Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-07-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 juillet 1912 01 juillet 1912
Description : 1912/07/01 (A34,N7)-1912/08/31 (A34,N8). 1912/07/01 (A34,N7)-1912/08/31 (A34,N8).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5500596t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
112
LA FEMME
de ne pouvoir assister à la réunion du 13 Juin et
la remercie chaleureusement de bien vouloir par-
ler de son oeuvre.
Travail de it/ll,e Pujol
Groupe de Paris
Résumé du rapport'présenté par Mme Pujol à la Confé-
rence de Versailles, Congrès des oeuvres féminines
f'raiiçaixat, le jeudi 13 juin.
1
Déléguée par la Ligue pour CEducation Mo-
rale de la Jeunesse, je dois vous dire briève-
ment :
Dans quelles circonstances et avec quel objet
elle s'est constituée. — Il y a quatre ans, UD
groupe d'amis affligés par le spectacle des souf
frances qui résultent du déséquilibre croissant
dans la société et dans la famille, résolurent de
se réunir pour en rechercher les causes, et par
suite les remèdes ; il est bien sans doute de
s'efforcer de réformer les grands, en commençant
par soi-même, mais peut-être serait-il moins
difficile d'éviter les déformations ou la malfor-
mation des petits.
Comment elle a grandi. — Par une pénétra-
tion lente, u^e propagande discrète, toute indi-
viduelle : réunions où l'on cause, lettres échan-
gées, lectures en commun et comptes-rendus de
lectures.
Quels, sont ses moyens d'aetion. — Il y a trois
an?, création d'un bulletin mensuel, cercles de
mères et d'institutrices, dont l'élément masculin
n'est cependant pas exclu.
Quelles sont ses ressources. - Ce sont les
abonnements au Bulletin, qui est cependant servi
gratuitement aux personnes intéressées aux
questions d'éducation et qui en font la demande.
La rédaction et la collaboration sont gratuites;
les dons et les souscriptions volontaires.
La Ligue admet des personnes de toutes opi-
nions et de toutes croyances, pourvu qu'elles
soient animées d'un large esprit de tolérance
et du désir de servir le corps social en préparant
par l'éducation des êtres conscients de leurs
devoirs comme de leurs droits.
C'est surtout une association pour l'étude et
la diffusion des idées saines et pratiques sur
l'éducation, et dont les membres s'efforcent d'é-
veiller dans tous les milieux, particulièrement
chez les éducateurs, le sentiment de nos respon-
sabilités vis-à-vis des jeunes. Mais comme cette
oeuvre est, vivante, bien vivante, elle émet des
rejetons; cette vie supérieure se manifeste chez
ses membres par le besoin de l'action désinté-
ressée.
II
Il existe déjà une filiale de l'oeuvre.
Dans le sein de la Ligue peuvent se former et
naître des groupes destinés à devenir indépen-
dants, qui auront leur organisalion propre et se
proposeront un but pratique immédiat, bien
défini. Tel fut le Comité pour l'étude de la
Méthode scientifique d'Education, appliquée en
Italie par la Doctoresse Maria Montessori. Ce
Comité fut constitué provisoirement, il y a dix-
huit mois, sur l'initiative de personnes amies de
la baronne Alice Franehetti, auxquelles celle-ci
avait réussi à communiquer son enthousiasme
pour le système Montessori. Il est actuellement
sur le point de s'organiser de manière plus défi-
nitive, et de nouveaux concours seront accueillis
avec joie et reconnaissance par les membres de
la première heure.
. Sans engager nullement la responsabilité de
la doctoresse Montessori, je tiens à vous indiquer
en quoi réside, selon moi, l'avantage de ce sys-
tème, dans li plupart des procédés jusqu'ici
employés ou simplement étudiés en France et
à l'étranger.
Des idées justes et fécondes avaient été émises
dans bien des cas, relativement à l'éducation
des petits, voir même des tous petits (Froebel),
mais il s'agit ici d'une méthode véritable.
Son importance au point de vue du dévelop-
pement physique, intellectuel et moral. — Pes-
lalozzi, Froebel, en France, Pécaut, Jules Gau-
frés, el plus récemment bien d'autres éducateurs
remarquables ont proclamé qu'il fallait se préoc-
cuper du développement des facultés de nos
élèves plus encore que de s'appliquer à leur
inculquer des connaissances nombreuses et pré-
cises. Froebel a insisté sur ce point qu'il était
indispensable de veiller à ce que le dévelop-
pement se fit dès le plus bas âge. le plus norma-
lement possible, el prenant exemple sur lesjeunes
mères, — les meilleures d'entre elles, celles
dont la patience est infinie parce que leur amour
est sans bornes et que leur intuition sert à mer-
veille,— il imagina toutes sortes de procédés
ingénieux susceptibles d'être appliqués aux pe-
tits de o à 6 ans, qu'il réunissait dans ses Jardi ns
d'Enfants. Mais peut-on dire que l'ensemble
de ces procédés constitue une méthode ?
Chaque science a une méthode qui lui est
LA FEMME
de ne pouvoir assister à la réunion du 13 Juin et
la remercie chaleureusement de bien vouloir par-
ler de son oeuvre.
Travail de it/ll,e Pujol
Groupe de Paris
Résumé du rapport'présenté par Mme Pujol à la Confé-
rence de Versailles, Congrès des oeuvres féminines
f'raiiçaixat, le jeudi 13 juin.
1
Déléguée par la Ligue pour CEducation Mo-
rale de la Jeunesse, je dois vous dire briève-
ment :
Dans quelles circonstances et avec quel objet
elle s'est constituée. — Il y a quatre ans, UD
groupe d'amis affligés par le spectacle des souf
frances qui résultent du déséquilibre croissant
dans la société et dans la famille, résolurent de
se réunir pour en rechercher les causes, et par
suite les remèdes ; il est bien sans doute de
s'efforcer de réformer les grands, en commençant
par soi-même, mais peut-être serait-il moins
difficile d'éviter les déformations ou la malfor-
mation des petits.
Comment elle a grandi. — Par une pénétra-
tion lente, u^e propagande discrète, toute indi-
viduelle : réunions où l'on cause, lettres échan-
gées, lectures en commun et comptes-rendus de
lectures.
Quels, sont ses moyens d'aetion. — Il y a trois
an?, création d'un bulletin mensuel, cercles de
mères et d'institutrices, dont l'élément masculin
n'est cependant pas exclu.
Quelles sont ses ressources. - Ce sont les
abonnements au Bulletin, qui est cependant servi
gratuitement aux personnes intéressées aux
questions d'éducation et qui en font la demande.
La rédaction et la collaboration sont gratuites;
les dons et les souscriptions volontaires.
La Ligue admet des personnes de toutes opi-
nions et de toutes croyances, pourvu qu'elles
soient animées d'un large esprit de tolérance
et du désir de servir le corps social en préparant
par l'éducation des êtres conscients de leurs
devoirs comme de leurs droits.
C'est surtout une association pour l'étude et
la diffusion des idées saines et pratiques sur
l'éducation, et dont les membres s'efforcent d'é-
veiller dans tous les milieux, particulièrement
chez les éducateurs, le sentiment de nos respon-
sabilités vis-à-vis des jeunes. Mais comme cette
oeuvre est, vivante, bien vivante, elle émet des
rejetons; cette vie supérieure se manifeste chez
ses membres par le besoin de l'action désinté-
ressée.
II
Il existe déjà une filiale de l'oeuvre.
Dans le sein de la Ligue peuvent se former et
naître des groupes destinés à devenir indépen-
dants, qui auront leur organisalion propre et se
proposeront un but pratique immédiat, bien
défini. Tel fut le Comité pour l'étude de la
Méthode scientifique d'Education, appliquée en
Italie par la Doctoresse Maria Montessori. Ce
Comité fut constitué provisoirement, il y a dix-
huit mois, sur l'initiative de personnes amies de
la baronne Alice Franehetti, auxquelles celle-ci
avait réussi à communiquer son enthousiasme
pour le système Montessori. Il est actuellement
sur le point de s'organiser de manière plus défi-
nitive, et de nouveaux concours seront accueillis
avec joie et reconnaissance par les membres de
la première heure.
. Sans engager nullement la responsabilité de
la doctoresse Montessori, je tiens à vous indiquer
en quoi réside, selon moi, l'avantage de ce sys-
tème, dans li plupart des procédés jusqu'ici
employés ou simplement étudiés en France et
à l'étranger.
Des idées justes et fécondes avaient été émises
dans bien des cas, relativement à l'éducation
des petits, voir même des tous petits (Froebel),
mais il s'agit ici d'une méthode véritable.
Son importance au point de vue du dévelop-
pement physique, intellectuel et moral. — Pes-
lalozzi, Froebel, en France, Pécaut, Jules Gau-
frés, el plus récemment bien d'autres éducateurs
remarquables ont proclamé qu'il fallait se préoc-
cuper du développement des facultés de nos
élèves plus encore que de s'appliquer à leur
inculquer des connaissances nombreuses et pré-
cises. Froebel a insisté sur ce point qu'il était
indispensable de veiller à ce que le dévelop-
pement se fit dès le plus bas âge. le plus norma-
lement possible, el prenant exemple sur lesjeunes
mères, — les meilleures d'entre elles, celles
dont la patience est infinie parce que leur amour
est sans bornes et que leur intuition sert à mer-
veille,— il imagina toutes sortes de procédés
ingénieux susceptibles d'être appliqués aux pe-
tits de o à 6 ans, qu'il réunissait dans ses Jardi ns
d'Enfants. Mais peut-on dire que l'ensemble
de ces procédés constitue une méthode ?
Chaque science a une méthode qui lui est
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