Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483
Description : 01 avril 1926 01 avril 1926
Description : 1926/04/01 (A5,T10,N11)-1926/04/30. 1926/04/01 (A5,T10,N11)-1926/04/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476623t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Le Lion 373
Divin, au début du X IIIe siècle (1) et que je crois pouvoir traduire
ainsi que suit :
... Quant la jemele foone
Le joon thiet a terre mort ;
De vivre n'aura ia confort,
lusque li père, au tier zior
Le soufle et lèche par amor ;
En tel manière le respire,
Ne porreit aveir autre mire.
... Quand la lionne enfante
Son faon tombe à terre, moft;;
De vivre il n'aura point faculté
Jusqu'à ce que le père, au troisième jour,
Le réchauffe de son souffle, et le lèche par
amour ;
De telle manière, il le ranime.
Nul autre médecin n'y pourrait rien.
Autresi fu de Ihesu-Crist :
L'umanitè que por nos prist,
Que por l'amor de nos vesli,
Paine et travail por nos senti ;
Sa deité ne senti rien
Issi créez,, i ferez bien.
Quand Deixfu mis el monument,
Treis iorz i fu tant salement
Et au tierz ior le respira
Li père, qui le suscita
Autresi comme li lion
Respire son petit foon
Ainsi fut-il de Jésus-Christ
L'humanité que pour nous il prit
Que par l'amour de nous il revêtit
Ressentit ses peines et son travail
Mais sa divinité ne sentit rien
Ainsi croyez, vous ferez bien.
Quand Dieu fut mis au tombeau,
Trois jours seulement il y resta,
Et au troisième jour le ressuscita,
Son Père qui le revivifia
De même que le lion
Ranime son petit faon.
III —LE LION, EMBLEME DES DEUX NATURES DE
JÉSUS-CHRIST.
L'union hypostatique en Jésus-Christ des deux natures
divine et humaine a été le thème de nombreuses images allégo-
riques, et nous la retrouverons en plusieurs autres emblèmes. Le
Lion est certainement celui dans lequel les deux hypostases divine
et humaine sont le moins ostensiblement diférenciées. ■$&
Les Anciens s'accordaient à dire que toutes les qualités
actives du lion sont localisées dans son train de devant, dans
sa tête, son cou, sa poitrine et ses griffes antérieures, l'arrière-
train, pour eux, n'avait que le rôle de soutien, de point d'appui
terrestre.
Partant de cette donnée, ils firent du devant du lion l'em-
blème de la nature divine du Christ, et de la partie postérieure
de Ranimai, l'image de son humanité.
Dans son Bestiaire, Philippe de Taun, l'aîné de Guillaume
de Normandie, nous expose que, dans l'emblème dit lion,
Force de Deité
Demustre piz carre;
Le irait qu'il a derere,
De, mult gredle manere
Dèhtustre Humanité
Qu'il out od deité
La force de la Divinité (de J.-C.)
Demeure dans sa large poitrine ;
Dans son train de derrière
Qui est fait fait de grêle manière
Demeure l'Humanité
Qu'il a avec la divinité.
(1) Vers 1208.
. (2) Guillaume de Normandie. Le Bestiaire Divin. — La nature de Lion ;
Edit. Hippeau, p. 194-106.
Divin, au début du X IIIe siècle (1) et que je crois pouvoir traduire
ainsi que suit :
... Quant la jemele foone
Le joon thiet a terre mort ;
De vivre n'aura ia confort,
lusque li père, au tier zior
Le soufle et lèche par amor ;
En tel manière le respire,
Ne porreit aveir autre mire.
... Quand la lionne enfante
Son faon tombe à terre, moft;;
De vivre il n'aura point faculté
Jusqu'à ce que le père, au troisième jour,
Le réchauffe de son souffle, et le lèche par
amour ;
De telle manière, il le ranime.
Nul autre médecin n'y pourrait rien.
Autresi fu de Ihesu-Crist :
L'umanitè que por nos prist,
Que por l'amor de nos vesli,
Paine et travail por nos senti ;
Sa deité ne senti rien
Issi créez,, i ferez bien.
Quand Deixfu mis el monument,
Treis iorz i fu tant salement
Et au tierz ior le respira
Li père, qui le suscita
Autresi comme li lion
Respire son petit foon
Ainsi fut-il de Jésus-Christ
L'humanité que pour nous il prit
Que par l'amour de nous il revêtit
Ressentit ses peines et son travail
Mais sa divinité ne sentit rien
Ainsi croyez, vous ferez bien.
Quand Dieu fut mis au tombeau,
Trois jours seulement il y resta,
Et au troisième jour le ressuscita,
Son Père qui le revivifia
De même que le lion
Ranime son petit faon.
III —LE LION, EMBLEME DES DEUX NATURES DE
JÉSUS-CHRIST.
L'union hypostatique en Jésus-Christ des deux natures
divine et humaine a été le thème de nombreuses images allégo-
riques, et nous la retrouverons en plusieurs autres emblèmes. Le
Lion est certainement celui dans lequel les deux hypostases divine
et humaine sont le moins ostensiblement diférenciées. ■$&
Les Anciens s'accordaient à dire que toutes les qualités
actives du lion sont localisées dans son train de devant, dans
sa tête, son cou, sa poitrine et ses griffes antérieures, l'arrière-
train, pour eux, n'avait que le rôle de soutien, de point d'appui
terrestre.
Partant de cette donnée, ils firent du devant du lion l'em-
blème de la nature divine du Christ, et de la partie postérieure
de Ranimai, l'image de son humanité.
Dans son Bestiaire, Philippe de Taun, l'aîné de Guillaume
de Normandie, nous expose que, dans l'emblème dit lion,
Force de Deité
Demustre piz carre;
Le irait qu'il a derere,
De, mult gredle manere
Dèhtustre Humanité
Qu'il out od deité
La force de la Divinité (de J.-C.)
Demeure dans sa large poitrine ;
Dans son train de derrière
Qui est fait fait de grêle manière
Demeure l'Humanité
Qu'il a avec la divinité.
(1) Vers 1208.
. (2) Guillaume de Normandie. Le Bestiaire Divin. — La nature de Lion ;
Edit. Hippeau, p. 194-106.
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