Titre : Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-01-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328005112
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 36187 Nombre total de vues : 36187
Description : 31 janvier 1920 31 janvier 1920
Description : 1920/01/31 (A43,N5). 1920/01/31 (A43,N5).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5491125x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-2922
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
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- SOMMAIRE XLIIIe ANNEE N° 5 31 JANVIER 1920
xUlHe ANNÉE
N° 5
31 JANVIER 1920
S O M MA I R E
RECOMMENCEMENTS , 65
LES TARIFS DES CHEMINS DE FER DEVANT LE SENAT 67
LE RELÈVEMENT DES TARIFS DE CHEMINS DE FER ET LE COUT DE LA VIE 69
LA CRISE DES TRANSPORTS. 70
MOUVEMENT DE GRÈVE SUR LE RÉSEAU P.-O 74
INFORMATIONS 76
JURISPRUDENCE 77
BULLETIN FINANCIER 79
^EC0^1V[E^CEJV[E|4TS
« Si jusqu'à présent, disail un député inlerpel-
IÏUIL sur la crise des transports, vous n'avez pas
entendu des plaintes plus amôres, c'est parce
que tout le monde comprenait, que le ravitaille-
ment delà capitale et des pays envahis, que le
transport des munitions de guerre et le rapatrie-
ment de nos prisonniers, créaient une situation
devant les nécessités de laquelle il fallait s'in-
cliner. Aujourd'hui, les mêmes causes n'existent
plus, mais malheureusement les mêmes eilets se
produisent encore. Presque partout les moyens
de transport font défaut. Nos honorables collègues
qui représentent les départements du Midi pour-
raient vous dire quelles sont les souffrances des
agriculteurs, dont tous les produits et les vins
en particulier, ne peuvent être expédiés sur
les points de consommation... » "
« A une situation si grave, ajoutait un autre,
il faut des moyens énergiques, exceptionnels...
Je demande donc à M. le Ministre des Travaux
publics de vouloir bien nous dire quelles sont les
mesures qu'il a prises pour remédier à une situa-
tion qui commence à être désastreuse et qui, si
elle se prolongeait, deviendrait véritablement une
calamité publique. »
ht le ministre répondait en énumérant les
caiïses de la crise : insuffisance de personnel et de
matériel roulant; méfiance du commerce qui ne
iviait plus qu'au comptant ; insolvabilité des
J esimalaires qui, ne pouvant tenir leurs engage-
ants, laissajent- ieurs marchandises encombrer
s gares ; réduction des facilités de camionnage ;
structioii d'un grand nombre de magasins
publics et d'entrepôts qui servaient de déversoirs
aux gares, où, dès lors, s'accumulaient des objets
de toute sorte. « En même temps, continuait-il,
que le matériel des Compagnies se trouvait
réduit, la mission à laquelle les Compagnies
devaient suffire s'agrandissait. Au moment où un
chômage prolongé venait à cesser les besoins du
commerce devaient s'accroître. Toutes les mar-
chandises, tous les produits agricoles restés inac-
tifs pendant cette longue période se sont préci-
pités sur nos gares et les ont encombrées dans
une proportion énorme.
... La masse des transports est affectée dans
une proportion géométrique et non arithmétique.
C'est une véritable crise, je suis loin de le nier...
Eh bien, je dirai à ceux qui souffrent: il faut un
peu de patience et grâce à nos mutuels efforts,
j'espère que nous en viendrons à bout. »
Quelques mois plus tard, une Commission par-
lementaire nommée pour enquêter sur les amélio-
rations à apporter au service du transport des
marchandises sur les chemins de fer constatait
dans un rapport : « Partout insuffisance absolue
de matériel, souvent de personnel, partout en-
combrement des gares, partout désorganisation
et désordre dans les services. Notre industrie,
notre commerce si fortement éprouvés déjà par
les calamités de la guerre, ne peuvent se relever
par suite du manque de moyens de transport;
tous-les ateliers ralentissent leur fabrication,
d'autres, en grand nombre, hélas ! se ferment, et
cela au moment où le besoin de travail se fait le
plus vivement sentir.., Il résulte de l'enquête que
N° 5
31 JANVIER 1920
S O M MA I R E
RECOMMENCEMENTS , 65
LES TARIFS DES CHEMINS DE FER DEVANT LE SENAT 67
LE RELÈVEMENT DES TARIFS DE CHEMINS DE FER ET LE COUT DE LA VIE 69
LA CRISE DES TRANSPORTS. 70
MOUVEMENT DE GRÈVE SUR LE RÉSEAU P.-O 74
INFORMATIONS 76
JURISPRUDENCE 77
BULLETIN FINANCIER 79
^EC0^1V[E^CEJV[E|4TS
« Si jusqu'à présent, disail un député inlerpel-
IÏUIL sur la crise des transports, vous n'avez pas
entendu des plaintes plus amôres, c'est parce
que tout le monde comprenait, que le ravitaille-
ment delà capitale et des pays envahis, que le
transport des munitions de guerre et le rapatrie-
ment de nos prisonniers, créaient une situation
devant les nécessités de laquelle il fallait s'in-
cliner. Aujourd'hui, les mêmes causes n'existent
plus, mais malheureusement les mêmes eilets se
produisent encore. Presque partout les moyens
de transport font défaut. Nos honorables collègues
qui représentent les départements du Midi pour-
raient vous dire quelles sont les souffrances des
agriculteurs, dont tous les produits et les vins
en particulier, ne peuvent être expédiés sur
les points de consommation... » "
« A une situation si grave, ajoutait un autre,
il faut des moyens énergiques, exceptionnels...
Je demande donc à M. le Ministre des Travaux
publics de vouloir bien nous dire quelles sont les
mesures qu'il a prises pour remédier à une situa-
tion qui commence à être désastreuse et qui, si
elle se prolongeait, deviendrait véritablement une
calamité publique. »
ht le ministre répondait en énumérant les
caiïses de la crise : insuffisance de personnel et de
matériel roulant; méfiance du commerce qui ne
iviait plus qu'au comptant ; insolvabilité des
J esimalaires qui, ne pouvant tenir leurs engage-
ants, laissajent- ieurs marchandises encombrer
s gares ; réduction des facilités de camionnage ;
structioii d'un grand nombre de magasins
publics et d'entrepôts qui servaient de déversoirs
aux gares, où, dès lors, s'accumulaient des objets
de toute sorte. « En même temps, continuait-il,
que le matériel des Compagnies se trouvait
réduit, la mission à laquelle les Compagnies
devaient suffire s'agrandissait. Au moment où un
chômage prolongé venait à cesser les besoins du
commerce devaient s'accroître. Toutes les mar-
chandises, tous les produits agricoles restés inac-
tifs pendant cette longue période se sont préci-
pités sur nos gares et les ont encombrées dans
une proportion énorme.
... La masse des transports est affectée dans
une proportion géométrique et non arithmétique.
C'est une véritable crise, je suis loin de le nier...
Eh bien, je dirai à ceux qui souffrent: il faut un
peu de patience et grâce à nos mutuels efforts,
j'espère que nous en viendrons à bout. »
Quelques mois plus tard, une Commission par-
lementaire nommée pour enquêter sur les amélio-
rations à apporter au service du transport des
marchandises sur les chemins de fer constatait
dans un rapport : « Partout insuffisance absolue
de matériel, souvent de personnel, partout en-
combrement des gares, partout désorganisation
et désordre dans les services. Notre industrie,
notre commerce si fortement éprouvés déjà par
les calamités de la guerre, ne peuvent se relever
par suite du manque de moyens de transport;
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d'autres, en grand nombre, hélas ! se ferment, et
cela au moment où le besoin de travail se fait le
plus vivement sentir.., Il résulte de l'enquête que
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