Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

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96 pages

Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1925-03-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483

Description : 01 mars 1925 01 mars 1925

Description : 1925/03/01 (A4,T8,N10)-1925/03/31. 1925/03/01 (A4,T8,N10)-1925/03/31.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476657m

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

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Chronique

Communion à l'âge de 70 ans après laquelle il persévéra dans la pratique
fidèle d'un fervent chrétien jusqu'à sa mort (26 octobre 1919).

Sa conversion servit d'exemple à trois de ses frères, lesquels se
convertirent comme lui et moururent plus tard d'une mort très sainte.

Gloire au Sacré-Coeur de Jésus pour tant de miséricorde !

Je reçois fidèlement «Regnabit», revue que je lis avec avidité,
C'est la Revue la plus intéressante et la plus complète que je connaisse.

MERCI AU SACRÉ COEUR

Ma reconnaissance envers le Sacré-Coeur et mon désir de pousser
les âmes à la confiance me font un devoir de vous faire connaître la
conversion de deux âmes longtemps éloignées du bon Dieu.

C'est un ménage d'ouvriers, braves et simples gens aux sentiments
honnêtes et délicats. A l'époque de leur mariage, par ignorance peut-
être, par négligence et respect humain surtout, ils abandonnèrent toute
pratique religieuse. Bientôt le bon Dieu leur envoya Une petite fille,
on pourrait presque dire un petit ange ! Madeleine, c'était le nom de
cette enfant bénie, fut, en effet, dès son plus jeune âge un modèle de
douceur, de modestie et de piété. Son plus grand bonheur était d'aller à
l'église, elle aimait tant Jésus-Hostie, la douce Vierge, les pauvres !

Madeleine, follement aimée de son papa et de sa maman, put suivre
ses pieux attraits, et dans un milieu où l'on ne parlait presque jamais
du bon Dieu, mena une vie très édifiante qui la préparait à la vie reli-
gieuse qu'elle rêvait.

Je fis la connaissance de Madeleine lorsqu'elle avait dix-huit ans.
J'étais allée la voir pour une question d'oeuvre ; déjà je témoignai
quelques sympathie à Madeleine et ses parents me firent bon accueil.
J'y allai ensuite de temps en temps et toujours la porte me fut aima-
blement ouverte.

A ce moment Madeleine m'apprit avec peine que-son papa avait
le désir de se faire protestant, et qu'il faisait, à cette intention, les
études nécessaires.

Toutes deux nous priâmes avec ferveur et nous fîmes une neuvaine
au Sacré-Coeur de Jésus pour que cette âme n'entrât pas plus avant
dans l'erreur ; notre neuvaine était à peine terminée que le papa aban-
donnait ses livres protestants et renonçait à l'idée d'entrer dans cette
religion.

Les semaines, les mois, les années passaient tandis que chacun de
son côté vivait à sa façon, et Madeleine voyait avec crainte et joie tout
à la fois arriver le moment de causer à ses parents de son désir d'entrer
en religion.

Après avoir beaucoup prié, Madeleine se décida à parler et à notre
grande surprise, obtint de ses parents qui l'aimaient sincèrement et
voulaient avant tout son bonheur, de pouvoir suivre sa vocation. Elle
attendit quelques mois encore pour partir, et le moment du sacrifice
arrivé, chacun fut généreux et vaillant.

Dès lors je pris un peu la place de Madeleine au foyer vide et
attristé ; je me sentais comme un devoir de consoler ces pauvres gens

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