Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483
Description : 01 avril 1924 01 avril 1924
Description : 1924/04/01 (A3,T6,N11)-1924/04/30. 1924/04/01 (A3,T6,N11)-1924/04/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54762681
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/01/2009
Courrier de Regnabit 433
leurs familles ont intronisé le Sacré Coeur chez elles, et sont fidèles
à ce que dans leurs maisons on ne dit, ni ne fait rien qui puisse blesser
la présence du Sacré Coeur... Eux mêmes m'ont dît tout ingénuement :
« Père, le Sacré Coeur est avec nous, nous l'avons choisi comme Roi
de notre foyer, et faisons grande attention à ce qu'on ne profère pas
des paroles qui blessent notre Roi, et chaque matin et soir nous faisons
la prière devant sa belle image, et le Sacré Coeur nous bénît. » Un de
ces demi-chrétiens a déjà offert une de ses filles, âme pure et innocente,
pour entrer dans la société indigène des vierges de Ste Anne. Elle-
même la chère innocente fille accompagnée de sa maman, vint chez
le missionnaire, pour demander son admission dans la dite société.
Je lui fis plusieurs questions, surtout sur son projet de rester vierge
toute sa vie, et la pieuse fille répondait en toute simplicité : « Père,
je veux rester vierge, donnez-moi la permission. » Je la confiai à la
Supérieure afin qu'elle l'examinât pour voir si elle avait vraiment
la vocation. Le même père de famille m'a dit que son enfant de six
à sept ans, ne fait que dire : « il faut m'appeler cheng-fou (prêtre),
je veux être prêtre comme le missionnaire. »
L'autre chrétien qui a intronisé le Sacré Coeur est le bras droit
des missionnaires. Il connaît un peu de médecine, et à l'occasion, il
baptise les enfants mourants des païens. — Mais les autres chrétiens
étaient tellement pauvres, qu'ils ne pouvaient se procurer tout le
nécessaire pour l'intronisation. — Alors je choisis la petite chapelle
qui est leur maison commune de prières, et j'ai intronisé le Sacré'
Coeur, en leur disant qu'ils ont eux aussi ce bonheur, et qu'ils devaient
être désormais plus fervents, pour ne pas déplaire au Sacré-Coeur,
qu' H est leur Roi de choix. Ce jour-là, ils sont venu tous à la chapelle,
et ont porté aussi leurs petits enfants et se sont tous dédiés au Sacré-
Coeur.
Après l'Intronisation de la chrétienté de Pi-hia, j'ouvris une
souscription chez ces pauvres chrétiens, pour l'ornementation du
tableau.
Tous firent de grands sacrifices en donnant pour le Coeur de
Jésus le fruit d'une ou plusieurs journées de travail. C'était l'obole de
la veuve de l'Evangile, mais le Sacré Coeur ne regarde pas à ce qu'on
donne, mais au coeur avec lequel l'on donne. Un père dit à son enfant de
sept ans : « Et toi, tu ne donnes rien pour le Sacré Coeur ? » L'enfant ne
se le fait répéter deux fois, il court à ses richesses, et apporte 100
sapèques, qu'il avait mis ensemble depuis plusieurs mois, sapèque par
sapèque. « Mais c'est trop, lui dis-je j'en prends le tiers pour le Sacré
Coeur : — Non, non, Père, tout pour le Sacré Coeur, me répond-il,
rien pour moi. « Brave enfant, le Sacré Coeur bénira ton père, ta mère,
«t te protégera toute ta vie ».
Le même missionnaire m'écrit « Le Sacré Coeur de Jésus fait une
double grâce à une religieuse indigène. 1° Cette religieuse languissait
depuis longtemps d'une maladie, qui l'empêchait de vaquer à ses
multiples occupations de supérieure d'une importante école de catéchu-
«nenat. La maison entière priait pour elle le Sacré Coeur, elle-même
priait avec ferveur et grande confiance, et maintenant elle est revenue
en parfaite santé, et peut travailler pour quatre, — Dans cette maison
on avait déjà intronisé le Sacré Coeur de Jésus.
leurs familles ont intronisé le Sacré Coeur chez elles, et sont fidèles
à ce que dans leurs maisons on ne dit, ni ne fait rien qui puisse blesser
la présence du Sacré Coeur... Eux mêmes m'ont dît tout ingénuement :
« Père, le Sacré Coeur est avec nous, nous l'avons choisi comme Roi
de notre foyer, et faisons grande attention à ce qu'on ne profère pas
des paroles qui blessent notre Roi, et chaque matin et soir nous faisons
la prière devant sa belle image, et le Sacré Coeur nous bénît. » Un de
ces demi-chrétiens a déjà offert une de ses filles, âme pure et innocente,
pour entrer dans la société indigène des vierges de Ste Anne. Elle-
même la chère innocente fille accompagnée de sa maman, vint chez
le missionnaire, pour demander son admission dans la dite société.
Je lui fis plusieurs questions, surtout sur son projet de rester vierge
toute sa vie, et la pieuse fille répondait en toute simplicité : « Père,
je veux rester vierge, donnez-moi la permission. » Je la confiai à la
Supérieure afin qu'elle l'examinât pour voir si elle avait vraiment
la vocation. Le même père de famille m'a dit que son enfant de six
à sept ans, ne fait que dire : « il faut m'appeler cheng-fou (prêtre),
je veux être prêtre comme le missionnaire. »
L'autre chrétien qui a intronisé le Sacré Coeur est le bras droit
des missionnaires. Il connaît un peu de médecine, et à l'occasion, il
baptise les enfants mourants des païens. — Mais les autres chrétiens
étaient tellement pauvres, qu'ils ne pouvaient se procurer tout le
nécessaire pour l'intronisation. — Alors je choisis la petite chapelle
qui est leur maison commune de prières, et j'ai intronisé le Sacré'
Coeur, en leur disant qu'ils ont eux aussi ce bonheur, et qu'ils devaient
être désormais plus fervents, pour ne pas déplaire au Sacré-Coeur,
qu' H est leur Roi de choix. Ce jour-là, ils sont venu tous à la chapelle,
et ont porté aussi leurs petits enfants et se sont tous dédiés au Sacré-
Coeur.
Après l'Intronisation de la chrétienté de Pi-hia, j'ouvris une
souscription chez ces pauvres chrétiens, pour l'ornementation du
tableau.
Tous firent de grands sacrifices en donnant pour le Coeur de
Jésus le fruit d'une ou plusieurs journées de travail. C'était l'obole de
la veuve de l'Evangile, mais le Sacré Coeur ne regarde pas à ce qu'on
donne, mais au coeur avec lequel l'on donne. Un père dit à son enfant de
sept ans : « Et toi, tu ne donnes rien pour le Sacré Coeur ? » L'enfant ne
se le fait répéter deux fois, il court à ses richesses, et apporte 100
sapèques, qu'il avait mis ensemble depuis plusieurs mois, sapèque par
sapèque. « Mais c'est trop, lui dis-je j'en prends le tiers pour le Sacré
Coeur : — Non, non, Père, tout pour le Sacré Coeur, me répond-il,
rien pour moi. « Brave enfant, le Sacré Coeur bénira ton père, ta mère,
«t te protégera toute ta vie ».
Le même missionnaire m'écrit « Le Sacré Coeur de Jésus fait une
double grâce à une religieuse indigène. 1° Cette religieuse languissait
depuis longtemps d'une maladie, qui l'empêchait de vaquer à ses
multiples occupations de supérieure d'une importante école de catéchu-
«nenat. La maison entière priait pour elle le Sacré Coeur, elle-même
priait avec ferveur et grande confiance, et maintenant elle est revenue
en parfaite santé, et peut travailler pour quatre, — Dans cette maison
on avait déjà intronisé le Sacré Coeur de Jésus.
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