Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

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96 pages

Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1926-04-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483

Description : 01 avril 1926 01 avril 1926

Description : 1926/04/01 (A5,T10,N11)-1926/04/30. 1926/04/01 (A5,T10,N11)-1926/04/30.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476623t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

LA FÊTE-DIEU ET LA FÊTE DU SACRÉ-COEUR

Réflexions fliturgiqu.es
sur leur état de [solennité en France.

Si sainte Julienne de Montcornillon revenaitjdans ce monde
mortel, elle regarderait avec étonnement la France au jour de
la Fête-Dieu, et tristement elle estimerait que, de nouveau, il
manque une fête au firmament de l'Eglise.

Ah certes, il a fallu en France, et en France seulerhent
céder aux exigences de Bonaparte et renvoyer au dimanche
la solennité de la Fête-Dieu. Si Bonaparte a sacrifié cette fête
si populaire et que le Légat défendit avec tant d'énergie, c'est
que la franc-maçonnerie et l'impiété avaient leurs plans. La
Fête-Dieu c'est Jésus se manifestant au dehors pour aller à
ceux qui oublient le chemin de son église. Il fallait procéder
par étapes car le peuple de France tenait à sa foi et dix ans
de persécution l'avaient clairement démontré. On allait d'abord
supprimer un jour de fête spécial; puis on travaillerait peu à
peu à réduire le dimanche qui allait la remplacer au degré des
autres dimanches ; avec le temps, on ferait disparaître la pro-
cession extérieure. Alors le but serait atteint, et hélas il semble
bien près de l'être en France.

Vides comme au jour de travail le plus pressant, silencieuses
et sans hommages de fleurs et de lumières, comme en un
Vendredi saint, avec la sainte Table déserte toute la matinée et
le Tabernacle solitaire tout le jour, voilà la vision de 99 pour
cent des églises de France au jour de la Fête-Dieu. Je sais bien
que dimanche, quelques villes qui ont eu des maires intelligents
ou un clergé assez énergique, verront encore le cortège eucharis-
tique suivre leurs rues ; je sais que dans la plupart des paroisses
rurales, il y aura encore la procession de la Fête-Dieu et je
connais des villages où certaines personnes qui ont oublié le
chemin de l'église feront encore en ce jour quelque acte de piété
en travaillant aux reposoirs. Mais ce que je sais aussi c'est que

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