Titre : Revue d'histoire moderne et contemporaine / Société d'histoire moderne
Auteur : Société d'histoire moderne et contemporaine (France). Auteur du texte
Éditeur : Presses universitaires de France (Paris)
Éditeur : BelinBelin (Paris)
Date d'édition : 1998-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344172780
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25346 Nombre total de vues : 25346
Description : 01 octobre 1998 01 octobre 1998
Description : 1998/10/01 (T45,N4)-1998/12/31. 1998/10/01 (T45,N4)-1998/12/31.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Littérature de jeunesse Collection numérique : Littérature de jeunesse
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5446304m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-117877
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/01/2011
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- SOMMAIRE Tome 45 - 4 octobre-décembre 1998
- LE MONDE DES CAMPAGNES
- .......... Page(s) .......... 775
- RECHERCHES ET DEBATS
- .......... Page(s) .......... 807
- LECTURES
- .......... Page(s) .......... 837
- COMPTES RENDUS
- .......... Page(s) .......... 858
- Chantal VALENSKI, Le soldat occulté. Les Malgaches de l'armée française, 1884-1920 (Colette Dubois)........... Page(s) .......... 861
- .......... Page(s) .......... 864
- .......... Page(s) .......... 866
- .......... Page(s) .......... 870
- .......... Page(s) .......... 873
- .......... Page(s) .......... 877
- TABLE DES MATIERES DU TOME QUARANTE-CINQUIEME (1998)
- .......... Page(s) .......... 323
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 7
- .......... Page(s) .......... 15
- .......... Page(s) .......... 42
- .......... Page(s) .......... 66
- .......... Page(s) .......... 89
- .......... Page(s) .......... 117
- .......... Page(s) .......... 134
- .......... Page(s) .......... 141
- .......... Page(s) .......... 147
- .......... Page(s) .......... 254
- .......... Page(s) .......... 515
- .......... Page(s) .......... 404
- .......... Page(s) .......... 662
- .......... Page(s) .......... 487
- .......... Page(s) .......... 487
- .......... Page(s) .......... 686
- .......... Page(s) .......... 854
- .......... Page(s) .......... 273
- .......... Page(s) .......... 277
- .......... Page(s) .......... 279
- PROSPERI (Adriano). - Tribunali della conscienza. Inquisitori, confessori, missionari (Sandro Landi).......... Page(s) .......... 283
- .......... Page(s) .......... 288
- .......... Page(s) .......... 291
- .......... Page(s) .......... 297
- .......... Page(s) .......... 492
- .......... Page(s) .......... 679
- .......... Page(s) .......... 674
- .......... Page(s) .......... 678
- .......... Page(s) .......... 299
- .......... Page(s) .......... 500
- .......... Page(s) .......... 500
- .......... Page(s) .......... 858
- .......... Page(s) .......... 302
- .......... Page(s) .......... 304
- .......... Page(s) .......... 687
- .......... Page(s) .......... 307
- .......... Page(s) .......... 310
- .......... Page(s) .......... 861
- .......... Page(s) .......... 312
- .......... Page(s) .......... 864
- .......... Page(s) .......... 503
- .......... Page(s) .......... 508
- .......... Page(s) .......... 870
- .......... Page(s) .......... 510
- .......... Page(s) .......... 315
- .......... Page(s) .......... 318
- .......... Page(s) .......... 318
- .......... Page(s) .......... 873
864 REVUE D'HISTOIRE MODERNE ET CONTEMPORAINE
métropole. De 1916 jusqu'au printemps 1917, ces tirailleurs qui composèrent les
bataillons d'étapes et de génie, se virent confier des tâches non guerrières,
dévalorisantes à leurs yeux — sentiment que partageaient leurs compatriotes
versés dans les Ateliers nationaux. A compter du printemps 1917, jusqu'à la fin
de la guerre, ils participèrent aux opérations, tant en Orient que sur le front
occidental. De ces années passées sur le sol européen, les Malgaches découvrirent
l'autrement, telles la guerre moderne avec l'utilisation de l'aviation, la généralisa-
tion de la mort au combat, ou encore l'existence de nouveaux rapports, entre
blancs et noirs. Quant à la connaissance de Tailleurs, elle permit aux soldats
malgaches d'une part, d'atténuer les anciens rapports sociaux et les appartenances
ethniques et d'autre part, de forger, face aux Africains et aux Asiatiques, leur
propre identité.
Aux espérances d'accéder à la citoyenneté qu'on leur accorderait, en tant que
« fils » ayant soutenus la « mère-patrie », succéda l'amertume des retours, thème
abordé dans les ultimes pages de l'ouvrage. Alors que les autorités coloniales,
sous la pression des colons, voulaient noyer les anciens combattants dans la
masse, surgissent les anciens poncifs sur la faible valeur des soldats malgaches,
que confirma leurs lourdes pertes lors de la campagne de Syrie (1926). En
revanche, les démobilisés s'affirmèrent en tant qu'anciens combattants — en 1921,
690 signèrent une pétition, protestant contre les propos diffamants d'un article de
presse paru sur eux — et certains se lancèrent dans le combat pour l'assimilation.
Photographies, annexes, cartes, index et bibliographie bien classée font de cet
ouvrage, un précieux outil de travail, aux multiples et riches pistes, qui intéressera
non seulement les « malgachisants », mais aussi les spécialistes d'histoire militaire.
Colette DUBOIS.
Dominique KALIFA, L'encre et le sang. Récits de aime à la Belle Époque, Paris,
Fayard, 1995, 351p., 150 F.
Si le récit de crime s'est imposé dès le premier tiers du XIXe siècle, à la fois
dans la littérature « légitime » et dans les littératures « populaires » qui se sont
épanouies parallèlement, au point de faire des romans-feuilletons les « annales du
crime », c'est la parution de L'affaire Lerouge d'Emile Gaboriau en 1866 qui
marque l'avènement d'un genre littéraire nouveau — le roman policier ou « judi-
ciaire » — et l'affaire Troppmann qui inaugure, en 1869, l'ère du fait divers dans
la presse.
La fin du sièce marque un nouveau tournant à la fois quantitatif et qualitatif
dans ce mouvement : le crime et son récit sous toutes ses formes gagnent alors
les supports les plus divers : le crime se chante, s'affiche sur les murs et les écrans
autant qu'aux devantures des kiosques et, plus que jamais, fascine et obsède :
« Jamais le crime n'a été tant dit, jamais son récit n'a connu une telle ferveur ».
Si le constat est somme toute banal, le propos et la méthode le sont moins.
En effet, jusqu'à ce livre, le regard porté sur ces récits était surtout celui des
anthropologues et des linguistes. Roland Barthes (« Structure du fait divers »,
Essais critiques, 1964) les analysait comme un genre mythique, figé autour d'un
petit nombre de thèmes, colportant toujours la même histoire et posant les mêmes
inteiTOgations universelles. Selon lui, le fait divers criminel, « invariant culturel »,
fondamentalement cathartique et « anhistorique », n'apporterait rien pour la
connaissance de la société et serait par définition sans portée ni intérêt historiques.
Sans en nier la dimension archaïque, Dominique Kalifa s'attache ici au
contraire à démontrer que la fascination pour le crime « n'a cessé de se moduler
[et] d'exprimer de profondes mutations idéologiques et sociales ». Faire du récit
de crime sous toutes ses formes — roman-feuilleton, fait divers dans la presse,
cinéma, gravures, chansons, etc. — un objet d'étude historique, traquer, à travers
le phénomène criminel et ses représentations, les imaginaires, les usages sociaux,
métropole. De 1916 jusqu'au printemps 1917, ces tirailleurs qui composèrent les
bataillons d'étapes et de génie, se virent confier des tâches non guerrières,
dévalorisantes à leurs yeux — sentiment que partageaient leurs compatriotes
versés dans les Ateliers nationaux. A compter du printemps 1917, jusqu'à la fin
de la guerre, ils participèrent aux opérations, tant en Orient que sur le front
occidental. De ces années passées sur le sol européen, les Malgaches découvrirent
l'autrement, telles la guerre moderne avec l'utilisation de l'aviation, la généralisa-
tion de la mort au combat, ou encore l'existence de nouveaux rapports, entre
blancs et noirs. Quant à la connaissance de Tailleurs, elle permit aux soldats
malgaches d'une part, d'atténuer les anciens rapports sociaux et les appartenances
ethniques et d'autre part, de forger, face aux Africains et aux Asiatiques, leur
propre identité.
Aux espérances d'accéder à la citoyenneté qu'on leur accorderait, en tant que
« fils » ayant soutenus la « mère-patrie », succéda l'amertume des retours, thème
abordé dans les ultimes pages de l'ouvrage. Alors que les autorités coloniales,
sous la pression des colons, voulaient noyer les anciens combattants dans la
masse, surgissent les anciens poncifs sur la faible valeur des soldats malgaches,
que confirma leurs lourdes pertes lors de la campagne de Syrie (1926). En
revanche, les démobilisés s'affirmèrent en tant qu'anciens combattants — en 1921,
690 signèrent une pétition, protestant contre les propos diffamants d'un article de
presse paru sur eux — et certains se lancèrent dans le combat pour l'assimilation.
Photographies, annexes, cartes, index et bibliographie bien classée font de cet
ouvrage, un précieux outil de travail, aux multiples et riches pistes, qui intéressera
non seulement les « malgachisants », mais aussi les spécialistes d'histoire militaire.
Colette DUBOIS.
Dominique KALIFA, L'encre et le sang. Récits de aime à la Belle Époque, Paris,
Fayard, 1995, 351p., 150 F.
Si le récit de crime s'est imposé dès le premier tiers du XIXe siècle, à la fois
dans la littérature « légitime » et dans les littératures « populaires » qui se sont
épanouies parallèlement, au point de faire des romans-feuilletons les « annales du
crime », c'est la parution de L'affaire Lerouge d'Emile Gaboriau en 1866 qui
marque l'avènement d'un genre littéraire nouveau — le roman policier ou « judi-
ciaire » — et l'affaire Troppmann qui inaugure, en 1869, l'ère du fait divers dans
la presse.
La fin du sièce marque un nouveau tournant à la fois quantitatif et qualitatif
dans ce mouvement : le crime et son récit sous toutes ses formes gagnent alors
les supports les plus divers : le crime se chante, s'affiche sur les murs et les écrans
autant qu'aux devantures des kiosques et, plus que jamais, fascine et obsède :
« Jamais le crime n'a été tant dit, jamais son récit n'a connu une telle ferveur ».
Si le constat est somme toute banal, le propos et la méthode le sont moins.
En effet, jusqu'à ce livre, le regard porté sur ces récits était surtout celui des
anthropologues et des linguistes. Roland Barthes (« Structure du fait divers »,
Essais critiques, 1964) les analysait comme un genre mythique, figé autour d'un
petit nombre de thèmes, colportant toujours la même histoire et posant les mêmes
inteiTOgations universelles. Selon lui, le fait divers criminel, « invariant culturel »,
fondamentalement cathartique et « anhistorique », n'apporterait rien pour la
connaissance de la société et serait par définition sans portée ni intérêt historiques.
Sans en nier la dimension archaïque, Dominique Kalifa s'attache ici au
contraire à démontrer que la fascination pour le crime « n'a cessé de se moduler
[et] d'exprimer de profondes mutations idéologiques et sociales ». Faire du récit
de crime sous toutes ses formes — roman-feuilleton, fait divers dans la presse,
cinéma, gravures, chansons, etc. — un objet d'étude historique, traquer, à travers
le phénomène criminel et ses représentations, les imaginaires, les usages sociaux,
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