Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483
Description : 01 avril 1924 01 avril 1924
Description : 1924/04/01 (A3,T6,N11)-1924/04/30. 1924/04/01 (A3,T6,N11)-1924/04/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54762681
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/01/2009
436 Chroniques
trouva de quoi payer les gages de cette semaine et de bien d'autres
semaines encore. L'Eglise s'est bâtie ; son altesse le Raja et ses courti-
sans assistaient à la bénédiction. Un an après le protestant si dévoué au
Sacré Coeur, s'est fait catholique et sa piété n'est pas ordinaire. Le
Parsi, qui encouragea si bien le bâtisseur avec tant de foi en Dieu
parle aussi de le suivre dans la même voie du salut. La femme du
fondateur de l'Eglise a fait récemment son abjuration.
Entre deux, j'étais envoyé ici pour un ou deux mois. Les autorités
de Barnavi demandaient l'établissement d'une Mission Catholique : la
mission protestante récemment établie ne leur convenait pas. Les
circonstances semblèrent si favorables que toutes les objections
tombèrent, et me voilà établi premier prêtre catholique résidant en ce
coin jadis abandonné de l'Inde Centrale. Le Sacré Coeur de Jésus l'a
voulu : et II trône ici dans un sanctuaire dû en très grande majorité
aux contributions de gens étrangers au christianisme.
Veuillez agréer mes meilleures salutations
Servus et frater in Jesu Christo
FR. CHARLES O. M. C.
Analalade — Côte Ouest — Madagascar,
Monsieur l'Abbé,
Par le dernier courrier j'ai eu l'agréable surprise de recevoir un
paquet volumineux contenant des images du Sacré Coeur et des cartes
postales miniature. J'ai remercié sincèrement le Bon Dieu de l'aubaine
inopinée, tout de suite je me suis représenté combien d'heureux je
pourrais faire avec ces images. Si je remercie le Bon Dieu je remercie
également de tout coeur son intermédiaire, soyez bien assuré de toute
ma gratitude.
Il semble d'ailleurs que le Sacré Coeur veille d'une façon sensible
sur mon vaste district ; j'ai mis sous sa protection toute puissante
mon dernier poste, mon dix-neuvième, créé tout récemment. Le
doigt de Dieu est visible dans la fondation de Begfanivane.
Cette région appartenait sans contester aux païens et aux protes-
tants, nul espoir de nous y installer, mais sur ces entrefaites, le proprié-
taire de la maison où se réunissaient les protestants, rompt avec eux,
disant qu'il en avait assez d'eux et de leurs façons de procéder, Après
cet exil il vient nous trouver et demande instamment une chapelle
catholique. Lui-même s'en est fait le promoteur le plus ardent. Le
mot chapelle est un peu prétentieux, on pourrait plutôt dire une
bicoque, mais le Bon Dieu ne s'en formalisera pas.
A Mandrinar notre église mise sur pied depuis 5 ans, devient
insuffisante; nous voici acculés à la nécessité de l'agrandir, heureuse
nécessité.
Puisse le règne du Sacré Coeur grandir, grandir encore. Infini est
le nombre de ceux qui le connaissent.
Veuillez agréer, Monsieur l'Abbé, mes remerciements les plus
respectueux en N. S. .
G. RAVAUD. miss, à ANALALADE
Côte Ouest Madagascar
trouva de quoi payer les gages de cette semaine et de bien d'autres
semaines encore. L'Eglise s'est bâtie ; son altesse le Raja et ses courti-
sans assistaient à la bénédiction. Un an après le protestant si dévoué au
Sacré Coeur, s'est fait catholique et sa piété n'est pas ordinaire. Le
Parsi, qui encouragea si bien le bâtisseur avec tant de foi en Dieu
parle aussi de le suivre dans la même voie du salut. La femme du
fondateur de l'Eglise a fait récemment son abjuration.
Entre deux, j'étais envoyé ici pour un ou deux mois. Les autorités
de Barnavi demandaient l'établissement d'une Mission Catholique : la
mission protestante récemment établie ne leur convenait pas. Les
circonstances semblèrent si favorables que toutes les objections
tombèrent, et me voilà établi premier prêtre catholique résidant en ce
coin jadis abandonné de l'Inde Centrale. Le Sacré Coeur de Jésus l'a
voulu : et II trône ici dans un sanctuaire dû en très grande majorité
aux contributions de gens étrangers au christianisme.
Veuillez agréer mes meilleures salutations
Servus et frater in Jesu Christo
FR. CHARLES O. M. C.
Analalade — Côte Ouest — Madagascar,
Monsieur l'Abbé,
Par le dernier courrier j'ai eu l'agréable surprise de recevoir un
paquet volumineux contenant des images du Sacré Coeur et des cartes
postales miniature. J'ai remercié sincèrement le Bon Dieu de l'aubaine
inopinée, tout de suite je me suis représenté combien d'heureux je
pourrais faire avec ces images. Si je remercie le Bon Dieu je remercie
également de tout coeur son intermédiaire, soyez bien assuré de toute
ma gratitude.
Il semble d'ailleurs que le Sacré Coeur veille d'une façon sensible
sur mon vaste district ; j'ai mis sous sa protection toute puissante
mon dernier poste, mon dix-neuvième, créé tout récemment. Le
doigt de Dieu est visible dans la fondation de Begfanivane.
Cette région appartenait sans contester aux païens et aux protes-
tants, nul espoir de nous y installer, mais sur ces entrefaites, le proprié-
taire de la maison où se réunissaient les protestants, rompt avec eux,
disant qu'il en avait assez d'eux et de leurs façons de procéder, Après
cet exil il vient nous trouver et demande instamment une chapelle
catholique. Lui-même s'en est fait le promoteur le plus ardent. Le
mot chapelle est un peu prétentieux, on pourrait plutôt dire une
bicoque, mais le Bon Dieu ne s'en formalisera pas.
A Mandrinar notre église mise sur pied depuis 5 ans, devient
insuffisante; nous voici acculés à la nécessité de l'agrandir, heureuse
nécessité.
Puisse le règne du Sacré Coeur grandir, grandir encore. Infini est
le nombre de ceux qui le connaissent.
Veuillez agréer, Monsieur l'Abbé, mes remerciements les plus
respectueux en N. S. .
G. RAVAUD. miss, à ANALALADE
Côte Ouest Madagascar
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