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370 CAUSEf CRIMINELLES ET MONDAINES
la mort de votre première femme, la fille d'un chef de
bureau au ministère de l'agriculture.
Dès cette époque, vous n exerciez plus aucune profession
régulière et vous étiez pourchassé par les huissiers, qui
vous ont saisi pendant votre voyage de noces, de telle sorte
qu'à votre retour, vous avez été trop heureux de trouver
asile, chez vos beaux-parents.
Quels étaient vos moyens d'existence ?
R. —J'ai fait des assurances et des opérations heureuses
sur les courses.
I). — Dites donc la vérité ! Vous exploitiez la crédulité des
filles galantes.
Chaque après-midi on vous rencontrait au Bois, dans un
phaéton superbe, guettant dans l'allée des Accacias les
demi-mondaines a l'heure de la promenade traditionnelle.
Après avoir arrêté votre choix, vous vous présentiez et vous
obteniez sans peine un rendez-vous. Aussitôt, vous procé-
diez à une enquête sommaire, à une estimation du mobi-
lier et des bijoux et, quand l'impression était satisfaisante,
vous parliez de mariage, vantant votre immense fortune et
jouant la passion avec toute l'ardeur d'un jeune homme.
Votre victime une fois éblouie par les perspectives que
vous lui faisiez entrevoir, vous lui demandiez une somme
considérable, « pour éprouver son attachement » et, l'ar-
gent touché, vous disparaissiez pour passer à une autre
dupe.
C'est ainsi que vous avez escroqué 37.000 fr. à M,|e Lc-
vandret dite comtesse de Lincuil, et plus de 130.000 fr. à
Ml»e du Bagdad. Mais ce ne ne sont pas les seules !
Dès 1889, on vous voit en relations avec une demoiselle
Cfirst, que vous invitez à se mettre en toilette de bal, à se
parer de tous ses bijoux pour vous recevoir et qui, plus
méfiante que les autres, vous met à la porte.
L'année suivante, même manège avec une demoiselle
Cagerac, qui flaire l'escroquerie et vous écondnit pareille-
ment.
En 1891 et 189^, vous continuez vos tentatives auprès de
M'ie Derval, d'une demoiselle Forestier et d'une demoiselle
Hélène xVndrée à laquelle vous écriviez :
« Mon Andrée !
» Je t'appartiens corps et âme et je prends toute ta vie
comme je te donne toute la mienne. Tu es dans ma chair
et dans mon sang et, à la pensée de notre nuit d'amour île
demain, un frisson de volupté me secoue de haut en bas.
la mort de votre première femme, la fille d'un chef de
bureau au ministère de l'agriculture.
Dès cette époque, vous n exerciez plus aucune profession
régulière et vous étiez pourchassé par les huissiers, qui
vous ont saisi pendant votre voyage de noces, de telle sorte
qu'à votre retour, vous avez été trop heureux de trouver
asile, chez vos beaux-parents.
Quels étaient vos moyens d'existence ?
R. —J'ai fait des assurances et des opérations heureuses
sur les courses.
I). — Dites donc la vérité ! Vous exploitiez la crédulité des
filles galantes.
Chaque après-midi on vous rencontrait au Bois, dans un
phaéton superbe, guettant dans l'allée des Accacias les
demi-mondaines a l'heure de la promenade traditionnelle.
Après avoir arrêté votre choix, vous vous présentiez et vous
obteniez sans peine un rendez-vous. Aussitôt, vous procé-
diez à une enquête sommaire, à une estimation du mobi-
lier et des bijoux et, quand l'impression était satisfaisante,
vous parliez de mariage, vantant votre immense fortune et
jouant la passion avec toute l'ardeur d'un jeune homme.
Votre victime une fois éblouie par les perspectives que
vous lui faisiez entrevoir, vous lui demandiez une somme
considérable, « pour éprouver son attachement » et, l'ar-
gent touché, vous disparaissiez pour passer à une autre
dupe.
C'est ainsi que vous avez escroqué 37.000 fr. à M,|e Lc-
vandret dite comtesse de Lincuil, et plus de 130.000 fr. à
Ml»e du Bagdad. Mais ce ne ne sont pas les seules !
Dès 1889, on vous voit en relations avec une demoiselle
Cfirst, que vous invitez à se mettre en toilette de bal, à se
parer de tous ses bijoux pour vous recevoir et qui, plus
méfiante que les autres, vous met à la porte.
L'année suivante, même manège avec une demoiselle
Cagerac, qui flaire l'escroquerie et vous écondnit pareille-
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» Je t'appartiens corps et âme et je prends toute ta vie
comme je te donne toute la mienne. Tu es dans ma chair
et dans mon sang et, à la pensée de notre nuit d'amour île
demain, un frisson de volupté me secoue de haut en bas.
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