Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483
Description : 01 mars 1925 01 mars 1925
Description : 1925/03/01 (A4,T8,N10)-1925/03/31. 1925/03/01 (A4,T8,N10)-1925/03/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476657m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
326 Piété
voudrait trouver un coeur qui le comprenne, un coeur dans lequel
il puisse s'épancher. Non! Il est seul à dévorer sa peine. Personne
pour le consoler si ce n'est Vous, ô mon Dieu, en qui j'espère, pour
qui je vis, puisque j'ai tout quitté pour vous suivre.
« Mais pourquoi pleurer ? N'est-ce pas vous, le Dieu du
Calvaire, qui gouvernez toutes choses ? N'est-ce pas vous qui
permettez cet abandon des créatures ? Vous voulez que tout me
manque, que tout me fuie. Là où mon coeur voudrait s'appuyer,
il ne trouve que néant, déception et chagrin. Quel est ce mystère ?
Je l'ai saisi : Vous voulez être tout pour moi. Vous voulez que tout
.dans la souffrance qui m'accable, tout dans mes peines, dont je ne
puis confier le secret à personne, tout dans mes délaissements,
tout, enfin dans ce coeur oppressé laisse aller un mouvement
d'amour pour vous. » (1)
Toute la vie de la Fondatrice des Oblates du Sacré-Coeur
de Jésus fut la justification des paroles que Mgr Le Coq prononça
au cours de sa vêture à Rome, mais les neuf dernières années surtout
celles de son exil, furent un terrible calvaire. La souffrance fut
et plus universelle et plus pénible et aussi plus incessante.
Il y eut d'abord les événements politiques, puis l'irrémédiable
tristesse de sa démission, enfin la maladie sous toutes les formes.
Eczéma, rhumatismes, affection cardiaque, diabète, congestion,
paralysie, bronchite, etc. la firent cruellement souffrir, mais la
bonne Mère acceptait son rôle de victime avec beaucoup de
courage. II lui manquait cependant l'énergie surnaturelle pour
tout supporter sans défaillance. Cette énergie, elle s'en fut la
demander à Lourdes au cours d'un pèlerinage qu'elle accomplit
en vue d'obtenir de nombreuses vocations pour sa famille spiri-
tuelle.
De ce pèlerinage, elle revint prête à tout endurer et décidée à
se laisser sacrifier sans amertume. Elle était alors en toute vérité
réparatrice et victime ; elle était devenue « une adoratrice du
Coeur de Jésus, une épouse passionnée pour sa gloire, une victime
d'agréable odeur, une flèche choisie entre ses mains. » (2)
Le Calvaire fut rude à gravir, et Mère Marie-Thérèse eut
besoin de toute l'énergie qu'elle avait puisée à Lourdes pour ne
pas fléchir le long du chemin.
On assiste alors à l'épanouissement des vertus qu'elle avait
pratiquées avec tant de fidélité. Son esprit de foi avait si bien
anéanti sa nature qu'il animait chacune de ses actions. Son amour
de Dieu et des âmes avait aussi pris de grandioses proportions et
l'on sentait que la bonne Mère était lentement consumée par
l'amour. Mais surtout elle pratiqua avec héroïsme la vertu de
(1) p. 147.
(2) p. 159.
voudrait trouver un coeur qui le comprenne, un coeur dans lequel
il puisse s'épancher. Non! Il est seul à dévorer sa peine. Personne
pour le consoler si ce n'est Vous, ô mon Dieu, en qui j'espère, pour
qui je vis, puisque j'ai tout quitté pour vous suivre.
« Mais pourquoi pleurer ? N'est-ce pas vous, le Dieu du
Calvaire, qui gouvernez toutes choses ? N'est-ce pas vous qui
permettez cet abandon des créatures ? Vous voulez que tout me
manque, que tout me fuie. Là où mon coeur voudrait s'appuyer,
il ne trouve que néant, déception et chagrin. Quel est ce mystère ?
Je l'ai saisi : Vous voulez être tout pour moi. Vous voulez que tout
.dans la souffrance qui m'accable, tout dans mes peines, dont je ne
puis confier le secret à personne, tout dans mes délaissements,
tout, enfin dans ce coeur oppressé laisse aller un mouvement
d'amour pour vous. » (1)
Toute la vie de la Fondatrice des Oblates du Sacré-Coeur
de Jésus fut la justification des paroles que Mgr Le Coq prononça
au cours de sa vêture à Rome, mais les neuf dernières années surtout
celles de son exil, furent un terrible calvaire. La souffrance fut
et plus universelle et plus pénible et aussi plus incessante.
Il y eut d'abord les événements politiques, puis l'irrémédiable
tristesse de sa démission, enfin la maladie sous toutes les formes.
Eczéma, rhumatismes, affection cardiaque, diabète, congestion,
paralysie, bronchite, etc. la firent cruellement souffrir, mais la
bonne Mère acceptait son rôle de victime avec beaucoup de
courage. II lui manquait cependant l'énergie surnaturelle pour
tout supporter sans défaillance. Cette énergie, elle s'en fut la
demander à Lourdes au cours d'un pèlerinage qu'elle accomplit
en vue d'obtenir de nombreuses vocations pour sa famille spiri-
tuelle.
De ce pèlerinage, elle revint prête à tout endurer et décidée à
se laisser sacrifier sans amertume. Elle était alors en toute vérité
réparatrice et victime ; elle était devenue « une adoratrice du
Coeur de Jésus, une épouse passionnée pour sa gloire, une victime
d'agréable odeur, une flèche choisie entre ses mains. » (2)
Le Calvaire fut rude à gravir, et Mère Marie-Thérèse eut
besoin de toute l'énergie qu'elle avait puisée à Lourdes pour ne
pas fléchir le long du chemin.
On assiste alors à l'épanouissement des vertus qu'elle avait
pratiquées avec tant de fidélité. Son esprit de foi avait si bien
anéanti sa nature qu'il animait chacune de ses actions. Son amour
de Dieu et des âmes avait aussi pris de grandioses proportions et
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