Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

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96 pages

Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1925-03-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 mars 1925 01 mars 1925

Description : 1925/03/01 (A4,T8,N10)-1925/03/31. 1925/03/01 (A4,T8,N10)-1925/03/31.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476657m

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

Ephémérides du Coeur de Jésus 311

Mère Marie de Jésus fut une amie du Coeur de Jésus. Au jour
de sa profession, le 12 juin 1874, fête du Sacré-Coeur, elle reçut
une faveur que sa biographe raconte en ces termes : « ...Tandis
que sa compagne allait la première prononcer ses voeux, si
émue, que l'émission s'en trouva retardée de quelques instants,
Notre-Seigneur se saisit de Soeur Marie de Jésus et la plongea
dans une profonde et surnaturelle oraison de recueillement.
Tous les objets extérieurs disparurent pour elle, et la future
fondatrice de Paray ne vit plus que le Christ qui lui ouvrait son
Coeur avec un amour indicible. Elle y entra bien avant comme
au lieu sacré où elle devait consommer son sacrifice et, osant
demander à ce Coeur adorable d'être lui-même le garant de ses
promesses, elle entendit pour la première fois, dans le grand
silence de son âme, la divine parole dont toute sa vie devait
être la réalisation : « Mon Coeur te reçoit ». (1)

Un autre jour elle entendit Jésus lui dire : « Si je veux te
faire un coeur semblable au mien... Mon coeur est couronné d'épines »
(2). Et au moment de la fondation du Carmel, Jésus lui affirma,
comme à sainte Marguerite-Marie, qu'elle ne manquerait de
secours que lorsque son Coeur manquerait de puissance (3).
Comment Mère Marie de Jésus n'aurait-elle pas été, après ces
faveurs, toute dévouée au Coeur de Jésus ! Son grand désir
était que le Coeur de Jésus la reçût afin qu'elle y fût une hostie
d'holocauste toujours offerte à sa Majesté divine (4).

Elle allait au Coeur de Jésus comme naturellement, et
l'on peut dire que la fondation de Paray a été une OEuvre du Coeur
adorable (5). Le Coeur de Jésus est la source d'amour (6) à
laquelle nous devons aller boire et qui doit être l'origine de
notre amour pour le prochain : « Si j'entrais en rapport avec
vous, sans vous aimer, disait-elle à ses filles au cours d'un de
ses chapitres, c'est que le Coeur de Notre-Seigneur ne battrait
pas dans mon coeur, c'est que je ne serais pas avec Dieu, et
que Dieu ne serait pas avec moi. (7) » Source d'amour, le Coeur
de Jésus est encore source de réparation : « Et le Coeur du
Christ suffisait à réparer pleinement, à réparer divinement la
gloire de Dieu atteinte par ce flot montant du péché de tous
les siècles ». (8)

Ce Coeur est aussi la Voie du salut, (9) par lequel nous

(1) Carmel de Paray-le-Monial : Mire Marie de Jésus, Paris, Mignard, 1922;
p. 33.

(2) id. p. 52.

(3) p. 166.

(4) p. 65.

(5) p. 135.

(5) p. 135, 136, 138.

(6) p. 78.

(7) p. 242.
<8) p. 99.
<9) p. 175.

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