Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483
Description : 01 août 1924 01 août 1924
Description : 1924/08/01 (A4,T7,N3)-1924/09/30 (A4,T7,N4). 1924/08/01 (A4,T7,N3)-1924/09/30 (A4,T7,N4).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54766388
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
220 Piété
Elle en avait prohibé l'usage public, même en dehors des offices litur-
giques. En effet, c'est là surtout qu'il y avait lieu, conformément à la
Constitution de Clément VIII, de mettre les fidèles en garde contre
des formules équivoques, inexactes, téméraires, lesquelles auraient pu,
sous prétexte de dévotion, porter atteinte à l'intégrité et à la pureté
des dogmes fondamentaux du christianisme, à savoir l'Incarnation
du Verbe, la Passion de Jésus-Christ, sa présence et son action dans
le sacrement de l'Eucharistie.
Il convient toute fois de ne point oublier comment depuis près de
deux siècles, et à rencontre des attaques acharnées de l'hérésie jansé-
niste, Rome, la très vigilante gardienne de l'orthodoxie catholique,
avait établi parmi les fidèles la dévotion au Coeur de Jésus.
■ Ainsi, dès la fin du dix-septième siècle, de nombreux Brefs d'indul-
gences furent accordés aux confréries établies en l'honneur de ce
divin Coeur.
Il fallut, il est vrai, un temps plus considérable et des instances
réitérées pour obtenir de la prudente lenteur du Saint-Siège la concession
d'un office propre du Sacré Coeur pour le bréviaire et pour le missel.
Ce fut seulement en 1765 que cette faveur fut accordée par Clément
XIII aux Evêques de Pologne.
A partir de cette époque, la permission de célébrer la fête fut
donnée successivement aux diocèses qui en firent la demande. Ce fut
le Pape Pie IX qui* en 1856, retendit à l'Eglise universelle et, le 28
juin 1889, Sa Sainteté le Pape Léon XIII l'éleva au rite double de
première classe.
Par tous ces actes, l'autorité suprême de l'Eglise montrait assez
combien, tout en surveillant de très près, pour s'y opposer, les indis-
crétions ou les exagérations d'un zèle qui n'aurait pas été, « suivant
la science t des Ecritures, l'enseignement traditionnel des Pères, la
rigueur des définitions émises au sein des conciles, elle était disposée
à seconder le mouvement de grâce qui, depuis les révélations de Paray-
le-Monial et l'apostolat de Marguerite-Marie, attire les âmes ferventes
au culte du sacré Coeur.
On ne doit donc pas être surpris qu'elle ait accueilli avec bien-
veillance les demandes simultanées des évêques de Marseille et d'Autun,
lesquelles ont provoqué l'importante concession dont nous vous faisons
part aujourd'hui.
11 sera très intéressant pour vous, N. T. C. F., nous n'en doutons
pas, de connaître le détail des démarches qui viennent d'aboutir à
un si heureux résultat.
A la suite de la plus récente et formelle prohibition édictée par la
S. Congrégation des Rites, et après avoir rempli le devoir de nous y
soumettre en interdisant l'usage public des litanies du sacré Coeur,
nous avions exprimé le vif désir que ces litanies pussent être un jour
l'objet d'une approbation canonique, et, comme le diocèse d'Autun
est le berceau de la dévotion au Sacré-Coeur étendue depuis par les
souverains Pontifes à l'Eglise universelle, nous offrions à l'autorité
compétente de porter à sa connaissance et de soumettre à son appré-
ciation tous les documents de nature à éclairer la question.
Peu de temps après, Mgr. l'Evêque de Marseille introduisait à
Rome une demande officielle dans le même sens et sollicitait l'appro-
Elle en avait prohibé l'usage public, même en dehors des offices litur-
giques. En effet, c'est là surtout qu'il y avait lieu, conformément à la
Constitution de Clément VIII, de mettre les fidèles en garde contre
des formules équivoques, inexactes, téméraires, lesquelles auraient pu,
sous prétexte de dévotion, porter atteinte à l'intégrité et à la pureté
des dogmes fondamentaux du christianisme, à savoir l'Incarnation
du Verbe, la Passion de Jésus-Christ, sa présence et son action dans
le sacrement de l'Eucharistie.
Il convient toute fois de ne point oublier comment depuis près de
deux siècles, et à rencontre des attaques acharnées de l'hérésie jansé-
niste, Rome, la très vigilante gardienne de l'orthodoxie catholique,
avait établi parmi les fidèles la dévotion au Coeur de Jésus.
■ Ainsi, dès la fin du dix-septième siècle, de nombreux Brefs d'indul-
gences furent accordés aux confréries établies en l'honneur de ce
divin Coeur.
Il fallut, il est vrai, un temps plus considérable et des instances
réitérées pour obtenir de la prudente lenteur du Saint-Siège la concession
d'un office propre du Sacré Coeur pour le bréviaire et pour le missel.
Ce fut seulement en 1765 que cette faveur fut accordée par Clément
XIII aux Evêques de Pologne.
A partir de cette époque, la permission de célébrer la fête fut
donnée successivement aux diocèses qui en firent la demande. Ce fut
le Pape Pie IX qui* en 1856, retendit à l'Eglise universelle et, le 28
juin 1889, Sa Sainteté le Pape Léon XIII l'éleva au rite double de
première classe.
Par tous ces actes, l'autorité suprême de l'Eglise montrait assez
combien, tout en surveillant de très près, pour s'y opposer, les indis-
crétions ou les exagérations d'un zèle qui n'aurait pas été, « suivant
la science t des Ecritures, l'enseignement traditionnel des Pères, la
rigueur des définitions émises au sein des conciles, elle était disposée
à seconder le mouvement de grâce qui, depuis les révélations de Paray-
le-Monial et l'apostolat de Marguerite-Marie, attire les âmes ferventes
au culte du sacré Coeur.
On ne doit donc pas être surpris qu'elle ait accueilli avec bien-
veillance les demandes simultanées des évêques de Marseille et d'Autun,
lesquelles ont provoqué l'importante concession dont nous vous faisons
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11 sera très intéressant pour vous, N. T. C. F., nous n'en doutons
pas, de connaître le détail des démarches qui viennent d'aboutir à
un si heureux résultat.
A la suite de la plus récente et formelle prohibition édictée par la
S. Congrégation des Rites, et après avoir rempli le devoir de nous y
soumettre en interdisant l'usage public des litanies du sacré Coeur,
nous avions exprimé le vif désir que ces litanies pussent être un jour
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est le berceau de la dévotion au Sacré-Coeur étendue depuis par les
souverains Pontifes à l'Eglise universelle, nous offrions à l'autorité
compétente de porter à sa connaissance et de soumettre à son appré-
ciation tous les documents de nature à éclairer la question.
Peu de temps après, Mgr. l'Evêque de Marseille introduisait à
Rome une demande officielle dans le même sens et sollicitait l'appro-
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