Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 août 1925 01 août 1925
Description : 1925/08/01 (A5,T9,N3)-1925/09/30 (A5,T9,N4). 1925/08/01 (A5,T9,N3)-1925/09/30 (A5,T9,N4).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476588t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
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230 : Piété
Mais c'était surtout envers Jésus-Hostie qu'elle se consumait
d'amour, qu'elle se mourait d'amour.
En 1837, te nouveau Curé de Saint-Pallais, M. l'abbé Delaage
de Saint-Germain, confia à Marie-Eustelle te soin des autels et la
direction de la sacristie. Cette faveur, à laquelle s'ajouta bientôt
la permission de toucher tes vases sacrés, remplit d'allégresse
l'âme, de la pieuse lingère. On peut dire qu'à partir de ce moment
la vie de Marie-Eustelle se transforma aussi bien matériellement
que spirituellement.
Elle devint, à là lettre, l'Ange de l'Eucharistie. Jésus,
d'ailleurs, ne lui avait-il pas donné comme une mission eucharis-
tique lorsqu'il lui dit : « Ma fille, je veux que tu t'emploies tout
entière à m'honorer dans le sacrement de mon amour, et que tu
en fasses ta seule, ton unique occupation. Bien des âmes, il est vrai,
me servent fidèlement, mais il s'en trouve peu qui me rendent ce
culte intérieur, seul capable de former de vrais adorateurs en
esprit et en vérité... Je veux que le gage de mon amour t'occupe
d'une manière spéciale » (1).
Quel bonheur, pour elle, d'orner les autels, de confectionner
ou raccommoder les linges sacrés de Jésus «ce Frère chéri, ce
Bien-aimé de nos âmes ». Quelle joie de pouvoir porter la main sur
ces vases sacrés où Jésus accomplit son Sacrifice et où II fait sa
demeure avant de venir en nos âmes. Elle montait sans cesse la
garde, quand ses occupations te lui permettaient, auprès de la
divine Hostie et l'accompagnait avec un respect édifiant lorsque
M. le Curé la portait aux malades. De quelle amertume était
remplie son âme à la pensée que son sexe lui interdisait l'accès
au sacerdoce. Avec qu'elle dignité n'eut-elle pas donné aux âmes
affamées, Jésus, te Dieu d'Amour ?
M. le Curé de. Saint-Pallais mit le comble aux ardents désirs
de sa sainte paroissienne en lui accordant la communion quoti-
dienne. Mais, hélas ! cette permission enflamma tellement d'a-
mour Tâme de Marie-Eustelle, qu'elle eût voulu communier à
chaque instant du jour.
Citons, de la correspondance de Marie-Eusestelte, I. extraits
suivants qui sont des exclamations d'amour :
« Je ne puis exprimer toutes les consolations qui inondent mon
âme, soit dans l'oraison, soit dans la sainte Communion. Je me sens
quelquefois épuisée du désir de faire aimer Dieu, de l'aimer moi-
même ; et, ne pouvant faire pour cela ce que je désirerais, Dieu seul sait
ce que je souffre.
Que j'aime à m'approcher du tabernacle où repose le symbole
de l'amour d'un Dieu pour les hommes ! de ce trône de grâce où l'Amour
efface l'éclat de ses grandeursljj'ai quelquefois alors des pensées extrava-
(l) p. 213-214.
Mais c'était surtout envers Jésus-Hostie qu'elle se consumait
d'amour, qu'elle se mourait d'amour.
En 1837, te nouveau Curé de Saint-Pallais, M. l'abbé Delaage
de Saint-Germain, confia à Marie-Eustelle te soin des autels et la
direction de la sacristie. Cette faveur, à laquelle s'ajouta bientôt
la permission de toucher tes vases sacrés, remplit d'allégresse
l'âme, de la pieuse lingère. On peut dire qu'à partir de ce moment
la vie de Marie-Eustelle se transforma aussi bien matériellement
que spirituellement.
Elle devint, à là lettre, l'Ange de l'Eucharistie. Jésus,
d'ailleurs, ne lui avait-il pas donné comme une mission eucharis-
tique lorsqu'il lui dit : « Ma fille, je veux que tu t'emploies tout
entière à m'honorer dans le sacrement de mon amour, et que tu
en fasses ta seule, ton unique occupation. Bien des âmes, il est vrai,
me servent fidèlement, mais il s'en trouve peu qui me rendent ce
culte intérieur, seul capable de former de vrais adorateurs en
esprit et en vérité... Je veux que le gage de mon amour t'occupe
d'une manière spéciale » (1).
Quel bonheur, pour elle, d'orner les autels, de confectionner
ou raccommoder les linges sacrés de Jésus «ce Frère chéri, ce
Bien-aimé de nos âmes ». Quelle joie de pouvoir porter la main sur
ces vases sacrés où Jésus accomplit son Sacrifice et où II fait sa
demeure avant de venir en nos âmes. Elle montait sans cesse la
garde, quand ses occupations te lui permettaient, auprès de la
divine Hostie et l'accompagnait avec un respect édifiant lorsque
M. le Curé la portait aux malades. De quelle amertume était
remplie son âme à la pensée que son sexe lui interdisait l'accès
au sacerdoce. Avec qu'elle dignité n'eut-elle pas donné aux âmes
affamées, Jésus, te Dieu d'Amour ?
M. le Curé de. Saint-Pallais mit le comble aux ardents désirs
de sa sainte paroissienne en lui accordant la communion quoti-
dienne. Mais, hélas ! cette permission enflamma tellement d'a-
mour Tâme de Marie-Eustelle, qu'elle eût voulu communier à
chaque instant du jour.
Citons, de la correspondance de Marie-Eusestelte, I. extraits
suivants qui sont des exclamations d'amour :
« Je ne puis exprimer toutes les consolations qui inondent mon
âme, soit dans l'oraison, soit dans la sainte Communion. Je me sens
quelquefois épuisée du désir de faire aimer Dieu, de l'aimer moi-
même ; et, ne pouvant faire pour cela ce que je désirerais, Dieu seul sait
ce que je souffre.
Que j'aime à m'approcher du tabernacle où repose le symbole
de l'amour d'un Dieu pour les hommes ! de ce trône de grâce où l'Amour
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