Presse et revues
96 pages
Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483
Description : 01 janvier 1925 01 janvier 1925
Description : 1925/01/01 (A4,T8,N8)-1925/01/31. 1925/01/01 (A4,T8,N8)-1925/01/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476670g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Le Père Jean du Sacré-Coeur 165
ne les a pas entendues d'une science spéculative, il a eu en vue la pratique :
Apprenez de moi..., c'est-à-dire, regardez mon Coeur pour que le vôtre lui
devienne semblable, non seulement sur ce point, mais encore sur tous les
autres. Elles doivent imiter les vertus du Coeur de Jésus envers son Père,
religion, respect, amour des volontés divines, zèle pour la gloire de Dieu
aux dépens de la leur propre ; soin de lui rapporter toutes choses ;'— ses
vertus envers le prochain : dévouement sans bornes, charité, zèle des âmes,
support, ménagements, égards, services, esprit de servitude dont il a dit :
Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir, (1) jusqu'à laver les pieds
de ses apôtres durant la Cène ; amour des ennemis, des petits, des humbles,
des personnes désagréables, détachement et impartialité du coeur ; — ses
vertus envers lui-même : renoncement constant, abnégation universelle,
oubli de soi, indifférence aux choses terrestres et aux joies du monde, humilité,
douceur, modestie, amour des humiliations et des souffrances, acceptation
du calice amer de sa passion, esprit de sacrifice, vif désir d'être immolé et
de mourir sur la croix ». (2)
A la vérité le Coeur de Jésus était tout pour le serviteur de Dieu :
c'était son soutien, sa lumière, sa force, son foyer, sa vie, sa passion.
Sa dévotion à [la Sainte Vierge
Pour le Père Jean la dévotion à Marie est en fonction de la
dévotion au Coeur de Jésus ; pour aller au Coeur de Jésus, il faut passer
par Marie qui est la voie. C'est ce qu'il exprime en ces termes dans
sa retraite de 1848 :
« Me regarder plus souvent comme l'enfant de ma bonne Mère. Plus de
recours, de respect, de tendresses que maintenant. Comment gagner des
âmes par la prière sans une grande confiance en Marie et un recours habituel à
son aide ? Refugiumpeccatorum. Le Coeur de Marie est l'introduction dans le
Coeur de Jésus, lui étant le plus uni, le plus semblable, étant le plus transformé
en Lui, le plus identifié avec Lui... Aimable société!... Etre avec ces deux
coeurs, nos coeurs collés à ces coeurs, unis à Marie pour l'être à Jésus, unis à
Jésus en l'étant par cela même à Marie. Tout à Jésus par Marie. Tout à Marie
par Jésus ». (3)
« Jésus, dit-il ailleurs, est la voie pour aller au Père, et Marie est la
voie pour aller au Fils. Elle invite les âmes à écouter Jésùé, à lui obéir : Tout
•ce qu'il vous dira, faites-le. (4) C'est sa recommandation à l'intendant de
Cana. Elle fait de l'obéissance à Jésus la condition du succès, d'accord, en
cela, avec le Père céleste, qui a fait entendre cette parole : Celui-là est mon
Fils bien-aimé, écoutez-le. (5) — Loin que les âmes s'arrêtent à Marie en
^suivant cette voie et ne sachent passer outre pour parvenir jusqu'à Jésus,
la dévotion envers cette tendre Mère a pour fin naturelle la dévotion envers
Jésus. Plus une âme aime Marie, se donne à elle et exalte ses grandeurs.
Elus cette âme croît, envers Jésus, en admiration, en dévouement, en amour.
,es excellences de la Très Sainte Vierge sont inférieures, de tout l'infini, à
celles de son Fils, mais elles leur sont étroitement liées et elles en dépendent.
En aimant et en louant Marie, on sait bien qu'on aime et qu'on exalte une
simple créature, qui ne tient ses grandeurs que de celui qui est à la fois son
Dieu et son Fils. Plus donc Marie sera placée haut dans notre estime et dans
notre amour, plus Jésus y grandira, au-dessus d'elle, en une proportion in-
(1) Matt. XX. 28.
(2) Vie, 366-368.
(3) Vie, p. yn.
(4) Joann. II. 5.
(5) Matt. XVII, 5.
ne les a pas entendues d'une science spéculative, il a eu en vue la pratique :
Apprenez de moi..., c'est-à-dire, regardez mon Coeur pour que le vôtre lui
devienne semblable, non seulement sur ce point, mais encore sur tous les
autres. Elles doivent imiter les vertus du Coeur de Jésus envers son Père,
religion, respect, amour des volontés divines, zèle pour la gloire de Dieu
aux dépens de la leur propre ; soin de lui rapporter toutes choses ;'— ses
vertus envers le prochain : dévouement sans bornes, charité, zèle des âmes,
support, ménagements, égards, services, esprit de servitude dont il a dit :
Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir, (1) jusqu'à laver les pieds
de ses apôtres durant la Cène ; amour des ennemis, des petits, des humbles,
des personnes désagréables, détachement et impartialité du coeur ; — ses
vertus envers lui-même : renoncement constant, abnégation universelle,
oubli de soi, indifférence aux choses terrestres et aux joies du monde, humilité,
douceur, modestie, amour des humiliations et des souffrances, acceptation
du calice amer de sa passion, esprit de sacrifice, vif désir d'être immolé et
de mourir sur la croix ». (2)
A la vérité le Coeur de Jésus était tout pour le serviteur de Dieu :
c'était son soutien, sa lumière, sa force, son foyer, sa vie, sa passion.
Sa dévotion à [la Sainte Vierge
Pour le Père Jean la dévotion à Marie est en fonction de la
dévotion au Coeur de Jésus ; pour aller au Coeur de Jésus, il faut passer
par Marie qui est la voie. C'est ce qu'il exprime en ces termes dans
sa retraite de 1848 :
« Me regarder plus souvent comme l'enfant de ma bonne Mère. Plus de
recours, de respect, de tendresses que maintenant. Comment gagner des
âmes par la prière sans une grande confiance en Marie et un recours habituel à
son aide ? Refugiumpeccatorum. Le Coeur de Marie est l'introduction dans le
Coeur de Jésus, lui étant le plus uni, le plus semblable, étant le plus transformé
en Lui, le plus identifié avec Lui... Aimable société!... Etre avec ces deux
coeurs, nos coeurs collés à ces coeurs, unis à Marie pour l'être à Jésus, unis à
Jésus en l'étant par cela même à Marie. Tout à Jésus par Marie. Tout à Marie
par Jésus ». (3)
« Jésus, dit-il ailleurs, est la voie pour aller au Père, et Marie est la
voie pour aller au Fils. Elle invite les âmes à écouter Jésùé, à lui obéir : Tout
•ce qu'il vous dira, faites-le. (4) C'est sa recommandation à l'intendant de
Cana. Elle fait de l'obéissance à Jésus la condition du succès, d'accord, en
cela, avec le Père céleste, qui a fait entendre cette parole : Celui-là est mon
Fils bien-aimé, écoutez-le. (5) — Loin que les âmes s'arrêtent à Marie en
^suivant cette voie et ne sachent passer outre pour parvenir jusqu'à Jésus,
la dévotion envers cette tendre Mère a pour fin naturelle la dévotion envers
Jésus. Plus une âme aime Marie, se donne à elle et exalte ses grandeurs.
Elus cette âme croît, envers Jésus, en admiration, en dévouement, en amour.
,es excellences de la Très Sainte Vierge sont inférieures, de tout l'infini, à
celles de son Fils, mais elles leur sont étroitement liées et elles en dépendent.
En aimant et en louant Marie, on sait bien qu'on aime et qu'on exalte une
simple créature, qui ne tient ses grandeurs que de celui qui est à la fois son
Dieu et son Fils. Plus donc Marie sera placée haut dans notre estime et dans
notre amour, plus Jésus y grandira, au-dessus d'elle, en une proportion in-
(1) Matt. XX. 28.
(2) Vie, 366-368.
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(5) Matt. XVII, 5.
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