Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 août 1925 01 août 1925
Description : 1925/08/01 (A5,T9,N3)-1925/09/30 (A5,T9,N4). 1925/08/01 (A5,T9,N3)-1925/09/30 (A5,T9,N4).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476588t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
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Les Arbres emblématiques
181
que, vers l'an 1500 avant notre ère ; la reine régnante d'Egypte,
Hatshopsitou, envoyait te long de la côte orientale d'Afrique
une flotte vers le pays du « Pount », laquelle lui rapporta trente
et un arbres à encens qui furent plantés en espalier dans le
jardin royal de Thèbes, le «Jardin d'Amon»; et sans doute
procuraient-ils un encens très supérieur à ceux, si' renommés
pourtant, de l'Arabie et de l'Ethiopie, car la reine fit reproduire
leur image par des sculptures, qui nous sont restées. (1)
L'arbre à encens est une burcéracée, (le Boswellia serrata),
et la résine odorante sort des blessures qu'on lui fait. Anisi vient
l'encens qui fut toujours l'emblème des prières faites à Dieu :
le livre de l'Apocalypse (2) ne dit-il pas que e'est dans les
volutes de sa fumée que les prières des saints montent vers le
Trône Eternel ?... Que cet arbre blessé est donc un merveilleux
emblème L.»le tronc de l'arbre, dirent les mystiques, c'est le
Sauveur, le Médiateur divin ; l'encens, nos prières qui tirent de
ses plaies sacrées leur puissance efficace, c'est-à-dire qui s'im-
preignent de la «bonne odeur de Jésus Christ » grâce à laquelle
elles sont agréées du Père.
Ici vient le souvenir de ce qu'écrivit Jérémie dans la Fin des
Paroles de Baruck quand, comparant, au contraire, les arbres
à encens non point au Rédempteur, mais aux justes qui prient,
il nous montre Baruch, prononçant cette acclamation : « Saint,
saint, saint est l'encens des Arbres qui vivent : »
Les Pins, et notamment le Pin d Alep,
•fournirent un autre emblème : la résine vul-
gaire qui est leur sève, leur sang, découle aussi
du coup qui blessa leur flanc, et de cette ré-
sine sortira la lumière. Comment aux yeux de
ceux qui voyaient l'image du Christ en tout,
cet arbre n'aurait-il pas représenté Celui qui
a dit : « Je suis la Lumière du monde qui é-
claire tout homme vivant ici-bas » ? Et que
peut-il signifier de plus vraisemblable sur les
sceaux ecclésiastiques et mystiques, par ex-
emple, sur celui du clerc Barthélémy Lubin,
xnic siècle ? Le rameau de pin y figure une
croix végétale ornée de deux fruits en cône,
qui précisent l'espèce d'arbre à laquelle il
appartient.
Mais voilà que la voix de Jérémie s'élève
encore :
« N'y a-t-il plus de gomme et de résine
en Gaîaacî ? Ne s'y trouve-t-il plus de niéde-
« Sceau de Barthé-
lémy Lubin clerc »,
xm« siècle. Prove-
nance : Dreux, au
diocèse de Chartres.
Empreinte apparte-
nant à M. l'abbé
Courtaud.
(1) Cf. Maspero : Hisl. T u, p. 253 3t Alex Moret : Rois et dieux (l'Egypte,
p. 8-9 PI. n gr. 2.
;:.:, (2) Ch. vin, v. 3-4.
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que, vers l'an 1500 avant notre ère ; la reine régnante d'Egypte,
Hatshopsitou, envoyait te long de la côte orientale d'Afrique
une flotte vers le pays du « Pount », laquelle lui rapporta trente
et un arbres à encens qui furent plantés en espalier dans le
jardin royal de Thèbes, le «Jardin d'Amon»; et sans doute
procuraient-ils un encens très supérieur à ceux, si' renommés
pourtant, de l'Arabie et de l'Ethiopie, car la reine fit reproduire
leur image par des sculptures, qui nous sont restées. (1)
L'arbre à encens est une burcéracée, (le Boswellia serrata),
et la résine odorante sort des blessures qu'on lui fait. Anisi vient
l'encens qui fut toujours l'emblème des prières faites à Dieu :
le livre de l'Apocalypse (2) ne dit-il pas que e'est dans les
volutes de sa fumée que les prières des saints montent vers le
Trône Eternel ?... Que cet arbre blessé est donc un merveilleux
emblème L.»le tronc de l'arbre, dirent les mystiques, c'est le
Sauveur, le Médiateur divin ; l'encens, nos prières qui tirent de
ses plaies sacrées leur puissance efficace, c'est-à-dire qui s'im-
preignent de la «bonne odeur de Jésus Christ » grâce à laquelle
elles sont agréées du Père.
Ici vient le souvenir de ce qu'écrivit Jérémie dans la Fin des
Paroles de Baruck quand, comparant, au contraire, les arbres
à encens non point au Rédempteur, mais aux justes qui prient,
il nous montre Baruch, prononçant cette acclamation : « Saint,
saint, saint est l'encens des Arbres qui vivent : »
Les Pins, et notamment le Pin d Alep,
•fournirent un autre emblème : la résine vul-
gaire qui est leur sève, leur sang, découle aussi
du coup qui blessa leur flanc, et de cette ré-
sine sortira la lumière. Comment aux yeux de
ceux qui voyaient l'image du Christ en tout,
cet arbre n'aurait-il pas représenté Celui qui
a dit : « Je suis la Lumière du monde qui é-
claire tout homme vivant ici-bas » ? Et que
peut-il signifier de plus vraisemblable sur les
sceaux ecclésiastiques et mystiques, par ex-
emple, sur celui du clerc Barthélémy Lubin,
xnic siècle ? Le rameau de pin y figure une
croix végétale ornée de deux fruits en cône,
qui précisent l'espèce d'arbre à laquelle il
appartient.
Mais voilà que la voix de Jérémie s'élève
encore :
« N'y a-t-il plus de gomme et de résine
en Gaîaacî ? Ne s'y trouve-t-il plus de niéde-
« Sceau de Barthé-
lémy Lubin clerc »,
xm« siècle. Prove-
nance : Dreux, au
diocèse de Chartres.
Empreinte apparte-
nant à M. l'abbé
Courtaud.
(1) Cf. Maspero : Hisl. T u, p. 253 3t Alex Moret : Rois et dieux (l'Egypte,
p. 8-9 PI. n gr. 2.
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