Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 août 1925 01 août 1925
Description : 1925/08/01 (A5,T9,N3)-1925/09/30 (A5,T9,N4). 1925/08/01 (A5,T9,N3)-1925/09/30 (A5,T9,N4).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476588t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
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- .......... Page(s) .......... 265
L'Action de Grâces ,< 245
L'ACTION DE GRACES
Pater gratias agimus tibi !
Père, nous vous rendons grâces.
LA RECONNAISSANCE DANS LA PIÉTÉ DE QUELQUES ÂMES.
Il semble intéressant de montrer l'action de grâces dans
quelques vies d'âmes pieuses, dans quelques vies de saints.
Aussi, reproduisons-nous tes précieuses lignes de la vie du
R. P. Hermann, en religion Augustin Marie du Très Saint Sacre-
ment, Carme déchaussé (1), où nous trouvons tes intéressantes
appréciations du Saint Curé d'Ars sur ce noble sentiment :
«...L'amour de la Sainte Eucharistie remplissait l'âme du
Père Augustin ; l'Adoration nocturne et beaucoup d'autres
oeuvres ne parurent pas encore à son coeur un moyen suffisant
d'exprimer à Dieu sa reconnaissance pour un pareil bienfait.
Comme toutes les âmes nobles et généreuses, il éprouvait un
besoin immense de remercier Dieu sans cesse de ses grâces et de
ses dons. 11 faut bien l'avouer, l'action de grâces ne forme pas
toujours le fonds de la dévotion chrétienne. Il n'y a que trop
d'âmes, en effet, même parmi les meilleures, qui ressemblent aux
dix lépreux de l'Evangile : sur dix, un seul revint témoigner à
Jésus sa reconnaissance. On remercie une fois ou deux, et l'on
se préoccupe davantage de demander de nouvelles faveurs,
d'implorer de nouveaux secours pour ses besoins toujours présents
et impérieux. L'action de grâce cependant est l'essence même
du culte catholique : on peut dire qu'elle en est tout l'objet et
toute la fin ; elle devrait ne jamais cesser de jaillir du coeur
et des lèvrçs des chrétiens. Le Père Augustin, convaincu de cette
pensée, résolut d'instituer une Confrérie dont les membres
n'auraient pas d'autre but que de « rendre grâces à l'Eternel
de ses dons, et surtout de celui qui est par excellence le Don de
Dieu, l'Eucharistie, qui enrichit tes hommes de tous les trésors
de son infini amour, et qui est, de tous tes bienfaits, le plus grand ;
suppléer à l'effrayante ingratitude du grand nombre qui oublie
les devoirs de la reconnaissance envers Dieu ; remercier le Seigneur
pour ceux qui ne disent jamais : Merci ! après avoir été favorisés
des biens les plus précieux ; rendre de perpétuelles actions de
grâces à l'Auguste Trinité pour les innombrables et inestimables
bienfaits, spirituels et temporels, dont elle ne cesse, depuis
la création du monde, jusqu'à nos jours, de combler les enfants
des hommes, et surtout les chrétiens catholiques. » Tel fut le
(1) Par Monsieur l'abbé Charles Sylvain — Maison Alfred Maine. —
L'ACTION DE GRACES
Pater gratias agimus tibi !
Père, nous vous rendons grâces.
LA RECONNAISSANCE DANS LA PIÉTÉ DE QUELQUES ÂMES.
Il semble intéressant de montrer l'action de grâces dans
quelques vies d'âmes pieuses, dans quelques vies de saints.
Aussi, reproduisons-nous tes précieuses lignes de la vie du
R. P. Hermann, en religion Augustin Marie du Très Saint Sacre-
ment, Carme déchaussé (1), où nous trouvons tes intéressantes
appréciations du Saint Curé d'Ars sur ce noble sentiment :
«...L'amour de la Sainte Eucharistie remplissait l'âme du
Père Augustin ; l'Adoration nocturne et beaucoup d'autres
oeuvres ne parurent pas encore à son coeur un moyen suffisant
d'exprimer à Dieu sa reconnaissance pour un pareil bienfait.
Comme toutes les âmes nobles et généreuses, il éprouvait un
besoin immense de remercier Dieu sans cesse de ses grâces et de
ses dons. 11 faut bien l'avouer, l'action de grâces ne forme pas
toujours le fonds de la dévotion chrétienne. Il n'y a que trop
d'âmes, en effet, même parmi les meilleures, qui ressemblent aux
dix lépreux de l'Evangile : sur dix, un seul revint témoigner à
Jésus sa reconnaissance. On remercie une fois ou deux, et l'on
se préoccupe davantage de demander de nouvelles faveurs,
d'implorer de nouveaux secours pour ses besoins toujours présents
et impérieux. L'action de grâce cependant est l'essence même
du culte catholique : on peut dire qu'elle en est tout l'objet et
toute la fin ; elle devrait ne jamais cesser de jaillir du coeur
et des lèvrçs des chrétiens. Le Père Augustin, convaincu de cette
pensée, résolut d'instituer une Confrérie dont les membres
n'auraient pas d'autre but que de « rendre grâces à l'Eternel
de ses dons, et surtout de celui qui est par excellence le Don de
Dieu, l'Eucharistie, qui enrichit tes hommes de tous les trésors
de son infini amour, et qui est, de tous tes bienfaits, le plus grand ;
suppléer à l'effrayante ingratitude du grand nombre qui oublie
les devoirs de la reconnaissance envers Dieu ; remercier le Seigneur
pour ceux qui ne disent jamais : Merci ! après avoir été favorisés
des biens les plus précieux ; rendre de perpétuelles actions de
grâces à l'Auguste Trinité pour les innombrables et inestimables
bienfaits, spirituels et temporels, dont elle ne cesse, depuis
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