Titre : Rapport fait à la Société de médecine de Bordeaux, le 29 octobre 1866 / par M. le Dr Augte Bonnet,...
Auteur : Bonnet, Auguste (1791-1873). Auteur du texte
Éditeur : impr. de E. Crugy (Bordeaux)
Date d'édition : 1866
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb301291143
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 10 p. ; in-8 10 p. ; in-8
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Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5489502h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, LK7-12997
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/05/2009
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torturait do la sorte restassent longtemps sans faire des aveux; mais
si, par hasard, ils persistaient à no pas en faire, on recommençait de
plus belle, et, une fois qu'ils étaient do nouveau sur lo point de perdre
connaissance, lo tortionnaire, par un raffinement inoui de cruauté,
leur mettait devant les yeux un miroir d'acier bruni. Il paraît qu'en
voyant l'horrible bouleversement do leurs traits et l'indescriptible aspect
do leur figure, les accusés, frappés d'épouvante, so décidaient constam-
ment à avouer tous les faits vrais ou faux qu'on leur imputait.
Nous avons insisté sur la géhenne aux cabres, pour deux raisons :
la première, c'est que nous pensions que vous no la connaissiez pas
et qu'elle exciterait votre curiosité ; — la seconde, c'est qu'elle prouve
que le chatouillement, continué très-longtemps, peut occasionner la
mort. Nous avons eu, d'ailleurs, de nos jours, la preuve de ce fait :
sous la Restauration, un mari so procura un triple veuvage en garrottant
ses victimes et en les chatouillant ensuite. Comme il était riche et que
personne no se doutait de la manière dont il s'était débarrassé des
femmes qu'il avait successivement épousées, il trouva moyen de con-
voler à de nouvelles noces. Il allait commettre un quatrièmo assassinat,
lorsque son beau-frère, qui avait conçu des soupçons sur son compte,
arriva à temps pour l'en empêcher.
Le chapitre dixième nous amène à l'hôtel Saint-Pol. Nous y sommes
introduit par l'évêque de Paris. Ce prélat, jaloux des privilèges do
l'Église, va prier le roi de ne pas permettre l'extradition de la douairière
de Tarenno qui, ayant été condamnée à la peine capitale, pour avoir
tué son mari, vingt ans auparavant, de concert avec l'archiprêtre
Pierre Candrin, s'est réfugiée dans la chambre d'asile de la Tour
Saint-Jacques.
Charles VI était dans un moment de calme ; il jouait avec la douce
Odette, surnommée la petite reine, et leur toute jeune fille Marguerite;
c'était une scène d'intérieur touchante. Aussitôt qu'il vit M. deMon-
laigu et qu'il eut connaissance de sa requête, il fut pris d'un de ces
accès de frénésie qui s'emparaient de lui chaque fois qu'il éprouvait
une émotion inattendue, quelque peu intense qu'elle fût, du reste;
cela ne lui permit pas de statuer sur la demande qu'on lui adressait, ou
le porta à la repousser. Ainsi, le hasard seul fit que la justice put
suivre son cours et un grand crime être puni.
La famille royale se composait, en 1414, d'un roi aliéné, d'une reine
adultère, et d'un héritier présomptif qui, loin de Paris et au milieu des
déportements de tous genres, semblait n'être préoccupé que du soin de
perdre agréablement sa future couronne. Un pays gouverné de la
sorte marche inévitablement à sa ruine, à sa désorganisation ; c'est ce
qui ne tarda pas à arriver. La guerre civile recommença, l'invasion
étrangère eut lieu, on craignit un instant pour notre nationalité même.
Ah! quand on réfléchit aux souffrances, à toutes les misères que
torturait do la sorte restassent longtemps sans faire des aveux; mais
si, par hasard, ils persistaient à no pas en faire, on recommençait de
plus belle, et, une fois qu'ils étaient do nouveau sur lo point de perdre
connaissance, lo tortionnaire, par un raffinement inoui de cruauté,
leur mettait devant les yeux un miroir d'acier bruni. Il paraît qu'en
voyant l'horrible bouleversement do leurs traits et l'indescriptible aspect
do leur figure, les accusés, frappés d'épouvante, so décidaient constam-
ment à avouer tous les faits vrais ou faux qu'on leur imputait.
Nous avons insisté sur la géhenne aux cabres, pour deux raisons :
la première, c'est que nous pensions que vous no la connaissiez pas
et qu'elle exciterait votre curiosité ; — la seconde, c'est qu'elle prouve
que le chatouillement, continué très-longtemps, peut occasionner la
mort. Nous avons eu, d'ailleurs, de nos jours, la preuve de ce fait :
sous la Restauration, un mari so procura un triple veuvage en garrottant
ses victimes et en les chatouillant ensuite. Comme il était riche et que
personne no se doutait de la manière dont il s'était débarrassé des
femmes qu'il avait successivement épousées, il trouva moyen de con-
voler à de nouvelles noces. Il allait commettre un quatrièmo assassinat,
lorsque son beau-frère, qui avait conçu des soupçons sur son compte,
arriva à temps pour l'en empêcher.
Le chapitre dixième nous amène à l'hôtel Saint-Pol. Nous y sommes
introduit par l'évêque de Paris. Ce prélat, jaloux des privilèges do
l'Église, va prier le roi de ne pas permettre l'extradition de la douairière
de Tarenno qui, ayant été condamnée à la peine capitale, pour avoir
tué son mari, vingt ans auparavant, de concert avec l'archiprêtre
Pierre Candrin, s'est réfugiée dans la chambre d'asile de la Tour
Saint-Jacques.
Charles VI était dans un moment de calme ; il jouait avec la douce
Odette, surnommée la petite reine, et leur toute jeune fille Marguerite;
c'était une scène d'intérieur touchante. Aussitôt qu'il vit M. deMon-
laigu et qu'il eut connaissance de sa requête, il fut pris d'un de ces
accès de frénésie qui s'emparaient de lui chaque fois qu'il éprouvait
une émotion inattendue, quelque peu intense qu'elle fût, du reste;
cela ne lui permit pas de statuer sur la demande qu'on lui adressait, ou
le porta à la repousser. Ainsi, le hasard seul fit que la justice put
suivre son cours et un grand crime être puni.
La famille royale se composait, en 1414, d'un roi aliéné, d'une reine
adultère, et d'un héritier présomptif qui, loin de Paris et au milieu des
déportements de tous genres, semblait n'être préoccupé que du soin de
perdre agréablement sa future couronne. Un pays gouverné de la
sorte marche inévitablement à sa ruine, à sa désorganisation ; c'est ce
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étrangère eut lieu, on craignit un instant pour notre nationalité même.
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