Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483
Description : 01 février 1925 01 février 1925
Description : 1925/02/01 (A4,T8,N9)-1925/02/28. 1925/02/01 (A4,T8,N9)-1925/02/28.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476653z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Vie publique de Jésus-Christ 219
appellera encore du doux nom d'ami le malheureux déicide Judas au
moment même où celui-ci viendra le trahir par un baiser.
La famille de Lazare, Marthe et Marie-Magdeleinefut aussi favo-
risée tout particulièrement de l'amitié du Coeur de Jésus. Le Sauveur
aimait venir se reposer des fatigues et se consoler des tristesses de son
ministère entre ces trois coeurs délicats et dévoués dans leur maison de
Béthanie. De Marthe, toujours active, il condescendait à recevoir
l'hospitalité et les soins affectueux, tandis qu'à ses pieds Magdeleine,
la pécheresse convertie, recueillait avec amour les paroles qui tombaient
de ses lèvres divines. Lorsque Lazare tomba gravement malade, ses
soeurs envoyèrent à Jésus ce message : « Seigneur, celui que vous aimez
est malade. » (Jean, XI, 3). A la vue du cadavre de Lazare mort depuis
quelques jours, Jésus pleura. Et les Juifs se dirent entre eux : « Voyez
comme II l'aimait. » (Jean, X1,35-36). C'était au péril de sa vie menacée
par la haine de ses ennemis que Jésus avait pénétré de nouveau dans la
Judée pour se rendre à Béthanie auprès de Lazare ; en ressuscitant son
ami, en soulevant ainsi l'enthousiasme du peuple en sa-f aveur.il s'attira
la colère des princes des prêtres et des pharisiens et ce fut sa propre
condamnation qu'il signa. Vraiment le miracle de la résurrection de
Lazare peut être appelé le miracle de l'amitié du Coeur de Jésus. Une
telle amitié, si touchante et si héroïque, a été aussi une grâce réservée à
la France : en formant en effet à l'école de son Coeur la famille amie de
Béthanie, Jésus avait en vue de préparer ces trois âmes toute péné-
trées de son Amour à l'apostolat qu'elles étaient destinées par sa misé-
ricordieuse Providence à exercer après sa mort sur les côtes françaises
de Provence, non sans y jeter déjà les premiers germes du culte du
Sacré-Coeur. Ainsi, par le don de ses amis à la France et surtout par
l'exemple qu'il lui laissa de l'amour pénitent et réparateur de Marie-
Magdeleine, le Coeur de Jésus préludait aux faveurs magnifiques et
répétées dont il devait combler dans la suite des siècles cette nation
privilégiée.
D — Notre Seigneur a-t-il déclaré au monde pendant sa vie
publique l'amour de son Coeur pour tous les hommes ?
R — Oui, Notre-Seigneur a déclaré au monde pendant sa vie
publique son amour pour tous les hommes, mais sans parler du
Coeur où siégeait cet amour et qui en était embrasé.
Il suffit de rappeler quelques passages de l'Evangile. L'amour
du S. Coeur pour les hommes est un amour qui s'offre à tous : «. Venez
tous à moi..., et je vous soulagerai, » (Matth., XI, 28) ; c'est un amour
qui veut se communiquer à tous et se sacrifier pour tous : « Je suis venu
apporter le feu (de la charité) sur la terre et que désirè-je sinon qu'il
s'allume ? J'ai à être baptisé d'un baptême (celui de son sang pour le
salut de tous les hommes) et combien je me sens pressé^jusqu'à ce qu'il
s'accomplisse ! » (Luc, XII, 49-50) ; c'est un amour qui se fait tendre
et intime pour tous ceux qui veulent suivre sa parole : « Jésus dit :
Qui est ma Mère et qui sont mes frères ? Et, étendant la main vers ses
disciples, il dit : Voici ma Mère et mes frères ; car quiconque fait la
volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, ma
soeur et ma Mère. » (Matth. XII, 48-50) ; c'est un amour qui s'identifie
appellera encore du doux nom d'ami le malheureux déicide Judas au
moment même où celui-ci viendra le trahir par un baiser.
La famille de Lazare, Marthe et Marie-Magdeleinefut aussi favo-
risée tout particulièrement de l'amitié du Coeur de Jésus. Le Sauveur
aimait venir se reposer des fatigues et se consoler des tristesses de son
ministère entre ces trois coeurs délicats et dévoués dans leur maison de
Béthanie. De Marthe, toujours active, il condescendait à recevoir
l'hospitalité et les soins affectueux, tandis qu'à ses pieds Magdeleine,
la pécheresse convertie, recueillait avec amour les paroles qui tombaient
de ses lèvres divines. Lorsque Lazare tomba gravement malade, ses
soeurs envoyèrent à Jésus ce message : « Seigneur, celui que vous aimez
est malade. » (Jean, XI, 3). A la vue du cadavre de Lazare mort depuis
quelques jours, Jésus pleura. Et les Juifs se dirent entre eux : « Voyez
comme II l'aimait. » (Jean, X1,35-36). C'était au péril de sa vie menacée
par la haine de ses ennemis que Jésus avait pénétré de nouveau dans la
Judée pour se rendre à Béthanie auprès de Lazare ; en ressuscitant son
ami, en soulevant ainsi l'enthousiasme du peuple en sa-f aveur.il s'attira
la colère des princes des prêtres et des pharisiens et ce fut sa propre
condamnation qu'il signa. Vraiment le miracle de la résurrection de
Lazare peut être appelé le miracle de l'amitié du Coeur de Jésus. Une
telle amitié, si touchante et si héroïque, a été aussi une grâce réservée à
la France : en formant en effet à l'école de son Coeur la famille amie de
Béthanie, Jésus avait en vue de préparer ces trois âmes toute péné-
trées de son Amour à l'apostolat qu'elles étaient destinées par sa misé-
ricordieuse Providence à exercer après sa mort sur les côtes françaises
de Provence, non sans y jeter déjà les premiers germes du culte du
Sacré-Coeur. Ainsi, par le don de ses amis à la France et surtout par
l'exemple qu'il lui laissa de l'amour pénitent et réparateur de Marie-
Magdeleine, le Coeur de Jésus préludait aux faveurs magnifiques et
répétées dont il devait combler dans la suite des siècles cette nation
privilégiée.
D — Notre Seigneur a-t-il déclaré au monde pendant sa vie
publique l'amour de son Coeur pour tous les hommes ?
R — Oui, Notre-Seigneur a déclaré au monde pendant sa vie
publique son amour pour tous les hommes, mais sans parler du
Coeur où siégeait cet amour et qui en était embrasé.
Il suffit de rappeler quelques passages de l'Evangile. L'amour
du S. Coeur pour les hommes est un amour qui s'offre à tous : «. Venez
tous à moi..., et je vous soulagerai, » (Matth., XI, 28) ; c'est un amour
qui veut se communiquer à tous et se sacrifier pour tous : « Je suis venu
apporter le feu (de la charité) sur la terre et que désirè-je sinon qu'il
s'allume ? J'ai à être baptisé d'un baptême (celui de son sang pour le
salut de tous les hommes) et combien je me sens pressé^jusqu'à ce qu'il
s'accomplisse ! » (Luc, XII, 49-50) ; c'est un amour qui se fait tendre
et intime pour tous ceux qui veulent suivre sa parole : « Jésus dit :
Qui est ma Mère et qui sont mes frères ? Et, étendant la main vers ses
disciples, il dit : Voici ma Mère et mes frères ; car quiconque fait la
volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, ma
soeur et ma Mère. » (Matth. XII, 48-50) ; c'est un amour qui s'identifie
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