Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

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88 pages

Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1924-02-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483

Description : 01 février 1924 01 février 1924

Description : 1924/02/01 (A3,T6,N9)-1924/02/28. 1924/02/01 (A3,T6,N9)-1924/02/28.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476250b

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 07/01/2009

RMIS & RPOTRES DU SRCRÉ-CCÉUR.

Les VICTIMES

du Sacré-Coeur de Jésus de Marseille.

PREMIÈRE PARTIE

La Hère Marie Victime de Jésus Crecijié
1793-1865.

(Suite) (1)

La demeure d'Adèle était devenue trop exiguë. Monsieur
Rocca, commerçant génois, riche et excellent chrétien, mit un de
ses salons à la disposition de la petite communauté. Les réunions
purent avoir lieu régulièrement le jeudi et le dimanche. Ces deux
jours étaient attendus avec une bien légitime impatience ; ces
âmes généreuses pouvaient alors durant quelques heures mener
la vie de communauté et élaborer les menus détails de leur
existence prochaine. Adèle était l'âme de ces réunions et infusait
peu à peu dans l'âme de ses compagnes l'esprit d'amour et de
sacrifice qui l'animait. Et cependant, elle était sur la croix ;
l'enfer employait tous les moyens de jeter le discrédit sur la
petite communauté et de la faire disparaître ; lettres, mauvais
traitements, calomnies, etc., il n'oublia rien. Mais plus Adèle
était contredite, plus complètement elle s'abandonnait à la vo-
lonté de Dieu et se dépouillait de tout.

La réunion du dimanche, assez nombreuse, était consacrée
aux associés de l'oeuvre. Le vendredi était réservé aux soeurs.
La petite communauté vivait et s'accroissait même. Chacune
des soeurs s'efforçait de se sanctifier personnellement et de
contribuer à la sanctification des autres. Mais toutes sentaient
bien que cette situation incertaine ne pouvait durer longtemps.
Il était nécessaire de mettre l'autorité ecclésiastique au courant
de l'existence du nouvel Institut, et d'en solliciter une appro-
bation canonique. Adèle fut chargée d'en conférer avec Mon-
seigneur de Mazenod, évêque de Marseille. Celui-ci agit avec
beaucoup de prudence. 11 n'accorda pas tout de suite à Monsieur
Beaussier la permission de célébrer la sainte Messe en présence
des soeurs, mais il ne ménagea pas ses paternels encouragements
et exprima sa vive satisfaction dans une lettre qui fait le plus

(1) Voir Regnabit, VI, 144.

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