Titre : Optima : hebdomadaire féminin illustré / [gérante Luce Andréota]
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1928-09-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829361n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 septembre 1928 29 septembre 1928
Description : 1928/09/29 (A2,N40). 1928/09/29 (A2,N40).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5474710x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-68716
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/12/2008
— Il
Quelques femmes de l'Evangile.
m
La malade Juive.
Pour arriver à ces femmes de l'Evangile que je dési-
gnerai sous le nom d'Obligées du Christ, il faut nous
transporter à trente ans plus tard.
Jésus avait été baptisé dans le Jourdain par le fils
d'Elisabeth, Jean le Précurseur. Il avait ensuite fait au
désert une retraite de quarante jours, et commençait à
travaillera la fondation du Royaume de Dieu.
C'était d'une façon bien modeste et bien obscure.
Il se promenait parfois sur les bords de la mer de
Galilée, des pêcheurs étaient là qui gréaient leurs barques,
raccommodaient leurs filets, ou débarquaient et traî
liaient à terre le poisson qu'ils venaient de prendre.
Jésus s'entretenait volontiers et familièrement avec ces
hommes-là. Quelques-uns dont l'âge se rapprochait du
sien, devinrent même ses amis. L'intérêt de sa parole
et le charme de bien-
veillance qui émanait
de lui ne tardaient pas
à les conquérir Ils lui
amenaient leurs cama-
rades :
— Venez donc avec
nous écouter ce Jésus
qui parle si bien !...
Ces premiers amis
du Seigneur n'étaient
pas encore ce saint
Pierre, ce saint Jean,
ce saint Jacques, de-
venus depuis de cé-
lèbres personnages,
sur lesquels on a
beaucoup écrit, dont
nous voyons les sta-
tues dans les cathé-
drales et lès images
dans les tableaux des
plus grands maîtres.
Non ! mais de simples
hommes du peuple
qu'on nommait
Pierre, Jacques,
André, Jean... des pécheurs de poissons de la mer de
Galilée, semblables à ces autres pêcheurs que nous ren-
controns sur nos côtes.
Un jour Jésus fut invité à des noces avec sa mère et
ses amis. Il y fit son premier miracle en changeant l'eau
en vin.
Ce fait eut du retentissement en Galilée. Beaucoup
eurent la curiosité de connaître l'homme qui venait
d'accomplir une chose aussi extraordinaire. Le peuple
commença donc à le suivre et à l'écouter.
Les femmes, assez curieuses en tout temps de ce qui
est nouveau ou merveilleux, ne furent pas les dernières.
De jour en jour, la foule s'accroissait; il y eut bientôt des
centaines et des milliers d'auditeurs suspendus à sa
parole, et attendant ses miracles.
Parmi les femmes mêlées à cette foule, beaucoup sans
doute devinrent les Obligées de Jésus. Sur quelques-unes
l'Evangile s'étend davantage. Etudions d'abord deux
d'entre elles : une Juive atteinte d'une maladie incurable
et une Chananéenne.
Ces deux femmes, comme certains tableaux, se font
pendant par contraste. Si l'une et l'autre ont la même
foi dans le Christ, elles ont chacune leur façon si diffé-
rente, si contraire même, de la manifester.
La guérison de la malade juive date de la période heu-
reuse où Jésus ne comptait encore que des amis. Sur les
montagnes, au bord des lacs, dans les plaines galiléennes,
il enseignait, guérissait les malades, parlait à tous du
Royaume de Dieu.
Ceux qui devaient plus tard le poursuivre de leur
haine : les Pharisiens, les Docteurs de la Loi, les Princes
des Prêtres, n'étaient pas encore piqués par l'aiguillon de
la jalousie. Ils ne s'occupaient guère d'ailleurs de ce fils
de charpentier, qu'écoutaient les ignorants et les gens du
peuple. Cela se passait dans une sphère trop basse...
cela ne les intéressait pas...
Il v avait parmi ceux qui croyaient aux miracles du
Seigneur, une femme
gravement malade
d'une perte de sang
depuis douze ans. Soi-
gnée déjà par plu-
sieurs médecins, elle
avait beaucoup souf-
fert entre leurs mains,
sans être arrivée à
d'autre résultat que
de. voir s'aggraver son
mal. Toute sa fortune
avait passé peu à peu
entre les mains de ces
médecins, et la situa-
tion de la pauvre ma-
lade, livrée désormais
à la misère, était
devenue terrible.
Elle avait écouté
parfois la parole de
Jésus, et sa conduite
témoigne de la foi la
plus vive, la plus
absolue en lui.
Cette femme était
timide, comme le sont
souvent lesjmalades au'milieu des bien portants, ceux qui
souffrent au milieu des heureux.
Aussi l'idée de se présenter devant le"sur elle son attention, de lui parler, l'effrayait beaucoup...
Jamais elle n'oserait!
— Mais — se disait-elle en elle-même — tout cela n'est
pas nécessaire, car je sais bien que, si je peux seulement
toucher la frange de son. vêtement, je serai guérie, sans
qu'il se soit seulement douté de tna présence !
Pauvre femme ! elle se sentait tellement petite, elle
craignait si fort les regards, même sympathiques, même
apitoyés !...
Un jour elle apprit qu'un chef de synagogue, Jaire.
avait prié Jésus de venir chez lui, car sa fille était mou-
rante. Une grande foule l'accompagnerait sans doute pour
voir le miracle attendu.
On n'est jamais plus perdu, plus ignoré que dans la
foule : ce fut ce qui la décida. Elle se glisserai tout dou
Rembrandt : Le Christ au milieu des malades.
Quelques femmes de l'Evangile.
m
La malade Juive.
Pour arriver à ces femmes de l'Evangile que je dési-
gnerai sous le nom d'Obligées du Christ, il faut nous
transporter à trente ans plus tard.
Jésus avait été baptisé dans le Jourdain par le fils
d'Elisabeth, Jean le Précurseur. Il avait ensuite fait au
désert une retraite de quarante jours, et commençait à
travaillera la fondation du Royaume de Dieu.
C'était d'une façon bien modeste et bien obscure.
Il se promenait parfois sur les bords de la mer de
Galilée, des pêcheurs étaient là qui gréaient leurs barques,
raccommodaient leurs filets, ou débarquaient et traî
liaient à terre le poisson qu'ils venaient de prendre.
Jésus s'entretenait volontiers et familièrement avec ces
hommes-là. Quelques-uns dont l'âge se rapprochait du
sien, devinrent même ses amis. L'intérêt de sa parole
et le charme de bien-
veillance qui émanait
de lui ne tardaient pas
à les conquérir Ils lui
amenaient leurs cama-
rades :
— Venez donc avec
nous écouter ce Jésus
qui parle si bien !...
Ces premiers amis
du Seigneur n'étaient
pas encore ce saint
Pierre, ce saint Jean,
ce saint Jacques, de-
venus depuis de cé-
lèbres personnages,
sur lesquels on a
beaucoup écrit, dont
nous voyons les sta-
tues dans les cathé-
drales et lès images
dans les tableaux des
plus grands maîtres.
Non ! mais de simples
hommes du peuple
qu'on nommait
Pierre, Jacques,
André, Jean... des pécheurs de poissons de la mer de
Galilée, semblables à ces autres pêcheurs que nous ren-
controns sur nos côtes.
Un jour Jésus fut invité à des noces avec sa mère et
ses amis. Il y fit son premier miracle en changeant l'eau
en vin.
Ce fait eut du retentissement en Galilée. Beaucoup
eurent la curiosité de connaître l'homme qui venait
d'accomplir une chose aussi extraordinaire. Le peuple
commença donc à le suivre et à l'écouter.
Les femmes, assez curieuses en tout temps de ce qui
est nouveau ou merveilleux, ne furent pas les dernières.
De jour en jour, la foule s'accroissait; il y eut bientôt des
centaines et des milliers d'auditeurs suspendus à sa
parole, et attendant ses miracles.
Parmi les femmes mêlées à cette foule, beaucoup sans
doute devinrent les Obligées de Jésus. Sur quelques-unes
l'Evangile s'étend davantage. Etudions d'abord deux
d'entre elles : une Juive atteinte d'une maladie incurable
et une Chananéenne.
Ces deux femmes, comme certains tableaux, se font
pendant par contraste. Si l'une et l'autre ont la même
foi dans le Christ, elles ont chacune leur façon si diffé-
rente, si contraire même, de la manifester.
La guérison de la malade juive date de la période heu-
reuse où Jésus ne comptait encore que des amis. Sur les
montagnes, au bord des lacs, dans les plaines galiléennes,
il enseignait, guérissait les malades, parlait à tous du
Royaume de Dieu.
Ceux qui devaient plus tard le poursuivre de leur
haine : les Pharisiens, les Docteurs de la Loi, les Princes
des Prêtres, n'étaient pas encore piqués par l'aiguillon de
la jalousie. Ils ne s'occupaient guère d'ailleurs de ce fils
de charpentier, qu'écoutaient les ignorants et les gens du
peuple. Cela se passait dans une sphère trop basse...
cela ne les intéressait pas...
Il v avait parmi ceux qui croyaient aux miracles du
Seigneur, une femme
gravement malade
d'une perte de sang
depuis douze ans. Soi-
gnée déjà par plu-
sieurs médecins, elle
avait beaucoup souf-
fert entre leurs mains,
sans être arrivée à
d'autre résultat que
de. voir s'aggraver son
mal. Toute sa fortune
avait passé peu à peu
entre les mains de ces
médecins, et la situa-
tion de la pauvre ma-
lade, livrée désormais
à la misère, était
devenue terrible.
Elle avait écouté
parfois la parole de
Jésus, et sa conduite
témoigne de la foi la
plus vive, la plus
absolue en lui.
Cette femme était
timide, comme le sont
souvent lesjmalades au'milieu des bien portants, ceux qui
souffrent au milieu des heureux.
Aussi l'idée de se présenter devant le"
Jamais elle n'oserait!
— Mais — se disait-elle en elle-même — tout cela n'est
pas nécessaire, car je sais bien que, si je peux seulement
toucher la frange de son. vêtement, je serai guérie, sans
qu'il se soit seulement douté de tna présence !
Pauvre femme ! elle se sentait tellement petite, elle
craignait si fort les regards, même sympathiques, même
apitoyés !...
Un jour elle apprit qu'un chef de synagogue, Jaire.
avait prié Jésus de venir chez lui, car sa fille était mou-
rante. Une grande foule l'accompagnerait sans doute pour
voir le miracle attendu.
On n'est jamais plus perdu, plus ignoré que dans la
foule : ce fut ce qui la décida. Elle se glisserai tout dou
Rembrandt : Le Christ au milieu des malades.
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