Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-07-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 juillet 1912 01 juillet 1912
Description : 1912/07/01 (A34,N7)-1912/08/31 (A34,N8). 1912/07/01 (A34,N7)-1912/08/31 (A34,N8).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5500596t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
98
LA FEMME
deè idées et des projets pourra être plus facile,
plus active.
L'installation magnifique du Cercle Concordia
est mise à la disposition de Mlle Monod ; c'est là
que notre vénérée présidente appellera à elle ses
anciennes et ses nouvelles amies, qu'elle con-
voquera ses invitées, c'est là qu'elle emportera le
trésor dont a vécu Versailles, c'est à dire ses
dispositions de générosité, de tolérance, de lar-
geur de coeur. C'est là qu'elle mettra son cachet
personnel aux réunions qu'elle préside dirigeant
les aspirations de la bonté, favorisant les préoc-
cupations morales et animant l'ensemble du sen-
timent d'affectueuse solidarité, sans pédantisme,
sans recherche du moi.
On a suivi Mlle Monod à Versailles pendant
vingt ans de courageux travail ; on la suivra à
Paris et puisse Dieu permettre qu'on lui apporte
vingt autres années de confiance et de respec-
tueux attachement.
En ouvrant la séance du 13 juin 1912, MlleMo-
nod a remercié Mme Jules Siegfried fils et
Mlle Weyer d'avoir accepté la tâche d'organiser
la Conférence ; elle salue la mémoire du noble
philanthrope qu'était Frédéric Passy et l'exem-
ple qu'il a donné jusqu'à son dernier souffle, de
persévérance, de foi, et oubli de soi-même ;
elle rend hommage à Mme Alfred André, qui
depuis tant d'années reçoit les amies de Ver-
sailles et leur offre l'hospitalité dans son beau
parc.
Après l'allocution pleine de jeunesse et d'émo-
tion de la présidente, Mme Jules Siegfried, vice-
présidente, prend la parole. Elle expose ce qu'elle
entend par discipline intérieure et insiste sur ce
point qu'une vraie femme doit savoir unir l'éner-
gie à la douceur ; lorsqu'elle est jeune mère, la
femme doit tout comprendre et tout pardonner,
afin d'être pleinement l'amie de ses fils, elle doit
conserver beaucoup de calme, de bonne grâce,
d'amabilité. En même temps, il faut qu'elle sache
se consacrer à ses véritables amitiés, se réserver
du temps pour les oeuvres qui lui conviennent
particulièrement, décider d'avance l'emploi de sa
journée, écrire le menu de ses occupatiens
comme elle écrit le menu du repas de sa famille,
embellir sa personnalité par quelque chose de
joyeux, de loyal, de droit. Une de ses amies pla-
çait dans sa chambre, sous ses yeux, un cadre
où était inscrit le mot « moi ». Le moi est haïs-
sable, disait Pascal, mais le mot inscrit sur le
cadre était bai-ré par une ligne, par un trait en
or, c'est à dire qu'il était effacé, qu'il était rem-
placé par une chose belle, par une chose meil-
leure, par cette ligne d'or si éloquente qui indi-
quait le renoncement à soi-même. C'était une
véritable leçon de choses, le symbole d'une vie
active et bienfaisante. Un ancien a dit : « Ce à
quoi l'on peuse souvent, on le devient «.Combien
vrai et combien subjectif est celte sentence.
Après Mme Siegfried, Mlle Weyer lit le travail
que nous nous faisons un vif plaisir de publier,
ainsi que l'allocution de Mme Dieterlen et le
rapport de Mine de Montaut, si vibrant et si pa-
triotique sur la Croix Rouge.
Mme Avril de Sainte-Croix donne des nou-
velles de l'extension du Conseil national des
femmes françaises dont elle est l'active et émi-
nente secrétaire générale.
Elle rappelle qu'au début on disait des femmes
qui fondaient le Conseil national qu'elles étaient
des révolutionnaires, .des désorganisatrices. Il
s'agissait pour ces femmes qu'on calomniait
d'organiser au contraire l'action de la femme, de
coordonner son travail, de fortifier le foyer et
d'élever la mentalité de la famille par plus de
moralité. A la fin on rend justice au Conseil
national. Après l'avoir vu à l'oeuvre des amies
nombreuses se sont groupées à Paris autour du
Conseil et en province en ont formé des branches
actives. Ces branches du Conseil existent à
Rouen, au Havre, à Tours, Bordeaux, Lyon,
Dijon, etc.
Le mouvement progressif se continue et se
continuera. Mme Avril de Sainte-Croix annonce
la fondation d'une 6e section du Conseil national,
celle de la Paix dont la présidente est Mlle Tous-
saintet la constitution d'une sous-section d'hy-
giène à la tête de laquelle est Mme le docteur
Girard-Mangin.
Mme Girard-Mangin signale l'excellence du
cours éducatif, Boulevard Bessières, 17, qui
étudie les questions d'hygiène, la lutte contre la
tuberculose, contre l'alcoolisme ; les secours aux
femmes enceintes ; la nécessité d'écoles pour
l'enseignement de la puériculture.
Après l'intéressante communication de Mme
le docteur Girard-Mangin, c'est Mme le docteur
Richardson qui expose son oeuvre du Student-
Hostel et éveille toutes les sympathies pour une
Maison qui s'est ouverte en vue de la protection
des jeunes filles de toutes les nationalités qui
viennent faire leurs études dans les facultés de
Paris
Mme Weil lit le rapport de Mme Jacques Fré-
hel, interrompue par de fréquents applaudis-
sements. C'est la géniale institution des lavoirs
gratuits et l'oeuvre du Foyer. Mme Weil excelle
LA FEMME
deè idées et des projets pourra être plus facile,
plus active.
L'installation magnifique du Cercle Concordia
est mise à la disposition de Mlle Monod ; c'est là
que notre vénérée présidente appellera à elle ses
anciennes et ses nouvelles amies, qu'elle con-
voquera ses invitées, c'est là qu'elle emportera le
trésor dont a vécu Versailles, c'est à dire ses
dispositions de générosité, de tolérance, de lar-
geur de coeur. C'est là qu'elle mettra son cachet
personnel aux réunions qu'elle préside dirigeant
les aspirations de la bonté, favorisant les préoc-
cupations morales et animant l'ensemble du sen-
timent d'affectueuse solidarité, sans pédantisme,
sans recherche du moi.
On a suivi Mlle Monod à Versailles pendant
vingt ans de courageux travail ; on la suivra à
Paris et puisse Dieu permettre qu'on lui apporte
vingt autres années de confiance et de respec-
tueux attachement.
En ouvrant la séance du 13 juin 1912, MlleMo-
nod a remercié Mme Jules Siegfried fils et
Mlle Weyer d'avoir accepté la tâche d'organiser
la Conférence ; elle salue la mémoire du noble
philanthrope qu'était Frédéric Passy et l'exem-
ple qu'il a donné jusqu'à son dernier souffle, de
persévérance, de foi, et oubli de soi-même ;
elle rend hommage à Mme Alfred André, qui
depuis tant d'années reçoit les amies de Ver-
sailles et leur offre l'hospitalité dans son beau
parc.
Après l'allocution pleine de jeunesse et d'émo-
tion de la présidente, Mme Jules Siegfried, vice-
présidente, prend la parole. Elle expose ce qu'elle
entend par discipline intérieure et insiste sur ce
point qu'une vraie femme doit savoir unir l'éner-
gie à la douceur ; lorsqu'elle est jeune mère, la
femme doit tout comprendre et tout pardonner,
afin d'être pleinement l'amie de ses fils, elle doit
conserver beaucoup de calme, de bonne grâce,
d'amabilité. En même temps, il faut qu'elle sache
se consacrer à ses véritables amitiés, se réserver
du temps pour les oeuvres qui lui conviennent
particulièrement, décider d'avance l'emploi de sa
journée, écrire le menu de ses occupatiens
comme elle écrit le menu du repas de sa famille,
embellir sa personnalité par quelque chose de
joyeux, de loyal, de droit. Une de ses amies pla-
çait dans sa chambre, sous ses yeux, un cadre
où était inscrit le mot « moi ». Le moi est haïs-
sable, disait Pascal, mais le mot inscrit sur le
cadre était bai-ré par une ligne, par un trait en
or, c'est à dire qu'il était effacé, qu'il était rem-
placé par une chose belle, par une chose meil-
leure, par cette ligne d'or si éloquente qui indi-
quait le renoncement à soi-même. C'était une
véritable leçon de choses, le symbole d'une vie
active et bienfaisante. Un ancien a dit : « Ce à
quoi l'on peuse souvent, on le devient «.Combien
vrai et combien subjectif est celte sentence.
Après Mme Siegfried, Mlle Weyer lit le travail
que nous nous faisons un vif plaisir de publier,
ainsi que l'allocution de Mme Dieterlen et le
rapport de Mine de Montaut, si vibrant et si pa-
triotique sur la Croix Rouge.
Mme Avril de Sainte-Croix donne des nou-
velles de l'extension du Conseil national des
femmes françaises dont elle est l'active et émi-
nente secrétaire générale.
Elle rappelle qu'au début on disait des femmes
qui fondaient le Conseil national qu'elles étaient
des révolutionnaires, .des désorganisatrices. Il
s'agissait pour ces femmes qu'on calomniait
d'organiser au contraire l'action de la femme, de
coordonner son travail, de fortifier le foyer et
d'élever la mentalité de la famille par plus de
moralité. A la fin on rend justice au Conseil
national. Après l'avoir vu à l'oeuvre des amies
nombreuses se sont groupées à Paris autour du
Conseil et en province en ont formé des branches
actives. Ces branches du Conseil existent à
Rouen, au Havre, à Tours, Bordeaux, Lyon,
Dijon, etc.
Le mouvement progressif se continue et se
continuera. Mme Avril de Sainte-Croix annonce
la fondation d'une 6e section du Conseil national,
celle de la Paix dont la présidente est Mlle Tous-
saintet la constitution d'une sous-section d'hy-
giène à la tête de laquelle est Mme le docteur
Girard-Mangin.
Mme Girard-Mangin signale l'excellence du
cours éducatif, Boulevard Bessières, 17, qui
étudie les questions d'hygiène, la lutte contre la
tuberculose, contre l'alcoolisme ; les secours aux
femmes enceintes ; la nécessité d'écoles pour
l'enseignement de la puériculture.
Après l'intéressante communication de Mme
le docteur Girard-Mangin, c'est Mme le docteur
Richardson qui expose son oeuvre du Student-
Hostel et éveille toutes les sympathies pour une
Maison qui s'est ouverte en vue de la protection
des jeunes filles de toutes les nationalités qui
viennent faire leurs études dans les facultés de
Paris
Mme Weil lit le rapport de Mme Jacques Fré-
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