Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-07-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 juillet 1912 01 juillet 1912
Description : 1912/07/01 (A34,N7)-1912/08/31 (A34,N8). 1912/07/01 (A34,N7)-1912/08/31 (A34,N8).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5500596t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
114
LA FEMME
conscience; à l'âge très tendre des enfants qui
leur seront confiés, des habitudes sont facilement
prises, qui deviennent tenaces par la suite.
En quoi consiste la formation des éducatrices ?
Elles devront- recevoir un enseignement; il
faudra qu'elles aient de la culture encore plus
que des connaissances, une certaine tournure
d'esprit, celle du savant qui observe les phéno-
mènes naturels avec un intérêt passionné, et
cependant sans parti-pris.
Elles auront surtout besoin d'un entraînement
prolongé. Elles devront acquérir des qualités de
caractère : le discernement qui résulté d'habi-
tudes déjà anciennes d'observation et de ré-
flexion; la patience qui n'existe pas sans l'a-
mour, l'empire sur soi qui est une condition de
la liberté.
Comment pourra-t-on leur assurer cette pré-
paration inidispensable? Il importera d'abord
de ne pas vouloir aller trop vite. De telles édu-
catrices ne pourront être préparées par fournées ;
ce qu'on leur demande , ce n'est pas d'avoir
étudié avec soin un programme, afin de pouvoir
répondre à un certain nombre de questions plus
ou moins prévues, à la fin de l'année scolaire ;
ce qui est essentiel, ce n'est pas la théorie que
d'autres leur auront transmise, c'est la pratique
de l'éducation qu'on a acquise soi même par
le contact avec les enfants, sous la surveillance
d'une personne déjà expérimentée.
L'éducation pédagogique de la maîtresse
pourra se faire d'après une méthode analogue
à celle qui est employée pour l'éducation psycho,
sensorielle, intellectuelle et morale des enfants
eux-mêmes.
Il semble naturel que l'application soit d'abord
faite dans des maisons qui doivent leur existence
à l'initiative privée. La prudence exige peut-être
qu'on n'introduise dans les écoles publiques,
d'une manière générale, que des méthodes et
des procédés assez longtemps connus et éprou
vés, étant donné que la coutume n'a pas été
jusqu'ici de faire au personnel enseignant une
large part d'initiative, et qu'on ne changé pas
sans risques, du jour au lendemain, des habi-
tudes anciennes qui concernent des centaines
et des milliers d'individus. Il suffira que les
autorités officielles en pareille matière, les fem-
mes supérieures que sont nos inspectrices gêné
raies des écoles maternelles, s'intéressent à nos
expériences, à nos efforts, comme certaines
d'entre elles ont bien voulu le faire déjà, avec
une bienveillance dont nous leur sommes
reconnaissantes, qu'elles veuillent bien consi-
dérer que nous n'avons qu'une prétention : cher-
cher à faire mieux, que nous ne saurions mal
accueillir la critique ni les objections, dès
l'instant qu'elles ne sont pas inspirées par un
parti-pris d'hostilité qui ne peut naturellement
exister.
Si maintenant on me demande pourquoi il
nous a semblé opportun de présenter un rapport
sur notre oeuvre à cette assemblée, la réponse
est facile : l'élément féminin est jusqu'ici en
majorité à la Ligue pour l'Education morale de
la Jeunesse, qui est présidée par une femme dé-
vouée, Mme Wadington, avec laquelle c'est un
privilège de travailler en collaboration. L'initia-
trice de cette nouvelle science psychologique
expérimentale, appliquée à l'étude et à l'édu-
cation des tout petits, est aussi une femme, j'ose
dire une femme de plus grand talent, et je serais
portée à dire une femme de génie. Enfiu, person-
nellement, je crois qu'à l'époque troublée où
nous sommes, au fond du gouffre où nous avons
roulé et d'où l'on éprouve le besoin de sortir
pour respirer une atmosphère plus saine, puisque
de toutes parts s'organisent des sociétés qui se
proposent l'étude des problèmes d'éducation, si
le salut doit venir de quelque part, il nous
viendra surtout par la femme, la femme affran-
chie, ayant acquis les capacités nécessaires pour
remplir dignement son rôle d'éducatrice, la
femme qui à la délicatesse des sentiments join-
dra le sens pratique, et chez qui la tendresse de
coeur n'exclura pas l'esprit positif, dont la dou-
ceur ne sera plus ni faiblesse, ni sensiblerie,
mais résultera d'une volonté ferme, au service
de l'amour vrai, la femme mère avant tout, qu'il
s'agisse de ses enfants ou des enfants des autres,
et revendiquant tous ses droits, afin de pouvoir
mieux remplir tous ses devoirs.
Travail de M"" 1 de Witl Schlumberger
Le Suffrage des Femmes
Mesdames,
Je suis très heureuse de cette occasion de
venir devant une assemblée de femmes donner
des nouvelles d'une question mondiale qui con-
cerne spécialement les femmes, quoiqu'elle ait
sa répercussion dans le bien cjui peut en résulter
pour les hommes et les enfants. Je veux parler
du suffrage des femmes I
LA FEMME
conscience; à l'âge très tendre des enfants qui
leur seront confiés, des habitudes sont facilement
prises, qui deviennent tenaces par la suite.
En quoi consiste la formation des éducatrices ?
Elles devront- recevoir un enseignement; il
faudra qu'elles aient de la culture encore plus
que des connaissances, une certaine tournure
d'esprit, celle du savant qui observe les phéno-
mènes naturels avec un intérêt passionné, et
cependant sans parti-pris.
Elles auront surtout besoin d'un entraînement
prolongé. Elles devront acquérir des qualités de
caractère : le discernement qui résulté d'habi-
tudes déjà anciennes d'observation et de ré-
flexion; la patience qui n'existe pas sans l'a-
mour, l'empire sur soi qui est une condition de
la liberté.
Comment pourra-t-on leur assurer cette pré-
paration inidispensable? Il importera d'abord
de ne pas vouloir aller trop vite. De telles édu-
catrices ne pourront être préparées par fournées ;
ce qu'on leur demande , ce n'est pas d'avoir
étudié avec soin un programme, afin de pouvoir
répondre à un certain nombre de questions plus
ou moins prévues, à la fin de l'année scolaire ;
ce qui est essentiel, ce n'est pas la théorie que
d'autres leur auront transmise, c'est la pratique
de l'éducation qu'on a acquise soi même par
le contact avec les enfants, sous la surveillance
d'une personne déjà expérimentée.
L'éducation pédagogique de la maîtresse
pourra se faire d'après une méthode analogue
à celle qui est employée pour l'éducation psycho,
sensorielle, intellectuelle et morale des enfants
eux-mêmes.
Il semble naturel que l'application soit d'abord
faite dans des maisons qui doivent leur existence
à l'initiative privée. La prudence exige peut-être
qu'on n'introduise dans les écoles publiques,
d'une manière générale, que des méthodes et
des procédés assez longtemps connus et éprou
vés, étant donné que la coutume n'a pas été
jusqu'ici de faire au personnel enseignant une
large part d'initiative, et qu'on ne changé pas
sans risques, du jour au lendemain, des habi-
tudes anciennes qui concernent des centaines
et des milliers d'individus. Il suffira que les
autorités officielles en pareille matière, les fem-
mes supérieures que sont nos inspectrices gêné
raies des écoles maternelles, s'intéressent à nos
expériences, à nos efforts, comme certaines
d'entre elles ont bien voulu le faire déjà, avec
une bienveillance dont nous leur sommes
reconnaissantes, qu'elles veuillent bien consi-
dérer que nous n'avons qu'une prétention : cher-
cher à faire mieux, que nous ne saurions mal
accueillir la critique ni les objections, dès
l'instant qu'elles ne sont pas inspirées par un
parti-pris d'hostilité qui ne peut naturellement
exister.
Si maintenant on me demande pourquoi il
nous a semblé opportun de présenter un rapport
sur notre oeuvre à cette assemblée, la réponse
est facile : l'élément féminin est jusqu'ici en
majorité à la Ligue pour l'Education morale de
la Jeunesse, qui est présidée par une femme dé-
vouée, Mme Wadington, avec laquelle c'est un
privilège de travailler en collaboration. L'initia-
trice de cette nouvelle science psychologique
expérimentale, appliquée à l'étude et à l'édu-
cation des tout petits, est aussi une femme, j'ose
dire une femme de plus grand talent, et je serais
portée à dire une femme de génie. Enfiu, person-
nellement, je crois qu'à l'époque troublée où
nous sommes, au fond du gouffre où nous avons
roulé et d'où l'on éprouve le besoin de sortir
pour respirer une atmosphère plus saine, puisque
de toutes parts s'organisent des sociétés qui se
proposent l'étude des problèmes d'éducation, si
le salut doit venir de quelque part, il nous
viendra surtout par la femme, la femme affran-
chie, ayant acquis les capacités nécessaires pour
remplir dignement son rôle d'éducatrice, la
femme qui à la délicatesse des sentiments join-
dra le sens pratique, et chez qui la tendresse de
coeur n'exclura pas l'esprit positif, dont la dou-
ceur ne sera plus ni faiblesse, ni sensiblerie,
mais résultera d'une volonté ferme, au service
de l'amour vrai, la femme mère avant tout, qu'il
s'agisse de ses enfants ou des enfants des autres,
et revendiquant tous ses droits, afin de pouvoir
mieux remplir tous ses devoirs.
Travail de M"" 1 de Witl Schlumberger
Le Suffrage des Femmes
Mesdames,
Je suis très heureuse de cette occasion de
venir devant une assemblée de femmes donner
des nouvelles d'une question mondiale qui con-
cerne spécialement les femmes, quoiqu'elle ait
sa répercussion dans le bien cjui peut en résulter
pour les hommes et les enfants. Je veux parler
du suffrage des femmes I
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