Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1895-09-21
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124274 Nombre total de vues : 124274
Description : 21 septembre 1895 21 septembre 1895
Description : 1895/09/21 (Numéro 1211). 1895/09/21 (Numéro 1211).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k547840r
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/05/2008
Samedi 21 septembre 1895.
:ÉK^ff6iiv^^ê;27f:
tJe T*i\MJÔaiéT'<> t O CJentiiiaes
B~.E .DS ~,I~
•̃̃̃̃ ̃̃'̃• Fondateur '̃ ;"̃̃
HENRI DELAMABB
Admiaistrateta!
1X3 ANN0NCE3 ET RÉCLAMES SONT REÇUES
À.ixsl Ibxir-oaxix de « la Presse af
et chez MM. Ch. Lagrange, Cerf et C>
6, PLACE DE LA BOURSE, 6
Dollingen et C% 16, rue Grange-Batelier»
Administration; 12, vue du Croissant, 12
MAURICE DE LA FARGUB
Directeur
HENRI BRÉMONTIER
Stcrilaire de la. rédaction
1. ABONNEMENTS:
Trois mois. Six mots.' Un m.
PXM8 '•:̃'• .• Bb. 9& SO 18 ûi
Départements 6 te. 11 fit » 22 fr.
Étranger: Le port en sus.
Rédaction 12, rue du Croissant, 12
UN SCA DAL U l 0 TOIRE Il I~IP
BOIBSEJESVALEURS
Le marché résiste très bien aux nombreu-
ses attaques dont il est l'objet de la part des
baissiers qui, profitant des réalisations opé-
rées pendant ces derniers jours, essayent
aujourd'hui de provoquer la panique. On a `
pu croire un instant que leurs manœuvres
réussiraient, tant les offres étaient nombreu-
ses et bruya.nies. Cependant ces mauvaises
dispositions n'ont pas persisté, car la clôture
se fait en reprise générale. '̃ ̃-
Le 3 0/0 qui a touché un moment le cours ]
de 100 80 finit à 101 fr. Il paraît que l'on ven-
dait sur les bruits de plus en plus probables
d'un gros emprunt prochain d'un milliard de
francs. Le 3 1/2 clôture à 107 15.
Les fonds étrangers sont bien tenus. L'Ita»
lien reste à 90 15, l'Extérieure finit à 69 fr.
après avoir coté 68 3/4. Les fonds russes
sont calmes, le 3 1/2 à 97 10, le 3 0/0 à 92,
les Consolidés à 101' 45, l'Orient à 66 95. Le
Turc C vaut 28 10, le D est à 25 85.
Quelques réalisations de bénéfices ont eu (
lieu sur les valeurs de crédit. La Banque de
Paris revient à 927, le Lyonnais à 843, la Gè-
nérale à 550, le Foncier à 851. Cependant la
Banque de France monte de 50 francs à 3,650,
le Cpmptoirjiational reste ferme à 657 50, la
Banque ottomane est à 762.
Aucun changement sur les Chemins fran-
çais.
Le Suez est un peu plus faible à 3,277, le
Gaz reste à 1,147, la Dynamite à 657, les Té-
léphones à 271 25.. ̃
En banque, les mines d'or sont en légère
réaction par suite des divers bruits qui cir-
culent à propos des reports. Il paraît que les
reporteurs ordinaires déclarent d'ores et
déjà qu'ils tiendront la dragée haute aux
spéculateurs en liquidation. Là-dessus des
ventes assez nombreuses qui pèsent sur les
cours..
La Robinson recule à 277, la Ferreira à
510, la Simmer à 565, la Randfontein à 105,
la Transvaal à 111, la Bechuanaland à 80, la
Marievale à 102, la Nigel à 40, la Chartered
à 216, ,1'Eart rand à 285. ̃
La Monte-Rosa clôture à 30 fr., la Lyon--
naise-Mexican à 71 25.
Le Rio remonte à 455, la De Beers vaut
I Ici *}\J*
isurse de Commersi
5 HEURES
Marque de Corbeil 46
Sucres roux. 88° 29 50 â 30
Sucres raffinés en pains 100 50 à 101
Doubles primes
Farines Colza
i de novembre. 2 à à
4 de novembre. 2 à à
4 premiers. 2 50 à • 3 à 3 25
4 de mars. 3 à « à
Sneres Alcools
4 d'octobre. 2 62 à. 2 75 à.
4 premiers. 3 62 à 2 50 à 2 75
4 de mars. 3 75 1 h
Primes simples
Farines Blés
4 de novembre. 1 10 à 50 à
4 premiers. 1 35 à 60 à 65
4 de mars 1 60 à 75 à
Voir les cours et renseignements
complets à /a quatrième page
DC~il~l~ S I~LL E'S
DEMIERfS J0CI1LLES
Le conseil des ministres
Le conseil des ministres, qui était convo-
qué pour le 26 septembre, se réunira deux
jours plus tôt. La réunion aura lieu mardi
.prochain, à deux heures, à l'Elysée. Cette
anticipation a lieu pour éviter un double dé-
placement au Président de la République.
M. Félix Faure, en effet, doit venir lundi à
Paris, ainsi qu'on l'a vu plus haut, pour
cendre au roi des Belges la visite que ce
souverain doit lui faire demain à Fontaine-
bleau.
Il restera à Paris lundi soir et mardi jus-
qu'après la séance du, conseil des minis-
tres.
La situation financière
M. Ribot, ministre des finances, président
du conseil, a envoyé, il y a quelques jours,
au président de. la commission du budget
une lettre sur la situation financière. M. Ri-
.bot rappelle que, dans la discussion du bud-
get dernier, il a pris, l'engagement de con-
̃trôler rigoureusement les engagements de
.ses dépenses afin de limiter le plus possible
les demandes de crédits suplémentaires. il
a invité dans ce but ses collègues,, au mois
d'avril dernier, à lui envoyer des états tri-
•mestriels il a pu ainsi recueillir, le 30 juin,
des résultats sur les dépenses supplémen-
taires d'ores et déjà prévues jusqu'à la fin
de rcxercicc.
Ces dépenses supplémentaires1 s'élèvent à
13 millions, dont 3,250,000 pour la guerre
(achats de viande fraîche), 1,900,000 pour la
inarine (opérations en Extrême-Orient), 2 mil-
lions 000,000 fr. pour les achats extraordi-
naires par ia marine de bâtiments à l'indus-
Lrio privée.
Cette dépense provient du retard dans
i'exécution des contrats, qui a empêché de
payer en 1894. Il importe de remarquer
qu'elle est compensée par un crédit égal qui
géra annulé sur l'exercice précédent.
2,200,000 fr. pour les postes et télégraphes
(remboursements aux offices étrangers).
Le reste des 13 millions se répartit entre
les autres ministères. En dehors de ces dé-
penses, il y a lieu de prévoir des demandes
de crédits qui seront nécessitées par d'au-
tres chapitres de divers budgets, tels que le
commerce, les travaux publics, les colonies, '̃•
les finances, l'instruction publique. <'
Le chiffre de ces dépenses supplémen-
taires n'est pas encore connu. Nous citerons
notamment celles à provenir de la réparation
des dommages aux victimes de la catas-
trophe de Bouzey, les primes à la filature et
à la marine marchande, etc.
Le duel Turot-Latapie
Cet après-midi, à quatre heures et demie,
a eu lieu au champ de courses de Saint-Ouen,
la rencontre que nous avons annoncée hier ]
soir, entre nos confrères MM. Henri Turot,. i
rédacteur à la Petite République, et Latapie,
directeur du Télégramme de Toulouse.
Les témoins de M. Turot étaient MM. Al-
Albert Goulé et Gérault-Richard, députés, ré-
dacteurs à la Petite République, ceux de MM.
Latapie MM. Thoulousê, député, président
dii conseil général du Gers, et Ebelot, avo-
cat à la cour d'appel de Toulouse.
Le duel a eu lieu à l'4pée; les adversaires
ont été atteints tous deux M. Turot, légère-
ment à l'épaule droite, 'et M. Latapie assez
gravement dans le gras du bras droit.
""Chute grave'
Un jeune homme de treize ans, employé à
l'imprimerie Paul Dupont, rue du Bouloi, est
tombé accidentellement, ce matin, dans la
cage de l'ascenseur relevé dans un état dé-
sespéré, il a été transporté à la pharmacie,
1, rue du Bouloi, où, malgré les soins qui lui
ont été prodigués, il n'a pas tardé à rendre
le dernier soupir.
̃ ̃ Les grèves .-••
Carcassonne, 20 septembre. La tenta-
tive de conciliation et d'arbitrage entre les
grévistes et les entrepreneurs du chemin de
fer de Quillan à.Rivesaltes devant le juge de
paix de Quillan n'a pas abouti, les entrepre-
neurs ayant déclaré, maintenir leurs prix et
refusé de désigner des arbitres.
A la suite de l'entrevue devant le juge,
une réunion des ouvriers grévistes a, eu lieu
au cours' de laquelle a été votée la continua-
tion de la grève..
MlÉifslliisséM
On avait annoncé que M. le doc-
teur Chautemps, ministre des colonies,
était disposé à recueillir la succession"
politique de M. Terrier, député radi-
cal de Dreux. M. Chautemps, qui re-
présente au Palais-Bourbon les élec-
teurs du troisième arrondissement de
Paris, fait dire aujourd'hui par les
agences qu'il a bien reçu des offres de
notabilités politiques de cette circons-
cription, mais qu'il les a déclinées.
En Eure-et-Loir, où l'on paraît tenir
beaucoup à M. Chautemps, les élec-
teurs influents de Dreux font courir
le bruit que le refus du ministre n'est
qu'une feinte et que d'ici peu M. Ribot, j
président du Conseil recevra une
adresse l'engageant à s'entremettre au-
près de son collègue des Colonies en
vue de le faire revenir sur sa décision.
Sous cette amicale pression, les scru- ̃']
pules de M. Chautemps ne manque-
ront pas de fléchir, se hâte-t-on d'à-
jouter.
Eh bien, les électeurs beaucerons
doivent en rabattre. Le successeur de
M. Terrier, ancien ministre, ne sera
pas un membre du cabinet, et l'arron-
dissement de Dreux sera représenté
par un simple député, sans le moindre
maroquin ministériel.
En gens pratiques, les habitants de
la Beauce s'étaient dit qu'il est tou-
jours avantageux d'avoir un ministre
dans la manche et que les petites fa-
veurs dont dispose le pouvoir ne sont
à dédaigner dans aucune circonstance.
« Adieu, paniers, vendanges sont
faites » Le ministre des colonies a été
trop avisé pour accepter une candida-
ture doublement officielle qui aurait
mis le gouvernement en mauvaise pos-
ture.
Si M. Chautemps était élu à Dreux,
qui oserait affirmer que son succes-
seur à Paris ne serait pas un homme
d'opposition? Cette grave éventualité
a dû donner à réfléchir à M. Ribot et
empêcher le ministre des colonies de
commettre la colossale bévue à la-
quelle le conviaient les électeurs d'Eure-
et-Loir;
Un sous-ordre de M. Chautemps,
M. Rousseau, gouverneur général de
l'Indo-Chine, sera, dit-on, moins scru-
puleux que son chef hiérarchique et
va solliciter les voix des électeurs sé-
toriaux du Finistère.
Malgré son intelligence et ses qua-
lités, on voit difficilement M. Rous-
seau gouverner le Tonkin et ses dé-
pendances et défendre au Luxembourg
les intérêts du Finistère. A ce propos,
il n'est pas inutile de rappeler que, le
io février 1888, M. Tirard 'disait, du
haut de la tribune
« Le gouvernement prend l'engage-
ment de ne pas permettre qu'un per-
sonnage soit investi de fonctions in-
compatibles, comme celles de gou-
verneur à de grandes distances et
celles de député ».
Quoiqu'il s'agisse aujourd'hui du
mandat de sénateur, l'incompatibilité
n'en est pas moins flagrante. Qu'en
pen^eM. tlharçtenves? •?̃ MU F. 1
LE PORTRAIT DU JOUR
M. EDMOND-MARIE-JUSTIN CftZE s
.̃ DÉPUTÉ DE LA HAUTE-GARONNE
Le représentant
des électeurs de l'ar-
rondissement de Vil-
lefranche est avocat
et docteur en droit.
Né à Toulouse le
16 septembre 1839;
son père était con-
seiller à la cour d'ap-
pel.
Ancien conseiller
général du canton de
Fronton, il se pré-
senta sans succès à
la députation comme
candidat indépen-
dant en 1 869 nom-
mé en 1876, il alla
siéger à gauche.
APRÈS LES BTANCEUYRES f
L'ordre du jour du général Saussier
A la suite des grandes manœuvres qui
viennent d'avoir lieu, le général Saussier
vient d'adresser aux troupes l'ordre du jour
suivant
« Mirecourt, le 20 septembre 1895..
-• « Ordre général n° 12
'« La guerre moderne, en exigeant l'emploi
des masses, obligea rechercher-périodique--
mentj les occasions de faire manœuvrer plu-
sieurs corps d'armée sous un même com-
mandement. .̃̃̃̃.
« Les premières expériences avaient déjà
donné des résultats féconds. Il y a lieu de
constater aujourd'hui que, dans les cinq
corps d'armée réunis nour les grandes ma-
nœuvres de l'Est, les progrès ont dépassé les
prévisions. Comme toujours, le- soldat s'est
fait remarquer par. son énergie, son ëndit--
rance et sa discipline; il a vaillamment sup-
porté les fatigues, de fortes marches et une
température exceptionnellement élevée.
« On sent qu'il y a entre lui et ses officiers
cette confiance réciproque que font naître la
sollicitude éclairée chez les uns, le dévoue-
ment et l'abnégation chez les autres toutes
les armes, infanterie, cavalerie, artillerie,
génie, ont fait preuve' de réelles qualités ma-
nceuvrières les nouveaux règlements sont
bien connus, bien compris, bien appliqués.
« Le service d'état-major, sous l'habile di-
rection d'un chef qui a affirmé ses aptitudes
pour la haute situation qu'il occupe, s'est
employé avec succès aux reconnaissances et
aux travaux préalables qui ont servi à la pré-
paration et à l'organisation des manœuvres
sur le terrain, il a rendu tous les services
qu'on attendait de lui.
:<( Les services de l'intendance, de santé,
de la prévôté, des chemins de fer, de la
télégraphie, du Trésor et des postes ont
fonctionné d'une manière satisfaisante.
« Les nouveaux principes qui règnent à
l'alimentation ont reçu la consécration de
l'expérience, et toujours les besoins des trou-
pes ont été satisfaits au moment voulu, grâce
à la vigilance de tous. L'état sanitaire a été
exceptionnellement bon.
» La compagnie de l'Est s'est montrée ab-
solument à la hauteur de sa tâche et a rendu
les meilleurs services. -des arbitres- diri-é 1s
» Le fonctionnement "des arbitres dirigés
par leur chef avec autant de méthode que de
précision a donné de très bons résultats.
« Devant l'attitude si fière de 120.000 hom-
mes manœuvrant sous le commandement de
chefs éminents et expérimentés qui doivent
les conduire au combat, les populations de
l'Est, dont l'accueil a été si cordial, ont senti
se fortifier leur patriotisme et s'accentuer
leur confiance dans l'armée.
« Le général commandant en chef, 1
« Général Saussier. »
IMITE- MOT OBBOW.
MM. Alfred et Léon Defuisseaux, députés
socialistes belges, viennent de faire un hé-
ritage d'un million. Partisans d'une charité
bien ordonnée et désireux de mettre leurs
actes d'accord avec leur programme poli-
tique et social, on assure que ces honora-
bles représentants du peuple sont disposés
à distribuer à des œuvres humanitaires la
majeure partie de leur fortune.
AU PALAIS
Ii'affaire de l'Jtiuîssïei* Couchot
.(£• audience)
C'est le tour des témoins de la partie ci-
vile. Ils n'apprennent rien de nouveau; si
ils nous mettent au courant de quelques es-
cobarderies accessoires à coucher au passif
de Couchot. Mais ce sont là détails inutiles
l'opinion du jury, à l'heure actuelle, doit
être faite.
M" Joleaud de Saint-Maurice demande
55,000 francs de dommages-intérêts au nom
de Mlle de Bruine.
Après réquisitoire de M. Cabat, avocat gé-
néral, et plaidoirie, de Me Labori et Paul Mo-
rel, le jury, se retire pour délibérer.
LE ROI DES BELGES EN FRANCE
Le roi des Belges s'est rendu, ce matin, à
dix heures, chez M. Ribot, président du con-
seil des ministres, avec lequel il a eu une
longue conférence..
M. Ribçtt. a, rendu visite au roi dans le cou-
ïasVàé l'api ès-midi.
Le roi a déjeuné ensuite à l'hôtel Bristol.
L'un des 363, il
fut réélu le 14 octo-
bre 1877 et le 21
août 1 881. Il fit par-
tie, à cette époque,
du groupe de l'Union
républicaine.
Après un échec en
i885, il fut réélu en
1889 au premiertou.r
et en 1893 par 7,640
voix contre 5,765
données au comte
d'Àuberjon, rallié.
M. Caze a été sous-
secrétaire d'Etat à
l'agriculture dans le
cabinet Gambetta du
14 novembre 1881.
Après déjeuner, il a visité' seul le musée
Galliera. Il se rendra à six heures au Cercle
militaire..
Il dînera avec le baron d'Anethan au cercle
de la rue Boissy-d'Anglas et passera la soirée
à l'Opéra.. ,•
Demain. le roi des Bolges se rendra à Fon-
tainebleau par train spécial, à' trois heures
et demie. Il dinera au palais.
Parmi les invités de M^ Félix Faure, ci-
tons MM. Ribot, Hanotaux, le baron d'Ane-
than, le comte d'Oultremont, le baron Snoy
et le baron Beyens.
Le roi rentrera à Paris à dix heures du
soir.
Le Président de la République, qui doit
présider mardi le conseil des ministres,vien-
dra à Paris dès lundi pour rendre sa visite
au roi Léopold.
SCANDALE AU LABORATOIRE MUNICIPAL
PROCHAINE INTERPELLATION
ïïn nouveau truc, Les commerçants ex-
ploités. Chez M. Girard. Chez
M. Laurent, secrétaire général de la
préfecture.
Plusieurs fois déjà des plaintes très vives
se sont élevées contre le Laboratoire muni-
cipal, plaintes qui ont trouvé un écho au
conseil municipal.
Les petits commerçants, fruitiers, crémiers,
etstirtout petits marchands de vins, sont
menés parle Laboratoire municipal avec une
sévérité exagérée, quand on sait bien que
des négociants riches et ayant des attaches
puissantes passent facilement au travers des
mailles de ses filets.
A diverses reprises, des scandales, rapi-
dement étouffés par la préfecture :de police,
ont été sur le point d'éclater.
Aujourd'hui, nous apprenons de source ab-
solument certaine qu'un nouveau scandale
s'est produit. On a encore tenté de l'étouffer,
mais, grâce aux sûres et rapides informa-
tions de notre journal, le public sera mis en
garde contre, les agissements scandaleux de
quelques employés du Laboratoire munici-
pal et nous allons dévoiler le nouveau genre
d'escroquerie dont ont été victimes plusieurs
commerçants.
Il y a quelques jours, M. Girard, dont l'ho-
norabilité doit être mise complètement de
côté dans cette affaire, recevait des plaintes
concernant un M." L. expert-inspecteur,
remplissant au Laboratoire les fonctions de
commissaire, et un nommé G, employé.
Lorsqu'un prélèvement, soit de lait, de
vin ou de toute autre marchandise, devait
avoir lieu chez un commerçant, un compère
passait chez ledit commerçant et moyen-
nant une somme de. le prévenait de la vi-
site qu'il recevrait le lendemain.
Celui-ci naturellement, s'il avait des pro-
duits frelatés, s'empressait de les faire dis-
paraître, et le tour était joué. M. Girard avait
beau analyser les produits signalés frelatés
qu'on, lui apportait.il ne trouvait rien.
Enfin, un jour, ayant voulu obtenir la trop
grosse somme d'un créancier, celui-ci, poussé
à bout, porta plainte ot-, -d'une enquête aus-
sitôt ouverte, il résultat que depuis plusieurs
mois certains individus "Se livraient a ce
fructueux commerce1.
Les peines infligées aux employés rendus
responsables n'ont pas été.bien sévères. L.
au lieu d'être révoqué et poursuivi, a donné
sa démission et G. qui sans doute était
moins coupable, a eu une peine discipli-
naire de 3,100 francs ses appointements ont
été reportés à 2,100. •
A la préfecture- -de police
A tout prix on voulait étouffer ce nouveau
scandale, et, ce matin unldenos collaborateurs
a été reçu par M. Girard, qui n'a pas eté peu
surpris d'apprendre que cette affaire avait
transpiré.
Nous voulions avoir de lui confirmation
des faits que nous venons de raconter. Mais
M. Girard, très fprudent, nous refuse toute
explication et nous invite à nous adresser à
M. Laurent, secrétaire général de la préfec-
ture de police, «le seul, nous dit-il, qui
puisse vous donner des renseignements ».
Noù* nous rendons alors au cabinet de M.
Lépine, où après quelques minutes d'attente
nous sommes reçu par M. Laurent, qui, ces
jours-ci, remplace M. Lépine, absent.
Lui aussi paraît très surpris de voir que
le secret qu'il croyait bien gardé com-
mençait à être connu.
«Il ne faut, dit-il, attacher aucune impor-
tance à cette affaire.
Evidemment, nous sommes ici dans. une
maison de verre, tout le monde peut savoir
ce qui s'y fait; cependant (cette affaire' ne
mérite aucune attention dans toutes les ad-
miaistratioûs, il se trouve dès employés qui
manquent à. leur devoir et qui sont punis,
mais le public n'a aucun intérêt à être mis
:au courant de ces petits incidents. »
.•̃̃,̃ Au conseil municipal
Nous croyons savoir que l'avis de M. Lau-
rent n'est pas partagé par plusieurs conseil-
lers municipaux, qui se proposent, nous as-
sure-t-on, d'interpeller, dès la rentrée, M. Lé-
pine et de lui demander diverses explica-
tions au sujet des plaintes déjà nombreuses
qu'on a formulées, non pas contre M. Girard,
peisonncllement, mais bien contre le fonc-
tionnement défectueux du Laboratoire muni-
cipal. E. T.
AU MISTÈRE DE LA GUERRE
M. Ribot, président du conseil, s'est rendu
ce matin au ministère de la guerre, vers
onze heures et demie et a conféré longue-
ment avec le général Zurlinden.
Nous croyons savoir que l'entretien a porté
principalement sur la note que le ministère
des colonies communiquait lejmatin même à
la presse au sujet des rapatriés de Madagas-
car et dont le ton agressif à l'égard de l'ad-
ministration de la guerre ne peut qu'enveni-
mer la querelle qui a éclaté entre les deux
ministères.
Mais il devait y avoir un autre motif et
un motif impérieux à la visite de M. Ribot,
car les deux ministres avaient eu suffisam-
ment le loisir de causer des affaires ordinai-
res du cabinet pendant leur séjour commun
à Mirecourt. Du reste, quand il est arrivé à
l'hôtel de la rue Saint-Dominique, le prési-
dent du conseil ignorait encore la teneur du
document émané du cabinet de M. Chau-
temps.
Y aurait-il quelque chose de cassé dans le
"rouage gouvernemental ?
GRAVE INCENDIE-:
Rue de Lisbonne. 150,000 francs;
de dégâts
Un grave incendie s'est déclaré cet après-
midi, à trois heures, au troisième étage de
l'immeublo portant le n° 13 de la rue de Lis-
bonne, à l'angle de la rue de Miromesnil.
Ce troisième étage est occupé par l'appar-
tement et l'atelier de Mme Dumontet, artiste
sculpteur bien connue,
Mme Dumontet, faisant son courrier, était
en train de cacheter une lettre avec de la
cire, quand, s'étant brûlée, elle projeta le
morceau do cire enflammée sur un sopha
entouré de tentures.
Le feu se communiqua aussitôt, fit de ra-
pides progrès et, en quelques instants, tout
l'atelier était la proie des flammes.
Aux cris de Mme Dumontet, les domesti-
ques accoururent et, après avoir, mais en
vain, essayé de|se rendre maîtres du feu, se
précipitèrent vers l'avertisseur d'incendie.
Quelques instants après, les pompiers de
la rue Blanche, sous la direction d'un offi-
cier, arrivaient sur le lieu du sinistre et
après une heure de travail se rendaient maî-
tres du feu. ̃̃ ̃
Tout le troisième étage a été la. proie des
flammes les mansardes et la toiture de la
maison sont complètement détruites.
Les dégâts sont évalués à 150,000 francs.
Mmc[Dumontetest surtout très affligée de la
perte d'un tableau de Courbet, œuvre d'une
grande valeur artistique, auquel elle tenait
beaucoup et d'une statuette représentant la
Marguerite de Faust à laquelle elle travail-
lait depuis dix ans et qui était, son œuvre de
prédilection..
Dès les premiers moments, M. "Gavrellè,
commissaire de police, et M. Bacot, officier
de paix, se sont rendus sur les lieux du si-
nistre et ont pris toutes les mesures que
commandait la situation.
Pas d'accident de personne à déplorer.
M. COLS ON
Interview de l'ancien directeur des Che-
mins de fer
« M. Colson, annonçait ce matin un de nos
confrères, a résolu, afin de mettre le suffrage
universel à même de se prononcer entre.lui
et M. Dupuy-Dutemps, de se porter candidat
d'opposition aux prochaines élections légis-
latives. »
Notre confrère ajoutait que l'ancien direc-
teur des Chemins de fer se présenterait à
Tulle, contre M. Delpeuch, député de cette
ville.
Or, nous avons vu ce matin M. Colson, qui
nous a paru tout étonné des intentions qu'on
lui prêtait et nous a prié de couper les ailes
à ce canard.
Je n'ai jamais eu un soûl instant, nous
a-til dit, la pensée de me lancer -dans la po-
litique et je n'ai pas à faire' intervenir le
suffrage universel dans le différend qui
me sépare de M. le ministre des travaux
publics, u
La nouvelle est d'autant plus invraisem-
blable que l'on prétend que je poserai ma
candidature à Tulle. Or le député actuel de
Tulle est M. Delpeuch, avec qui. précisément
je suis en d'excellents termes. Déplus, les
opinions politiquesde M. Delpeuch sont abso-
lument les miennes. Je n'auraisdonc aucune
espèce de raisons pour devenir, son concur-
rent politique et si j'avais envie" *de devenir
député, ce n'est pas à Tulle que • je' tente-
rais l'aventure. Mais, je vous le répète, la
vie politique ne me séduit aucunement, je ne
suis pas candidat et il n'est guère probable
que. je le devienne jamais.
R~ ~5
RENC-.U si] RE DE i .nul no
DE L~M
53 victimes
Chemnitz, 20 septembre. Neuesle Nach-
richlen annoncent qu'un train militaire qui
transportait à Swickau le 133e régiment
d'infanterie, revenant des manœuvres, à e\x.
cette nuit une collision avec un train de
merchandises entre Freiberg ét OEdereau.
Cinq wagons du train militaire et deux
wagons du train de marchandises ont été
mis en pièces.
On a déjà transporté ici, dans -la nuit, qua«
rante-einq blessés et huit morts. Les victi-
mes de l'accident âppàEUennettt, la. Plupart,
à la^prèBuère compagnie.
Revue de la Presse
LES JOURNAUX DE CE SOIR
A certains journaux anglais
De la Liberté
Si l'Angleterre avait dû se précipiter dantf
les bras de la Triple alliance, à cause de l'u«=
nion de. la France et de. la Russie, il y a bea».
temps qu'elle l'aurait fait. On nous en a me-
naces bien souvent, et jusqu'à présent, sauf
un rapprochement encore inexpliqué aveç>
l'Italie, l'événement n'a pas justifié la pré*
diction. L'Angleterre a, au contraire, toujours
suivi sa vieille politique, qui consiste à conc
server sa liberté d'action dans l'hypothèse de
tous les conflits continentaux. Rien ne fait
supposer qu'elle veuille abandonner un sys-
tème qui lui a été constamment profitable*
Ses intérêts cadrent peu, en général, ave*
ceux des puissances de l'Europe centrale et,
notamment en ce qui concerne l'Allemagne.'
Us sont plutôt en contradiction. Mais c'est à
ses hommes d'Etat à savoir ce qui lui con-
vient, et à son Parlement à orienter son ad
tion extérieure.
Les huissiers
Du Jour
En vérité, nous le répétons, les huissiers
sont en dehors de la loi. Ils peuvent injurier,
diffamer, ruiner leurs concitoyens, exploiter
les riches, écraser les pauvres, échafauder
leur fortune sur la misère d'autrui ils n&
dépendent de personne et sont nos maîtres.
L'affaire Couchot nous les montre -tels
qu'ils sont. Peut-être ce scandale pourra-t-ii-
servir de thème à quelque représentant du
peuple voulant attacher son nom à une ré-
forme nécessaire et attendue.: l'huissier ra-
mené définitivement au rôle de simple com-
missionnaire à qui l'on a donné l'ordre de
remettre, en mains propres, un pli bel et
bien fermé.
̃ Généraux et soldats >
De la Pairie
Ces dernières journées ont fait renaître les
nobles émulations" du passé. Les corps d'ar-
mée réclameraient l'honneur de marcher à
l'ennemi sous les ordres des chefs qui ont'
dirigé les opérations d'hier. Des noms déjà'
populaires seront demain acclamés dans les:
chambrées. Que les politiciens en prennent
leur parti L'attention s'est détournée de la
scène politique. Le théâtre de la frontière,
son magnifique décor de bataillons, de batte-
ries et d'escadrons, ont attiré et retien-
dront longtemps encore les regards de la na-
tion.
Nous voilà presque consolés de Kiel. X
nos généraux, à nos soldats, merci!
L'Alliance
De la France
Lorsque le prince Lobanoff succéda à M.
de Giers, les principaux journaux allemands
exprimèrent l'espoir que l'axe de la politique.
russe changerait de direction et nous-mêmes
nous ne fûmes pas sans quelque inquiétude.:
Mais les mémorables incidents de Kiel .nous;'
rendirent toute notre confiance, et l'envoi-
d'une mission militaire spéciale à nos gran-i
des manœuvres, la présence du général Dra-
gomiroff, enfin l'entrevue de M. Hanotaux éti
du prince Lobanoff sont des témoignages sur"
la valeur desquels il n'y a plus à se mé-
prendre.
La politique de la Russie, sous Nicolas II
et avec le prince Lobanoff comme ministre,
est exactement la même que celle d'Alexan-
dre II avec M. de Giers, et il faut" qu'on en
prenne son parti à Berlin comme à Rome, à
Londres surtout. Et nous ne serions nulle-
ment surpris que les deux gouvernements se
décidassent sous peu, afin de mettre un terme
à l'a polémique de la presse européenne sur-
la question de l'alliance franco-russe, à dé-
clarër officiellement l'existence de cette al-
alliance qui, d'ailleurs maintenant, ne peut
plus faire doute pour personne.
Discours présidentiel
Des Débats
Lorsque, il y a quelques mois, de grands
efforts ont été faits pour « apaiser » les so-
cialistes et tout au moins pour obtenir d'eux
qu'ils laissassent en dehors de leurs polérni-
,ques la personne du Président du la Répu-
blique, il était aisé de prévoir que cette
tentative n'aurait que de médiocres résul-
tats.
Si l'amnistie, la mise en liberté de M. Gé-
rault-Richard et quelques mesures du même
genre ont suspendu pour un instant les atta-
ques que la presse soeiaiiste avait coutume
de diriger contre le chef de l'Etat, cette
« trêve » n'a pas été de longue durée 1 es-
socialistes n'ont pis tardé à 'rouvrir le feu»
La revue d'hier
Du Temps
Ce qui mérite surtout d'être relevé et ce
qui ne manquera pas de frapper les observa-
teurs les moins indulgents, c'est qu'au mi-
lieu de l'effervescence produite par ces pa-
rades guerrières, à quelques pas de la fron-
tière, sur cette terre lorraine qui évoque
tant de souvenirs, il n'y a pas eu une mani-
festation, pas une exclamation, pas nu mot
dont puisse s'offusquer la: susceptibilité la
plus ombrageuse.
Tout a été d"une correction, d'une dignité,
d'une réserve véritablement admirables. Ce
n'est pas seulement la force matérielle que
nous avons conquise, au prix de vingt-cinq
années de labeur incessant, mais c'est aussi
cette force morale qui consiste à se posséder
soi-même et à joindre au 'sentiment de ce
que l'on vaut la sagesse de surveiller sa lan-
gue et de comprimer les «emballements» ir-
réfléchis et dangereux.
UNE MISSION MARITIME
M. André Leb'on, ministre du commerce et
de l'industrie, vient de charger M. Henri
Fromageot, docteur en droit, avocat à la
cour d'appel de Paris, d'une mission dans
les différents ports et escales de l'Extrême-
Orient et de l'océan Pacifique, à l'effet d'otu-
dier sur place les conditions et les usage»
dans lesquels s'y font le commerce et le im*
fie maritimes.
:ÉK^ff6iiv^^ê;27f:
tJe T*i\MJÔaiéT'<> t O CJentiiiaes
B~.E .DS ~,I~
•̃̃̃̃ ̃̃'̃• Fondateur '̃ ;"̃̃
HENRI DELAMABB
Admiaistrateta!
1X3 ANN0NCE3 ET RÉCLAMES SONT REÇUES
À.ixsl Ibxir-oaxix de « la Presse af
et chez MM. Ch. Lagrange, Cerf et C>
6, PLACE DE LA BOURSE, 6
Dollingen et C% 16, rue Grange-Batelier»
Administration; 12, vue du Croissant, 12
MAURICE DE LA FARGUB
Directeur
HENRI BRÉMONTIER
Stcrilaire de la. rédaction
1. ABONNEMENTS:
Trois mois. Six mots.' Un m.
PXM8 '•:̃'• .• Bb. 9& SO 18 ûi
Départements 6 te. 11 fit » 22 fr.
Étranger: Le port en sus.
Rédaction 12, rue du Croissant, 12
UN SCA DAL U l 0 TOIRE Il I~IP
BOIBSEJESVALEURS
Le marché résiste très bien aux nombreu-
ses attaques dont il est l'objet de la part des
baissiers qui, profitant des réalisations opé-
rées pendant ces derniers jours, essayent
aujourd'hui de provoquer la panique. On a `
pu croire un instant que leurs manœuvres
réussiraient, tant les offres étaient nombreu-
ses et bruya.nies. Cependant ces mauvaises
dispositions n'ont pas persisté, car la clôture
se fait en reprise générale. '̃ ̃-
Le 3 0/0 qui a touché un moment le cours ]
de 100 80 finit à 101 fr. Il paraît que l'on ven-
dait sur les bruits de plus en plus probables
d'un gros emprunt prochain d'un milliard de
francs. Le 3 1/2 clôture à 107 15.
Les fonds étrangers sont bien tenus. L'Ita»
lien reste à 90 15, l'Extérieure finit à 69 fr.
après avoir coté 68 3/4. Les fonds russes
sont calmes, le 3 1/2 à 97 10, le 3 0/0 à 92,
les Consolidés à 101' 45, l'Orient à 66 95. Le
Turc C vaut 28 10, le D est à 25 85.
Quelques réalisations de bénéfices ont eu (
lieu sur les valeurs de crédit. La Banque de
Paris revient à 927, le Lyonnais à 843, la Gè-
nérale à 550, le Foncier à 851. Cependant la
Banque de France monte de 50 francs à 3,650,
le Cpmptoirjiational reste ferme à 657 50, la
Banque ottomane est à 762.
Aucun changement sur les Chemins fran-
çais.
Le Suez est un peu plus faible à 3,277, le
Gaz reste à 1,147, la Dynamite à 657, les Té-
léphones à 271 25.. ̃
En banque, les mines d'or sont en légère
réaction par suite des divers bruits qui cir-
culent à propos des reports. Il paraît que les
reporteurs ordinaires déclarent d'ores et
déjà qu'ils tiendront la dragée haute aux
spéculateurs en liquidation. Là-dessus des
ventes assez nombreuses qui pèsent sur les
cours..
La Robinson recule à 277, la Ferreira à
510, la Simmer à 565, la Randfontein à 105,
la Transvaal à 111, la Bechuanaland à 80, la
Marievale à 102, la Nigel à 40, la Chartered
à 216, ,1'Eart rand à 285. ̃
La Monte-Rosa clôture à 30 fr., la Lyon--
naise-Mexican à 71 25.
Le Rio remonte à 455, la De Beers vaut
I Ici *}\J*
isurse de Commersi
5 HEURES
Marque de Corbeil 46
Sucres roux. 88° 29 50 â 30
Sucres raffinés en pains 100 50 à 101
Doubles primes
Farines Colza
i de novembre. 2 à à
4 de novembre. 2 à à
4 premiers. 2 50 à • 3 à 3 25
4 de mars. 3 à « à
Sneres Alcools
4 d'octobre. 2 62 à. 2 75 à.
4 premiers. 3 62 à 2 50 à 2 75
4 de mars. 3 75 1 h
Primes simples
Farines Blés
4 de novembre. 1 10 à 50 à
4 premiers. 1 35 à 60 à 65
4 de mars 1 60 à 75 à
Voir les cours et renseignements
complets à /a quatrième page
DC~il~l~ S I~LL E'S
DEMIERfS J0CI1LLES
Le conseil des ministres
Le conseil des ministres, qui était convo-
qué pour le 26 septembre, se réunira deux
jours plus tôt. La réunion aura lieu mardi
.prochain, à deux heures, à l'Elysée. Cette
anticipation a lieu pour éviter un double dé-
placement au Président de la République.
M. Félix Faure, en effet, doit venir lundi à
Paris, ainsi qu'on l'a vu plus haut, pour
cendre au roi des Belges la visite que ce
souverain doit lui faire demain à Fontaine-
bleau.
Il restera à Paris lundi soir et mardi jus-
qu'après la séance du, conseil des minis-
tres.
La situation financière
M. Ribot, ministre des finances, président
du conseil, a envoyé, il y a quelques jours,
au président de. la commission du budget
une lettre sur la situation financière. M. Ri-
.bot rappelle que, dans la discussion du bud-
get dernier, il a pris, l'engagement de con-
̃trôler rigoureusement les engagements de
.ses dépenses afin de limiter le plus possible
les demandes de crédits suplémentaires. il
a invité dans ce but ses collègues,, au mois
d'avril dernier, à lui envoyer des états tri-
•mestriels il a pu ainsi recueillir, le 30 juin,
des résultats sur les dépenses supplémen-
taires d'ores et déjà prévues jusqu'à la fin
de rcxercicc.
Ces dépenses supplémentaires1 s'élèvent à
13 millions, dont 3,250,000 pour la guerre
(achats de viande fraîche), 1,900,000 pour la
inarine (opérations en Extrême-Orient), 2 mil-
lions 000,000 fr. pour les achats extraordi-
naires par ia marine de bâtiments à l'indus-
Lrio privée.
Cette dépense provient du retard dans
i'exécution des contrats, qui a empêché de
payer en 1894. Il importe de remarquer
qu'elle est compensée par un crédit égal qui
géra annulé sur l'exercice précédent.
2,200,000 fr. pour les postes et télégraphes
(remboursements aux offices étrangers).
Le reste des 13 millions se répartit entre
les autres ministères. En dehors de ces dé-
penses, il y a lieu de prévoir des demandes
de crédits qui seront nécessitées par d'au-
tres chapitres de divers budgets, tels que le
commerce, les travaux publics, les colonies, '̃•
les finances, l'instruction publique. <'
Le chiffre de ces dépenses supplémen-
taires n'est pas encore connu. Nous citerons
notamment celles à provenir de la réparation
des dommages aux victimes de la catas-
trophe de Bouzey, les primes à la filature et
à la marine marchande, etc.
Le duel Turot-Latapie
Cet après-midi, à quatre heures et demie,
a eu lieu au champ de courses de Saint-Ouen,
la rencontre que nous avons annoncée hier ]
soir, entre nos confrères MM. Henri Turot,. i
rédacteur à la Petite République, et Latapie,
directeur du Télégramme de Toulouse.
Les témoins de M. Turot étaient MM. Al-
Albert Goulé et Gérault-Richard, députés, ré-
dacteurs à la Petite République, ceux de MM.
Latapie MM. Thoulousê, député, président
dii conseil général du Gers, et Ebelot, avo-
cat à la cour d'appel de Toulouse.
Le duel a eu lieu à l'4pée; les adversaires
ont été atteints tous deux M. Turot, légère-
ment à l'épaule droite, 'et M. Latapie assez
gravement dans le gras du bras droit.
""Chute grave'
Un jeune homme de treize ans, employé à
l'imprimerie Paul Dupont, rue du Bouloi, est
tombé accidentellement, ce matin, dans la
cage de l'ascenseur relevé dans un état dé-
sespéré, il a été transporté à la pharmacie,
1, rue du Bouloi, où, malgré les soins qui lui
ont été prodigués, il n'a pas tardé à rendre
le dernier soupir.
̃ ̃ Les grèves .-••
Carcassonne, 20 septembre. La tenta-
tive de conciliation et d'arbitrage entre les
grévistes et les entrepreneurs du chemin de
fer de Quillan à.Rivesaltes devant le juge de
paix de Quillan n'a pas abouti, les entrepre-
neurs ayant déclaré, maintenir leurs prix et
refusé de désigner des arbitres.
A la suite de l'entrevue devant le juge,
une réunion des ouvriers grévistes a, eu lieu
au cours' de laquelle a été votée la continua-
tion de la grève..
MlÉifslliisséM
On avait annoncé que M. le doc-
teur Chautemps, ministre des colonies,
était disposé à recueillir la succession"
politique de M. Terrier, député radi-
cal de Dreux. M. Chautemps, qui re-
présente au Palais-Bourbon les élec-
teurs du troisième arrondissement de
Paris, fait dire aujourd'hui par les
agences qu'il a bien reçu des offres de
notabilités politiques de cette circons-
cription, mais qu'il les a déclinées.
En Eure-et-Loir, où l'on paraît tenir
beaucoup à M. Chautemps, les élec-
teurs influents de Dreux font courir
le bruit que le refus du ministre n'est
qu'une feinte et que d'ici peu M. Ribot, j
président du Conseil recevra une
adresse l'engageant à s'entremettre au-
près de son collègue des Colonies en
vue de le faire revenir sur sa décision.
Sous cette amicale pression, les scru- ̃']
pules de M. Chautemps ne manque-
ront pas de fléchir, se hâte-t-on d'à-
jouter.
Eh bien, les électeurs beaucerons
doivent en rabattre. Le successeur de
M. Terrier, ancien ministre, ne sera
pas un membre du cabinet, et l'arron-
dissement de Dreux sera représenté
par un simple député, sans le moindre
maroquin ministériel.
En gens pratiques, les habitants de
la Beauce s'étaient dit qu'il est tou-
jours avantageux d'avoir un ministre
dans la manche et que les petites fa-
veurs dont dispose le pouvoir ne sont
à dédaigner dans aucune circonstance.
« Adieu, paniers, vendanges sont
faites » Le ministre des colonies a été
trop avisé pour accepter une candida-
ture doublement officielle qui aurait
mis le gouvernement en mauvaise pos-
ture.
Si M. Chautemps était élu à Dreux,
qui oserait affirmer que son succes-
seur à Paris ne serait pas un homme
d'opposition? Cette grave éventualité
a dû donner à réfléchir à M. Ribot et
empêcher le ministre des colonies de
commettre la colossale bévue à la-
quelle le conviaient les électeurs d'Eure-
et-Loir;
Un sous-ordre de M. Chautemps,
M. Rousseau, gouverneur général de
l'Indo-Chine, sera, dit-on, moins scru-
puleux que son chef hiérarchique et
va solliciter les voix des électeurs sé-
toriaux du Finistère.
Malgré son intelligence et ses qua-
lités, on voit difficilement M. Rous-
seau gouverner le Tonkin et ses dé-
pendances et défendre au Luxembourg
les intérêts du Finistère. A ce propos,
il n'est pas inutile de rappeler que, le
io février 1888, M. Tirard 'disait, du
haut de la tribune
« Le gouvernement prend l'engage-
ment de ne pas permettre qu'un per-
sonnage soit investi de fonctions in-
compatibles, comme celles de gou-
verneur à de grandes distances et
celles de député ».
Quoiqu'il s'agisse aujourd'hui du
mandat de sénateur, l'incompatibilité
n'en est pas moins flagrante. Qu'en
pen^eM. tlharçtenves? •?̃ MU F. 1
LE PORTRAIT DU JOUR
M. EDMOND-MARIE-JUSTIN CftZE s
.̃ DÉPUTÉ DE LA HAUTE-GARONNE
Le représentant
des électeurs de l'ar-
rondissement de Vil-
lefranche est avocat
et docteur en droit.
Né à Toulouse le
16 septembre 1839;
son père était con-
seiller à la cour d'ap-
pel.
Ancien conseiller
général du canton de
Fronton, il se pré-
senta sans succès à
la députation comme
candidat indépen-
dant en 1 869 nom-
mé en 1876, il alla
siéger à gauche.
APRÈS LES BTANCEUYRES f
L'ordre du jour du général Saussier
A la suite des grandes manœuvres qui
viennent d'avoir lieu, le général Saussier
vient d'adresser aux troupes l'ordre du jour
suivant
« Mirecourt, le 20 septembre 1895..
-• « Ordre général n° 12
'« La guerre moderne, en exigeant l'emploi
des masses, obligea rechercher-périodique--
mentj les occasions de faire manœuvrer plu-
sieurs corps d'armée sous un même com-
mandement. .̃̃̃̃.
« Les premières expériences avaient déjà
donné des résultats féconds. Il y a lieu de
constater aujourd'hui que, dans les cinq
corps d'armée réunis nour les grandes ma-
nœuvres de l'Est, les progrès ont dépassé les
prévisions. Comme toujours, le- soldat s'est
fait remarquer par. son énergie, son ëndit--
rance et sa discipline; il a vaillamment sup-
porté les fatigues, de fortes marches et une
température exceptionnellement élevée.
« On sent qu'il y a entre lui et ses officiers
cette confiance réciproque que font naître la
sollicitude éclairée chez les uns, le dévoue-
ment et l'abnégation chez les autres toutes
les armes, infanterie, cavalerie, artillerie,
génie, ont fait preuve' de réelles qualités ma-
nceuvrières les nouveaux règlements sont
bien connus, bien compris, bien appliqués.
« Le service d'état-major, sous l'habile di-
rection d'un chef qui a affirmé ses aptitudes
pour la haute situation qu'il occupe, s'est
employé avec succès aux reconnaissances et
aux travaux préalables qui ont servi à la pré-
paration et à l'organisation des manœuvres
sur le terrain, il a rendu tous les services
qu'on attendait de lui.
:<( Les services de l'intendance, de santé,
de la prévôté, des chemins de fer, de la
télégraphie, du Trésor et des postes ont
fonctionné d'une manière satisfaisante.
« Les nouveaux principes qui règnent à
l'alimentation ont reçu la consécration de
l'expérience, et toujours les besoins des trou-
pes ont été satisfaits au moment voulu, grâce
à la vigilance de tous. L'état sanitaire a été
exceptionnellement bon.
» La compagnie de l'Est s'est montrée ab-
solument à la hauteur de sa tâche et a rendu
les meilleurs services. -des arbitres- diri-é 1s
» Le fonctionnement "des arbitres dirigés
par leur chef avec autant de méthode que de
précision a donné de très bons résultats.
« Devant l'attitude si fière de 120.000 hom-
mes manœuvrant sous le commandement de
chefs éminents et expérimentés qui doivent
les conduire au combat, les populations de
l'Est, dont l'accueil a été si cordial, ont senti
se fortifier leur patriotisme et s'accentuer
leur confiance dans l'armée.
« Le général commandant en chef, 1
« Général Saussier. »
IMITE- MOT OBBOW.
MM. Alfred et Léon Defuisseaux, députés
socialistes belges, viennent de faire un hé-
ritage d'un million. Partisans d'une charité
bien ordonnée et désireux de mettre leurs
actes d'accord avec leur programme poli-
tique et social, on assure que ces honora-
bles représentants du peuple sont disposés
à distribuer à des œuvres humanitaires la
majeure partie de leur fortune.
AU PALAIS
Ii'affaire de l'Jtiuîssïei* Couchot
.(£• audience)
C'est le tour des témoins de la partie ci-
vile. Ils n'apprennent rien de nouveau; si
ils nous mettent au courant de quelques es-
cobarderies accessoires à coucher au passif
de Couchot. Mais ce sont là détails inutiles
l'opinion du jury, à l'heure actuelle, doit
être faite.
M" Joleaud de Saint-Maurice demande
55,000 francs de dommages-intérêts au nom
de Mlle de Bruine.
Après réquisitoire de M. Cabat, avocat gé-
néral, et plaidoirie, de Me Labori et Paul Mo-
rel, le jury, se retire pour délibérer.
LE ROI DES BELGES EN FRANCE
Le roi des Belges s'est rendu, ce matin, à
dix heures, chez M. Ribot, président du con-
seil des ministres, avec lequel il a eu une
longue conférence..
M. Ribçtt. a, rendu visite au roi dans le cou-
ïasVàé l'api ès-midi.
Le roi a déjeuné ensuite à l'hôtel Bristol.
L'un des 363, il
fut réélu le 14 octo-
bre 1877 et le 21
août 1 881. Il fit par-
tie, à cette époque,
du groupe de l'Union
républicaine.
Après un échec en
i885, il fut réélu en
1889 au premiertou.r
et en 1893 par 7,640
voix contre 5,765
données au comte
d'Àuberjon, rallié.
M. Caze a été sous-
secrétaire d'Etat à
l'agriculture dans le
cabinet Gambetta du
14 novembre 1881.
Après déjeuner, il a visité' seul le musée
Galliera. Il se rendra à six heures au Cercle
militaire..
Il dînera avec le baron d'Anethan au cercle
de la rue Boissy-d'Anglas et passera la soirée
à l'Opéra.. ,•
Demain. le roi des Bolges se rendra à Fon-
tainebleau par train spécial, à' trois heures
et demie. Il dinera au palais.
Parmi les invités de M^ Félix Faure, ci-
tons MM. Ribot, Hanotaux, le baron d'Ane-
than, le comte d'Oultremont, le baron Snoy
et le baron Beyens.
Le roi rentrera à Paris à dix heures du
soir.
Le Président de la République, qui doit
présider mardi le conseil des ministres,vien-
dra à Paris dès lundi pour rendre sa visite
au roi Léopold.
SCANDALE AU LABORATOIRE MUNICIPAL
PROCHAINE INTERPELLATION
ïïn nouveau truc, Les commerçants ex-
ploités. Chez M. Girard. Chez
M. Laurent, secrétaire général de la
préfecture.
Plusieurs fois déjà des plaintes très vives
se sont élevées contre le Laboratoire muni-
cipal, plaintes qui ont trouvé un écho au
conseil municipal.
Les petits commerçants, fruitiers, crémiers,
etstirtout petits marchands de vins, sont
menés parle Laboratoire municipal avec une
sévérité exagérée, quand on sait bien que
des négociants riches et ayant des attaches
puissantes passent facilement au travers des
mailles de ses filets.
A diverses reprises, des scandales, rapi-
dement étouffés par la préfecture :de police,
ont été sur le point d'éclater.
Aujourd'hui, nous apprenons de source ab-
solument certaine qu'un nouveau scandale
s'est produit. On a encore tenté de l'étouffer,
mais, grâce aux sûres et rapides informa-
tions de notre journal, le public sera mis en
garde contre, les agissements scandaleux de
quelques employés du Laboratoire munici-
pal et nous allons dévoiler le nouveau genre
d'escroquerie dont ont été victimes plusieurs
commerçants.
Il y a quelques jours, M. Girard, dont l'ho-
norabilité doit être mise complètement de
côté dans cette affaire, recevait des plaintes
concernant un M." L. expert-inspecteur,
remplissant au Laboratoire les fonctions de
commissaire, et un nommé G, employé.
Lorsqu'un prélèvement, soit de lait, de
vin ou de toute autre marchandise, devait
avoir lieu chez un commerçant, un compère
passait chez ledit commerçant et moyen-
nant une somme de. le prévenait de la vi-
site qu'il recevrait le lendemain.
Celui-ci naturellement, s'il avait des pro-
duits frelatés, s'empressait de les faire dis-
paraître, et le tour était joué. M. Girard avait
beau analyser les produits signalés frelatés
qu'on, lui apportait.il ne trouvait rien.
Enfin, un jour, ayant voulu obtenir la trop
grosse somme d'un créancier, celui-ci, poussé
à bout, porta plainte ot-, -d'une enquête aus-
sitôt ouverte, il résultat que depuis plusieurs
mois certains individus "Se livraient a ce
fructueux commerce1.
Les peines infligées aux employés rendus
responsables n'ont pas été.bien sévères. L.
au lieu d'être révoqué et poursuivi, a donné
sa démission et G. qui sans doute était
moins coupable, a eu une peine discipli-
naire de 3,100 francs ses appointements ont
été reportés à 2,100. •
A la préfecture- -de police
A tout prix on voulait étouffer ce nouveau
scandale, et, ce matin unldenos collaborateurs
a été reçu par M. Girard, qui n'a pas eté peu
surpris d'apprendre que cette affaire avait
transpiré.
Nous voulions avoir de lui confirmation
des faits que nous venons de raconter. Mais
M. Girard, très fprudent, nous refuse toute
explication et nous invite à nous adresser à
M. Laurent, secrétaire général de la préfec-
ture de police, «le seul, nous dit-il, qui
puisse vous donner des renseignements ».
Noù* nous rendons alors au cabinet de M.
Lépine, où après quelques minutes d'attente
nous sommes reçu par M. Laurent, qui, ces
jours-ci, remplace M. Lépine, absent.
Lui aussi paraît très surpris de voir que
le secret qu'il croyait bien gardé com-
mençait à être connu.
«Il ne faut, dit-il, attacher aucune impor-
tance à cette affaire.
Evidemment, nous sommes ici dans. une
maison de verre, tout le monde peut savoir
ce qui s'y fait; cependant (cette affaire' ne
mérite aucune attention dans toutes les ad-
miaistratioûs, il se trouve dès employés qui
manquent à. leur devoir et qui sont punis,
mais le public n'a aucun intérêt à être mis
:au courant de ces petits incidents. »
.•̃̃,̃ Au conseil municipal
Nous croyons savoir que l'avis de M. Lau-
rent n'est pas partagé par plusieurs conseil-
lers municipaux, qui se proposent, nous as-
sure-t-on, d'interpeller, dès la rentrée, M. Lé-
pine et de lui demander diverses explica-
tions au sujet des plaintes déjà nombreuses
qu'on a formulées, non pas contre M. Girard,
peisonncllement, mais bien contre le fonc-
tionnement défectueux du Laboratoire muni-
cipal. E. T.
AU MISTÈRE DE LA GUERRE
M. Ribot, président du conseil, s'est rendu
ce matin au ministère de la guerre, vers
onze heures et demie et a conféré longue-
ment avec le général Zurlinden.
Nous croyons savoir que l'entretien a porté
principalement sur la note que le ministère
des colonies communiquait lejmatin même à
la presse au sujet des rapatriés de Madagas-
car et dont le ton agressif à l'égard de l'ad-
ministration de la guerre ne peut qu'enveni-
mer la querelle qui a éclaté entre les deux
ministères.
Mais il devait y avoir un autre motif et
un motif impérieux à la visite de M. Ribot,
car les deux ministres avaient eu suffisam-
ment le loisir de causer des affaires ordinai-
res du cabinet pendant leur séjour commun
à Mirecourt. Du reste, quand il est arrivé à
l'hôtel de la rue Saint-Dominique, le prési-
dent du conseil ignorait encore la teneur du
document émané du cabinet de M. Chau-
temps.
Y aurait-il quelque chose de cassé dans le
"rouage gouvernemental ?
GRAVE INCENDIE-:
Rue de Lisbonne. 150,000 francs;
de dégâts
Un grave incendie s'est déclaré cet après-
midi, à trois heures, au troisième étage de
l'immeublo portant le n° 13 de la rue de Lis-
bonne, à l'angle de la rue de Miromesnil.
Ce troisième étage est occupé par l'appar-
tement et l'atelier de Mme Dumontet, artiste
sculpteur bien connue,
Mme Dumontet, faisant son courrier, était
en train de cacheter une lettre avec de la
cire, quand, s'étant brûlée, elle projeta le
morceau do cire enflammée sur un sopha
entouré de tentures.
Le feu se communiqua aussitôt, fit de ra-
pides progrès et, en quelques instants, tout
l'atelier était la proie des flammes.
Aux cris de Mme Dumontet, les domesti-
ques accoururent et, après avoir, mais en
vain, essayé de|se rendre maîtres du feu, se
précipitèrent vers l'avertisseur d'incendie.
Quelques instants après, les pompiers de
la rue Blanche, sous la direction d'un offi-
cier, arrivaient sur le lieu du sinistre et
après une heure de travail se rendaient maî-
tres du feu. ̃̃ ̃
Tout le troisième étage a été la. proie des
flammes les mansardes et la toiture de la
maison sont complètement détruites.
Les dégâts sont évalués à 150,000 francs.
Mmc[Dumontetest surtout très affligée de la
perte d'un tableau de Courbet, œuvre d'une
grande valeur artistique, auquel elle tenait
beaucoup et d'une statuette représentant la
Marguerite de Faust à laquelle elle travail-
lait depuis dix ans et qui était, son œuvre de
prédilection..
Dès les premiers moments, M. "Gavrellè,
commissaire de police, et M. Bacot, officier
de paix, se sont rendus sur les lieux du si-
nistre et ont pris toutes les mesures que
commandait la situation.
Pas d'accident de personne à déplorer.
M. COLS ON
Interview de l'ancien directeur des Che-
mins de fer
« M. Colson, annonçait ce matin un de nos
confrères, a résolu, afin de mettre le suffrage
universel à même de se prononcer entre.lui
et M. Dupuy-Dutemps, de se porter candidat
d'opposition aux prochaines élections légis-
latives. »
Notre confrère ajoutait que l'ancien direc-
teur des Chemins de fer se présenterait à
Tulle, contre M. Delpeuch, député de cette
ville.
Or, nous avons vu ce matin M. Colson, qui
nous a paru tout étonné des intentions qu'on
lui prêtait et nous a prié de couper les ailes
à ce canard.
Je n'ai jamais eu un soûl instant, nous
a-til dit, la pensée de me lancer -dans la po-
litique et je n'ai pas à faire' intervenir le
suffrage universel dans le différend qui
me sépare de M. le ministre des travaux
publics, u
La nouvelle est d'autant plus invraisem-
blable que l'on prétend que je poserai ma
candidature à Tulle. Or le député actuel de
Tulle est M. Delpeuch, avec qui. précisément
je suis en d'excellents termes. Déplus, les
opinions politiquesde M. Delpeuch sont abso-
lument les miennes. Je n'auraisdonc aucune
espèce de raisons pour devenir, son concur-
rent politique et si j'avais envie" *de devenir
député, ce n'est pas à Tulle que • je' tente-
rais l'aventure. Mais, je vous le répète, la
vie politique ne me séduit aucunement, je ne
suis pas candidat et il n'est guère probable
que. je le devienne jamais.
R~ ~5
RENC-.U si] RE DE i .nul no
DE L~M
53 victimes
Chemnitz, 20 septembre. Neuesle Nach-
richlen annoncent qu'un train militaire qui
transportait à Swickau le 133e régiment
d'infanterie, revenant des manœuvres, à e\x.
cette nuit une collision avec un train de
merchandises entre Freiberg ét OEdereau.
Cinq wagons du train militaire et deux
wagons du train de marchandises ont été
mis en pièces.
On a déjà transporté ici, dans -la nuit, qua«
rante-einq blessés et huit morts. Les victi-
mes de l'accident âppàEUennettt, la. Plupart,
à la^prèBuère compagnie.
Revue de la Presse
LES JOURNAUX DE CE SOIR
A certains journaux anglais
De la Liberté
Si l'Angleterre avait dû se précipiter dantf
les bras de la Triple alliance, à cause de l'u«=
nion de. la France et de. la Russie, il y a bea».
temps qu'elle l'aurait fait. On nous en a me-
naces bien souvent, et jusqu'à présent, sauf
un rapprochement encore inexpliqué aveç>
l'Italie, l'événement n'a pas justifié la pré*
diction. L'Angleterre a, au contraire, toujours
suivi sa vieille politique, qui consiste à conc
server sa liberté d'action dans l'hypothèse de
tous les conflits continentaux. Rien ne fait
supposer qu'elle veuille abandonner un sys-
tème qui lui a été constamment profitable*
Ses intérêts cadrent peu, en général, ave*
ceux des puissances de l'Europe centrale et,
notamment en ce qui concerne l'Allemagne.'
Us sont plutôt en contradiction. Mais c'est à
ses hommes d'Etat à savoir ce qui lui con-
vient, et à son Parlement à orienter son ad
tion extérieure.
Les huissiers
Du Jour
En vérité, nous le répétons, les huissiers
sont en dehors de la loi. Ils peuvent injurier,
diffamer, ruiner leurs concitoyens, exploiter
les riches, écraser les pauvres, échafauder
leur fortune sur la misère d'autrui ils n&
dépendent de personne et sont nos maîtres.
L'affaire Couchot nous les montre -tels
qu'ils sont. Peut-être ce scandale pourra-t-ii-
servir de thème à quelque représentant du
peuple voulant attacher son nom à une ré-
forme nécessaire et attendue.: l'huissier ra-
mené définitivement au rôle de simple com-
missionnaire à qui l'on a donné l'ordre de
remettre, en mains propres, un pli bel et
bien fermé.
̃ Généraux et soldats >
De la Pairie
Ces dernières journées ont fait renaître les
nobles émulations" du passé. Les corps d'ar-
mée réclameraient l'honneur de marcher à
l'ennemi sous les ordres des chefs qui ont'
dirigé les opérations d'hier. Des noms déjà'
populaires seront demain acclamés dans les:
chambrées. Que les politiciens en prennent
leur parti L'attention s'est détournée de la
scène politique. Le théâtre de la frontière,
son magnifique décor de bataillons, de batte-
ries et d'escadrons, ont attiré et retien-
dront longtemps encore les regards de la na-
tion.
Nous voilà presque consolés de Kiel. X
nos généraux, à nos soldats, merci!
L'Alliance
De la France
Lorsque le prince Lobanoff succéda à M.
de Giers, les principaux journaux allemands
exprimèrent l'espoir que l'axe de la politique.
russe changerait de direction et nous-mêmes
nous ne fûmes pas sans quelque inquiétude.:
Mais les mémorables incidents de Kiel .nous;'
rendirent toute notre confiance, et l'envoi-
d'une mission militaire spéciale à nos gran-i
des manœuvres, la présence du général Dra-
gomiroff, enfin l'entrevue de M. Hanotaux éti
du prince Lobanoff sont des témoignages sur"
la valeur desquels il n'y a plus à se mé-
prendre.
La politique de la Russie, sous Nicolas II
et avec le prince Lobanoff comme ministre,
est exactement la même que celle d'Alexan-
dre II avec M. de Giers, et il faut" qu'on en
prenne son parti à Berlin comme à Rome, à
Londres surtout. Et nous ne serions nulle-
ment surpris que les deux gouvernements se
décidassent sous peu, afin de mettre un terme
à l'a polémique de la presse européenne sur-
la question de l'alliance franco-russe, à dé-
clarër officiellement l'existence de cette al-
alliance qui, d'ailleurs maintenant, ne peut
plus faire doute pour personne.
Discours présidentiel
Des Débats
Lorsque, il y a quelques mois, de grands
efforts ont été faits pour « apaiser » les so-
cialistes et tout au moins pour obtenir d'eux
qu'ils laissassent en dehors de leurs polérni-
,ques la personne du Président du la Répu-
blique, il était aisé de prévoir que cette
tentative n'aurait que de médiocres résul-
tats.
Si l'amnistie, la mise en liberté de M. Gé-
rault-Richard et quelques mesures du même
genre ont suspendu pour un instant les atta-
ques que la presse soeiaiiste avait coutume
de diriger contre le chef de l'Etat, cette
« trêve » n'a pas été de longue durée 1 es-
socialistes n'ont pis tardé à 'rouvrir le feu»
La revue d'hier
Du Temps
Ce qui mérite surtout d'être relevé et ce
qui ne manquera pas de frapper les observa-
teurs les moins indulgents, c'est qu'au mi-
lieu de l'effervescence produite par ces pa-
rades guerrières, à quelques pas de la fron-
tière, sur cette terre lorraine qui évoque
tant de souvenirs, il n'y a pas eu une mani-
festation, pas une exclamation, pas nu mot
dont puisse s'offusquer la: susceptibilité la
plus ombrageuse.
Tout a été d"une correction, d'une dignité,
d'une réserve véritablement admirables. Ce
n'est pas seulement la force matérielle que
nous avons conquise, au prix de vingt-cinq
années de labeur incessant, mais c'est aussi
cette force morale qui consiste à se posséder
soi-même et à joindre au 'sentiment de ce
que l'on vaut la sagesse de surveiller sa lan-
gue et de comprimer les «emballements» ir-
réfléchis et dangereux.
UNE MISSION MARITIME
M. André Leb'on, ministre du commerce et
de l'industrie, vient de charger M. Henri
Fromageot, docteur en droit, avocat à la
cour d'appel de Paris, d'une mission dans
les différents ports et escales de l'Extrême-
Orient et de l'océan Pacifique, à l'effet d'otu-
dier sur place les conditions et les usage»
dans lesquels s'y font le commerce et le im*
fie maritimes.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 77.83%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 77.83%.
- Collections numériques similaires Ishak ibn Ibrahim el Uskubi Ishak ibn Ibrahim el Uskubi /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ishak ibn Ibrahim el Uskubi" or dc.contributor adj "Ishak ibn Ibrahim el Uskubi")سليم نامه. Histoire des événements qui préparèrent l'avènement au trône du sultan Selim Ier, par Ishak ibn Ibrahim el-Uskubi, voir le n° 141 de l'Ancien fonds, suivie (folio 83 verso) du commencement du mesnevi de Sheïkhi, intitulé خسرو وشيرين, voir le n° 322 de l'Ancien fonds. /ark:/12148/btv1b100839424.highres سلیم نامه. Histoire du sultan Selim I er, par Ishak Čelebi d'Uskub (m. 949 de l'hégire = 1542), qui est surtout connu par son divan. /ark:/12148/btv1b10083943k.highres
- Auteurs similaires Ishak ibn Ibrahim el Uskubi Ishak ibn Ibrahim el Uskubi /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ishak ibn Ibrahim el Uskubi" or dc.contributor adj "Ishak ibn Ibrahim el Uskubi")سليم نامه. Histoire des événements qui préparèrent l'avènement au trône du sultan Selim Ier, par Ishak ibn Ibrahim el-Uskubi, voir le n° 141 de l'Ancien fonds, suivie (folio 83 verso) du commencement du mesnevi de Sheïkhi, intitulé خسرو وشيرين, voir le n° 322 de l'Ancien fonds. /ark:/12148/btv1b100839424.highres سلیم نامه. Histoire du sultan Selim I er, par Ishak Čelebi d'Uskub (m. 949 de l'hégire = 1542), qui est surtout connu par son divan. /ark:/12148/btv1b10083943k.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k547840r/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k547840r/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k547840r/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k547840r/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k547840r
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k547840r
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k547840r/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest