Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483
Description : 01 août 1925 01 août 1925
Description : 1925/08/01 (A5,T9,N3)-1925/09/30 (A5,T9,N4). 1925/08/01 (A5,T9,N3)-1925/09/30 (A5,T9,N4).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476588t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
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190 Doctrine
n'entendons actuellement tirer de là aucune conclusion, bien
qu'il y ait des rapprochements faciles à faire avec te « Livre de
Vie » et avec certains éléments du symbolisme apocalyptique.
Ajoutons aussi que la légende associe au Graal d'autres
objets, et notamment une lance, qui, dans l'adaptation chrétienne,
n'est autre quela lance du centurion Longin ; mais ce qui est
bien curieux, c'est la préexistence de cette lance ou de quelqu'un
de ses équivalents comme symbole en quelque sorte complé-
mentaire de la coupe dans tes traditions anciennes. D'autre
part, chez les Grecs, la lance d'Achille passait pour guérir tes
blessures qu'elle avait causées ; la légende médiévale attribue
précisément la même vertu à la lance de la Passion. Et ceci nous
"rappelle une autre similitude du même genre : dans le mythe
d'Adonis (dont le nom, du reste, signifie « le Seigneur »), lorsque
le héros est frappé mortellement par te boutoir d'un sanglier
(remplaçant ici la lance), son sang, en se répandant à terre,
donne naissance à une fleur ; or M. Charbonneau a signalé dans
Regnabit (janvier 1925) « un fer à hosties, du xne siècle, où
l'on voit le sang des plaies du Crucifié tomber en gouttelettes
qui se transforment en roses, et le vitrail du xme siècle de la
Cathédrale d'Angers où le sang divin, coulant en ruisseaux,
s'épanouit aussi sous forme de roses ». Nous aurons tout à l'heure
à reparler du symbolisme floral, envisagé sous un aspect quelque
peu différent ; mais, quelle que soit la multiplicité des sens que
présentent presque tous les symboles, tout cela se complète et
s'harmonise parfaitement, et cette multiplicité même, loin d'être
un inconvénient ou un défaut, est au contraire, pour qui sait la
comprendre, un des avantages principaux d'un langage beau-
coup moins étroitement limité que le langage ordinaire.
Pour terminer ces notes, nous indiquerons quelques sym-
boles qui, dans diverses traditions, se substituent parfois à
celui de la coupe, et qui lui sont identiques au fond ; ce n'est pas
là sortir de notre sujet, car le Graal lui-même, comme on peut
facilement s'en rendre compte par tout ce que nous venons de
dire, n'a pas à l'origine une autre signification que celle qu'a
généralement le vase sacré partout où il se rencontre, et qu'a
notamment, en Orient, la coupe sacrificielle contenant le Soma
védique (ou le Haoma mazdéen), cette extraordinaire « préfigura-
tion » eucharistique sur laquelle nous reviendrons peut-être
en quelque autre occasion. Ce que figure proprement le Soma,
c'est le « breuvage d'immortalité » (YAmritâ de^ Hindous,
Y Ambroisie des Grecs, deux mots étymologiquement semblables),
qui confère ou restitue, à ceux qui le reçoivent avec les disposi-
tions requises, ce « sens de l'éternité » dont il a été question
' précédemment.
Un des symboles dont nous voulons parler est le triangle
n'entendons actuellement tirer de là aucune conclusion, bien
qu'il y ait des rapprochements faciles à faire avec te « Livre de
Vie » et avec certains éléments du symbolisme apocalyptique.
Ajoutons aussi que la légende associe au Graal d'autres
objets, et notamment une lance, qui, dans l'adaptation chrétienne,
n'est autre quela lance du centurion Longin ; mais ce qui est
bien curieux, c'est la préexistence de cette lance ou de quelqu'un
de ses équivalents comme symbole en quelque sorte complé-
mentaire de la coupe dans tes traditions anciennes. D'autre
part, chez les Grecs, la lance d'Achille passait pour guérir tes
blessures qu'elle avait causées ; la légende médiévale attribue
précisément la même vertu à la lance de la Passion. Et ceci nous
"rappelle une autre similitude du même genre : dans le mythe
d'Adonis (dont le nom, du reste, signifie « le Seigneur »), lorsque
le héros est frappé mortellement par te boutoir d'un sanglier
(remplaçant ici la lance), son sang, en se répandant à terre,
donne naissance à une fleur ; or M. Charbonneau a signalé dans
Regnabit (janvier 1925) « un fer à hosties, du xne siècle, où
l'on voit le sang des plaies du Crucifié tomber en gouttelettes
qui se transforment en roses, et le vitrail du xme siècle de la
Cathédrale d'Angers où le sang divin, coulant en ruisseaux,
s'épanouit aussi sous forme de roses ». Nous aurons tout à l'heure
à reparler du symbolisme floral, envisagé sous un aspect quelque
peu différent ; mais, quelle que soit la multiplicité des sens que
présentent presque tous les symboles, tout cela se complète et
s'harmonise parfaitement, et cette multiplicité même, loin d'être
un inconvénient ou un défaut, est au contraire, pour qui sait la
comprendre, un des avantages principaux d'un langage beau-
coup moins étroitement limité que le langage ordinaire.
Pour terminer ces notes, nous indiquerons quelques sym-
boles qui, dans diverses traditions, se substituent parfois à
celui de la coupe, et qui lui sont identiques au fond ; ce n'est pas
là sortir de notre sujet, car le Graal lui-même, comme on peut
facilement s'en rendre compte par tout ce que nous venons de
dire, n'a pas à l'origine une autre signification que celle qu'a
généralement le vase sacré partout où il se rencontre, et qu'a
notamment, en Orient, la coupe sacrificielle contenant le Soma
védique (ou le Haoma mazdéen), cette extraordinaire « préfigura-
tion » eucharistique sur laquelle nous reviendrons peut-être
en quelque autre occasion. Ce que figure proprement le Soma,
c'est le « breuvage d'immortalité » (YAmritâ de^ Hindous,
Y Ambroisie des Grecs, deux mots étymologiquement semblables),
qui confère ou restitue, à ceux qui le reçoivent avec les disposi-
tions requises, ce « sens de l'éternité » dont il a été question
' précédemment.
Un des symboles dont nous voulons parler est le triangle
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