Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

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92 pages

Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1923-07-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483

Description : 01 juillet 1923 01 juillet 1923

Description : 1923/07/01 (A3,T5,N2)-1923/07/31. 1923/07/01 (A3,T5,N2)-1923/07/31.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k54762310

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

Les «Croix du Père de Montfort» 111

Par ce précieux bijou d'un prélat contemporain du Père
de Montfort on voit que les croix qui nous occupent étaient
d'un type relativement répandu à leur époque ; mais ce type

n'était pas le seul qui fut alors d'u-
sage courant, et pour que l'appella-
tion de « Croix du Père de Mont-
« fon se soit attaché exclusivement
dans i: Ou est à ces croix, à ces cru-
cifix ornés des images évocatrices des
souffrances diverses du Sauveur en
sa Passion il a bien fallu que ce type,
ait eu les préférences du puissant
apôtre. J'insiste, et j'ajoute que pour
que l'opinion populaire, encore vi-
vante après deux cents sept années i
dans les quatre diocèses limitrophes
évangélisés par Montfort lui rattache
ces croix, il faut bien qu'il y ait,
à la base de cette tradition une large
part de vérité qui ne saurait être outre-

passée que parTattribution qui serait faite au saint missionnaire,
d'objets semblables distribués en réalité par ses premiers fils.

Et si, plus précieusement que les autres objets de même
genre, ces croix ont été conservées avec le souvenir du grand
missionnaire, c'est, dit Mgr Barbier, qu'il les avait bénits et qu'il
leur avait attaché l'Indulgence de la Bonne-Mort, faveur pré-
cieuse qu'il tenait du Pape et dont le clergé rural n'avait pas
alors le privilège. Cet avantage spirituel avait fait de ces objets
le crucifix familial par excellence, celui qui servait aux-heures
les plus solennelles de l'existence et surtout à l'heure impression-
nante de la Mort.

C'est pourquoi je n'ai jamais touché ces objets vénérables
sans un très grand respect, pensant à xes coeurs de chrétiens
dont les derniers soupirs sont venus là, s'exhaler sur l'image
même du Coeur et des Plaies du Sauveur, dans l'union de leurs
lèvres,mourantes avec le gage assuré de salut que l'Église désigne
ainsi aux suprêmes angoisses et au total espoir de ses fils :

« Cor Jesu, pax et reconciliatio nostra,

Cor Jesu, spes in Te morentium. »

« Coeur de Jésus, notre paix et notre réconciliation, vous êtes
le salutaire espoir de ceux qui meurent en vous ! »

L. CHARBONNEAU-LASSAY
Loudun (Vienne).

Musée des Augusttns à Pottters

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