normale des femmes. A cette Ecole normale on
accepte des membres individuels dont la cotisa-
tion est de 5 francs. Toutes les Ligues, toutes les
Sociétés, tous les Syndicats dont l'objet est l'a-
mélioration du sort de la femme sont invités à
s'affilier moyennant un versement annuel de
20 francs. Elle rappelle enfin que l'organe officiel
du Conseil est « l'Action Féminine», brochure
mensuelle dont l'abonnement annuel est de
2 fr. 50. On s'abonne Avenue Malakoff, chez
Mme la Secrétaire générale. A la même adresse,
on peut se procurer au prix de 2 francs le recueil
des rapports de la position légale de la femme
dans les pays affiliés au Conseil international.
Le déjeûner qui fut abondant, servi avec beau-
coup d'ordre et de rapidité, vint interrompre la
suite des communications.
On se retrouve autour de tables dressées sous
les hangars des communs. Une carte exquise
marque chaque place. La carte dit : « Etre d'a-
bord: faire ensuite. Notre oeuvre doit être le
rayonnement de notre personnalité », pensée très
haute de M. le pasteur Fallot qui fut l'admirable
pionnierdugroupement d'Eglises en Fraternités.
Souhaitons que Concordia suive les traditions
de Versailles et nous offre l'année prochaine la
réunion de toutes les amies de Versailles dans un
repas pris en commun.
Le repas, c'est le moment du rapprochement
cordial qui permet d'apprendre à se mieux con-
naître les unes les autres. Après avoir rompu le
pain ensemble et avoir eu l'occasion d'échanger
ses idées et ses impressions on n'est plus ni des
étrangères les unes pour les autres ni des indif-
férentes.
A 2 heures l'on reprit le chemin de la tente et
la série des communications. M. le docteur
Edwards Pilliet lit une lettre de Mme Richard,
administrateur du Bureau de bienfaisance du
XII 8 arrondissement qui engage fortement les
femmes à s'inscrire pour participer au travail du
Bureau au milieudespauvresdel'arrondissement.
Mme Edwards Pilliet ajoute d'intéressantes in-
dications sur l'activité de la permanence du
Bureau de police du XV" arrondissement, qui,
dans l'année, a assisté 800 personnes. La Ligue
des mères dé famille prête du linge aux femmes
en couches et multiplie ses moyens de secourir
la misère,
Mme Jules Siegfried lit le rapport de Mlle
Fantasur l'Union Froebelienue française.
Mme Pujol présentée par Mme Waddington a
envoyé une étude sur l'éducation morale de la
jeunesse, le Siège de la Société est 5, Avenue du
général Tripier (Champ de Mars).
Mme de Franquefort fait connaître l'oeuvre très
belle de Mlle Mulot, à Angers, au milieu des
aveugles.
Mme d'Abbadie d'Arrastannonce l'organisation
à l'Institut national d'agriculture de Grrignon de
l'Ecole d'agriculture et de travail ménager pour
la femme.
Mme de Schlumberger traite la question du
suffrage féminin.
Mme Brunschwieg prouve que le salaire de la
femme qu'on appelle à tort un salaire d'appoint
est la plupart du temps le seul salaire que
reçoive l'ouvrière. Elle indique le tort que fait
aux travailleuses dans l'industrie l'interdiction
du travail de nuit; elle proteste contre unenégis-
lation qui sanctionne l'infériorité économique de
la femme dont on se désole en Hollande, en Da-
nemark, en Finlande et elle fait connaître quel-
ques faits rapportés par la « Correspondance
internationale » qui ne prouve que trop son opi-
nion sur les décisions de la convention de Berne,
décisions prises à l'égard delà femme sous pré-
texte de prolection, mais prise sans que l'inté-
ressée ait été invitée à faire connaître son avis
sur les mesures adoptées par une assemblée qui
était composée uniquement d'hommes.
Mme Pichon-Landry annonce qu'une pétition
féminine contre l'alcool s'organise et va être
publiée ; elle souhaite qu'on établisse l'option
locale dans les communes afin de connaître la
véritable opinion de notre peuple au sujet des
questions de l'alcoolisme.
Mme Cottereaufait l'éloge de l'Ecole des mères
et donne un aperçu des excellents résultats que
cette école peut à bon droit enregistrer.
Mme Franck Puaux émeut l'assemblée par une
vivante description des travaux de broderies des
femmes tunisiennes. Elle a apporté quelques
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