Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

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96 pages

Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1925-01-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 janvier 1925 01 janvier 1925

Description : 1925/01/01 (A4,T8,N8)-1925/01/31. 1925/01/01 (A4,T8,N8)-1925/01/31.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476670g

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

LES BELLES PAGES

La bonté de Jésus dans La suite de ses mystères
d'après Saint Irénée (1)

Le grand évêque de Lyon s'est complu à montrer la bonté de
Dieu le Père, contre les Gnostiqùes qui prétendaient trouver
des incompatibilités entre le Dieu du Nouveau Testament, si
miséricordieux, et le Jéhovah si terrible de l'Ancienne Loi.
« Dieu est essentiellement bon et juste, répond saint Irénée ;
mais ses procédés de salut manifestent toujours de mieux en
mieux cette miséricorde et cette justice absolues. »

« Le Nouveau Testament une fois connu et annoncé par les
prophètes, Celui qui devait, selon les dispositions de Dieu, le
mener à bonne fin, se fit prédire, et se manifesta aux hommes,
comme le voulait le Père éternel, afin que les croyants fissent de
continuelles approches vers Lui, et qu'il se produisît par ces alli-
ances successives (de plus en plus intimes) comme une maturation
des procédés de salut. Le salut lui-même est toujours le même, et
Dieu est unique ; mais les préceptes qui forment l'humanité sont
multiples, et multiples aussi les degrés qui conduisent l'homme à
Dieu. Un roi terrestre et temporel, c'est-à-dire un simple mortel
peut bien parfois ménager à ses sujets des faveurs plus grandes :
à Dieu, bien qu'il soit toujours le même, il ne serait pas permis
d'en faire autant ? lui qui désire donner au genre humain une
grâce de plus en plus abondante, et honorer sans cesse ceux qui lui
plaisent, de dons généreux ? » (2)

Saint Irénée conclut par une réflexion un peu vive, qui
pourrait s'appliquer, toutes proportions gardées, aux esprits
chagrins qui voient dans le culte du Sacré-Coeur une dévotion
nouvelle, une brisure avec le passé religieux, quelques-uns diraient
presque une nouvelle religion. Mais, répond le saint apologiste du

(1) V.Rcgnabit, VII, 56.

(2) Adv. Haereses, livre III, en. 9

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