Titre : Le Sahara
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-01-01
Contributeur : Lebaudy, Jacques (1868-1919). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328640080
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1904 01 janvier 1904
Description : 1904/01/01 (A1,N1,DOUBLE). 1904/01/01 (A1,N1,DOUBLE).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5493709h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-8968
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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: COÏlERT LïlPfflf *
Ëm
■
Profondément écceuri par le spectacle r
qu'offre actuellement lia. France où les f*
saines traditions de Hberté individuelle ^
sont chaque jour impunément violées.
après avoir assisté à la décadence des L( '
moeurs, aux iniquités sociales qui se fI
commettent dès lors à l'ordinaire, sans
que le -peuple émasculé se révolte tant ^c
l'on a oblitéré en lui le sens de toute jus- cî
tioe, S. M. prit la résolution d'aller, en
une terre récemment appelée par lui à ni
la civilisation, fonder une nouvelle pa- à
trie. s<
Jadis les protestants chassés du sol
natal par des persécuteurs aussi odieux ji
mais moins imbéciles cependant que les ej
tyrans anonymes de la troisième Repu- d
Wique portèrent de même leur activité,
leur industrieuse intelligence dans un E
autre pays qui sut merveilleusement ci
mettre à profit leurs qualités. n
L'affaire de la Franco-Algérienne où ei
se dévoilèrent dan3 leur himla tout en-lu
tlère les mtrigu.es d'un gouvernement I n
... .S^S^SÊ^^'1*?^™® 11! des.cor-J d
^^iïoHs'pSiciail^ le^ wîtr|^ues; ae^y
Palais; ne firent que confirmer S. M. s
dans sa volonté, j
Pour réaliser ces projets, il fallait [,
trouver une terre vacante. L'Afrique du E
Nord était tout indiquée. $
Une habile diplomatie, dont nous n'a-
! vons pas le droit de dévoiler les tenants
, et les aboutissants, ni les détails, avait
préparé la création de l'Empire.
': €e n'était point au hasard que S- M. se j
, rendait vers le Sahara. Avant son départ
de France, la diplomatie de Jacques Le-
baudy avait — comme on le dit en ter-
mes du métier — préparé les voies et
moyens.
L'audacieux débarquement de la Fras-
quita, à la grande surprise des puissan-
ces, ne fut que le « geste » qui dévoila au
monde la naissance de l'Empire. '
Mais l'on peut assurer qu'il existait '
déjà, dans sa préparation et comme for-
ce virtuel^ avant que S. M. y ait planté
, son drapeau comme signe tangible de sa
prise de possession.
Il n'y eut alors qu'une sorte de recon-
naissance sur les terres de l'Empire, ce
pays immense dont la population, bien
que clairsemée, est des plus considéra-
bles-
L'incident de la capture des S. marins,
victimes de leur propre imprudence et de
leur désobéissance ne saurait avoir
qu'une portée contingente et n'intéresse
en rien le sort même de l'Empire.
Ces faits ont été grossis et dénaturés
à plaisir en France par une presse ser-
vile, aidée par la crédulité d'un public
toujours prêt à avaler les bourdes les
plus stupides. On vit alors la France me-
néo par ses ronds-de-cuir, l'Espagne,
par les « glorieux ? » « débris » qui l'ont
conduite à la guerre de Cuba, commen-
cer contre S. M. une guerre hypocrite
et lâche.
En dehors de la France, la presse n'en-
registra d'ailleurs même pas cet incident
minuscule.
Les puissances s'occupèrent seule-
ment de ce qui les intéressait : l'arrivée
d'un concurrent sur la terre africaine,
objet ds leurs convoitises.
France et Espagne ouvrent les hostilités
; L'on saisit les bateaux de S. ÎL Le
Dalhîa,subit l'embargo. La Frasquita est
menacée. La France, l'Espagne, se font
« pirates » contre les navires impériaux.
Cependant, à Las Palmas, le consul de
France, fonctionnaire fÉigué, oraintif,
d'intelligence médiocre, n'ayant en vue
que quelque misérable avancement de
classe, se fait contre S. M. l'instrument
des basses rancunes du gouvernement
français.
Et la presse française, payée par les
fonds secrets commence une abominable
campagne contre l'Empereur.
S. M. qui se proposait de passer paisi-
blement l'hiver à organiser ses Etats et
. à reconnaître les côtes à bord d'un de
ses yachts, renonce à ses projets.
S. M. vient à La Haye, s'y entoure des
jurisconsultes les plus célèbres, et étudie
en passant le fonctionnement «de la Cour .
d'arbitrage.
A Londres, où,S. M„s'établit avec son
Etat-major, elle se tient en relations
, constantes avec les plus hautes person-
nalités politiques, donne ses audiences,
envoie ses ordres à ses représentants,
gouverne enfin de cette grande ville ad-
; j mirable qui est comme le coeur du mon-
■Jde. .
!^ y "î&s que îaïiberte des mers lui sera as-
• surée et qu'elle pourra, sans qu'il soit
possible au gouvernement français de
* tenter sur se. personne quelque abomi-
1 nable acte do force, S. M, retournera
dans ses Etats.
Empire du Sahara
A l'occasion du ia Janvier 1904,
Sa Majesté JACQUES 1er
remercie ses innombrables correspon-
dants dans le monde entier qui ont bien
voulu s'intéresser à la création de VEm-
pire du Sahara.
Sa Ma\csté leur envoie ses meilleurs
souhaits de nouvelle année.
Pour l'Empereur du Sahara è
,—
c
Paris, novejnbre 1903. 1
On vous a beaucoup raillé, Sire! 1
Et les flèches des beaux esprits £
Ont fait effort pour vous occire :
On est si malin, à Paris!
La bonne façon routinière
V dirige si bien nos pas ,
Que quiconque sort de l'ornière I
Est ridicule, n'est-ce pas? |
Vouloir quitter quelques minutes
Le tripot et le boulevard :
Pure démence, que vous n'eiltes
Jamais, Pécuchet ni Bouvard! j
Défricher des terres lointaines, '•
Planter au Désert, des cités : j
Ce sont d'étranges turlutaines
Qu'on chansonne aux Variétés!
Refuser d"être un inutile,
Cestfou ! ..-quand on a tant d'argent
D'aucuns vputs l'ont dit en bon style :
C'est bête d'être intelligent! j
Sirs! Et voici donc" "?*• nwral. ' ■:
C'est que vous auriez, de tout pain
L'approbation générale
Si vous ne la méritiez point 1
L'a France aime ses ministères
Dont les scribes sont ses héros •
Elle admire les sédentaires
Qui colonisent les bureaux !
Tout Français passe pc*rr un braque
Si ses ^eux ne tendent pas vers
Le grattoir et la sandaraque.
Les buvards et les cartons verts l
VOUS eûtes le grand tort, ô Sire
De ne point assez respecter
L'union du bâton de cire
Avec le pain à cacheter;
Aussi vos gestes indisposènï,
Tant qu'ils vous forcent à nous fur
Tous les cerveaux qui se reposer.»:
Sur tant et tant de ronds-de-cuir I
ECHOS I FARTODT
Un survivant. — L'on annonce >Ie ''ranec
que H. Rochefort, lo célèbre polémiste qui
date du second Empire français est .jncorc
vivant.
~- ' , ■ -x-.. v *-. ,■ -■; ■' "' ". ■
Lettres et de la politique on Franco- OÙ l'on
croyait depuis longtemps qu'il étaU dis-
paru.
H. Rochefort se survit à iui-meme ! Dont
acto.
Un complot.,, éventé il est vrai et pej con-
séquent inutile. — Nous ne le donnons aussi
qu'à litre documentaire.
Des parents, dts cousins, allumés par l'es-
poir de disposer d'une très grosse :'ortime
française, aurait en l'idée de faire passer
pour fou le parent., riche qui en dispose.
Pour cela, il ne fallait pas grand cluise ; un
certificat de fantaisie, deux argousi;is, une
maison de santé hospitalière... et le tour
était joué.
Oui, mais l'intéressé a été averti j. temps
de ce machiavélique projet.
11 faut trouver autre chose', Messieurs !
Les journaux étrangers qui vannent
de nous parvenir, notamment certains
journaux français, contiennent, tu sujet
de l'Empire, les erreurs et les siipidit.es
les plus abracadabrantes.
Quelques reporters, que Sa Majesté
a refusé de recevoir, croient fairt preuve
d'esprit en débitant au publie Us bour-
des les plus énormes.
Il n'a jamais convenu a Sa Majesté
d'entrer en polémique avec ce? sortes
de journalistes, ni même de Aémentir
leurs piteuses inventions.
Il appartient au bon sens de chacun de
faire justice de ces âneriet; et de ;es men-
songes.
LA
Générosité de Maine
Voici que l'affaire RABIET nous
apprend des choses intéressantes
sur les moeurs'de l'Administration
française.
Q;uii[:i3 pirfdiienuut mioeent
le malheureux Rabiet tombe en
1898 dans les griffes de ces indi-
gènes qui se croient, civilités et qui
habitent au bord de la Seine |
On ie jette dans une prison infecte 1 di
où il a à subir toutes les tortures de
physiques et morales. l'a
Un juge d'instruction accumule le
mensonges sur mensonges, fantai- _
sies sur fantaisies.
Finalement l'infortuné Rabiet est '
envoyé au bagne*
Au bout de 4 ans la vérité éclaté.
Les juges français sont obligés (une
|ofs n'est pas coutume) de recon- jn
naître qu'une erreur a été commise g<
et Rabiet est remis en liberté avec se
une indemnité de 10.000 francs, ci
6 francs 55 centimes pour chaque
journée de captivité, c'est tout ce ^
que Marianne octroie dans sa gêné-
rosité. ie
Voici d'autre part S hommes qui, n
faisant partie de la légion étrangère
de Sa Majesté Jacques Iec, se ren- "
dent volontairement à des indigènes *
en Afrique. I
Volontairement, car il dépendait *
d'eux d'envoyer quelques coups de
[ fusils à ces sauvages qui se seraient
s envolés comme des moineaux.
Bref, ils sont emmenés au poste
. ■yjai un?*rai?o& .'£.;■> ^ur ''n* 'S^irjeV^
. Ils sont du reste fort bien udites.
Aucun juge d'instruction ne les lor-
' ture, aucun geôlier ne les enchaîne ;
ces messieurs se la coulent douce,
ces messieurs pèchent à la ligne.
i Cela dure environ 60 jours.
Voici Marianne qui s'attendrit et
' verse des larmes hypocrites sur l'in- ^
l fortuuedeces 5 héros. ,;
Sa haine contre l'Empereur du r
1 Sahara qui l'envoie promener avec
s c
P tant de désinvolture ne connaît plus
de bornes. 1
s C'est 100.000 francs par homme
qu'elle veut voler à Sa Majesté. j
Nous disons voler, car de même 1
que les uhlans de Hohenzollern dé- J
t ménageaient jadis les pendules des
s bons Français, de môme Marianne i
;t profite de ce que Sa Majesté a encore '
quelques biens en France pour les
é confisquer. 1
e Car s'il lui avait fallu soutenir sa i
*" demande devant un tribunal quel- ,
. conque en dehors de la France, elle
|S en aurait été pour ses frais, les tribu-
ir naux des nations policées n'ayant
pas pour objet de satisfaire les ran-
le cunes personnelles.
Donc 100.000 francs par homme
pour une ballade de 60 jours sur la
Côte d'Azur, non sur la côte du Sa-
hara, c'est-à-dire i.444 FRANCS
44 CENTIMES par jour au lieu des
0 6 FRANCS So CENTIMES de Ra-
" biet.
Et voilà la justice française.
Js Heureusement qu'il reste à Rabiet
es une ressource: c'est de s'adresser à
m l'équité de Sa Majesté Jacques Ier.
Qu'il vienne eu toute confiance
at lui demander justice contre Mu-
ja rianne.
li- Un bon arrêt des tribunaux Saha-
ui riens lui accordera l'indemnité légi-
I lime qui lui est due et flétrira la con-
duite ëdieuse de ces Aipaéhes cpSt*
déguisés en juges, s'ëiÉibteqxiént a
l'abri des codes pour commettre
leurs crimes.
Les Courses a iroja
L'on annonce-, que U- gOffi!^éBSônt
Impérial du Sahara, désireux d'ôhcourft*
ger les sports, orée gomr la prochaine
saison des courses, à Troja, un, parti: de
cinq cent mille (ranùs.
Nous rappelons que les c&evauï êtran*
geo-s sont admis à courir : les engage-
ments sont reçus è. la Société Impériale
des Courses '— à Troja — y demander
les conditions générales et le progfainr
mo qui seront adressés franco aux inté«!
resâés.
1 AaÉni ■ ' 1—'T'
ie la « Fraspiia i
-î.lîrpS-tHî-4'îv'. '.7>^~Çû;Mû?,iïi~liï?\~ÏMi
rins ont été {aUs prisonniems par les
Maures. — Provocation ou impruden-
ce. — Abandon du poste, — Attitude
singulière du consul de France qui
fait interrompre les pourparlers et les
démarches tentées par S. M. pour ta
délivrance des matelots.
La capture des cinq marins de la fras-
quita par les Maures n'est encore, con-
nue en Europe que par le récit qui en a
été fait dans la presse française soc les
renseignements inexacts des intéressés.
d'est un point d'histoire qu'il importa
cependant d'éclaircir.
Nous allons le faire simplement, par
l'exposé net et précis des faits.
À Las-Palmas, où se trouvait la Fras-
quiia avant de gagner la côte de l'em-
pire du Sahara pour l'expédition où les
hommes ont été faits prisonniers, l'équi-
page du navire se composait seulement
de 12 hommes.
Il n'en peut contenir davantage. Ce ■
sont ces hommes qui composent son
équipage régulier et normal. Aucun
d'eux n'a élé capturé par les- Maures.
C'est à ce moment que la Frasquita re-
çut le supplément de vin^t nommes qui
avaient été recrutés pour le compte de
S. M. par le courtier parisien qui s'oc-
cupe de ces opérations pour les proprié- ■
! laires de yachts.
Ce n'était point, à proprement parler,
des marins. Dans tous les os ce n'était
' point des matelots appartenant au rôle
■ de l'équipage. t y
Ils n'ignoraient à aucun çèint de vue ,
quel devait être leur service. Du reste,
; celui-ci leur fût, avant leur embarquer
t ment définitif nettement Indiqué au rap-
port de midi.
Ils furent exercés à bord à la nianoeu-
5 vre des îusïïs et reçurent des insttuc.
3 lions et des consignes qui ne pouvàîéift
leur laisser aucun doute sur le service
qu'ils devaient remplir cl pour ïcquelîls '
recevaient une haute paye. :
Ils se son! engagés en pleine cl entière
connaissance de cause.-
t Cependant le jour du départ de. !a
[x Frasquita il fut impossible d'çmharqiftr
le conlingcnl fout entier;cle vingl gom-
mes. Presque tous étaient ivres'Tnbrlî?.
c Dix seulement purent mouler à bord, lis
i. ne valaienl gu?!re mieux, cependant, que
leurs camarades.
La Frasquita (tailla te^orl. A environ
trois nulle mètres «c }a..cwic du Sshàrs, * •
le n-ivire ^!a r»m?re. L« fonds,- 1res fài- t
<•■_■■■:■■„ ,..,-. ......... . . •-laa-jijjwvnk ,•■■r»
: COÏlERT LïlPfflf *
Ëm
■
Profondément écceuri par le spectacle r
qu'offre actuellement lia. France où les f*
saines traditions de Hberté individuelle ^
sont chaque jour impunément violées.
après avoir assisté à la décadence des L( '
moeurs, aux iniquités sociales qui se fI
commettent dès lors à l'ordinaire, sans
que le -peuple émasculé se révolte tant ^c
l'on a oblitéré en lui le sens de toute jus- cî
tioe, S. M. prit la résolution d'aller, en
une terre récemment appelée par lui à ni
la civilisation, fonder une nouvelle pa- à
trie. s<
Jadis les protestants chassés du sol
natal par des persécuteurs aussi odieux ji
mais moins imbéciles cependant que les ej
tyrans anonymes de la troisième Repu- d
Wique portèrent de même leur activité,
leur industrieuse intelligence dans un E
autre pays qui sut merveilleusement ci
mettre à profit leurs qualités. n
L'affaire de la Franco-Algérienne où ei
se dévoilèrent dan3 leur himla tout en-lu
tlère les mtrigu.es d'un gouvernement I n
... .S^S^SÊ^^'1*?^™® 11! des.cor-J d
^^iïoHs'pSiciail^ le^ wîtr|^ues; ae^y
Palais; ne firent que confirmer S. M. s
dans sa volonté, j
Pour réaliser ces projets, il fallait [,
trouver une terre vacante. L'Afrique du E
Nord était tout indiquée. $
Une habile diplomatie, dont nous n'a-
! vons pas le droit de dévoiler les tenants
, et les aboutissants, ni les détails, avait
préparé la création de l'Empire.
': €e n'était point au hasard que S- M. se j
, rendait vers le Sahara. Avant son départ
de France, la diplomatie de Jacques Le-
baudy avait — comme on le dit en ter-
mes du métier — préparé les voies et
moyens.
L'audacieux débarquement de la Fras-
quita, à la grande surprise des puissan-
ces, ne fut que le « geste » qui dévoila au
monde la naissance de l'Empire. '
Mais l'on peut assurer qu'il existait '
déjà, dans sa préparation et comme for-
ce virtuel^ avant que S. M. y ait planté
, son drapeau comme signe tangible de sa
prise de possession.
Il n'y eut alors qu'une sorte de recon-
naissance sur les terres de l'Empire, ce
pays immense dont la population, bien
que clairsemée, est des plus considéra-
bles-
L'incident de la capture des S. marins,
victimes de leur propre imprudence et de
leur désobéissance ne saurait avoir
qu'une portée contingente et n'intéresse
en rien le sort même de l'Empire.
Ces faits ont été grossis et dénaturés
à plaisir en France par une presse ser-
vile, aidée par la crédulité d'un public
toujours prêt à avaler les bourdes les
plus stupides. On vit alors la France me-
néo par ses ronds-de-cuir, l'Espagne,
par les « glorieux ? » « débris » qui l'ont
conduite à la guerre de Cuba, commen-
cer contre S. M. une guerre hypocrite
et lâche.
En dehors de la France, la presse n'en-
registra d'ailleurs même pas cet incident
minuscule.
Les puissances s'occupèrent seule-
ment de ce qui les intéressait : l'arrivée
d'un concurrent sur la terre africaine,
objet ds leurs convoitises.
France et Espagne ouvrent les hostilités
; L'on saisit les bateaux de S. ÎL Le
Dalhîa,subit l'embargo. La Frasquita est
menacée. La France, l'Espagne, se font
« pirates » contre les navires impériaux.
Cependant, à Las Palmas, le consul de
France, fonctionnaire fÉigué, oraintif,
d'intelligence médiocre, n'ayant en vue
que quelque misérable avancement de
classe, se fait contre S. M. l'instrument
des basses rancunes du gouvernement
français.
Et la presse française, payée par les
fonds secrets commence une abominable
campagne contre l'Empereur.
S. M. qui se proposait de passer paisi-
blement l'hiver à organiser ses Etats et
. à reconnaître les côtes à bord d'un de
ses yachts, renonce à ses projets.
S. M. vient à La Haye, s'y entoure des
jurisconsultes les plus célèbres, et étudie
en passant le fonctionnement «de la Cour .
d'arbitrage.
A Londres, où,S. M„s'établit avec son
Etat-major, elle se tient en relations
, constantes avec les plus hautes person-
nalités politiques, donne ses audiences,
envoie ses ordres à ses représentants,
gouverne enfin de cette grande ville ad-
; j mirable qui est comme le coeur du mon-
■Jde. .
!^ y "î&s que îaïiberte des mers lui sera as-
• surée et qu'elle pourra, sans qu'il soit
possible au gouvernement français de
* tenter sur se. personne quelque abomi-
1 nable acte do force, S. M, retournera
dans ses Etats.
Empire du Sahara
A l'occasion du ia Janvier 1904,
Sa Majesté JACQUES 1er
remercie ses innombrables correspon-
dants dans le monde entier qui ont bien
voulu s'intéresser à la création de VEm-
pire du Sahara.
Sa Ma\csté leur envoie ses meilleurs
souhaits de nouvelle année.
Pour l'Empereur du Sahara è
,—
c
Paris, novejnbre 1903. 1
On vous a beaucoup raillé, Sire! 1
Et les flèches des beaux esprits £
Ont fait effort pour vous occire :
On est si malin, à Paris!
La bonne façon routinière
V dirige si bien nos pas ,
Que quiconque sort de l'ornière I
Est ridicule, n'est-ce pas? |
Vouloir quitter quelques minutes
Le tripot et le boulevard :
Pure démence, que vous n'eiltes
Jamais, Pécuchet ni Bouvard! j
Défricher des terres lointaines, '•
Planter au Désert, des cités : j
Ce sont d'étranges turlutaines
Qu'on chansonne aux Variétés!
Refuser d"être un inutile,
Cestfou ! ..-quand on a tant d'argent
D'aucuns vputs l'ont dit en bon style :
C'est bête d'être intelligent! j
Sirs! Et voici donc" "?*• nwral. ' ■:
C'est que vous auriez, de tout pain
L'approbation générale
Si vous ne la méritiez point 1
L'a France aime ses ministères
Dont les scribes sont ses héros •
Elle admire les sédentaires
Qui colonisent les bureaux !
Tout Français passe pc*rr un braque
Si ses ^eux ne tendent pas vers
Le grattoir et la sandaraque.
Les buvards et les cartons verts l
VOUS eûtes le grand tort, ô Sire
De ne point assez respecter
L'union du bâton de cire
Avec le pain à cacheter;
Aussi vos gestes indisposènï,
Tant qu'ils vous forcent à nous fur
Tous les cerveaux qui se reposer.»:
Sur tant et tant de ronds-de-cuir I
ECHOS I FARTODT
Un survivant. — L'on annonce >Ie ''ranec
que H. Rochefort, lo célèbre polémiste qui
date du second Empire français est .jncorc
vivant.
~- ' , ■ -x-.. v *-. ,■ -■; ■' "' ". ■
Lettres et de la politique on Franco- OÙ l'on
croyait depuis longtemps qu'il étaU dis-
paru.
H. Rochefort se survit à iui-meme ! Dont
acto.
Un complot.,, éventé il est vrai et pej con-
séquent inutile. — Nous ne le donnons aussi
qu'à litre documentaire.
Des parents, dts cousins, allumés par l'es-
poir de disposer d'une très grosse :'ortime
française, aurait en l'idée de faire passer
pour fou le parent., riche qui en dispose.
Pour cela, il ne fallait pas grand cluise ; un
certificat de fantaisie, deux argousi;is, une
maison de santé hospitalière... et le tour
était joué.
Oui, mais l'intéressé a été averti j. temps
de ce machiavélique projet.
11 faut trouver autre chose', Messieurs !
Les journaux étrangers qui vannent
de nous parvenir, notamment certains
journaux français, contiennent, tu sujet
de l'Empire, les erreurs et les siipidit.es
les plus abracadabrantes.
Quelques reporters, que Sa Majesté
a refusé de recevoir, croient fairt preuve
d'esprit en débitant au publie Us bour-
des les plus énormes.
Il n'a jamais convenu a Sa Majesté
d'entrer en polémique avec ce? sortes
de journalistes, ni même de Aémentir
leurs piteuses inventions.
Il appartient au bon sens de chacun de
faire justice de ces âneriet; et de ;es men-
songes.
LA
Générosité de Maine
Voici que l'affaire RABIET nous
apprend des choses intéressantes
sur les moeurs'de l'Administration
française.
Q;uii[:i3 pirfdiienuut mioeent
le malheureux Rabiet tombe en
1898 dans les griffes de ces indi-
gènes qui se croient, civilités et qui
habitent au bord de la Seine |
On ie jette dans une prison infecte 1 di
où il a à subir toutes les tortures de
physiques et morales. l'a
Un juge d'instruction accumule le
mensonges sur mensonges, fantai- _
sies sur fantaisies.
Finalement l'infortuné Rabiet est '
envoyé au bagne*
Au bout de 4 ans la vérité éclaté.
Les juges français sont obligés (une
|ofs n'est pas coutume) de recon- jn
naître qu'une erreur a été commise g<
et Rabiet est remis en liberté avec se
une indemnité de 10.000 francs, ci
6 francs 55 centimes pour chaque
journée de captivité, c'est tout ce ^
que Marianne octroie dans sa gêné-
rosité. ie
Voici d'autre part S hommes qui, n
faisant partie de la légion étrangère
de Sa Majesté Jacques Iec, se ren- "
dent volontairement à des indigènes *
en Afrique. I
Volontairement, car il dépendait *
d'eux d'envoyer quelques coups de
[ fusils à ces sauvages qui se seraient
s envolés comme des moineaux.
Bref, ils sont emmenés au poste
. ■yjai un?*rai?o& .'£.;■> ^ur ''n* 'S^irjeV^
. Ils sont du reste fort bien udites.
Aucun juge d'instruction ne les lor-
' ture, aucun geôlier ne les enchaîne ;
ces messieurs se la coulent douce,
ces messieurs pèchent à la ligne.
i Cela dure environ 60 jours.
Voici Marianne qui s'attendrit et
' verse des larmes hypocrites sur l'in- ^
l fortuuedeces 5 héros. ,;
Sa haine contre l'Empereur du r
1 Sahara qui l'envoie promener avec
s c
P tant de désinvolture ne connaît plus
de bornes. 1
s C'est 100.000 francs par homme
qu'elle veut voler à Sa Majesté. j
Nous disons voler, car de même 1
que les uhlans de Hohenzollern dé- J
t ménageaient jadis les pendules des
s bons Français, de môme Marianne i
;t profite de ce que Sa Majesté a encore '
quelques biens en France pour les
é confisquer. 1
e Car s'il lui avait fallu soutenir sa i
*" demande devant un tribunal quel- ,
. conque en dehors de la France, elle
|S en aurait été pour ses frais, les tribu-
ir naux des nations policées n'ayant
pas pour objet de satisfaire les ran-
le cunes personnelles.
Donc 100.000 francs par homme
pour une ballade de 60 jours sur la
Côte d'Azur, non sur la côte du Sa-
hara, c'est-à-dire i.444 FRANCS
44 CENTIMES par jour au lieu des
0 6 FRANCS So CENTIMES de Ra-
" biet.
Et voilà la justice française.
Js Heureusement qu'il reste à Rabiet
es une ressource: c'est de s'adresser à
m l'équité de Sa Majesté Jacques Ier.
Qu'il vienne eu toute confiance
at lui demander justice contre Mu-
ja rianne.
li- Un bon arrêt des tribunaux Saha-
ui riens lui accordera l'indemnité légi-
I lime qui lui est due et flétrira la con-
duite ëdieuse de ces Aipaéhes cpSt*
déguisés en juges, s'ëiÉibteqxiént a
l'abri des codes pour commettre
leurs crimes.
Les Courses a iroja
L'on annonce-, que U- gOffi!^éBSônt
Impérial du Sahara, désireux d'ôhcourft*
ger les sports, orée gomr la prochaine
saison des courses, à Troja, un, parti: de
cinq cent mille (ranùs.
Nous rappelons que les c&evauï êtran*
geo-s sont admis à courir : les engage-
ments sont reçus è. la Société Impériale
des Courses '— à Troja — y demander
les conditions générales et le progfainr
mo qui seront adressés franco aux inté«!
resâés.
1 AaÉni ■ ' 1—'T'
ie la « Fraspiia i
-î.lîrpS-tHî-4'îv'. '.7>^~Çû;Mû?,iïi~liï?\~ÏMi
rins ont été {aUs prisonniems par les
Maures. — Provocation ou impruden-
ce. — Abandon du poste, — Attitude
singulière du consul de France qui
fait interrompre les pourparlers et les
démarches tentées par S. M. pour ta
délivrance des matelots.
La capture des cinq marins de la fras-
quita par les Maures n'est encore, con-
nue en Europe que par le récit qui en a
été fait dans la presse française soc les
renseignements inexacts des intéressés.
d'est un point d'histoire qu'il importa
cependant d'éclaircir.
Nous allons le faire simplement, par
l'exposé net et précis des faits.
À Las-Palmas, où se trouvait la Fras-
quiia avant de gagner la côte de l'em-
pire du Sahara pour l'expédition où les
hommes ont été faits prisonniers, l'équi-
page du navire se composait seulement
de 12 hommes.
Il n'en peut contenir davantage. Ce ■
sont ces hommes qui composent son
équipage régulier et normal. Aucun
d'eux n'a élé capturé par les- Maures.
C'est à ce moment que la Frasquita re-
çut le supplément de vin^t nommes qui
avaient été recrutés pour le compte de
S. M. par le courtier parisien qui s'oc-
cupe de ces opérations pour les proprié- ■
! laires de yachts.
Ce n'était point, à proprement parler,
des marins. Dans tous les os ce n'était
' point des matelots appartenant au rôle
■ de l'équipage. t y
Ils n'ignoraient à aucun çèint de vue ,
quel devait être leur service. Du reste,
; celui-ci leur fût, avant leur embarquer
t ment définitif nettement Indiqué au rap-
port de midi.
Ils furent exercés à bord à la nianoeu-
5 vre des îusïïs et reçurent des insttuc.
3 lions et des consignes qui ne pouvàîéift
leur laisser aucun doute sur le service
qu'ils devaient remplir cl pour ïcquelîls '
recevaient une haute paye. :
Ils se son! engagés en pleine cl entière
connaissance de cause.-
t Cependant le jour du départ de. !a
[x Frasquita il fut impossible d'çmharqiftr
le conlingcnl fout entier;cle vingl gom-
mes. Presque tous étaient ivres'Tnbrlî?.
c Dix seulement purent mouler à bord, lis
i. ne valaienl gu?!re mieux, cependant, que
leurs camarades.
La Frasquita (tailla te^orl. A environ
trois nulle mètres «c }a..cwic du Sshàrs, * •
le n-ivire ^!a r»m?re. L« fonds,- 1res fài- t
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