Titre : Revue d'histoire moderne et contemporaine / Société d'histoire moderne
Auteur : Société d'histoire moderne et contemporaine (France). Auteur du texte
Éditeur : Presses universitaires de France (Paris)
Éditeur : BelinBelin (Paris)
Date d'édition : 1996-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344172780
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25346 Nombre total de vues : 25346
Description : 01 avril 1996 01 avril 1996
Description : 1996/04/01 (T43,N2)-1996/06/30. 1996/04/01 (T43,N2)-1996/06/30.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Littérature de jeunesse Collection numérique : Littérature de jeunesse
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5446924f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-117877
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/01/2011
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- .......... Page(s) .......... 393
- .......... Page(s) .......... 394
- .......... Page(s) .......... 398
378 REVUE D'HISTOIRE MODERNE ET CONTEMPORAINE
travaux, riches et solidement charpentés. Pour une Renaissance encore mal
connue, le recours aux enquêtes provinciales, quel que soit l'angle d'attaque
retenu, reste indispensable pour faire progresser sérieusement les connaissances.
Philippe HAMON.
Denis CROUZET, La nuit de la Saint-Barthélémy. Un rêve perdu de la Renaissance,
Paris, Fayard, 1994, 657 p.
Pour qui a longtemps travaillé sur la violence religieuse dans la France de la
deuxième moitié du XVIe siècle, le passage par la Saint-Barthélémy s'imposait.
Après nous avoir gratifié d'une thèse monumentale qui fait déjà référence, Denis
Crouzet s'est donc attelé avec entrain à la tâche de décrypter l'un des épisodes les
plus sombres de notre histoire nationale. Le résultat est là, un livre dense,
compact, touffu parfois, écrit avec conviction, passion même, mais qui, en retour,
a suscité de grosses polémiques. C'est peu de dire que cet ouvrage n'a pas fait
l'unanimité, mais maintenant que les passions sont quelque peu retombées, il
convient de reprendre le dossier à froid, d'en remettre tous les éléments litigieux
à plat et de tenter de comprendre pourquoi les idées de l'auteur ont tant dérangé
la communauté scientifique.
D s'agit tout d'abord d'écarter tout malentendu. Dans son souci de relire le
massacre de la Saint-Barthélémy, Denis Crouzet n'a certainement pas cédé à la
tentation révisionniste. Il admet les chiffres sur lesquels les historiens sont tombés
d'accord : 3 000 morts environ à Paris, plus des massacres en province. Il est vrai
que depuis on a fait mieux, mais, au regard des technologies du temps, la Saint-
Barthélémy fut bien une effroyable boucherie. L'auteur ne place jamais le débat
sur ce terrain-là, mais sur l'interprétation des événements. Il est convaincu que,
depuis le XIXe siècle, les historiens ne parviennent pas à se départir d'une attitude
qui les conduit invariablement dans une voie sans issue : reconstituer le plus
fidèlement possible les faits, afin de déterminer les responsabilités dans le déclen-
chement du massacre.
Pour faire bref, disons que deux thèses s'affrontent ou se complètent. La
première, traditionnelle, est celle du complot tramé par Catherine de Médicis,
déjà imaginé lors de l'entrevue de Bayonne de 1565 avec le duc d'Albe. La reine-
mère attire les chefs protestants à Paris lors du mariage de Henri de Navarre et
de Marguerite de Valois pour mieux les éliminer. L'autre thèse, plus récente, fait
de la Saint-Barthélémy une émeute anti-absolutiste menée par une faction ultra-
catholique, les Guise, avec le soutien d'une population parisienne tenaillée par la
crise économique. Denis Crouzet reproche à ces deux interprétations de rater leur
but par anachronisme, et parce que les sources, contradictoires et orientées,
empêchent d y voir clair dans la suite des événements. Dans la première partie de
son livre, Denis Crouzet s'attache à démontrer, à travers l'analyse des témoignages
de différents bords, l'inanité d'une démarche qui voudrait reconstituer un événe-
ment sans histoire. Il propose d'abandonner ce rêve et propose de suivre la piste
des imaginaires du temps, afin de mieux comprendre le climat dans lequel les
faits se sont déroulés. C'est le sens qu'il faut donner au concept d'histoire
« virtuelle », qui vise à combler les lacunes et les insuffisances de l'information à
partir des données disponibles.
Ainsi, les chapitres consacrés aux tentatives, sincères, faites par Catherine de
Médicis pour réconcilier les factions nobiliaires rivales, d'abord avec l'aide du
chancelier Michel de l'Hospital, puis seule après le traité de Saint-Germain de
1570, sont réellement novateurs. C'est ainsi qu'il met en évidence l'influence que
joua la philosophie néo-platonicienne sur la pensée politique du XVIe siècle, bien
avant le règne d'Henri El. Élaborée au sein de l'académie florentine à la fin du
XVe siècle comme une synthèse entre les traditions platonicienne, hermétique et
chrétienne, cette philosophie fut importée en France sous François Ier et devint
travaux, riches et solidement charpentés. Pour une Renaissance encore mal
connue, le recours aux enquêtes provinciales, quel que soit l'angle d'attaque
retenu, reste indispensable pour faire progresser sérieusement les connaissances.
Philippe HAMON.
Denis CROUZET, La nuit de la Saint-Barthélémy. Un rêve perdu de la Renaissance,
Paris, Fayard, 1994, 657 p.
Pour qui a longtemps travaillé sur la violence religieuse dans la France de la
deuxième moitié du XVIe siècle, le passage par la Saint-Barthélémy s'imposait.
Après nous avoir gratifié d'une thèse monumentale qui fait déjà référence, Denis
Crouzet s'est donc attelé avec entrain à la tâche de décrypter l'un des épisodes les
plus sombres de notre histoire nationale. Le résultat est là, un livre dense,
compact, touffu parfois, écrit avec conviction, passion même, mais qui, en retour,
a suscité de grosses polémiques. C'est peu de dire que cet ouvrage n'a pas fait
l'unanimité, mais maintenant que les passions sont quelque peu retombées, il
convient de reprendre le dossier à froid, d'en remettre tous les éléments litigieux
à plat et de tenter de comprendre pourquoi les idées de l'auteur ont tant dérangé
la communauté scientifique.
D s'agit tout d'abord d'écarter tout malentendu. Dans son souci de relire le
massacre de la Saint-Barthélémy, Denis Crouzet n'a certainement pas cédé à la
tentation révisionniste. Il admet les chiffres sur lesquels les historiens sont tombés
d'accord : 3 000 morts environ à Paris, plus des massacres en province. Il est vrai
que depuis on a fait mieux, mais, au regard des technologies du temps, la Saint-
Barthélémy fut bien une effroyable boucherie. L'auteur ne place jamais le débat
sur ce terrain-là, mais sur l'interprétation des événements. Il est convaincu que,
depuis le XIXe siècle, les historiens ne parviennent pas à se départir d'une attitude
qui les conduit invariablement dans une voie sans issue : reconstituer le plus
fidèlement possible les faits, afin de déterminer les responsabilités dans le déclen-
chement du massacre.
Pour faire bref, disons que deux thèses s'affrontent ou se complètent. La
première, traditionnelle, est celle du complot tramé par Catherine de Médicis,
déjà imaginé lors de l'entrevue de Bayonne de 1565 avec le duc d'Albe. La reine-
mère attire les chefs protestants à Paris lors du mariage de Henri de Navarre et
de Marguerite de Valois pour mieux les éliminer. L'autre thèse, plus récente, fait
de la Saint-Barthélémy une émeute anti-absolutiste menée par une faction ultra-
catholique, les Guise, avec le soutien d'une population parisienne tenaillée par la
crise économique. Denis Crouzet reproche à ces deux interprétations de rater leur
but par anachronisme, et parce que les sources, contradictoires et orientées,
empêchent d y voir clair dans la suite des événements. Dans la première partie de
son livre, Denis Crouzet s'attache à démontrer, à travers l'analyse des témoignages
de différents bords, l'inanité d'une démarche qui voudrait reconstituer un événe-
ment sans histoire. Il propose d'abandonner ce rêve et propose de suivre la piste
des imaginaires du temps, afin de mieux comprendre le climat dans lequel les
faits se sont déroulés. C'est le sens qu'il faut donner au concept d'histoire
« virtuelle », qui vise à combler les lacunes et les insuffisances de l'information à
partir des données disponibles.
Ainsi, les chapitres consacrés aux tentatives, sincères, faites par Catherine de
Médicis pour réconcilier les factions nobiliaires rivales, d'abord avec l'aide du
chancelier Michel de l'Hospital, puis seule après le traité de Saint-Germain de
1570, sont réellement novateurs. C'est ainsi qu'il met en évidence l'influence que
joua la philosophie néo-platonicienne sur la pensée politique du XVIe siècle, bien
avant le règne d'Henri El. Élaborée au sein de l'académie florentine à la fin du
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