Presse et revues
16 pages
Titre : Le Monde artiste : théâtre, musique, beaux-arts, littérature
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-07-16
Contributeur : Lemoine, Achille (1813-1895). Directeur de publication
Contributeur : Gourdon de Genouillac, Henri (1826-1898). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32818188p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 19764 Nombre total de vues : 19764
Description : 16 juillet 1899 16 juillet 1899
Description : 1899/07/16 (A39,N29). 1899/07/16 (A39,N29).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5454272r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1096
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
LE MONDE ARTISTE
463
— On vient d'inaugurer au cimetière d'Ohlsdorf,
près Hambourg, en présence de la veuve et de quel-
ques amis, un monument au pianiste et compositeur
Hans de Biilow. Ce monument, dû au sculpteur Hilde-
brand, de Florence, est d'un travail remarquable.
— Le conseil municipal de Leipzig a voté une
somme de 5,000 marcs pour un monument à élever en
cette ville à J.-S. Bach. Une somme égale sera fournie
par la fondation Grassi. Ces 10.000 marcs formeront le
noyau de la souscription, qui est ouverte dès à présent,
et on peut espérer que Leipzig aura bientôt une statue
de son grand cantor.
MAURICE THOMAS.
NÉCROLOGIE
— Le chef d'orchestre, Ernest Altès, qui vient de
mourir à Saint-Dyé-sur-Loire, avait eu à quinze ans
son premier prix de violon au Conservatoire et il était
entré immédiatement à l'Opéra qu'il ne quitta que pour
prendre sa retraite en 1887, après plus de quarante ans
de bons et loyaux services.
Tant à l'Opéra qu'à la Société des Concerts, il avait
remplacé Deldevez au pupitre de premier chef. Excel-
lent musicien, comme son prédécesseur, il n'en avait
ni la précision ni la netteté.
— On annonce la mort, à Asnières, de Pierre Newski,
l'auteur des Danicheff.
On se souvient des polémiques suscitées par cet
ouvrage entre Alexandre Dumas fils et Pierre Newski.
Pierre Newski, qui s'appelait en réalité Pierre de
Corvin-Kroukowski, était Russe; il descendait, disait-
il, de Corvin, roi de Hongrie. Il avait épousé une
actrice du Vaudeville, nommée Stella Colas, qui fit
longtemps les beaux soirs du Théâtre Michel, à Saint-
Pétersbourg.
Rappelons que Dumas, qui ne collaborait jamais
« officiellement », ne voulut pas signer les Danicheff.
Le soir de la première, on nomma, pour auteur,
M. Pierre Newski, un pseudonyme pris à la perspective
fameuse de Saint-Pétersbourg.
Corvin eut le tort de s'attribuer personnellement ce
nom de Pierre Newski, qui n'était celui de personne,
voulant faire comprendre ainsi qu'il était vraiment
l'auteur des Danicheff, alors qu'Alexandre Dumas avait
fourni une considérable collaboration effective. Dumas
lui en voulut de cette petite usurpation, puis il se con-
tenta d'en rire et dit : " Dans la suite, nous ferons en-
core tous deux des pièces, mais séparément, et nous
verrons lequel aura le plus de succès.
Pierre de Corvin en resta sur les Danicheff. Il tenta
quelquefois encore l'expérience du théâtre, mais il n'y
réussit guère.
— Nous apprenons la mort de M. Marty-Laveaux,
bibliothécaire de l'Institut, décédé subitement à Vitry-
sur-Seine, dans son domicile, rue Eugène-Pelletan.
Mardi matin, vers huit heures, un domestique montait
dans sa chambre prévenir M. Marty-Laveaux qu'une
voiture qui devait le conduire à Saint-Germain l'atten-
dait en bas. L'écrivain voulut descendre et s'appuya
au bras de son domestique ; soudain, il s'affaissa, suc-
combant à la rupture d'un anévrisme.
— Un violoniste réputé en Belgique, M. Jacques Ste-
veniers, vient de mourir à Ixelles (Belgique), à l'âge
de S2 ans. Né à Liège en 1817, il avait été, au Con-
servatoire de Bruxelles, élève de Wéry et de Meerts,
et avait obtenu en 1838 le premier prix de violon. Il
entreprit peu après un grand voyage artistique, et vi-
sita successivement la Hollande, l'Allemagne, le Dane-
mark, la Suède et la Russie, puis fit un court séjour à
Paris et à Londres. De retour en Belgique en 1848, il
se fixa à Bruxelles, y fonda des séances de musique de
chambre qui furent très bien accueillies, et en 1854 fut
nommé professeur de la classe de musique d'ensemble
au Conservatoire. Virtuose fort distingué, Steveniers
s'est fait connaître aussi comme compositeur, non seu-
lement par un certain nombre de fantaisies et de mélo-
dies pour le violon, mais par quelques productions plus
importantes, entre autres deux opéras-comiques : le
Maréchal ferrant et les Satires de Boileau, joués aux
théâtres du Parc et des Galeries Saint-Hubert, et un
ballet représenté à la Monnaie. II a fait exécuter aussi
plusieurs ouvertures de concert.
COURRIER DE LA MODE
Les femmes pratiques font faire leur costume de
bains à deux fins, de façons à pouvoir l'utiliser aussi
bien pour la pêche aux crevettes que pour une pleine
eau.
Dans ce cas, la blouse formant jupe, est préférable
à la combinaison dans laquelle la chemisette et le
pantalon se tiennent. Les manches courtes sont tou-
jours les plus commodes, quant à la culotte, elle se
porte droite s'arrétant à la naissance du jarret; ou à la
zouave, fermée et serrée au-dessous du genou.
La serge, la cheviotte, l'escot et la flanelle sont les
tissus préférés pour ces costumes, l'eau de mer n'ayant
pas beaucoup d'action sur les tissus pure laine. Quant
aux nuances, c'est toujours le blanc, le noir, et le bleu
marine qui se partagent les faveurs de la mode, parce
qu'elles sont aussi les plus solides.
Quoiqu'on garnisse beaucoup certains costumes de
bain, la simplicité en pareil cas, me paraît préférable
à tout; en fait d'ornement, celui qui me semble devoir
réunir tous les suffrages, c'est le galon de laine cousu
à plat.
Les plissés et autres fantaisies, charmantes pour les
robes de ville ou de promenade, ont d'autant moins de
raison d'être pour un costume destiné à disparaître sous
les vagues, que ce genre de garniture, allourdit le vête-
ment, et gêne, de ce fait, la liberté des mouvements
de la nageuse.
Comme coiffure, ce qui vaut encore mieux que le
grand chapeau de paille, c'est le petit bonnet, composé
d'un foulard imperméabilisé, noué à la paysanne.
Les espadrilles sont indispensables à ceux qui re-
doutent les aspérités des gallets ou les pinces des
crabes; mais les bas noirs ne se portent que par coquet-
terie.
C'est aussi par coquetterie que les femmes font usage
du Sourcilinm, un produit spécial destiné à brunir,
allonger, épaissir les cils et les sourcils, et rendre par
conséquent les yeux plus vifs. Du prix de 5 et 8 francs
le flacon, on le reçoit franco contre un mandat-poste
de 5 fr. 50 et de 8 fr. 50 adressé à la Parfumerie
Exotique, 35, rue du 4-Septembre.
BERTHE DE PRÉSILLY.
CONSEIL. —Pour être belle comme Ninon da Len-
clos et jeune jusqu'à plus de 80 ans, en se servant de
la Véritable eau de Ninon qui prévient et fait dis-
paraître rides, hâle, taches de rousseur, 6 francs,
10 francs, 20 francs le flacon selon la grandeur. Expé-
dition franco contre mandat-poste de 0 fr. 50, 10 fr. 85
ou 20 francs adressé à la Parfumerie Ninon, 31, rue du
4-Septembre. B. DE P.
Le Gérant : A. MARETHEUX.
463
— On vient d'inaugurer au cimetière d'Ohlsdorf,
près Hambourg, en présence de la veuve et de quel-
ques amis, un monument au pianiste et compositeur
Hans de Biilow. Ce monument, dû au sculpteur Hilde-
brand, de Florence, est d'un travail remarquable.
— Le conseil municipal de Leipzig a voté une
somme de 5,000 marcs pour un monument à élever en
cette ville à J.-S. Bach. Une somme égale sera fournie
par la fondation Grassi. Ces 10.000 marcs formeront le
noyau de la souscription, qui est ouverte dès à présent,
et on peut espérer que Leipzig aura bientôt une statue
de son grand cantor.
MAURICE THOMAS.
NÉCROLOGIE
— Le chef d'orchestre, Ernest Altès, qui vient de
mourir à Saint-Dyé-sur-Loire, avait eu à quinze ans
son premier prix de violon au Conservatoire et il était
entré immédiatement à l'Opéra qu'il ne quitta que pour
prendre sa retraite en 1887, après plus de quarante ans
de bons et loyaux services.
Tant à l'Opéra qu'à la Société des Concerts, il avait
remplacé Deldevez au pupitre de premier chef. Excel-
lent musicien, comme son prédécesseur, il n'en avait
ni la précision ni la netteté.
— On annonce la mort, à Asnières, de Pierre Newski,
l'auteur des Danicheff.
On se souvient des polémiques suscitées par cet
ouvrage entre Alexandre Dumas fils et Pierre Newski.
Pierre Newski, qui s'appelait en réalité Pierre de
Corvin-Kroukowski, était Russe; il descendait, disait-
il, de Corvin, roi de Hongrie. Il avait épousé une
actrice du Vaudeville, nommée Stella Colas, qui fit
longtemps les beaux soirs du Théâtre Michel, à Saint-
Pétersbourg.
Rappelons que Dumas, qui ne collaborait jamais
« officiellement », ne voulut pas signer les Danicheff.
Le soir de la première, on nomma, pour auteur,
M. Pierre Newski, un pseudonyme pris à la perspective
fameuse de Saint-Pétersbourg.
Corvin eut le tort de s'attribuer personnellement ce
nom de Pierre Newski, qui n'était celui de personne,
voulant faire comprendre ainsi qu'il était vraiment
l'auteur des Danicheff, alors qu'Alexandre Dumas avait
fourni une considérable collaboration effective. Dumas
lui en voulut de cette petite usurpation, puis il se con-
tenta d'en rire et dit : " Dans la suite, nous ferons en-
core tous deux des pièces, mais séparément, et nous
verrons lequel aura le plus de succès.
Pierre de Corvin en resta sur les Danicheff. Il tenta
quelquefois encore l'expérience du théâtre, mais il n'y
réussit guère.
— Nous apprenons la mort de M. Marty-Laveaux,
bibliothécaire de l'Institut, décédé subitement à Vitry-
sur-Seine, dans son domicile, rue Eugène-Pelletan.
Mardi matin, vers huit heures, un domestique montait
dans sa chambre prévenir M. Marty-Laveaux qu'une
voiture qui devait le conduire à Saint-Germain l'atten-
dait en bas. L'écrivain voulut descendre et s'appuya
au bras de son domestique ; soudain, il s'affaissa, suc-
combant à la rupture d'un anévrisme.
— Un violoniste réputé en Belgique, M. Jacques Ste-
veniers, vient de mourir à Ixelles (Belgique), à l'âge
de S2 ans. Né à Liège en 1817, il avait été, au Con-
servatoire de Bruxelles, élève de Wéry et de Meerts,
et avait obtenu en 1838 le premier prix de violon. Il
entreprit peu après un grand voyage artistique, et vi-
sita successivement la Hollande, l'Allemagne, le Dane-
mark, la Suède et la Russie, puis fit un court séjour à
Paris et à Londres. De retour en Belgique en 1848, il
se fixa à Bruxelles, y fonda des séances de musique de
chambre qui furent très bien accueillies, et en 1854 fut
nommé professeur de la classe de musique d'ensemble
au Conservatoire. Virtuose fort distingué, Steveniers
s'est fait connaître aussi comme compositeur, non seu-
lement par un certain nombre de fantaisies et de mélo-
dies pour le violon, mais par quelques productions plus
importantes, entre autres deux opéras-comiques : le
Maréchal ferrant et les Satires de Boileau, joués aux
théâtres du Parc et des Galeries Saint-Hubert, et un
ballet représenté à la Monnaie. II a fait exécuter aussi
plusieurs ouvertures de concert.
COURRIER DE LA MODE
Les femmes pratiques font faire leur costume de
bains à deux fins, de façons à pouvoir l'utiliser aussi
bien pour la pêche aux crevettes que pour une pleine
eau.
Dans ce cas, la blouse formant jupe, est préférable
à la combinaison dans laquelle la chemisette et le
pantalon se tiennent. Les manches courtes sont tou-
jours les plus commodes, quant à la culotte, elle se
porte droite s'arrétant à la naissance du jarret; ou à la
zouave, fermée et serrée au-dessous du genou.
La serge, la cheviotte, l'escot et la flanelle sont les
tissus préférés pour ces costumes, l'eau de mer n'ayant
pas beaucoup d'action sur les tissus pure laine. Quant
aux nuances, c'est toujours le blanc, le noir, et le bleu
marine qui se partagent les faveurs de la mode, parce
qu'elles sont aussi les plus solides.
Quoiqu'on garnisse beaucoup certains costumes de
bain, la simplicité en pareil cas, me paraît préférable
à tout; en fait d'ornement, celui qui me semble devoir
réunir tous les suffrages, c'est le galon de laine cousu
à plat.
Les plissés et autres fantaisies, charmantes pour les
robes de ville ou de promenade, ont d'autant moins de
raison d'être pour un costume destiné à disparaître sous
les vagues, que ce genre de garniture, allourdit le vête-
ment, et gêne, de ce fait, la liberté des mouvements
de la nageuse.
Comme coiffure, ce qui vaut encore mieux que le
grand chapeau de paille, c'est le petit bonnet, composé
d'un foulard imperméabilisé, noué à la paysanne.
Les espadrilles sont indispensables à ceux qui re-
doutent les aspérités des gallets ou les pinces des
crabes; mais les bas noirs ne se portent que par coquet-
terie.
C'est aussi par coquetterie que les femmes font usage
du Sourcilinm, un produit spécial destiné à brunir,
allonger, épaissir les cils et les sourcils, et rendre par
conséquent les yeux plus vifs. Du prix de 5 et 8 francs
le flacon, on le reçoit franco contre un mandat-poste
de 5 fr. 50 et de 8 fr. 50 adressé à la Parfumerie
Exotique, 35, rue du 4-Septembre.
BERTHE DE PRÉSILLY.
CONSEIL. —Pour être belle comme Ninon da Len-
clos et jeune jusqu'à plus de 80 ans, en se servant de
la Véritable eau de Ninon qui prévient et fait dis-
paraître rides, hâle, taches de rousseur, 6 francs,
10 francs, 20 francs le flacon selon la grandeur. Expé-
dition franco contre mandat-poste de 0 fr. 50, 10 fr. 85
ou 20 francs adressé à la Parfumerie Ninon, 31, rue du
4-Septembre. B. DE P.
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