Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483
Description : 01 août 1925 01 août 1925
Description : 1925/08/01 (A5,T9,N3)-1925/09/30 (A5,T9,N4). 1925/08/01 (A5,T9,N3)-1925/09/30 (A5,T9,N4).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476588t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
- Aller à la page de la table des matièresNP
- .......... Page(s) .......... 265
222 Piété
la permission de communier deux fois par semaine. Elle se con-
fessait alors te Samedi et communiait le dimanche. M. Jossier
vint à quitter Saint-Pallais.
Je pensais alors, dit-elle, que si j'allais me confesser le mer-
credi, au lieu du samedi, on me permettrait, dans la semaine cette
Communion que je désirais tant. Cela réussit fort bien. Mon directeur
entra parfaitement dans mes vues. Quelques temps après, il me de-
manda pourquoi je ne me confessais pas le samedi. Je lui répondis que
le mercredi me convenait mieux ; que si pourtant sa volonté était
autre, je m'y conformerais volontiers. Il changea, en effet, le jour de
ma confession, mais il me laissâtes deux Communions par semaine» (1)
Marie-Eustelle venait de terminer son apprentissage et
attendait le travail qui se présentait rarement. Sa dévotion
excessive, au dire de ses parents, en était cause. Il fut alors ques-
tion de la mettre en condition ; une situation avantageuse lui
avait déjà été proposée. Mais la crainte qu'eut la pieuse enfant
de ne pouvoir assister à la sainte Messe chaque jour, lui fit obtenir
de sa mère qu'elle conserverait sa liberté.
Elle resta donc lingère et te travail vint. Au début, elle
s'occupa du linge d'un pensionnat de jeunes gens. Mais la vierge,
qui avant sa première communion avait délaissé les rondes dans
la crainte que la réunion d'enfants des deux sexes fussent dange-
reuses, renonça au bout d'un an à cet emploi pour n'avoir plus de
rapports avec les jeunes gens.
Les meilleures familles de Saintes s'empressaient d'occuper
la pieuse jeune fille. Il est vrai de dire qu'elle était irréprocha-
ble dans son travail et très consciencieuse dans l'emploi de son
temps.
Après un essai infructueux de vie religieuse fait par obéissance
chez les Soeurs de Notre-Dame du Refuge de La Rochelle, Marie-
Eustelle loua une chambre ^particulière et travailla chez elle.
Ainsi, elle demeurerait lingère, pourrait vaquer en toute liberté
à ses exercices de piété et serait à même de faire le bien en formant
de jeunes apprenties à la piété non moins qu'au travail.
Elle put alors donner au Bien-Aimé de son coeur tout son
temps disponible. Se privant de toute récréation elle passait de
longs moments au pied du Tabernacle. Les dimanches et les jours
de fêtes, elle ne quittait pas l'église et demeurait immobile dans
l'adoration la plus profonde s'offrant pour accomplir parfaitement
la volonté divine.
Cette volonté se manifesta dans une suite bien longue
d'épreuves intérieures qui purifièrent son âme et achevèrent de la
détacher de tout le créé. Son imagination lui causait de telles
distractions, et les peines qu'elle endurait dans l'oraison étaient si
cuisantes, que non seulement la prière lui était impossible mais
(1) p. 41.
la permission de communier deux fois par semaine. Elle se con-
fessait alors te Samedi et communiait le dimanche. M. Jossier
vint à quitter Saint-Pallais.
Je pensais alors, dit-elle, que si j'allais me confesser le mer-
credi, au lieu du samedi, on me permettrait, dans la semaine cette
Communion que je désirais tant. Cela réussit fort bien. Mon directeur
entra parfaitement dans mes vues. Quelques temps après, il me de-
manda pourquoi je ne me confessais pas le samedi. Je lui répondis que
le mercredi me convenait mieux ; que si pourtant sa volonté était
autre, je m'y conformerais volontiers. Il changea, en effet, le jour de
ma confession, mais il me laissâtes deux Communions par semaine» (1)
Marie-Eustelle venait de terminer son apprentissage et
attendait le travail qui se présentait rarement. Sa dévotion
excessive, au dire de ses parents, en était cause. Il fut alors ques-
tion de la mettre en condition ; une situation avantageuse lui
avait déjà été proposée. Mais la crainte qu'eut la pieuse enfant
de ne pouvoir assister à la sainte Messe chaque jour, lui fit obtenir
de sa mère qu'elle conserverait sa liberté.
Elle resta donc lingère et te travail vint. Au début, elle
s'occupa du linge d'un pensionnat de jeunes gens. Mais la vierge,
qui avant sa première communion avait délaissé les rondes dans
la crainte que la réunion d'enfants des deux sexes fussent dange-
reuses, renonça au bout d'un an à cet emploi pour n'avoir plus de
rapports avec les jeunes gens.
Les meilleures familles de Saintes s'empressaient d'occuper
la pieuse jeune fille. Il est vrai de dire qu'elle était irréprocha-
ble dans son travail et très consciencieuse dans l'emploi de son
temps.
Après un essai infructueux de vie religieuse fait par obéissance
chez les Soeurs de Notre-Dame du Refuge de La Rochelle, Marie-
Eustelle loua une chambre ^particulière et travailla chez elle.
Ainsi, elle demeurerait lingère, pourrait vaquer en toute liberté
à ses exercices de piété et serait à même de faire le bien en formant
de jeunes apprenties à la piété non moins qu'au travail.
Elle put alors donner au Bien-Aimé de son coeur tout son
temps disponible. Se privant de toute récréation elle passait de
longs moments au pied du Tabernacle. Les dimanches et les jours
de fêtes, elle ne quittait pas l'église et demeurait immobile dans
l'adoration la plus profonde s'offrant pour accomplir parfaitement
la volonté divine.
Cette volonté se manifesta dans une suite bien longue
d'épreuves intérieures qui purifièrent son âme et achevèrent de la
détacher de tout le créé. Son imagination lui causait de telles
distractions, et les peines qu'elle endurait dans l'oraison étaient si
cuisantes, que non seulement la prière lui était impossible mais
(1) p. 41.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97.13%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97.13%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 48/100
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5476588t/f48.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5476588t/f48.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5476588t/f48.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5476588t/f48.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5476588t
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5476588t
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5476588t/f48.image × Aide