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L'ÉMIGRATION BRETONNE A PARIS ET AUX ENVIRONS. 241
ment, cinq ou six mois plus tard, à retourner en Bretagne ».
Remarquons toutefois qu'il y a ici plus qu'un sentiment mal
défini de nostalgie, comme nous l'avons déjà rencontré chez
l'ouvrier d'usine de Saint-Denis, il y a aussi, chez notre employé,
la conviction que, s'il peut continuer à vivre auprès des siens,
il pourra du même coup diminuer dans une notable proportion
ses frais d'existence.
Ses appointements très variables (de 900 à 1.500 francs par
an), lui permettent largement de vivre et même, étant données
ses habitudes de frugalité, de réaliser parfois des économies.
Nous avons vu que le moment critique pour l'ouvrier d'usine
était le moment du mariage, la femme venait accroître les
dépenses sans augmenter les recettes. Il n'en est plus de même
ici. Non seulement la femme de notre employé trouvera presque
toujours à s'occuper utilement, mais, le plus souvent, elle lui
apportera, en se mariant, une dot assez considérable. Il faut avoir
vécu dans une petite ville de Bretagne pour comprendre tout
le prestige dont jouit encore maintenant tout emploi du gouver-
nement ou d'une grande administration. J'ai vu à Versailles
une jeune Dinannaise mariée depuis deux ans à un de ses com-
patriotes employé à Versailles, et qui parlait de rompre toutes
relations avec sa jeune soeur, parce que celle-ci venait d'épouser
un fermier des emirons de Dinan. Il sera donc facile à notre
employé, pour peu qu'il s'en donne la peine, de trouver un
« parti » avantageux.
Les enfants, ordinairement nombreux, qui étaient une si
lourde charge pour la famille ouvrière, n'occasionneront pas
ici les mêmes inconvénients. En effet, le père, admirateur
enthousiaste des carrières administratives, fera tous ses efforts
pour les faire entrer de bonne heure dans un senice public.
Si vous ajoutez à cela l'assurance d'une retraite, on comprendra
qu'il y a peu de chances d'accidents irrémédiables.
Quelle sera maintenant la situation de cette classe d'émigrants
vis-à-vis du milieu dans lequel ils vivent? Nous avons vu que
le père a dû faire de bonne heure, devant les exigences supé-
rieures du service, le sacrifice de sa nostalgie. Ce ne sera pas
ment, cinq ou six mois plus tard, à retourner en Bretagne ».
Remarquons toutefois qu'il y a ici plus qu'un sentiment mal
défini de nostalgie, comme nous l'avons déjà rencontré chez
l'ouvrier d'usine de Saint-Denis, il y a aussi, chez notre employé,
la conviction que, s'il peut continuer à vivre auprès des siens,
il pourra du même coup diminuer dans une notable proportion
ses frais d'existence.
Ses appointements très variables (de 900 à 1.500 francs par
an), lui permettent largement de vivre et même, étant données
ses habitudes de frugalité, de réaliser parfois des économies.
Nous avons vu que le moment critique pour l'ouvrier d'usine
était le moment du mariage, la femme venait accroître les
dépenses sans augmenter les recettes. Il n'en est plus de même
ici. Non seulement la femme de notre employé trouvera presque
toujours à s'occuper utilement, mais, le plus souvent, elle lui
apportera, en se mariant, une dot assez considérable. Il faut avoir
vécu dans une petite ville de Bretagne pour comprendre tout
le prestige dont jouit encore maintenant tout emploi du gouver-
nement ou d'une grande administration. J'ai vu à Versailles
une jeune Dinannaise mariée depuis deux ans à un de ses com-
patriotes employé à Versailles, et qui parlait de rompre toutes
relations avec sa jeune soeur, parce que celle-ci venait d'épouser
un fermier des emirons de Dinan. Il sera donc facile à notre
employé, pour peu qu'il s'en donne la peine, de trouver un
« parti » avantageux.
Les enfants, ordinairement nombreux, qui étaient une si
lourde charge pour la famille ouvrière, n'occasionneront pas
ici les mêmes inconvénients. En effet, le père, admirateur
enthousiaste des carrières administratives, fera tous ses efforts
pour les faire entrer de bonne heure dans un senice public.
Si vous ajoutez à cela l'assurance d'une retraite, on comprendra
qu'il y a peu de chances d'accidents irrémédiables.
Quelle sera maintenant la situation de cette classe d'émigrants
vis-à-vis du milieu dans lequel ils vivent? Nous avons vu que
le père a dû faire de bonne heure, devant les exigences supé-
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