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- LIVRAISON DE JANVIER 1891.
- LIVRAISON DE FEVRIER 1891:
- LIVRAISON DE MARS 1891.
- LIVRAISON D'AVRIL 1891.
- LIVRAISON DE MAI 1891.
- LIVRAISON DE JUIN 1891.
ÉVOLUTIONS DE LA GRANDE ET PETITE PROPRIÉTÉ EN ANGLETERRE. 165
Il résulta de cette grande cause plusieurs conséquences de la
plus haute gravité.
III.
Il est remarquable d'abord qu'en se rétrécissant, la classe
des propriétaires terriens devint beaucoup plus exigeante,
beaucoup plus portée à augmenter ses divers privilèges. Elle
en avait d'ailleurs les moyens, grâce à cette influence prédo-
minante que nous lui avons reconnue déjà et qui augmentait
avec les pouvoirs du Parlement, exclusivement recruté dans
son sein. Elle se fit attribuer des avantages fiscaux, économi-
ques, politiques, qui eurent pour effet de consolider encore sa
situation et d'augmenter ses profits (1). « Il semble que ce mot
land porte en lui quelque chose de sacré, et que les privilèges
s'y attachent d'eux-mêmes. Ailleurs, c'est le sang qui les con-
fère; ici, c'est la terre qui les attire ». Bien entendu, l'augmenta-
tion des avantages active la tendance vers le sol ; le goût de la
propriété foncière devient une véritable passion; le désir de la
conserver de père en fils, une préoccupation dominante. L'a-
ristocratie terrienne trouve, jusque dans les sacrifices de temps
et d'argent qu'elle s'impose dans l'intérêt public, un moyen de
consolider sa situation : en gardant la charge du gouvernement
local, elle maintient sa position à la fois contre l'envie des autres
classes et contre l'ingérence de l'État; en nourrissant le pauvre,
elle écarte le danger immédiat des revendications violentes (2).
Il résulte d'abord de tout ceci que, dès la fin du dix-huitième
siècle, l'aristocratie rurale en est arrivée à former une oligar-
chie exclusive, qui occupe toutes les avenues du pouvoir, en
absorbe tous les profits matériels et tous les avantages honori-
fiques. Le reste de la nation est réduit à se laisser mener. Cela
ne tire guère à conséquence pour les classes inférieures, ab-
sorbées par un dur labeur, ou plus ou moins séduites par les
(1) V. E. Boutmy, op. cit., p. 251 et suiv.
(2) Cp. E. Boutmy, op. cit., p. 257, 317.
Il résulta de cette grande cause plusieurs conséquences de la
plus haute gravité.
III.
Il est remarquable d'abord qu'en se rétrécissant, la classe
des propriétaires terriens devint beaucoup plus exigeante,
beaucoup plus portée à augmenter ses divers privilèges. Elle
en avait d'ailleurs les moyens, grâce à cette influence prédo-
minante que nous lui avons reconnue déjà et qui augmentait
avec les pouvoirs du Parlement, exclusivement recruté dans
son sein. Elle se fit attribuer des avantages fiscaux, économi-
ques, politiques, qui eurent pour effet de consolider encore sa
situation et d'augmenter ses profits (1). « Il semble que ce mot
land porte en lui quelque chose de sacré, et que les privilèges
s'y attachent d'eux-mêmes. Ailleurs, c'est le sang qui les con-
fère; ici, c'est la terre qui les attire ». Bien entendu, l'augmenta-
tion des avantages active la tendance vers le sol ; le goût de la
propriété foncière devient une véritable passion; le désir de la
conserver de père en fils, une préoccupation dominante. L'a-
ristocratie terrienne trouve, jusque dans les sacrifices de temps
et d'argent qu'elle s'impose dans l'intérêt public, un moyen de
consolider sa situation : en gardant la charge du gouvernement
local, elle maintient sa position à la fois contre l'envie des autres
classes et contre l'ingérence de l'État; en nourrissant le pauvre,
elle écarte le danger immédiat des revendications violentes (2).
Il résulte d'abord de tout ceci que, dès la fin du dix-huitième
siècle, l'aristocratie rurale en est arrivée à former une oligar-
chie exclusive, qui occupe toutes les avenues du pouvoir, en
absorbe tous les profits matériels et tous les avantages honori-
fiques. Le reste de la nation est réduit à se laisser mener. Cela
ne tire guère à conséquence pour les classes inférieures, ab-
sorbées par un dur labeur, ou plus ou moins séduites par les
(1) V. E. Boutmy, op. cit., p. 251 et suiv.
(2) Cp. E. Boutmy, op. cit., p. 257, 317.
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