Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1895-01-27
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 janvier 1895 27 janvier 1895
Description : 1895/01/27 (Numéro 974). 1895/01/27 (Numéro 974).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476048
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/04/2008
E:3S;mC~T~' T~TJ SQI:T%
ILt€' r~UJQléï'O :S <~€mtim€;S
62~ ~oL/~e//e Sé~'e, n" 974.
0/manche 27 Jan~e~ ~895.
EMILE DE GUtARDne
foa<
HENRI DELAMABB!
~m:7tM/ra(e<
t.M ANNONCES ET RÉOLAME! 90! iLUX~bti~'oaux de « laB*r'GsaQe(
et chez MM. Ch. Lagrange, Cerf et C'
C, PLACE DE LA BOURSE, 6
DoUingen et C', 16, rue Gra.nge-BatelièM
~d~/ntstraffoo; ~,fMeduCrofssanf, f~.
MAURICE DE LA FARGUE
DtrMteMr
HENRI BRÉMONTIER
S
11 ABONNEMENTS:
Trois mois. Sue mots. UnaJt~
~!9- c Sfr. T&.50 18 &
~ËPARTËMENTS 6 t'r. i ft M 22 &.
ÉTRANSER Le port en s' s.
Mdacffon 12, rue cfu Cro/ssanf, ?2
'7. .r.
DRAI~E DE LA FOLIE. U ~~RTRE PASSAGE DE GRENELLE
~MBMLEm
Le marché débute aujourd'hui assez faible-
.ment. Les Rentes françaises sont parti-
culièrement lourdes en entrant en bourse.
Cependant cette faiblesse n'a pas duré, car
sur la nouvelle de l'acceptation de M. Ribot
de former un ministère, les cours du 3 0/0
s'enlèvent rapidement et atteignent de nou-
veau le niveau le plus élevé du mois.
Le 3 0/0 clôture à 102 42, c'est-à-dire en
hausse de 12 centimes sur hier. Le 3 1/2 ne
s'éloigne pas du cours de )02 35.
Les fonds étrangers ne varient que dans
de très petites proportions, sauf les fonds
Turcs qui réaotionnent assez brusquement
sur la nouvelle que le conseil d'administra-
tion de la Banque ottomnne, consulte sur
l'opportunité de l'augmentation du coupon
de la rente turque, aurait remis sa décision
à une époque ultérieure. Le Turc C recule à
29 40 et le D à 26 42.
L'Italien monte à 86 10, il lui sera difficile
'Je se maintenir à ce taux.
'L'Hxtérieure est sans changement a 73 1/2.
L~ Hongrois est plus ferme à lui 13/16. Le
P.mgâis faiblit à 247/8 et le Brésil monte
à. 7G 25.
Les rentes russes continuent -à progres-
ser, très recherchées au comptant. Le Russe
Orientmonte à 65 40. Le Russe nouveau clô-
ture à 97 25 soit avec une prime de 2 fr. 50
sur son cours d'émission. Les Consolidés
sont plus faibles à 101 85.
Les valeurs, de crédit sont lourdes; la
Banque de Paris à 727 50; le Foncier à 898
le-Lyonnais à 822 50.
Les Chemins français conservent leurs
cours Dréoédents. Le Nord à 1,800 l'Orléans
à 1565'; le Midi à 1295_et le Lyon à 1437 60.
Les valeurs industrielles sont en partie
délaissées. Sur ce marché, il n'y a guère que
le Suez et la. Dynamite qui donnent lieu à
quelques transactions suivies. Nous laissons
le premier à 3075 et la seconde à 613 75. Le
Gaz cote 1052 et les Téléphones 300.
En banque, on reste dans l'expectative et
l'on attend pour s'orienter que la liquidation
de Londres, qui commence lundi, vienne
donner quoique indication.
La Banque'Ottomane reste à 679 06. La De
Beers. est très ferme a. 498 75. Le Rio, après
a.vbir débuté très faiblement, remonte un
peu en clôture à 357. Les Mines d'Or sont
fermes. La De Lamar à 33 12; la Goldfields à
100 et la Randfbntein à 31 56.
~d~~i ~a~ÿ~
_S HEURES_
Farines Etés Colz~ Un Alcool-Sucres
Courant. M 35 19 tO 58.. 4825 34.. 2637
feyrici- :;40 iai0 56~5 4S50 3:!75'2(i;)0
Mars-Av. :!Û5 19t0 54.. 4850 33M 2675-
4demars 315 1910.5225 1 48. 2'7.
4dom:u. 1320 '20 4850 ~~O 4750 5. 3275 27 S7
td'octoh. 2787
Marque de Corbeil 47.
Sucres roux S8° 2425&
Sucres rafSnës en pains 97.. & 9750
MOt&Et~S pMEi&CS
Farines CoizsL
tdemar5. 215&L.a.
t dû mai. 3 15 à. ~25 a 3 50
Sucres Atcoois
i de mars. 187 a.a.
< de mai.a 2 50 3..a275
~d'octobre. 33Tit350 50 .&
Pt Urnes suKi:5cs
Farines Bjes
.tdemai's. 120 a 125 25 .55:L.
tdemai.160~1 65 .65~.70
!/c/'r /es cours et rense~ne/~e/pfs
com/j/efs a /a çuatr/éme page.
~M~NN ~n~Q~
'tJ''M~â~Ô Ku~&ÊjijM
Hise. en liberté `
M. de Cosna.c .Yi.ent de signer la mise eir
'iberté provisoire de M. André, entrepre-:
Mur de travaux, publics, impliqué dansl'af-'
~a.ire des. Chemins de fer du Sud et arrêté le
? janvier.
Obsèques, de. Mme Decrais S
Lps obsèques de Mme Decrais, née Louise-
Marg'ueritp-Aiice'D'ethomâs, femme de notre,
ancien ambassadeur'a'Lon'dres,Ont eu lieu~
ce matin, au inlli'e'u'd'une'assistance consi-i
derable, en l'fglise Saint-Honoré d'EyIau,
p!ace Victor-Hugo.
Le char funèbre qui portait la dépouille
mortelle de Mme Decrais était couvert de
Beurs et de couronnes.
Le deuil était conduit par M. Decrais, son
mari, MM. Godard-DecraisetJean Decrais.
L'inhumation a eu lieu au cimetière .de
Passy. cans le caveau de la famille.
U;i3 cousine de &a.mBetta.
'M:ust:l!G janvier.–LePe~M f'jit coanEdtre ce raa.tin qu'une cousiae
germaine de Gambetta, Mme Benoîte Gam-
bttt.a, veuve Corra.dd.i,qui habite à Marseille,
rue!soa,rd,'sotrouYe dans le dénûmentle
plus oompiet, et il fa.ii. appel en sa faveur,
ta.nt a.ux pouvoirs publics qu'aux amis du
rpg'rcti.e organisateur de la D°f?nse natio-
cafe.~
Nécrologie
Oft annonce la mort de Mme veuve ChaUa.-
md snhe, mere~ ij~ M~ Augu~tM~meI, le
wympathique éditeur colonial biea conaM.
Ses obsèques auront lieu lundi prochain, à
midi, en l'église Samt-Nicolas-du-Chardon-
net.
Nominations
M. Goulin, professeur de mathématiques
élémentaires au lycée Louis-lo-Graud, est
nommé professeur de mathématiques spé-
ciales au même lycée, en remplacement de
M. Niewenglowki, appelé à d'autres fonc-
tions.
M. Cels, docteur es sciences, professeur
de mathématiques dans les classes de lettres
au lycée Coudorcet, est délègue, jusqu'à la
Bn de l'année scolaire 1894-1895, dans les
fonctions de professeur de mathématiques
élémentaires au lycée Louis-le-Grand, en
remplacement de M. Goulin, appelé à d'autres
fonctions.
Distribution de prix
La, distribution des prix aux élevés des
cours gratuits commerciaux du Grand-Orient
de France aura lieu le mardi 29 janvier, à
huit heures du soir, 16, rue Cadet, sous la
présidence de de M. Cazot, sénateur.
Un grand concert suivra la distribution des
récompenses.
La crue de la Seine
La. Seine monte toujours. Le courant est
très fort, et le neuve, jaunâtre, charrie quel-
ques épaves. Les bateaux-mouches n'ont pas
interrompu leur service, mais leurs départs
sont moins fréquents.
Distinctions honorinq'iies
Le ministre de l'intérieur, sur la propo-
sition de l'Académie de médecine, a décerné
24 médailles d'argent et 119 médailles de
bronze aux instituteurs et institutrices qui
ont contribué activement à propager les
vaccinations et revaocina.tions dans leurs
écoles.
A ce propos, le ministre de l'instruction
publique vient d'adresser aux préfets une
circulaire pour les prier de rappeler aux ins-
tituteurs et institutrices que l'Académie de
médecine compte sur leur concours dans
cette œuvre de vaccination et de revaccina-
tion qui intéresse à un si haut point la santé
publique.
LA CRISE
La comMmaisem ttîhot
M. Ribot a continué ses démarches hier
soir, et ce matin même une réunion a eu
lieu chez lui.
M. Ribot a fait savoir, dans la matinée, au
président de la République, qu'il se rendrait
à midi à l'Elysée.
Le futur président du conseil a rencontré
de grosses difficultés dans. l'attribution de
certains portefeuilles.
Contraiiement à ce qu'on a dit, aucune
entente n'est possible entre M. Ribot et
M. Poincaré il ne s'agit plus ici de l'impôt
sur le revenu, il s'agit d'une question sur la-
quelle les hommes sont intraitables, d'une
de ces questions d'intérêt régional et électo-
ral à laquelle on sacriSë tout, même ses
principes.
M. Ribot représente un département du
Nord, e'est-a-uire une des régions ou. la sup-
pression du privilège des bouilleurs de cru
est réclamée avec acharnement,.
M. Poincaré, au contraire, est l'élu des
bouilleurs de cru. De là incompatibilité
absolue.
Ce motif puissant permet d'ailleurs à M.
Poincaré d'éviter une combinaison ministé-
rielle qu'il voit peu durable.
D'autre part, M. Loubet ne voudrait même
pas du portefeuille de l'intérieur et n'accep-
terait pas de faire partie de la combinai-
son.
Jusqu'à présent il ne resterait de l'ancien
cabine!, que MM. Hanotaux, général Mercier,
Delcassé et peut-être Leygues mais la ve-
nue de M. Leygues à l'intérieur est bien im-
probable et n'a pas été agitée jusqu'à ce mo-
ment.
Etant donné le programme'financier de M.
Ribot, le président du conseil sera probable-
ment obligé de prendre lui-même le porte-
feuille des finances.
!!MC .<6e ToMyemm
On sait que M. Ribot habite rue de Tour-
non, dans l'hôtel habité jadis par feu Ricord,
le. célèbre spécialiste.
C'est là que, depuis hier, se tiennent les
conciliabules ministériels.
Ce matin, dès huit heures et demie, M.
Ribot faisait appeler un certain nombre de
personnes, et bientôt se~ trouvaient réunis
MM. Leygues,'Hanotaux et Poincaré, mem-
bres de l'ancien' cabinet André Lëbon, 'dé-
puté, et Trarieux~ sénateur.
La réunion s'est terminée à dix heures et:
demie; en sortant de chez lui, M. Ribot 's'est
rendu chez M. Méiine, qu'il n'a pas trouvé.
De la rue de Commailles, M. Ribot s'est
rendu à l'Elysée, où il est arrivé à onze heu-
res.
A ~.E!ysée: r.
M.'Ribot a quitté l'Elysée à midi.
..La note suivante a, été communiquée
't.M.Ribot~s'est. rendu à onze heures ce
matin à l'Elysée et a informé le président de
la République qu'il acceptait la mission de
constituer le'cabinét qui lui avait été oS'erte
hier. a
Le président de la République recevra de
nouveau la visite de M. Ribot vers la Sn'de
la Journée.
A LA CHAMBRE
L'opinion qui domine dans les couloirs est
que la crise est ennn terminée et que ce soir
M. Ribot présentera à. M. Félix F?.(u'ela liste
de ses .coH~boratë.uM; .1..
Comme nous t'~YioNs dit hier, ~comM-
LE PORTRAIT DU JOUR
CHMLES-ALEX~ME BOUDE~LLE
DÉPUTE DE L'OISH
Ne à Mëru (Oise) le
3~ septembre 183~ M.
Boudeville s'établit phar-
macien dans cette com-
mune, dont il devint ad-
joint en 186~, puis maira
en 18~0 et conseiller gê-
nerai.
Il est président de 1~
société de secours mu-
tuels et officier d'acadé-
mie
Candidat une première
fois aux élections legista-
tives du 20 février t8y6,
il obtint, avec une profes-
sion de foi républicaine,
y,t8.~ voix contre M. de
de Mouchy, candidat bo-
napartiste, élu par 8,33~.
suffrages.
Hn 18~, M. BoudeviUe
battit le député sortant
par 8,~6 voix contre
8,~84.
Il prit place sur les
raison est assez froidement -accueillie à la
Chambre.
C'est un cabinet qui fait rire d'un cei) et
pleurer de l'autre~ nous dit un membre du
centre gauche.
M. Coehery explique pourquoi il n'e ntre
pas dans la nouvelle combinaison
Avec un ministre des finances peu au
courant de la, situation finncière comme l'est
M. Ribot, je préfère rester rapporteur géné-
ral du budget, car un autre n'accepterait
peut-être pas le programme financier du
nouveau cabinet.
t~es ;tortefeM:Hes
Pour les portefeuilles, on parle de M. Poin-
caré à l'intérieur, M. Leygues a. l'instruction
publique, M. Hanotaux aux ail'aires étrangè-
res, M. le général Chanoine à la guerre, M.
Chautomps à la marine, M. Trarieux à la
justice, M. André Lebon au commerce et M.
Viger à l'agriculture.
Resteraient à. attribuer les portefeuilles
des travaux publics et des colonies.
Enfin rien n'est du reste définitif.
On sera probablement Hxé ce soir.
A six heures et demie on n'avait, à l'Elysée,
aucune nouvelle de M. Ribot, et l'on n'avait
reçu de lui aucune indication relativement
a. l'heure à laquelle il viendrait voir le pré-
sident de la. République.
LE EEME~MrjmO~T
tntcrvicw
On annonce dans les milieux politiques que
le général Jamont serait désigné pour pren-
dre le portefeuille de la guerre. Nous avons
demandé à un officier supérieur très distin-
gué, et de nos amis, de vouloir bien nous
dire ce qu'il pensait de ce bruit
Votre question ne m'embarrasse pas le
moins du monde. J'ai eu l'honneur de servir
très longtemps sous les ordres -du général
Jamont, et, s'il est permis à un inférieur
d'avoir une opinion sur l'un ou l'autre de ses
supérieurs, je puis vous affirmer que le gé-
néral n'acceptera jamais le poste de minis-
tre. Il éprouve une horreur profonde pour
tout ce qui touche de près ou de loin à. la
politique.
a Il n'aime qu'une chose ses troupes et la
vie active. A mon avis, il faudrait que le
président de la République lui en donnât/"o)'-
!HeMemeKi' l'ordre, pour lui faire accepter un
poste ne convenant ni à ses goûts ni à ses
idées. Je puis me tromper, mais je ne vois
pas le général ministre de la guerre. »
LE'ROTDESE~B~i'S
Une proclamation du roi Alexandre, décla-
rant'confier la régence du royaume de Serbie
au. conseii des ministres, a été affichée dans
la soirée d'hier a Belgrade.
Cette régence, (iui ne doit durer que trois
semaines environ, est motivée par le voyage
que le jeune roi vient faire en France
Le souverain a pris :place, hier soir, dans
l'Express-Orient. Il arrivera donc demain
matin à la gare de l'Est. L'heure exacte de
l'arrivée du train est impossible, a préciser.
Un retard assez long est à craindre à cause
de la récente chute de neige dans les Vosges
et. des bourrasques qui font rage depuis qua-
rante-huit heures dans toute la région de
l'Est.
Toutefois, on estime que ce retard ne sera
pas supérieur à* une heure et demie. 'C'est
donc vers neuf heures et demie que le roi de
Serbie arrivera dans nos murs.
Aucune réception officielle n'aura lieu.
Le roi sera attendu sur le quai par MM. le
colonel Charles Frassanovitoh, ministre plé-
nipotentiaire dé'Serbië à Paris; Pierre Oda-
vitch, secrétaire, Drogomir Yankovitch, at-
taché, et par pluaieurs notabilités .de' la.
colonie serbe.~
Après une courte halte dans un des salons
de la gare de l.'Est, le roi Alexandre se rendra
directement ".a~l'hotel'ou ses appartements
ont été retenus et' fera. déposer sa carte à
l'Elysée.
Le jeune souverain a demandé et obtenu
une audience de M. Félix Faui'6. Cette ré-
ception n'aura, vraisemblablement lieu que
dans deux ou.trois.jours. L
Ensuite, le roi Alexandre se rendra, à Biar-
ritz oir se trouve actuellement sa mère,
reine.Na.thaMa.
Le retour se fep~p&p PMis, d'en te souve-
bancs de l'Union répu-
blicaine et vota notam-
ment pour Inapplication
des lois existantes aux
congréga~ons, pour le
divorce, etc.
Réélu en 1881, il sou-
tint le ministère Gambetta
et l'expédition du Tonkin,
vota contre l'abrogation
.du Concordat et contre
l'élection des sénateurs
par le suffrage universel.
Il ne fut pas réélu en
1885.
En i88n, il fut élu au
premier tour de scrutin
parg.~o~ voix contre y,o66
obtenues par M. Albert
Duchesne, bonapartiste,
députe sortant.
s II a été réélu, le sep-
E tembre 1803, au scrutin
de ballottage, par 8,~10
voix contre 6,8j~ à M.
Dcumerc, républicain.
ruin partira par la même voie qu'à son' arri-
vée.
Le service de la Sûreté générale a envoyé
ce ma.tin plusieurs agents à. la frontière. A
ces agents est confiée la mission de veiller
sur le roya.1 voyageur pondant son séjour en
France.
p~m~e®ne~as~amAOO~sm~
PMPOS Q'~ !NC~EMT
On se rappelle l'émotion soulevée à Paris,
il y a, quarante-huit heures, par la. stupé-
Sante nouvelle de l'assassinat du général
Jamont, commandant notre 6° corps d'armée,
nouvelle absolument fantaisiste, propagée
pa.r des fumistes de mauvais goût.
Cet incident vient d'avoir des suites assez
inattendues.
A la suite de l'enquête ouverte par le ser-
vice de ia Sûreté générale, dix-sept inspec-
teurs auprès des commissariats spéciaux de
différentes gares du 'réseau de l'Est viennent
d'être révoques.
Parmi ceux-ci se trouvent deux inspec-
teurs principaux de la gare de l'Est. La me-
sure disciplinaire qui les frappe a été édictée
par ce fait qu'ils avaient eu vent du bruit
de l'assassinat et qu'ils avaient omis de de-
mander confirmation ou démenti de la nou-
velle à Chatons et d'en saisir aussitôt la di-
rection générale.
Celle-ci n'a été prévenu que par les jour-
nalistes qui demandaient de plus amples
renseignements sur ce grave incident de
frontière.
Chose bizarre, il paraît prouvé aujourd'hui
que le bruit a pris naissance sur la ligne de
Mulhouse et a été rapidement colporté sur
la ligne de Metz par laquelle il est arrivé
jusqu'à Paris.
LE D~AM:
DU PASSAGE DE GRENELLE
Accès g~ave
Un drame, qu'on croit être la conséquence
d'un accès de folie, s'est produit ce matin
passage de Grenelle.
Un ouvrier armurier, Célestin Combes, âge
de trente-neuf ans, habite au no 18 de ce pas-
sage avec sa femme et son. petit garçon âgé
de dix ans.
Le ménage était des plus unis.
Depuis quoique temps, le caractère de
Combes s'était assombri. Il prétendait, à tort
ou à raison, être en butte a. des vexations
multiples de la part de ses .camarades d'a-
telier'ct de ses patrons. Sa femme, pour lui
remonter le moral, a;ffectait de ne pas croire
à ces prétendues-persécutions et lui faisait
entendre que c'étaient de simples plaisan.
teries qu'il avait tort de ne pas supporter.
Malgré tout,Texaspération de Combes al-
lait croissant. Ce matin, comme il se plai-
gnait à nouveau et que sa femme, encore
.couchée, lui répondait suivant son habitude,
il devint furieux, et, s'emparant d'une énorme
planche, il frappa violemment la malheu-
reuse sur la tète.
Il lui fit une affreuse blessure d'où le sang
sortit abondamment. Aux cris de son enfant,
témoin de cette scène sauvage, des voisins
accoururent, pendant que le meurtrier s'en-.
fuyait et allait se constituer prisonnier au
bureau de M. Peia! dy, commissaire de po-
lice..
Là, il expliqua son a.cte,puis lafurourdans
laquelle le mettaient les persécutions de ses
camarades. On va :le soumettre a l'examen
d'un médecin aliérAiSte, car il ne paraît pas
jouir de toutes ses facultés.
'Quant à 'sa. TeBjSae, 'on l'a' transportée à
.l'hôpital NecR.èr.o~ les médecins n'ont pu
-encore se prononcer sur la gravité de son
état.
T~<- !*f6!T'!?~ TeT! 7!?ssTn?tT%'ns'ffi'n
:'M:EmM..M.LM~
I La.a.M&M/Po.!)~ continuant sa.ca.m-
pagne g'ermtt.uiant.t'ice en Alsace, raconte, on
un double leuiit~tMi, it.;R tribntations sa,us
.nombre dout.a.et,c vlumus Je père .Re~.Tb-
-'cherche d'dua pù.ji.i'j:t sooia.le comme
:Jt-.rfrim i-'âiurùt. ~duL ~'en .rBtourner chez.
lui, y;~uoe conüuc 3vu, aprts ~voir éié pillé,
k)i, pxH~t'c comme Jub, &pfës ~voir été piUe,
gruge, volé comme dans une succursale de la
forêt de Bondy.
Très intéressants, les deux feuilletons,
mais combien en désaccord avec l'impitoya-
ble statistique!
Hum Qu'en pensez-vous M. Scheidlein
(von)?
Cette statistique, presque aussi impitoya-
ble que vos kreisdirektors en Alsace, nous
dit qu'il y a plus deAllemands à Paris.
Sur ce nombre 1M<: chefs de famille sont
inscrits à l'article Mïf~eM~ et reçoivent
des secours distribués par les bureaux de
bienfaisance des vingt arrondissements. Il y
en à 569 dans le 20" arrondissement, 383 dans
le 12', 106 dans le 5', etc., etc.
Ces 1496 chefs de famille eParM FOMf i''oM'<* du c~M!Htp~Me e< tnaM~er
des ~'M~M, comme dit la chanson, M-&En attendant, ils ont le talent de se faire
nourrir par l'Assistance publique au détri-
ment de nos compatriotes; donc ils sont plus
malins que ne .l'a été .Hs~ JbaspA AfMHer.
Ce pauvre garçon devait être bien bête, au
moins autant que celui qui a transcrit ses
impressions de voyage dans les colonnes de
la Sy/'NM&M~et' P
PouMMiM.ueC.Mïi~etedemmM))
i r
Lorsqu'un ministère français tombe, on en
sait aussitôt le pourquoi. Chez les Allemands
l'explication des faits est aussi lente que
leur compréhension. Mais, en6n, la. lumière
refait petit à petit.
C'est ainsi qu'aujourd'hui, par exemple,
on apprend que le différend de l'ancien chan-
celier avec M. Botho (q) von Eulenburg n'a
été pour rien dans la façon un peu vive
dont l'empereur Guillaume 11 s'est séparé du
général de Caprivi.
Ce dernier aurait été, parait-il, le premier
instigateur de la création des quatrièmes
demi-bataillons l'empereur n'aurait pas
éprouvé le moindre goût pour cette forma-
tion boiteuse et n'en aurait sanctionné l'or-
ganisation que sur les vives instances de
M. de Caprivi.
Or, deux ans plus tard, l'empereur e fu-
rieux des résultats négatifs donnés par ces
quatrièmes demi-bataillons, ms~M~OM co?H-
~)~gMMK.t)~ee N, aurait retiré sa conûanee
au général de Caprivi.
Tout ce qui précède vient d'être énoncé
formellement par la G~re~e de Silésie.
Plusieurs autres journaux allemands ajou-
tent à ce propos ce qui suit
« 11 est évident que, dans les cercles com-
pétents, l'opinion générale est que l'institu-
tion des 4"s demi-bataillons est un /bMt'. Ii
est bon de ne pas oublier que le 18 octobre,
lors de la distribution des drapeaux, l'em-
pereur, traitant cette question, a prononcé
des paroles dont !g texte ~M~e~tgMe M'at
j~Mt~Ks e
? mm M mmL Mm
Toulouse, 26 janvier. Les obsèques du
cardinal Desprez, archevêque de Toulouse,
ont été célébrées ce matin.
Une foule énorme se pressait sur le par-
cours du cortège, dont faisaient partie les
magistrats de la cour et des tribunaux, les
professeurs des facultés et une députation
des professeurs du lycée en robe.
Le préfet de la Haute-Garonne et le géné-
ral en chef tenaient deux des cordons du
poêle.
Le deuil était conduit par le neveu du dé-
funt, commandant au 17e dragons.
La cérémonie religieuse a été célébrée a la
métropole par le cardinat Bourret.
.& .a~a.JLj! JHa:
t<'aNTaire AUez
L'affaire Allez (fraude en matière de four-
nitures militaires) viendra lundi prochain,
28 janvier, devant la chambre dés appels de
police oorrectionnelte, présidée par M. Boyer.
Le conseiHer rapporteur est M. L. Attha-
lin.
MM.AHez père et fils seront assistés, comme
en première instance, par M° Du Buit, an-
cien bâtonnier. C'est M. l'avocat général
Bulot qui occupera le siège du ministère pu-
blic.
MYSTÉRIEUSE DECOUVERTE
Marseille, 36 janvier. Hier matin, à sept
heures, des passants trouvaient, dans la rue
Coin-de-Rebout, en face du numéro' 8, le ca-
davre d'un individu. Ce malheureux avait la
tête en bouillie. La police informée 'ouvrit
aussitôt une enquête. La victime est un
nommé RifH, Jean-Baptiste, âgé de cinquante
ans, ancien retraité'de l'octroi de Paris. On
croit à un crime.
HO!BLE TR~GÉ~!E
Saint-Pétersbourg, 26 janvier. Le vitlage
de Dehdomir, dans le district de Belchoû'sk,
vient' d'être le théâtre d'une horrible tragé-
die. Le drame s'est déroulé dans une chau-
mière de paysan. Il y a quelque temps, ce
dernier abattit un mouton devant sa petite
nUe, âgée de cinq ans elle prêta à la. besogne
de son, père une grande attention. Quelques
jours après, le père étant occupé aux champs,
la petite fille dit à son p[us jeune frère
« Voulons-nous jouer à la brebis morte,
comme père l'autre jour?)' Le pauvre gamin,
ne comprenant pas ce que la fillette allait
faire; se coucha sur le sol; tandis que sa.sceur
lui côupa-itH. gorge. ft'une oreilte à l'autre.
L'ignorante victime succomba peu de minu-
tes ~prè: L
-Mr
Revue de ta Presse
LES JOURNAUX DE CE SOtR
Le programme des radicaux
On lit dans le -/OM)', sous la signature de
M. Bluysen, une satire de la politique des
radicaux
Ainsi, le rallié, voilà l'ennemi; c'est à lui
qu'il faut songer, On ne sait même plus bien
où il est, au Parlement; quel il est, mais
peu importe on le flaire, il répand un par-
fum qui offusque le nez des progressistes et
de M. Goblet. <' Sus au rallié o c'est tout un
programme.
Si, par excès de conscience, on pousse x
fond ces politiciens à large vue, si on leur
parle de l'équilibre nuancier et des réformes
à faire, s'ils daignent détacher leurs yeux
du trou devant lequel ils guettent le rallié
pour lui tordre les reins, ils répondent (dans
les mêmes ordres du jour) «qu'ils conseillent
les fë/bt'Mes c~Moo'gMes et ~ocMC~ o
M. Mèline et M. Ribot
A. propos de l'entretien de M. Ribot avec
M. Mèline et des bruits qui ont couru de
l'entrée dans le cabinet Ribot du leader de
la ~epM&~gMe /')'a)tcai'se, on lit dans ce
journal
Les relations personnelles et amicales qui
unissent M. Ribot et M. Méline ne sont un
mystère pour personne. Au point de vue po-
litique comme au point de vue économique,'
leurs opinions ne diSèrent pas sensiblement.
Dans ces conditions, il n'était point surpre-
nant que M. Ribot désirât conférer avec M.
Méline avant de former son cabinet. La vé-
rité est, en effet, comme le raconte le Ft~an'o,
que M. Ribot a vivement sollicité notre di-
recteur de vouloir bien accepter un porte-
feuille et de préférence celui de la justice.
M. Mèline n'a pas cru devoir accepter, pour
des raisons bien différentes de celles qui ont
été imaginées par certains journaux, mais il
a exprimé à M. Ribot ses vœux les plus sin-
cères pour le succès de sa combinaison.
Le cabinet Ribot
Le cabinet Ribot, à peu près formé, n'ob-
tient pas un meilleur accueil que le cabinet
Ribot en formation.
La France s'exprime ainsi
S'il a accepté c'est que, surmontant tob.
mépris, il a des ordres à exécuter ceux du
juif Blowitz.
Nous aurons à subir ce ministère de honte
et de déliquescence pendant que le peuple
français rougira, Reinach et ses vendus
applaudiront des deux mains.
Que feront les honnêtes gens de la Cham-
bre ?
Que feront les républicains irréconcilia-
bles ?
De la .Pa~'fs, sous la signature de M. Mil-
levoye
L'Angleterre vient, sans coup férir, de
remporter une grande victoire, en Franco.
M. Ribot a été appelé à l'Elysée.
Si cet ancien ministre eût conservé une
lueur de conscience et de patriotisme, il eût
formellement décliné .la mission de former
ùncabinet..
DeIaCocai'd~:
Parfaitement. Nous aurons Ribot. et ce
serait très bien, n'était le léger ennui de
voir ce brave homme de président s'embar-
quer dans cette déshonorante aventure.
Le ministère qui va naître ne sera ni ra-
dical, ni réactionnaire ouvertement, ni pro-
gressiste, ni régressiste, ni de concentration,
ni de combat, ni d'aB'aires, ni ceci seulement,
ni seulement cela ce sera une sorte de
résumé innommable de toutes les impuis-
sances, de toutes les niaiseries, de toutes les
hontes.
Pa)':s affecte un air de résignation
Ce ne sont pas, dans les circonsta.nc<~
présentes, les questions de personnes qai
peuvent nous préoccuper. Il est urgent qu'un
gouvernement se constitue et qu'il puisse
prendre efficacement la direction de nos af-
faires livrées à. l'abandon au moment ou ]a
vigilance et l'activité d'un gouvernement
solide ne seraient pas de trop pour nous ras-
surer.
Aussi souhaitons-nous franchement que la,
crise soit dénouée !e plus tôt possible et
c'est sans trop de regret que nous vernona
le succès de M. Ribot.
Les radicaux
Du 7'cmps
A l'heure où nous écrivons, ii est impossi-
ble de dire ce que sera le ministère Ribot ni
mëmes'il sera. Aohèvera-t-il de se consti-
tuer'? Avec; quels éléments? Avec quel pro-
gramme ? Tant que ces trois points restent
incertains, il serait aussi vain qu'imprudent
de se livrer à aucun commentaire et de tirer
aucun horoscope. Il suffira de dire qu'il im-
porte, avant tout, que la crise soit dénouée
et que le régime parlementaire retrouve la
plus tôt possible son fonctionnement normal
Des Z)e&a~, sur le même sujet
L'échec de M. Bourgeois avait paru rendra
les radicaux plus modestes, et vendredi,
dans les couloirs de la Chambre, on consta~
tait, avec un peur de surpise, qu'ils ne s'in-
surgeaient pas avec leur violence accoutu-
mée contre le ministère Ribot. lis manifes-
taient, comme par acquit de couscience, on
par habitude, en faveur de la concentra-
tion, rédigeaient des ordres du jour va~.toa
et se préoccupaient surtout de i'epou& toute solidarité compromettante~, avec M-
Bourgeois.
De la Zt&cWë. sur le même sujet
L'insuccès de M. Bourgeois est une ara~v.
nouvelle que le parti radicai se sait h)i"!r~'ni'
en minorité impuissante à !a Chambre. De
lors, a quel titre les groupes dont it se eoiu
pose, prétendent-ila-d'ayance dicter ia loi t;
au oabinet qui sortira de la crise nctueUe, c
àla majorit.éqtjutesoutiendra.?
ILt€' r~UJQléï'O :S <~€mtim€;S
62~ ~oL/~e//e Sé~'e, n" 974.
0/manche 27 Jan~e~ ~895.
EMILE DE GUtARDne
foa<
HENRI DELAMABB!
~m:7tM/ra(e<
t.M ANNONCES ET RÉOLAME! 90!
et chez MM. Ch. Lagrange, Cerf et C'
C, PLACE DE LA BOURSE, 6
DoUingen et C', 16, rue Gra.nge-BatelièM
~d~/ntstraffoo; ~,fMeduCrofssanf, f~.
MAURICE DE LA FARGUE
DtrMteMr
HENRI BRÉMONTIER
S
11 ABONNEMENTS:
Trois mois. Sue mots. UnaJt~
~!9- c Sfr. T&.50 18 &
~ËPARTËMENTS 6 t'r. i ft M 22 &.
ÉTRANSER Le port en s' s.
Mdacffon 12, rue cfu Cro/ssanf, ?2
'7. .r.
DRAI~E DE LA FOLIE. U ~~RTRE PASSAGE DE GRENELLE
~MBMLEm
Le marché débute aujourd'hui assez faible-
.ment. Les Rentes françaises sont parti-
culièrement lourdes en entrant en bourse.
Cependant cette faiblesse n'a pas duré, car
sur la nouvelle de l'acceptation de M. Ribot
de former un ministère, les cours du 3 0/0
s'enlèvent rapidement et atteignent de nou-
veau le niveau le plus élevé du mois.
Le 3 0/0 clôture à 102 42, c'est-à-dire en
hausse de 12 centimes sur hier. Le 3 1/2 ne
s'éloigne pas du cours de )02 35.
Les fonds étrangers ne varient que dans
de très petites proportions, sauf les fonds
Turcs qui réaotionnent assez brusquement
sur la nouvelle que le conseil d'administra-
tion de la Banque ottomnne, consulte sur
l'opportunité de l'augmentation du coupon
de la rente turque, aurait remis sa décision
à une époque ultérieure. Le Turc C recule à
29 40 et le D à 26 42.
L'Italien monte à 86 10, il lui sera difficile
'Je se maintenir à ce taux.
'L'Hxtérieure est sans changement a 73 1/2.
L~ Hongrois est plus ferme à lui 13/16. Le
P.mgâis faiblit à 247/8 et le Brésil monte
à. 7G 25.
Les rentes russes continuent -à progres-
ser, très recherchées au comptant. Le Russe
Orientmonte à 65 40. Le Russe nouveau clô-
ture à 97 25 soit avec une prime de 2 fr. 50
sur son cours d'émission. Les Consolidés
sont plus faibles à 101 85.
Les valeurs, de crédit sont lourdes; la
Banque de Paris à 727 50; le Foncier à 898
le-Lyonnais à 822 50.
Les Chemins français conservent leurs
cours Dréoédents. Le Nord à 1,800 l'Orléans
à 1565'; le Midi à 1295_et le Lyon à 1437 60.
Les valeurs industrielles sont en partie
délaissées. Sur ce marché, il n'y a guère que
le Suez et la. Dynamite qui donnent lieu à
quelques transactions suivies. Nous laissons
le premier à 3075 et la seconde à 613 75. Le
Gaz cote 1052 et les Téléphones 300.
En banque, on reste dans l'expectative et
l'on attend pour s'orienter que la liquidation
de Londres, qui commence lundi, vienne
donner quoique indication.
La Banque'Ottomane reste à 679 06. La De
Beers. est très ferme a. 498 75. Le Rio, après
a.vbir débuté très faiblement, remonte un
peu en clôture à 357. Les Mines d'Or sont
fermes. La De Lamar à 33 12; la Goldfields à
100 et la Randfbntein à 31 56.
~d~~i ~a~ÿ~
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Courant. M 35 19 tO 58.. 4825 34.. 2637
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Mars-Av. :!Û5 19t0 54.. 4850 33M 2675-
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tdemar5. 215&L.a.
t dû mai. 3 15 à. ~25 a 3 50
Sucres Atcoois
i de mars. 187 a.a.
< de mai.a 2 50 3..a275
~d'octobre. 33Tit350 50 .&
Pt Urnes suKi:5cs
Farines Bjes
.tdemai's. 120 a 125 25 .55:L.
tdemai.160~1 65 .65~.70
!/c/'r /es cours et rense~ne/~e/pfs
com/j/efs a /a çuatr/éme page.
~M~NN ~n~Q~
'tJ''M~â~Ô Ku~&ÊjijM
Hise. en liberté `
M. de Cosna.c .Yi.ent de signer la mise eir
'iberté provisoire de M. André, entrepre-:
Mur de travaux, publics, impliqué dansl'af-'
~a.ire des. Chemins de fer du Sud et arrêté le
? janvier.
Obsèques, de. Mme Decrais S
Lps obsèques de Mme Decrais, née Louise-
Marg'ueritp-Aiice'D'ethomâs, femme de notre,
ancien ambassadeur'a'Lon'dres,Ont eu lieu~
ce matin, au inlli'e'u'd'une'assistance consi-i
derable, en l'fglise Saint-Honoré d'EyIau,
p!ace Victor-Hugo.
Le char funèbre qui portait la dépouille
mortelle de Mme Decrais était couvert de
Beurs et de couronnes.
Le deuil était conduit par M. Decrais, son
mari, MM. Godard-DecraisetJean Decrais.
L'inhumation a eu lieu au cimetière .de
Passy. cans le caveau de la famille.
U;i3 cousine de &a.mBetta.
'M:ust:l!G janvier.–LePe~M f'jit coanEdtre ce raa.tin qu'une cousiae
germaine de Gambetta, Mme Benoîte Gam-
bttt.a, veuve Corra.dd.i,qui habite à Marseille,
rue!soa,rd,'sotrouYe dans le dénûmentle
plus oompiet, et il fa.ii. appel en sa faveur,
ta.nt a.ux pouvoirs publics qu'aux amis du
rpg'rcti.e organisateur de la D°f?nse natio-
cafe.~
Nécrologie
Oft annonce la mort de Mme veuve ChaUa.-
md snhe, mere~ ij~ M~ Augu~tM~meI, le
wympathique éditeur colonial biea conaM.
Ses obsèques auront lieu lundi prochain, à
midi, en l'église Samt-Nicolas-du-Chardon-
net.
Nominations
M. Goulin, professeur de mathématiques
élémentaires au lycée Louis-lo-Graud, est
nommé professeur de mathématiques spé-
ciales au même lycée, en remplacement de
M. Niewenglowki, appelé à d'autres fonc-
tions.
M. Cels, docteur es sciences, professeur
de mathématiques dans les classes de lettres
au lycée Coudorcet, est délègue, jusqu'à la
Bn de l'année scolaire 1894-1895, dans les
fonctions de professeur de mathématiques
élémentaires au lycée Louis-le-Grand, en
remplacement de M. Goulin, appelé à d'autres
fonctions.
Distribution de prix
La, distribution des prix aux élevés des
cours gratuits commerciaux du Grand-Orient
de France aura lieu le mardi 29 janvier, à
huit heures du soir, 16, rue Cadet, sous la
présidence de de M. Cazot, sénateur.
Un grand concert suivra la distribution des
récompenses.
La crue de la Seine
La. Seine monte toujours. Le courant est
très fort, et le neuve, jaunâtre, charrie quel-
ques épaves. Les bateaux-mouches n'ont pas
interrompu leur service, mais leurs départs
sont moins fréquents.
Distinctions honorinq'iies
Le ministre de l'intérieur, sur la propo-
sition de l'Académie de médecine, a décerné
24 médailles d'argent et 119 médailles de
bronze aux instituteurs et institutrices qui
ont contribué activement à propager les
vaccinations et revaocina.tions dans leurs
écoles.
A ce propos, le ministre de l'instruction
publique vient d'adresser aux préfets une
circulaire pour les prier de rappeler aux ins-
tituteurs et institutrices que l'Académie de
médecine compte sur leur concours dans
cette œuvre de vaccination et de revaccina-
tion qui intéresse à un si haut point la santé
publique.
LA CRISE
La comMmaisem ttîhot
M. Ribot a continué ses démarches hier
soir, et ce matin même une réunion a eu
lieu chez lui.
M. Ribot a fait savoir, dans la matinée, au
président de la République, qu'il se rendrait
à midi à l'Elysée.
Le futur président du conseil a rencontré
de grosses difficultés dans. l'attribution de
certains portefeuilles.
Contraiiement à ce qu'on a dit, aucune
entente n'est possible entre M. Ribot et
M. Poincaré il ne s'agit plus ici de l'impôt
sur le revenu, il s'agit d'une question sur la-
quelle les hommes sont intraitables, d'une
de ces questions d'intérêt régional et électo-
ral à laquelle on sacriSë tout, même ses
principes.
M. Ribot représente un département du
Nord, e'est-a-uire une des régions ou. la sup-
pression du privilège des bouilleurs de cru
est réclamée avec acharnement,.
M. Poincaré, au contraire, est l'élu des
bouilleurs de cru. De là incompatibilité
absolue.
Ce motif puissant permet d'ailleurs à M.
Poincaré d'éviter une combinaison ministé-
rielle qu'il voit peu durable.
D'autre part, M. Loubet ne voudrait même
pas du portefeuille de l'intérieur et n'accep-
terait pas de faire partie de la combinai-
son.
Jusqu'à présent il ne resterait de l'ancien
cabine!, que MM. Hanotaux, général Mercier,
Delcassé et peut-être Leygues mais la ve-
nue de M. Leygues à l'intérieur est bien im-
probable et n'a pas été agitée jusqu'à ce mo-
ment.
Etant donné le programme'financier de M.
Ribot, le président du conseil sera probable-
ment obligé de prendre lui-même le porte-
feuille des finances.
!!MC .<6e ToMyemm
On sait que M. Ribot habite rue de Tour-
non, dans l'hôtel habité jadis par feu Ricord,
le. célèbre spécialiste.
C'est là que, depuis hier, se tiennent les
conciliabules ministériels.
Ce matin, dès huit heures et demie, M.
Ribot faisait appeler un certain nombre de
personnes, et bientôt se~ trouvaient réunis
MM. Leygues,'Hanotaux et Poincaré, mem-
bres de l'ancien' cabinet André Lëbon, 'dé-
puté, et Trarieux~ sénateur.
La réunion s'est terminée à dix heures et:
demie; en sortant de chez lui, M. Ribot 's'est
rendu chez M. Méiine, qu'il n'a pas trouvé.
De la rue de Commailles, M. Ribot s'est
rendu à l'Elysée, où il est arrivé à onze heu-
res.
A ~.E!ysée: r.
M.'Ribot a quitté l'Elysée à midi.
..La note suivante a, été communiquée
't.M.Ribot~s'est. rendu à onze heures ce
matin à l'Elysée et a informé le président de
la République qu'il acceptait la mission de
constituer le'cabinét qui lui avait été oS'erte
hier. a
Le président de la République recevra de
nouveau la visite de M. Ribot vers la Sn'de
la Journée.
A LA CHAMBRE
L'opinion qui domine dans les couloirs est
que la crise est ennn terminée et que ce soir
M. Ribot présentera à. M. Félix F?.(u'ela liste
de ses .coH~boratë.uM; .1..
Comme nous t'~YioNs dit hier, ~comM-
LE PORTRAIT DU JOUR
CHMLES-ALEX~ME BOUDE~LLE
DÉPUTE DE L'OISH
Ne à Mëru (Oise) le
3~ septembre 183~ M.
Boudeville s'établit phar-
macien dans cette com-
mune, dont il devint ad-
joint en 186~, puis maira
en 18~0 et conseiller gê-
nerai.
Il est président de 1~
société de secours mu-
tuels et officier d'acadé-
mie
Candidat une première
fois aux élections legista-
tives du 20 février t8y6,
il obtint, avec une profes-
sion de foi républicaine,
y,t8.~ voix contre M. de
de Mouchy, candidat bo-
napartiste, élu par 8,33~.
suffrages.
Hn 18~, M. BoudeviUe
battit le député sortant
par 8,~6 voix contre
8,~84.
Il prit place sur les
raison est assez froidement -accueillie à la
Chambre.
C'est un cabinet qui fait rire d'un cei) et
pleurer de l'autre~ nous dit un membre du
centre gauche.
M. Coehery explique pourquoi il n'e ntre
pas dans la nouvelle combinaison
Avec un ministre des finances peu au
courant de la, situation finncière comme l'est
M. Ribot, je préfère rester rapporteur géné-
ral du budget, car un autre n'accepterait
peut-être pas le programme financier du
nouveau cabinet.
t~es ;tortefeM:Hes
Pour les portefeuilles, on parle de M. Poin-
caré à l'intérieur, M. Leygues a. l'instruction
publique, M. Hanotaux aux ail'aires étrangè-
res, M. le général Chanoine à la guerre, M.
Chautomps à la marine, M. Trarieux à la
justice, M. André Lebon au commerce et M.
Viger à l'agriculture.
Resteraient à. attribuer les portefeuilles
des travaux publics et des colonies.
Enfin rien n'est du reste définitif.
On sera probablement Hxé ce soir.
A six heures et demie on n'avait, à l'Elysée,
aucune nouvelle de M. Ribot, et l'on n'avait
reçu de lui aucune indication relativement
a. l'heure à laquelle il viendrait voir le pré-
sident de la. République.
LE EEME~MrjmO~T
tntcrvicw
On annonce dans les milieux politiques que
le général Jamont serait désigné pour pren-
dre le portefeuille de la guerre. Nous avons
demandé à un officier supérieur très distin-
gué, et de nos amis, de vouloir bien nous
dire ce qu'il pensait de ce bruit
Votre question ne m'embarrasse pas le
moins du monde. J'ai eu l'honneur de servir
très longtemps sous les ordres -du général
Jamont, et, s'il est permis à un inférieur
d'avoir une opinion sur l'un ou l'autre de ses
supérieurs, je puis vous affirmer que le gé-
néral n'acceptera jamais le poste de minis-
tre. Il éprouve une horreur profonde pour
tout ce qui touche de près ou de loin à. la
politique.
a Il n'aime qu'une chose ses troupes et la
vie active. A mon avis, il faudrait que le
président de la République lui en donnât/"o)'-
!HeMemeKi' l'ordre, pour lui faire accepter un
poste ne convenant ni à ses goûts ni à ses
idées. Je puis me tromper, mais je ne vois
pas le général ministre de la guerre. »
LE'ROTDESE~B~i'S
Une proclamation du roi Alexandre, décla-
rant'confier la régence du royaume de Serbie
au. conseii des ministres, a été affichée dans
la soirée d'hier a Belgrade.
Cette régence, (iui ne doit durer que trois
semaines environ, est motivée par le voyage
que le jeune roi vient faire en France
Le souverain a pris :place, hier soir, dans
l'Express-Orient. Il arrivera donc demain
matin à la gare de l'Est. L'heure exacte de
l'arrivée du train est impossible, a préciser.
Un retard assez long est à craindre à cause
de la récente chute de neige dans les Vosges
et. des bourrasques qui font rage depuis qua-
rante-huit heures dans toute la région de
l'Est.
Toutefois, on estime que ce retard ne sera
pas supérieur à* une heure et demie. 'C'est
donc vers neuf heures et demie que le roi de
Serbie arrivera dans nos murs.
Aucune réception officielle n'aura lieu.
Le roi sera attendu sur le quai par MM. le
colonel Charles Frassanovitoh, ministre plé-
nipotentiaire dé'Serbië à Paris; Pierre Oda-
vitch, secrétaire, Drogomir Yankovitch, at-
taché, et par pluaieurs notabilités .de' la.
colonie serbe.~
Après une courte halte dans un des salons
de la gare de l.'Est, le roi Alexandre se rendra
directement ".a~l'hotel'ou ses appartements
ont été retenus et' fera. déposer sa carte à
l'Elysée.
Le jeune souverain a demandé et obtenu
une audience de M. Félix Faui'6. Cette ré-
ception n'aura, vraisemblablement lieu que
dans deux ou.trois.jours. L
Ensuite, le roi Alexandre se rendra, à Biar-
ritz oir se trouve actuellement sa mère,
reine.Na.thaMa.
Le retour se fep~p&p PMis, d'en te souve-
bancs de l'Union répu-
blicaine et vota notam-
ment pour Inapplication
des lois existantes aux
congréga~ons, pour le
divorce, etc.
Réélu en 1881, il sou-
tint le ministère Gambetta
et l'expédition du Tonkin,
vota contre l'abrogation
.du Concordat et contre
l'élection des sénateurs
par le suffrage universel.
Il ne fut pas réélu en
1885.
En i88n, il fut élu au
premier tour de scrutin
parg.~o~ voix contre y,o66
obtenues par M. Albert
Duchesne, bonapartiste,
députe sortant.
s II a été réélu, le sep-
E tembre 1803, au scrutin
de ballottage, par 8,~10
voix contre 6,8j~ à M.
Dcumerc, républicain.
ruin partira par la même voie qu'à son' arri-
vée.
Le service de la Sûreté générale a envoyé
ce ma.tin plusieurs agents à. la frontière. A
ces agents est confiée la mission de veiller
sur le roya.1 voyageur pondant son séjour en
France.
p~m~e®ne~as~amAOO~sm~
PMPOS Q'~ !NC~EMT
On se rappelle l'émotion soulevée à Paris,
il y a, quarante-huit heures, par la. stupé-
Sante nouvelle de l'assassinat du général
Jamont, commandant notre 6° corps d'armée,
nouvelle absolument fantaisiste, propagée
pa.r des fumistes de mauvais goût.
Cet incident vient d'avoir des suites assez
inattendues.
A la suite de l'enquête ouverte par le ser-
vice de ia Sûreté générale, dix-sept inspec-
teurs auprès des commissariats spéciaux de
différentes gares du 'réseau de l'Est viennent
d'être révoques.
Parmi ceux-ci se trouvent deux inspec-
teurs principaux de la gare de l'Est. La me-
sure disciplinaire qui les frappe a été édictée
par ce fait qu'ils avaient eu vent du bruit
de l'assassinat et qu'ils avaient omis de de-
mander confirmation ou démenti de la nou-
velle à Chatons et d'en saisir aussitôt la di-
rection générale.
Celle-ci n'a été prévenu que par les jour-
nalistes qui demandaient de plus amples
renseignements sur ce grave incident de
frontière.
Chose bizarre, il paraît prouvé aujourd'hui
que le bruit a pris naissance sur la ligne de
Mulhouse et a été rapidement colporté sur
la ligne de Metz par laquelle il est arrivé
jusqu'à Paris.
LE D~AM:
DU PASSAGE DE GRENELLE
Accès
Un drame, qu'on croit être la conséquence
d'un accès de folie, s'est produit ce matin
passage de Grenelle.
Un ouvrier armurier, Célestin Combes, âge
de trente-neuf ans, habite au no 18 de ce pas-
sage avec sa femme et son. petit garçon âgé
de dix ans.
Le ménage était des plus unis.
Depuis quoique temps, le caractère de
Combes s'était assombri. Il prétendait, à tort
ou à raison, être en butte a. des vexations
multiples de la part de ses .camarades d'a-
telier'ct de ses patrons. Sa femme, pour lui
remonter le moral, a;ffectait de ne pas croire
à ces prétendues-persécutions et lui faisait
entendre que c'étaient de simples plaisan.
teries qu'il avait tort de ne pas supporter.
Malgré tout,Texaspération de Combes al-
lait croissant. Ce matin, comme il se plai-
gnait à nouveau et que sa femme, encore
.couchée, lui répondait suivant son habitude,
il devint furieux, et, s'emparant d'une énorme
planche, il frappa violemment la malheu-
reuse sur la tète.
Il lui fit une affreuse blessure d'où le sang
sortit abondamment. Aux cris de son enfant,
témoin de cette scène sauvage, des voisins
accoururent, pendant que le meurtrier s'en-.
fuyait et allait se constituer prisonnier au
bureau de M. Peia! dy, commissaire de po-
lice..
Là, il expliqua son a.cte,puis lafurourdans
laquelle le mettaient les persécutions de ses
camarades. On va :le soumettre a l'examen
d'un médecin aliérAiSte, car il ne paraît pas
jouir de toutes ses facultés.
'Quant à 'sa. TeBjSae, 'on l'a' transportée à
.l'hôpital NecR.èr.o~ les médecins n'ont pu
-encore se prononcer sur la gravité de son
état.
T~<- !*f6!T'!?~ TeT! 7!?ssTn?tT%'ns'ffi'n
:'M:EmM..M.LM~
I La.a.M&M/Po.!)~ continuant sa.ca.m-
pagne g'ermtt.uiant.t'ice en Alsace, raconte, on
un double leuiit~tMi, it.;R tribntations sa,us
.nombre dout.a.et,c vlumus Je père .Re~.Tb-
-'cherche d'dua pù.ji.i'j:t sooia.le comme
:Jt-.rfrim i-'âiurùt. ~duL ~'en .rBtourner chez.
lui, y;~uoe conüuc 3vu, aprts ~voir éié pillé,
k)i, pxH~t'c comme Jub, &pfës ~voir été piUe,
gruge, volé comme dans une succursale de la
forêt de Bondy.
Très intéressants, les deux feuilletons,
mais combien en désaccord avec l'impitoya-
ble statistique!
Hum Qu'en pensez-vous M. Scheidlein
(von)?
Cette statistique, presque aussi impitoya-
ble que vos kreisdirektors en Alsace, nous
dit qu'il y a plus de
Sur ce nombre 1M<: chefs de famille sont
inscrits à l'article Mïf~eM~ et reçoivent
des secours distribués par les bureaux de
bienfaisance des vingt arrondissements. Il y
en à 569 dans le 20" arrondissement, 383 dans
le 12', 106 dans le 5', etc., etc.
Ces 1496 chefs de famille e
des ~'M~M, comme dit la chanson, M-&
nourrir par l'Assistance publique au détri-
ment de nos compatriotes; donc ils sont plus
malins que ne .l'a été .Hs~ JbaspA AfMHer.
Ce pauvre garçon devait être bien bête, au
moins autant que celui qui a transcrit ses
impressions de voyage dans les colonnes de
la Sy/'NM&M~et' P
PouMMiM.ueC.Mïi~etedemmM))
i r
Lorsqu'un ministère français tombe, on en
sait aussitôt le pourquoi. Chez les Allemands
l'explication des faits est aussi lente que
leur compréhension. Mais, en6n, la. lumière
refait petit à petit.
C'est ainsi qu'aujourd'hui, par exemple,
on apprend que le différend de l'ancien chan-
celier avec M. Botho (q) von Eulenburg n'a
été pour rien dans la façon un peu vive
dont l'empereur Guillaume 11 s'est séparé du
général de Caprivi.
Ce dernier aurait été, parait-il, le premier
instigateur de la création des quatrièmes
demi-bataillons l'empereur n'aurait pas
éprouvé le moindre goût pour cette forma-
tion boiteuse et n'en aurait sanctionné l'or-
ganisation que sur les vives instances de
M. de Caprivi.
Or, deux ans plus tard, l'empereur e fu-
rieux des résultats négatifs donnés par ces
quatrièmes demi-bataillons, ms~M~OM co?H-
~)~gMMK.t)~ee N, aurait retiré sa conûanee
au général de Caprivi.
Tout ce qui précède vient d'être énoncé
formellement par la G~re~e de Silésie.
Plusieurs autres journaux allemands ajou-
tent à ce propos ce qui suit
« 11 est évident que, dans les cercles com-
pétents, l'opinion générale est que l'institu-
tion des 4"s demi-bataillons est un /bMt'. Ii
est bon de ne pas oublier que le 18 octobre,
lors de la distribution des drapeaux, l'em-
pereur, traitant cette question, a prononcé
des paroles dont !g texte ~M~e~tgMe M'at
j~Mt~Ks e
? mm M mmL Mm
Toulouse, 26 janvier. Les obsèques du
cardinal Desprez, archevêque de Toulouse,
ont été célébrées ce matin.
Une foule énorme se pressait sur le par-
cours du cortège, dont faisaient partie les
magistrats de la cour et des tribunaux, les
professeurs des facultés et une députation
des professeurs du lycée en robe.
Le préfet de la Haute-Garonne et le géné-
ral en chef tenaient deux des cordons du
poêle.
Le deuil était conduit par le neveu du dé-
funt, commandant au 17e dragons.
La cérémonie religieuse a été célébrée a la
métropole par le cardinat Bourret.
.& .a~a.JLj! JHa:
t<'aNTaire AUez
L'affaire Allez (fraude en matière de four-
nitures militaires) viendra lundi prochain,
28 janvier, devant la chambre dés appels de
police oorrectionnelte, présidée par M. Boyer.
Le conseiHer rapporteur est M. L. Attha-
lin.
MM.AHez père et fils seront assistés, comme
en première instance, par M° Du Buit, an-
cien bâtonnier. C'est M. l'avocat général
Bulot qui occupera le siège du ministère pu-
blic.
MYSTÉRIEUSE DECOUVERTE
Marseille, 36 janvier. Hier matin, à sept
heures, des passants trouvaient, dans la rue
Coin-de-Rebout, en face du numéro' 8, le ca-
davre d'un individu. Ce malheureux avait la
tête en bouillie. La police informée 'ouvrit
aussitôt une enquête. La victime est un
nommé RifH, Jean-Baptiste, âgé de cinquante
ans, ancien retraité'de l'octroi de Paris. On
croit à un crime.
HO!BLE TR~GÉ~!E
Saint-Pétersbourg, 26 janvier. Le vitlage
de Dehdomir, dans le district de Belchoû'sk,
vient' d'être le théâtre d'une horrible tragé-
die. Le drame s'est déroulé dans une chau-
mière de paysan. Il y a quelque temps, ce
dernier abattit un mouton devant sa petite
nUe, âgée de cinq ans elle prêta à la. besogne
de son, père une grande attention. Quelques
jours après, le père étant occupé aux champs,
la petite fille dit à son p[us jeune frère
« Voulons-nous jouer à la brebis morte,
comme père l'autre jour?)' Le pauvre gamin,
ne comprenant pas ce que la fillette allait
faire; se coucha sur le sol; tandis que sa.sceur
lui côupa-itH. gorge. ft'une oreilte à l'autre.
L'ignorante victime succomba peu de minu-
tes ~prè: L
-Mr
Revue de ta Presse
LES JOURNAUX DE CE SOtR
Le programme des radicaux
On lit dans le -/OM)', sous la signature de
M. Bluysen, une satire de la politique des
radicaux
Ainsi, le rallié, voilà l'ennemi; c'est à lui
qu'il faut songer, On ne sait même plus bien
où il est, au Parlement; quel il est, mais
peu importe on le flaire, il répand un par-
fum qui offusque le nez des progressistes et
de M. Goblet. <' Sus au rallié o c'est tout un
programme.
Si, par excès de conscience, on pousse x
fond ces politiciens à large vue, si on leur
parle de l'équilibre nuancier et des réformes
à faire, s'ils daignent détacher leurs yeux
du trou devant lequel ils guettent le rallié
pour lui tordre les reins, ils répondent (dans
les mêmes ordres du jour) «qu'ils conseillent
les fë/bt'Mes c~Moo'gMes et ~ocMC~ o
M. Mèline et M. Ribot
A. propos de l'entretien de M. Ribot avec
M. Mèline et des bruits qui ont couru de
l'entrée dans le cabinet Ribot du leader de
la ~epM&~gMe /')'a)tcai'se, on lit dans ce
journal
Les relations personnelles et amicales qui
unissent M. Ribot et M. Méline ne sont un
mystère pour personne. Au point de vue po-
litique comme au point de vue économique,'
leurs opinions ne diSèrent pas sensiblement.
Dans ces conditions, il n'était point surpre-
nant que M. Ribot désirât conférer avec M.
Méline avant de former son cabinet. La vé-
rité est, en effet, comme le raconte le Ft~an'o,
que M. Ribot a vivement sollicité notre di-
recteur de vouloir bien accepter un porte-
feuille et de préférence celui de la justice.
M. Mèline n'a pas cru devoir accepter, pour
des raisons bien différentes de celles qui ont
été imaginées par certains journaux, mais il
a exprimé à M. Ribot ses vœux les plus sin-
cères pour le succès de sa combinaison.
Le cabinet Ribot
Le cabinet Ribot, à peu près formé, n'ob-
tient pas un meilleur accueil que le cabinet
Ribot en formation.
La France s'exprime ainsi
S'il a accepté c'est que, surmontant tob.
mépris, il a des ordres à exécuter ceux du
juif Blowitz.
Nous aurons à subir ce ministère de honte
et de déliquescence pendant que le peuple
français rougira, Reinach et ses vendus
applaudiront des deux mains.
Que feront les honnêtes gens de la Cham-
bre ?
Que feront les républicains irréconcilia-
bles ?
De la .Pa~'fs, sous la signature de M. Mil-
levoye
L'Angleterre vient, sans coup férir, de
remporter une grande victoire, en Franco.
M. Ribot a été appelé à l'Elysée.
Si cet ancien ministre eût conservé une
lueur de conscience et de patriotisme, il eût
formellement décliné .la mission de former
ùncabinet..
DeIaCocai'd~:
Parfaitement. Nous aurons Ribot. et ce
serait très bien, n'était le léger ennui de
voir ce brave homme de président s'embar-
quer dans cette déshonorante aventure.
Le ministère qui va naître ne sera ni ra-
dical, ni réactionnaire ouvertement, ni pro-
gressiste, ni régressiste, ni de concentration,
ni de combat, ni d'aB'aires, ni ceci seulement,
ni seulement cela ce sera une sorte de
résumé innommable de toutes les impuis-
sances, de toutes les niaiseries, de toutes les
hontes.
Pa)':s affecte un air de résignation
Ce ne sont pas, dans les circonsta.nc<~
présentes, les questions de personnes qai
peuvent nous préoccuper. Il est urgent qu'un
gouvernement se constitue et qu'il puisse
prendre efficacement la direction de nos af-
faires livrées à. l'abandon au moment ou ]a
vigilance et l'activité d'un gouvernement
solide ne seraient pas de trop pour nous ras-
surer.
Aussi souhaitons-nous franchement que la,
crise soit dénouée !e plus tôt possible et
c'est sans trop de regret que nous vernona
le succès de M. Ribot.
Les radicaux
Du 7'cmps
A l'heure où nous écrivons, ii est impossi-
ble de dire ce que sera le ministère Ribot ni
mëmes'il sera. Aohèvera-t-il de se consti-
tuer'? Avec; quels éléments? Avec quel pro-
gramme ? Tant que ces trois points restent
incertains, il serait aussi vain qu'imprudent
de se livrer à aucun commentaire et de tirer
aucun horoscope. Il suffira de dire qu'il im-
porte, avant tout, que la crise soit dénouée
et que le régime parlementaire retrouve la
plus tôt possible son fonctionnement normal
Des Z)e&a~, sur le même sujet
L'échec de M. Bourgeois avait paru rendra
les radicaux plus modestes, et vendredi,
dans les couloirs de la Chambre, on consta~
tait, avec un peur de surpise, qu'ils ne s'in-
surgeaient pas avec leur violence accoutu-
mée contre le ministère Ribot. lis manifes-
taient, comme par acquit de couscience, on
par habitude, en faveur de la concentra-
tion, rédigeaient des ordres du jour va~.toa
et se préoccupaient surtout de i'epou&
Bourgeois.
De la Zt&cWë. sur le même sujet
L'insuccès de M. Bourgeois est une ara~v.
nouvelle que le parti radicai se sait h)i"!r~'ni'
en minorité impuissante à !a Chambre. De
lors, a quel titre les groupes dont it se eoiu
pose, prétendent-ila-d'ayance dicter ia loi t;
au oabinet qui sortira de la crise nctueUe, c
àla majorit.éqtjutesoutiendra.?
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