Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

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88 pages

Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1924-03-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 mars 1924 01 mars 1924

Description : 1924/03/01 (A3,T6,N10)-1924/03/31. 1924/03/01 (A3,T6,N10)-1924/03/31.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476258n

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 07/01/2009

318 Piété

Praiîaues ne Pieté ci lips opostoiat.

LE I" VENDREDI

A) L'esprit de réparation.

■« Ma fille, je viens dans le Coeur que je t'ai donné afin que par
l'ardeur d'icelui, tu répares les injures que j'ai reçues de ces
coeurs tristes et lâches qui me déshonorent dans le Saint Sacre-
ment. »

« Je t'ordonne de faire la Communion, tous les premiers
vendredis de chaque mois, pour satisfaire par là à la divine justice,
par les mérites de mon Sacré-Coeur, en m'offrant à mon Père
éternel pour les fautes qui se commettent ». (1)

« Regarde comme les pécheurs me traitent et me méprisent ».

Ce sont les paroles de notre Seigneur à Sainte Marguerite-
Marie et ces paroles sont une prière ; cet ordre est une supplica-
tion : « Vois comme les pécheurs me traitent et me méprisent.
Voilà ce Coeur qui a tant aimé les hommes qu'il n'a rien épargné
jusqu'à s'épuiser et à se consumer pour leur témoigner son
amour. — Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que
des ingratitudes par les mépris, irrévérences, sacrilèges et froi-
deurs qu'ils ont pour Moi (2) — Mais, du moins, donne-moi
ce plaisir de suppléer à leur ingratitude autant que tu pourras
en être capable ».

Jésus, notre Jésus, notre Dieu, mendie des actes répara-
teurs. Il quête ! L'humble sainte de la Visitation, le coeur déchiré
par les souffrances de son Maître, s'offre en holocauste et répare.

Elle répare ! Nous qui parlons de réparation et qui nous effor-
çons aussi, espérons-le, de réparer selon nos moyens, selon
l'appel qui nous est fait, selon notre état, selon notre degré
d'amour, nous qui nous servons de ce terme souvent, le com-
prenons-nous tout à fait ?

Qu'on nous pardonne d'insister sur ce point ; la compré-
hension des mots est trop souvent négligée. On les emploie
sans songer qu'ils devraient être exclusivement les expressions
de la pensée et que la pensée, elle-même, ne fut créée que pour
être la vie de Dieu en nous.

Est-ce parce que nous n'entretenons pas assez cette vie de
Dieu en nos esprits que nous laissons s'affaiblir la signification
des mots qui n'étaient faits que pour en exprimer toutes les
phases, toutes les manifestations, tous les états ? C'est mal-
heureusement à craindre.

(1) Lettre 31, page 63, à la soeur des Escures.

(2) Apparition du 16 juin 1675.

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