Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483
Description : 01 juillet 1924 01 juillet 1924
Description : 1924/07/01 (A4,T7,N2)-1924/07/31. 1924/07/01 (A4,T7,N2)-1924/07/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54766336
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Soeur Marie du Divin Coeur 149
nage à Lourdes que l'on désirait beaucoup qu'elle accomplit. Sa gué-
rison était tant souhaitée 1 Pour elle, elle s'en remit complètement au
bon plaisir de sa Supérieure générale. Selon son habitude elle soumit
à son confesseur, dans les moindres détails, ses raisons pour et contre
le pèlerinage. La décision négative de la R. Mère Générale résolut le
problème. Pour la dédommager, Jésus la choisit de nouveau comme
victime : « ... Je te choisis aujourd'hui de nouveau comme^victime,
comme holocauste, et pour l'expiation des sacrilèges, et je te donne
de nouveau mon Coeur avec tous ses trésors. Ta devise doit être :
amour, sacrifice, réparation ; attache-toi fermement à cette lumière. »(1)
Ce n'était là qu'un premier pas. L'obéissance au sujet du voyage
de Lourdes préparait de nouveaux combats et de nouvelles victoires.
A de nombreuses reprises elle avait soumis à son directeur, le supérieur
du grand séminaire de Porto, son désir de ne plus demander sa gué-
rison, puisque Jésus lui avait fait entendre plusieurs fois qu'elle ne
guérirait pas. Le directeur s'était jusqu'à présent opposé à un tel
abandon. Alors qu'il était à Lourdes comme directeur du pèlerinage,
Soeur Marie du Divin Coeur en profita pour lui poser de nouveau la
question et lui soumettre un projet de consécration à la Sainte Vierge.
Il ne reçut pas la lettre mais, peu après son retour à Porto, il autorisa
la servante de Dieu à prononcer l'acte de consécration que nous avons
reproduit plus haut. (2)
A peine cette épreuve était-elle terminée qu'une autre bien autre-
ment pénible vint visiter la vénérée malade. Les médecins proposaient
l'emploi d'un corset de fer ou de plâtre pour lui permettre de se tenir
sur son séant. La servante de Dieu manifesta à cette occasion son grand
abandon à la volonté divine et comme pour le voyage de Lourdes
elle soumit ses raisons pour et contre l'emploi de ce corset, affirmant
n'avoir en définitive pas d'autre volonté que celle de son Epoux.
Durant la nuit qui avait précédé, Jésus dans une communication pleine
de tendresse avait visité son épouse et lui avait inspiré le désir d'émettre
le voeu d'obéissance à l'égard de l'appareil, l'engageant à faire de plus
en plus de l'Eucharistie « la vie de sa vie ». Le lendemain II lui disait
dans un excès de son amour : « Si je n'avais pas institué la sainte
Eucharistie, je le ferais maintenant pour toi : tant est grand mon désir
de demeurer dans ton coeur, et d'y trouver ma consolation au milieu
de tant d'offenses commises dans le monde » (3).
C'est pourquoi Soeur Marie du Divin Coeur demandait à son
directeur de se lier par le voeu d'obéissance à l'égard de l'appareil :
« ... Mais ne me refusez pas la grâce que je vous demande tant, de faire
le sacrifice complet et entier ». (4)
Sur la réponse affirmative du directeur, la sainte malade prononça
son voeu le 26 février 1898 :
« ... Ainsi je sacrifie et offre à Vous, mort divin Epoux, ma liberté,
ma volonté, mes désirs, mes répugnances, mes souffrances, ma vie.
Je n'ai d'autres intentions que de Vous aimer. Vous servir et être une
victime complète de. votre amour. Je me soumets de tout mon coeur
(l) p. 303.
(2)p.56
(3) p. 312.
(4) p. 310.
nage à Lourdes que l'on désirait beaucoup qu'elle accomplit. Sa gué-
rison était tant souhaitée 1 Pour elle, elle s'en remit complètement au
bon plaisir de sa Supérieure générale. Selon son habitude elle soumit
à son confesseur, dans les moindres détails, ses raisons pour et contre
le pèlerinage. La décision négative de la R. Mère Générale résolut le
problème. Pour la dédommager, Jésus la choisit de nouveau comme
victime : « ... Je te choisis aujourd'hui de nouveau comme^victime,
comme holocauste, et pour l'expiation des sacrilèges, et je te donne
de nouveau mon Coeur avec tous ses trésors. Ta devise doit être :
amour, sacrifice, réparation ; attache-toi fermement à cette lumière. »(1)
Ce n'était là qu'un premier pas. L'obéissance au sujet du voyage
de Lourdes préparait de nouveaux combats et de nouvelles victoires.
A de nombreuses reprises elle avait soumis à son directeur, le supérieur
du grand séminaire de Porto, son désir de ne plus demander sa gué-
rison, puisque Jésus lui avait fait entendre plusieurs fois qu'elle ne
guérirait pas. Le directeur s'était jusqu'à présent opposé à un tel
abandon. Alors qu'il était à Lourdes comme directeur du pèlerinage,
Soeur Marie du Divin Coeur en profita pour lui poser de nouveau la
question et lui soumettre un projet de consécration à la Sainte Vierge.
Il ne reçut pas la lettre mais, peu après son retour à Porto, il autorisa
la servante de Dieu à prononcer l'acte de consécration que nous avons
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A peine cette épreuve était-elle terminée qu'une autre bien autre-
ment pénible vint visiter la vénérée malade. Les médecins proposaient
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sur son séant. La servante de Dieu manifesta à cette occasion son grand
abandon à la volonté divine et comme pour le voyage de Lourdes
elle soumit ses raisons pour et contre l'emploi de ce corset, affirmant
n'avoir en définitive pas d'autre volonté que celle de son Epoux.
Durant la nuit qui avait précédé, Jésus dans une communication pleine
de tendresse avait visité son épouse et lui avait inspiré le désir d'émettre
le voeu d'obéissance à l'égard de l'appareil, l'engageant à faire de plus
en plus de l'Eucharistie « la vie de sa vie ». Le lendemain II lui disait
dans un excès de son amour : « Si je n'avais pas institué la sainte
Eucharistie, je le ferais maintenant pour toi : tant est grand mon désir
de demeurer dans ton coeur, et d'y trouver ma consolation au milieu
de tant d'offenses commises dans le monde » (3).
C'est pourquoi Soeur Marie du Divin Coeur demandait à son
directeur de se lier par le voeu d'obéissance à l'égard de l'appareil :
« ... Mais ne me refusez pas la grâce que je vous demande tant, de faire
le sacrifice complet et entier ». (4)
Sur la réponse affirmative du directeur, la sainte malade prononça
son voeu le 26 février 1898 :
« ... Ainsi je sacrifie et offre à Vous, mort divin Epoux, ma liberté,
ma volonté, mes désirs, mes répugnances, mes souffrances, ma vie.
Je n'ai d'autres intentions que de Vous aimer. Vous servir et être une
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