Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1885-02-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 février 1885 01 février 1885
Description : 1885/02/01 (A7,N3). 1885/02/01 (A7,N3).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5495902x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
iS° 3. — 7e Année.
i" Février 1885.
SOMMAIRE
Les habitations ouvrières à Paris. — Histoire do la Mission
française. — Travaille. — Le porce-noige. — Poésie. —
Aux mores: comment faire avec vos garçons? —La lettre
du maître. — Coin des ménagères. — Avis. — Annonce.
— Dons.
AVIS.
Ce numéro sera le dernier envoyé aux per-
sonnes qui n'auront pas renouvelé leur abon-
nement.
LES HABITATIONS OUVRIÈRES A PARIS.
Tout se paie à Paris, jusqu'à l'air, la lumière
et le soleil. Les larges quais, les boulevards bien
éclairés sont bordés de somptueux édifices dans
lesquels les loyers môme des quatrième et cin-
quième étages atteignent des prix exorbitants.
Les entrepreneurs hardis qui les font construire
savent bien qu'ils ne peuvent demander trop
cher à qui ils offrent ces denrées précieuses et
rares : l'espace et le jour. Aussi les petites bourses
ne se risquent-elles pas dans ces quartiers. L'ar-
rondissement de l'Opéra ne compte, paraît-il,
qu'un indigent sur 49,000 habitants.
Quant à l'ouvrier qui ne peut consacrer à son
loyer plus de quatre à cinq cents francs, il se
trouve relégué dans les ruelles tortueuses, dans
les impasses étroites dont l'existence est dissi-
mulée par des constructions fort élevées.
Quelques-uns des appartements que contien-
nent ces maisons prennent jour sur la rue et n'en
sont pas beaucoup plus clairs pour, cela, d'autres
s'ouvrent sur une cour intérieure, sorte de puits,
au fond duquel la lumière pénètre à peine. La
famille entière est entassée dans un laudis tou-
jours plus ou moins obscur et malsain. Peu de
tempéraments peuvent résister à de telles condi-
tions hygiéniques. Il suffit, pour s'en convaincre,
de constater les traces que portent, empreintes
sur leurs flgui-es, les hommes et femmes qui for-v
ment notre population ouvrière de Paris. Les
enfants surtout s'étiolent avant d'avoir grandi.
Souvent ils sont emportés par la maladie : rou-
geôle, diphtérie, scarlatine, épidémies dont l'une
' ou l'autre sévit constamment dans les faubourgs
au nord-est de Paris, môme quand les autres
quartiers en sont préservés. C'est dans les loge-
ments malsains de la rue Sainte-Marguerite que
s'est établi le principal foyer de la dernière épi-
démie cholérique.
Les enfants les plus vigoureux résistent, mais
des inllrmitéa graves sont parfois, pour eux, un
souvenir permanent de leur jeunesse privée
d'air pur.
Donner à l'ouvrier laborieux la possibilité d'ha-
biter une demeure saine et confortable, lui offrir
le moyen d'en devenir acquéreur, lui assurer
môme le superflu : un petit jardin où il pourra se
promener gatment; un banc où, assis avec sa
femme, il pourra surveiller les jeux de ses en-
fants, quel rêve admirable pour qui s'intéresse
aux souffrances de la classe ouvrière l Eh bien,
il s'est trouvé un homme de coeur qui a réalisé
ce rêve : M. Daniel Meyer, respectable Alsacien
de soixante-seize ans. Après avoir travaillé toute
sa vie, il a voulu employer les années de sa vieil-
lesse à soulager les travailleurs. Venu de Golmar,
sa ville natale, à Paris, le sac sur l'épaule, il a,
par son intelligence et son travail, créé une im-
portante maison de commerce et acquis une cer-
taine fortune.
Il se consacre aujourd'hui à l'oeuvre charitable
et moralisatrice que nous avons dite.
i" Février 1885.
SOMMAIRE
Les habitations ouvrières à Paris. — Histoire do la Mission
française. — Travaille. — Le porce-noige. — Poésie. —
Aux mores: comment faire avec vos garçons? —La lettre
du maître. — Coin des ménagères. — Avis. — Annonce.
— Dons.
AVIS.
Ce numéro sera le dernier envoyé aux per-
sonnes qui n'auront pas renouvelé leur abon-
nement.
LES HABITATIONS OUVRIÈRES A PARIS.
Tout se paie à Paris, jusqu'à l'air, la lumière
et le soleil. Les larges quais, les boulevards bien
éclairés sont bordés de somptueux édifices dans
lesquels les loyers môme des quatrième et cin-
quième étages atteignent des prix exorbitants.
Les entrepreneurs hardis qui les font construire
savent bien qu'ils ne peuvent demander trop
cher à qui ils offrent ces denrées précieuses et
rares : l'espace et le jour. Aussi les petites bourses
ne se risquent-elles pas dans ces quartiers. L'ar-
rondissement de l'Opéra ne compte, paraît-il,
qu'un indigent sur 49,000 habitants.
Quant à l'ouvrier qui ne peut consacrer à son
loyer plus de quatre à cinq cents francs, il se
trouve relégué dans les ruelles tortueuses, dans
les impasses étroites dont l'existence est dissi-
mulée par des constructions fort élevées.
Quelques-uns des appartements que contien-
nent ces maisons prennent jour sur la rue et n'en
sont pas beaucoup plus clairs pour, cela, d'autres
s'ouvrent sur une cour intérieure, sorte de puits,
au fond duquel la lumière pénètre à peine. La
famille entière est entassée dans un laudis tou-
jours plus ou moins obscur et malsain. Peu de
tempéraments peuvent résister à de telles condi-
tions hygiéniques. Il suffit, pour s'en convaincre,
de constater les traces que portent, empreintes
sur leurs flgui-es, les hommes et femmes qui for-v
ment notre population ouvrière de Paris. Les
enfants surtout s'étiolent avant d'avoir grandi.
Souvent ils sont emportés par la maladie : rou-
geôle, diphtérie, scarlatine, épidémies dont l'une
' ou l'autre sévit constamment dans les faubourgs
au nord-est de Paris, môme quand les autres
quartiers en sont préservés. C'est dans les loge-
ments malsains de la rue Sainte-Marguerite que
s'est établi le principal foyer de la dernière épi-
démie cholérique.
Les enfants les plus vigoureux résistent, mais
des inllrmitéa graves sont parfois, pour eux, un
souvenir permanent de leur jeunesse privée
d'air pur.
Donner à l'ouvrier laborieux la possibilité d'ha-
biter une demeure saine et confortable, lui offrir
le moyen d'en devenir acquéreur, lui assurer
môme le superflu : un petit jardin où il pourra se
promener gatment; un banc où, assis avec sa
femme, il pourra surveiller les jeux de ses en-
fants, quel rêve admirable pour qui s'intéresse
aux souffrances de la classe ouvrière l Eh bien,
il s'est trouvé un homme de coeur qui a réalisé
ce rêve : M. Daniel Meyer, respectable Alsacien
de soixante-seize ans. Après avoir travaillé toute
sa vie, il a voulu employer les années de sa vieil-
lesse à soulager les travailleurs. Venu de Golmar,
sa ville natale, à Paris, le sac sur l'épaule, il a,
par son intelligence et son travail, créé une im-
portante maison de commerce et acquis une cer-
taine fortune.
Il se consacre aujourd'hui à l'oeuvre charitable
et moralisatrice que nous avons dite.
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