Titre : Le Monde artiste : théâtre, musique, beaux-arts, littérature
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-05-24
Contributeur : Lemoine, Achille (1813-1895). Directeur de publication
Contributeur : Gourdon de Genouillac, Henri (1826-1898). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32818188p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 19764 Nombre total de vues : 19764
Description : 24 mai 1913 24 mai 1913
Description : 1913/05/24 (A53,N21). 1913/05/24 (A53,N21).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5472439r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1096
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
LE MONDE ARTISTE
ETRANGER
Anvers. — Aux Variétés. — Tournées de la troupe
du Théâtre de la Porte-Saint-Martin avec les Flambeaux.
Succès de pièce pour M. H. Bataille, succès aussi pour
l'excellent ensemble d'artistes. Citons : Huguenet et
Mlle Géniat; M. Pierre Renoir et Mlle Himmel. Le
Foyer, d'Octave Mirbeau, et H. Natanson par les
mêmes acteurs, très applaudis.— Théâtre Royal. Tour-
née Labruyère. Marie-Magdeleine; de M. Maeterlinck,
nous arrive via New-York, Nice et stationne à Anvers
avant Paris, interprétée remarquablement par Mme Geor-
gette Leblanc-Maeterlinck et M. Jacques Fenoux, de
la Comédie-Française. La philosophie réaliste, large-
ment humaine, respectueuse des textes sacrés, écrite
dans une langue châtiée et concise fait, de la prose de
Maeterlinck, l'égale des plus beaux vers. Le morceau
déjà célèbre de la résurrection de Lazare, est déjà clas-
sique. M. Monteaux le produisit avec grand effet.
Jardin Zooloyique. — Fin de la saison d'hiver. Le
Christ au Mont des Oliviers, de Beethoven, oeuvre plutôt
dramatique qu'oratorio, écrite en 1814 en l'honneur du
monarque, réunie au Congrès de Vienne. Solistes :
Mlles Homburger, E. Levering, MM. Morisson et Steur-
bant.
Harmonie. — Récital avec M. J. Camby, notre meil-
leur violoniste virtuose.
Conservatoire royal. — Sous la direction de M. Em.
Wambach, audition très intéressante. A citer: Mme M.,
Jacob, cantatrice, élève de Mme Outrof, M. Gérard,
Dyckholt, pianiste, élève de M. Bosquet. Au pro-
gramme :
Ouverture d'Hamlet, de Stadtfeld, avec Elégie de
Sokolow ; Noël et Alma redemptoirix de Peter Benoist ;
ouverture du Concert de M. Em. Wambach très bien
exécutée.
Cercle artistique, soirée de clôture. — Causerie de
M. Baret, couplets et refrains du grand Empire, inter-
prétés par Mlle P. Moisent, des Bouffes, partagea le
succès du conférencier.
Concert du Dienstirweld, dirigé par M. J. De Bone,
solistes, Mlles Buyens, Outrop, MM. Collignon, Joymans,
consacré aux oeuvres nationales.
Bruxelles. — Une intéressante tentative d'opéra
populaire est faite actuellement à l'Alhambra.
Cette vaste salle où, en un demi-siècle, on vit tour à
tour un cirque, l'opéra flamand, l'opéra italien, l'opé-
rette française, anglaise et allemande, la féerie, le
mélodrame et le music-hall, a donc de nouveau vibré
aux grands airs et aux unissons de l'ancien répertoire.
Une artiste qui fut à la Monnaie, naguère, Mme Fie-
rens, appartient à la troupe lyrique qu'a eu réunir un
directeur dont l'audace semble devoir être couronné de
succès.
Malgré les fatigues d'une carrière brillante et déjà
longue, Mme Fierens, en qui se rencontrent toutes les
qualités de la chanteuse et de la musicienne, a obtenu
un quasi triomphe dans la Favorite, où M. Villette, un
roi Alphonse de prestance et de goût, s'est, fait applau-
dir chaleureusement à ses côtés.
Fernand, c'était le ténor Lemaire, chanteur à voix
solide, mais musicien un peu déconcertant; et Bal-
thazar, M. Kardec, une basse de belle profondeur.
La mise en scène dénote un souci de tenue dont
s'embarrassent trop rarement les troupes d'été.
Celles-ci devraient, pourtant, se savoir les bien-
venues dans une capitale comme Bruxelles où, de mai
à septembre, les théâtres restés ouverts peuvent se
compter. Jusqu'ici le Molière, après une fausse clô-
ture, se rouvrait pour une saison d'opérette ou de mélo.
Cette année, on n'y entendra que le rythme de la
pioche et de la truelle. Des transformations radicales
sont projetées, qui feraient de ce théâtre sans dégage-
ments, construit avec l'insouciance la plus absolue de
la sécurité de ses pensionnaires et de son public, une
salle de spectacle pouvant contenir 1.200 spectateurs
(le nombre de places y est aujourd'hui de 900), et
aménagée dans le goût le plus moderne. On y joue-
rait, sous la direction d'un homme du métier, qui fit
ses preuves en France et en Algérie, le même réper-
toire qu'au Parc et aux Galeries. L'entreprise ne manque
pas de témérité.
Quant à la direction Calejas-Alvaro, qui vient de
donner son chant du cygne, dans Gigolette, elle ne
laissera guère de regrets. La façon dont les dernières
pièces de la saison furent jouées relevait du théâtre
forain.
Le Vaudeville, lui aussi, a fermé plus tôt que de
coutume. Le Grand Guignol s'y est installé, après avoir
pris la précaution utile d'annoncer aux populations, par
voie d'affiches, qu'il n'était pas un théâtre de marion-
nettes... On confond si facilement chez nous.
Le programme, fait de terreur et de gaîté, selon la
bonne formule, reçut un excellent accueil.
A l'Olympia, la jolie Mlle Mielly joue pour les der-
nières fois le Friquet. Et les Folies-Bergères abritent,
pour l'instant, M. Mayol et sa troupe. On applaudit
toujours beaucoup ses chansons, ses gestes et son
toupet. TYBALT.
TOUR DU MONDE THEATRAL
EN UNE SEMAINE.
Alexandrie. — La tournée des Etoiles est une troupe
de femmes. Constellations de moyenne grandeur pour
la plupart, elles ont brillé dans l'interprétation de chan-
sons diverses à l'Alhambra.
Berlin. — A l'occasion du 25e anniversaire de l'avè-
nement de l'empereur, on va donner une série de repré-
sentations de gala dans les théâtres royaux. L'Opéra
ouvrira cette série par la Fille du Régiment.
Bucarest. — Clôture. Dernière de la Lettre perdue,
de Caragiale. Mais on ne chôme pas, on répète déjà
pour la saison prochaine. On a joué un nouveau drame
lyrique, Yolanda, du comte de Monteforte. Il y a de
belles pages, mais on sent un peu trop l'influence des
maîtres italiens les plus connus.
Budapest. — Hernani ayant subi une transforma-
tion littérale, par suite d'une adaptation hongroise, n'a
plus du tout conservé son caractère et, en conséquence,
n'a pas plu ici. Il faut dire aussi que l'exaltation de
l'âme romantique ne trouve chez les Hongrois aucun
écho. A l'Opéra Royal, la première d'Ersébet Bathora,
de M. Szego, malgré des affinités évidentes avec la
musique de Strauss, a été très bien accueillie.
Gènes. — Au Carlo Felice, une brillante célébration
des oeuvres wagnériennes sous la direction du capel-
meister Baroni.
Genève. — Plusieurs représentations de Mademoi-
selle Joselle ma femme ont amené un public satisfait.
Hambourg. —Nous sommes à la veille de la clôture,
on s'inquiète déjà de ce que sera la saison prochaine.
Nous croyons savoir que le répertoire français y aura
large place avec Werther, la Part du Diable. Joseph en
Egypte Roméo et Juliette.
Lausanne. — Strauss recueille une moisson de lau-
riers dorés avec Rève de Valse, rival de Lehar, ce qui
t 330 *.
ETRANGER
Anvers. — Aux Variétés. — Tournées de la troupe
du Théâtre de la Porte-Saint-Martin avec les Flambeaux.
Succès de pièce pour M. H. Bataille, succès aussi pour
l'excellent ensemble d'artistes. Citons : Huguenet et
Mlle Géniat; M. Pierre Renoir et Mlle Himmel. Le
Foyer, d'Octave Mirbeau, et H. Natanson par les
mêmes acteurs, très applaudis.— Théâtre Royal. Tour-
née Labruyère. Marie-Magdeleine; de M. Maeterlinck,
nous arrive via New-York, Nice et stationne à Anvers
avant Paris, interprétée remarquablement par Mme Geor-
gette Leblanc-Maeterlinck et M. Jacques Fenoux, de
la Comédie-Française. La philosophie réaliste, large-
ment humaine, respectueuse des textes sacrés, écrite
dans une langue châtiée et concise fait, de la prose de
Maeterlinck, l'égale des plus beaux vers. Le morceau
déjà célèbre de la résurrection de Lazare, est déjà clas-
sique. M. Monteaux le produisit avec grand effet.
Jardin Zooloyique. — Fin de la saison d'hiver. Le
Christ au Mont des Oliviers, de Beethoven, oeuvre plutôt
dramatique qu'oratorio, écrite en 1814 en l'honneur du
monarque, réunie au Congrès de Vienne. Solistes :
Mlles Homburger, E. Levering, MM. Morisson et Steur-
bant.
Harmonie. — Récital avec M. J. Camby, notre meil-
leur violoniste virtuose.
Conservatoire royal. — Sous la direction de M. Em.
Wambach, audition très intéressante. A citer: Mme M.,
Jacob, cantatrice, élève de Mme Outrof, M. Gérard,
Dyckholt, pianiste, élève de M. Bosquet. Au pro-
gramme :
Ouverture d'Hamlet, de Stadtfeld, avec Elégie de
Sokolow ; Noël et Alma redemptoirix de Peter Benoist ;
ouverture du Concert de M. Em. Wambach très bien
exécutée.
Cercle artistique, soirée de clôture. — Causerie de
M. Baret, couplets et refrains du grand Empire, inter-
prétés par Mlle P. Moisent, des Bouffes, partagea le
succès du conférencier.
Concert du Dienstirweld, dirigé par M. J. De Bone,
solistes, Mlles Buyens, Outrop, MM. Collignon, Joymans,
consacré aux oeuvres nationales.
Bruxelles. — Une intéressante tentative d'opéra
populaire est faite actuellement à l'Alhambra.
Cette vaste salle où, en un demi-siècle, on vit tour à
tour un cirque, l'opéra flamand, l'opéra italien, l'opé-
rette française, anglaise et allemande, la féerie, le
mélodrame et le music-hall, a donc de nouveau vibré
aux grands airs et aux unissons de l'ancien répertoire.
Une artiste qui fut à la Monnaie, naguère, Mme Fie-
rens, appartient à la troupe lyrique qu'a eu réunir un
directeur dont l'audace semble devoir être couronné de
succès.
Malgré les fatigues d'une carrière brillante et déjà
longue, Mme Fierens, en qui se rencontrent toutes les
qualités de la chanteuse et de la musicienne, a obtenu
un quasi triomphe dans la Favorite, où M. Villette, un
roi Alphonse de prestance et de goût, s'est, fait applau-
dir chaleureusement à ses côtés.
Fernand, c'était le ténor Lemaire, chanteur à voix
solide, mais musicien un peu déconcertant; et Bal-
thazar, M. Kardec, une basse de belle profondeur.
La mise en scène dénote un souci de tenue dont
s'embarrassent trop rarement les troupes d'été.
Celles-ci devraient, pourtant, se savoir les bien-
venues dans une capitale comme Bruxelles où, de mai
à septembre, les théâtres restés ouverts peuvent se
compter. Jusqu'ici le Molière, après une fausse clô-
ture, se rouvrait pour une saison d'opérette ou de mélo.
Cette année, on n'y entendra que le rythme de la
pioche et de la truelle. Des transformations radicales
sont projetées, qui feraient de ce théâtre sans dégage-
ments, construit avec l'insouciance la plus absolue de
la sécurité de ses pensionnaires et de son public, une
salle de spectacle pouvant contenir 1.200 spectateurs
(le nombre de places y est aujourd'hui de 900), et
aménagée dans le goût le plus moderne. On y joue-
rait, sous la direction d'un homme du métier, qui fit
ses preuves en France et en Algérie, le même réper-
toire qu'au Parc et aux Galeries. L'entreprise ne manque
pas de témérité.
Quant à la direction Calejas-Alvaro, qui vient de
donner son chant du cygne, dans Gigolette, elle ne
laissera guère de regrets. La façon dont les dernières
pièces de la saison furent jouées relevait du théâtre
forain.
Le Vaudeville, lui aussi, a fermé plus tôt que de
coutume. Le Grand Guignol s'y est installé, après avoir
pris la précaution utile d'annoncer aux populations, par
voie d'affiches, qu'il n'était pas un théâtre de marion-
nettes... On confond si facilement chez nous.
Le programme, fait de terreur et de gaîté, selon la
bonne formule, reçut un excellent accueil.
A l'Olympia, la jolie Mlle Mielly joue pour les der-
nières fois le Friquet. Et les Folies-Bergères abritent,
pour l'instant, M. Mayol et sa troupe. On applaudit
toujours beaucoup ses chansons, ses gestes et son
toupet. TYBALT.
TOUR DU MONDE THEATRAL
EN UNE SEMAINE.
Alexandrie. — La tournée des Etoiles est une troupe
de femmes. Constellations de moyenne grandeur pour
la plupart, elles ont brillé dans l'interprétation de chan-
sons diverses à l'Alhambra.
Berlin. — A l'occasion du 25e anniversaire de l'avè-
nement de l'empereur, on va donner une série de repré-
sentations de gala dans les théâtres royaux. L'Opéra
ouvrira cette série par la Fille du Régiment.
Bucarest. — Clôture. Dernière de la Lettre perdue,
de Caragiale. Mais on ne chôme pas, on répète déjà
pour la saison prochaine. On a joué un nouveau drame
lyrique, Yolanda, du comte de Monteforte. Il y a de
belles pages, mais on sent un peu trop l'influence des
maîtres italiens les plus connus.
Budapest. — Hernani ayant subi une transforma-
tion littérale, par suite d'une adaptation hongroise, n'a
plus du tout conservé son caractère et, en conséquence,
n'a pas plu ici. Il faut dire aussi que l'exaltation de
l'âme romantique ne trouve chez les Hongrois aucun
écho. A l'Opéra Royal, la première d'Ersébet Bathora,
de M. Szego, malgré des affinités évidentes avec la
musique de Strauss, a été très bien accueillie.
Gènes. — Au Carlo Felice, une brillante célébration
des oeuvres wagnériennes sous la direction du capel-
meister Baroni.
Genève. — Plusieurs représentations de Mademoi-
selle Joselle ma femme ont amené un public satisfait.
Hambourg. —Nous sommes à la veille de la clôture,
on s'inquiète déjà de ce que sera la saison prochaine.
Nous croyons savoir que le répertoire français y aura
large place avec Werther, la Part du Diable. Joseph en
Egypte Roméo et Juliette.
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