Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 août 1925 01 août 1925
Description : 1925/08/01 (A5,T9,N3)-1925/09/30 (A5,T9,N4). 1925/08/01 (A5,T9,N3)-1925/09/30 (A5,T9,N4).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476588t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
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218 Piété
L'époque de sa première Communion fut pour Marie-Eustelle
l'occasion d'un sérieux retour sur elle-même. Elle prit « la résolu-
tion d'éviter ces petites réunions d'enfants qui se rassemblent
pour faire des rondes»; elle ajoutait: «je résolus d'éviter tout ce
qui pouvait être un obstacle aux résultats de la faveur précieuse
qui bientôt devait m'être accordée. Il n'y avait point de dévotion
qui me plût davantage que celle du Chemin de la Croix. Je me suis
mise à faire cet exercice de piété quatre fois la semaine pour obtenir
la grâce d'une bonne première Communion » (1).
Telles étaient tes dispositions de la pieuse enfant en vue de la
première rencontre eucharistique de son âme avec Jésus, ren-
contre qui laissa dans son âme une profonde impression. Elle
datait sa conversion de ce jour béni.
Cette impression s'effaça cependant durant quelques mois.
Ayant été mise en apprentissage, l'influence de son nouvel
entourage lui fit prendre un goût excessif pour la parure et surtout
elle se passionna à tel point pour la danse qu'elle put avouer à
vingt-huit ans : « Je peux dire avoir aimé la danse autant qu'il est
possible de l'aimer ; je comptais tes instants jusqu'à celui où
commençait te dangereux plaisir, si capable de perdre la jeunesse »
(2).
Cette passion fut accrue du fait que son père était demandé
dans les bals pour jouer du violon : Marie-Eustelle l'accompagnait
toujours. C'était la domination du plaisir et de la vanité. Ce
n'était pas toutefois la vie coupable. Elle demeura honnête
remplissant avec exactitude ses devoirs de chrétienne.
Et Jésus ne cessait de frappait au coeur de l'enfant pour se
l'attacher à jamais ; Marie-Eustelle entendait l'appel de Jésus
mais ne répondait pas. Il lui aurait fallu lutter et elle n'en avait
pas l'énergie. Bien plus, elle en vint à désespérer de la possibilité
de sa conversion : « Non, c'en est fait, disait-elle, Dieu ne veut pas
que je me sauve. La miséricorde n'est pas pour moi. Ce n'est pas
pour moi qu'il a souffert la mort du Calvaire. Jamais je n'aurai
part au bienfait de la Rédemption ».
« Quelquefois j'allais jusqu'à dire au moins avec doute et
incertitude : Dieu n'est pas juste : Il veut que je sois à Lui, et II
me refuse son secours ! Je cherchais à rendre en quelque sorte
Dieu Lui-même responsable de mes irrésolutions » (3).
La conversion cependant n'était plus éloignée. La persis-
tance de sa première éducation, l'appel de Jésus plus pressant,
la certitude de la vanité des joies mondaines et sa propre énergie
décidèrent de son retour à Dieu.
Après un bal, le soir du carnaval 1829, elle eut le courage de
(2) p. 15.
<3) p. 20.
L'époque de sa première Communion fut pour Marie-Eustelle
l'occasion d'un sérieux retour sur elle-même. Elle prit « la résolu-
tion d'éviter ces petites réunions d'enfants qui se rassemblent
pour faire des rondes»; elle ajoutait: «je résolus d'éviter tout ce
qui pouvait être un obstacle aux résultats de la faveur précieuse
qui bientôt devait m'être accordée. Il n'y avait point de dévotion
qui me plût davantage que celle du Chemin de la Croix. Je me suis
mise à faire cet exercice de piété quatre fois la semaine pour obtenir
la grâce d'une bonne première Communion » (1).
Telles étaient tes dispositions de la pieuse enfant en vue de la
première rencontre eucharistique de son âme avec Jésus, ren-
contre qui laissa dans son âme une profonde impression. Elle
datait sa conversion de ce jour béni.
Cette impression s'effaça cependant durant quelques mois.
Ayant été mise en apprentissage, l'influence de son nouvel
entourage lui fit prendre un goût excessif pour la parure et surtout
elle se passionna à tel point pour la danse qu'elle put avouer à
vingt-huit ans : « Je peux dire avoir aimé la danse autant qu'il est
possible de l'aimer ; je comptais tes instants jusqu'à celui où
commençait te dangereux plaisir, si capable de perdre la jeunesse »
(2).
Cette passion fut accrue du fait que son père était demandé
dans les bals pour jouer du violon : Marie-Eustelle l'accompagnait
toujours. C'était la domination du plaisir et de la vanité. Ce
n'était pas toutefois la vie coupable. Elle demeura honnête
remplissant avec exactitude ses devoirs de chrétienne.
Et Jésus ne cessait de frappait au coeur de l'enfant pour se
l'attacher à jamais ; Marie-Eustelle entendait l'appel de Jésus
mais ne répondait pas. Il lui aurait fallu lutter et elle n'en avait
pas l'énergie. Bien plus, elle en vint à désespérer de la possibilité
de sa conversion : « Non, c'en est fait, disait-elle, Dieu ne veut pas
que je me sauve. La miséricorde n'est pas pour moi. Ce n'est pas
pour moi qu'il a souffert la mort du Calvaire. Jamais je n'aurai
part au bienfait de la Rédemption ».
« Quelquefois j'allais jusqu'à dire au moins avec doute et
incertitude : Dieu n'est pas juste : Il veut que je sois à Lui, et II
me refuse son secours ! Je cherchais à rendre en quelque sorte
Dieu Lui-même responsable de mes irrésolutions » (3).
La conversion cependant n'était plus éloignée. La persis-
tance de sa première éducation, l'appel de Jésus plus pressant,
la certitude de la vanité des joies mondaines et sa propre énergie
décidèrent de son retour à Dieu.
Après un bal, le soir du carnaval 1829, elle eut le courage de
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