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- PREMIERE PARTIE (PSYCHIATRIQUE)
- DEUXIEME PARTIE (PSYCHANALYTIQUE)
UN CAS DE PARANOÏA 3
assistait à l'entretien qu'elle raconta l'histoire suivante, qui me posa
un problème dont je m'occuperai plus loin. Son attitude et ses mani-
festations affectives ne trahissaient pas l'embarras ni la confusion
de quelqu'un qui se contraint devant un étranger. Elle semblait
sous l'unique impression du souci que lui causait l'incident qui lui
était arrivé.
Durant des années, elle avait été employée dans un grand éta-
blissement où elle avait tenu un poste à responsabilité, à sa satis-
faction et à celle de ses chefs. Elle n'avait jamais cherché de rela-
tions sentimentales avec un homme. Elle vivait paisiblement près de
sa vieille mère, dont elle était l'unique soutien. Elle n'avait ni frère
ni soeur, et son père était mort depuis bien des années. Dans ces
derniers temps, un employé du bureau où elle travaillait s'était
intéressé à elle, un homme très bien élevé, honnête, auquel elle ne
pouvait refuser sa sympathie. Un mariage était impossible pour des
raisons indépendantes d'eux, mais l'homme ne pouvait supporter
l'idée de céder aux obstacles qui s'opposaient à leur union. Il lui
déclara combien il serait insensé de renoncer, à cause des con-
ventions sociales, à tout ce qu'ils désiraient tous deux, à quoi ils
avaient un droit indubitable et qui contribuerait plus que tout à
l'épanouissement de leur vie. Comme il avait promis de ne pas la
compromettre, elle consentit finalement à aller dans sa garçon-
nière. Là, on en vint aux baisers et aux embrassements, ils s'éten-
dirent l'un près de l'autre, il admira sa beauté en partie découverte.
Au cours de cette heure du berger, elle s'effraya d'un bruit inat-
tendu, battement ou choc léger. Cela provenait du côté du bureau
qui se trouvait juste devant la fenêtre. L'espace entre la table et la
fenêtre était occupé en partie par un lourd rideau. Elle ajouta
qu'elle avait tout de suite demandé à son ami ce que signifiait ce
bruit, et qu'il avait répondu qu'il venait probablement de la pendu-
lette qui se trouvait sur le bureau. Mais je prendrai la liberté de
faire un peu plus loin une remarque sur cette partie de son récit.
Lorsqu'elle quitta la maison, elle rencontra encore, dans l'esca-
lier, deux hommes qui, à sa vue, se chuchotèrent quelque chose.
Un des deux inconnus portait un objet enveloppé, qui pouvait sem-
bler un coffret. Cette rencontre la préoccupa. Tout en rentrant chez
elle, elle se forgea l'idée que ce coffret pourrait bien être un appa-
reil photographique, l'homme qui le portait un photographe qui,
durant sa présence dans la chambre, se tenait caché derrière le
assistait à l'entretien qu'elle raconta l'histoire suivante, qui me posa
un problème dont je m'occuperai plus loin. Son attitude et ses mani-
festations affectives ne trahissaient pas l'embarras ni la confusion
de quelqu'un qui se contraint devant un étranger. Elle semblait
sous l'unique impression du souci que lui causait l'incident qui lui
était arrivé.
Durant des années, elle avait été employée dans un grand éta-
blissement où elle avait tenu un poste à responsabilité, à sa satis-
faction et à celle de ses chefs. Elle n'avait jamais cherché de rela-
tions sentimentales avec un homme. Elle vivait paisiblement près de
sa vieille mère, dont elle était l'unique soutien. Elle n'avait ni frère
ni soeur, et son père était mort depuis bien des années. Dans ces
derniers temps, un employé du bureau où elle travaillait s'était
intéressé à elle, un homme très bien élevé, honnête, auquel elle ne
pouvait refuser sa sympathie. Un mariage était impossible pour des
raisons indépendantes d'eux, mais l'homme ne pouvait supporter
l'idée de céder aux obstacles qui s'opposaient à leur union. Il lui
déclara combien il serait insensé de renoncer, à cause des con-
ventions sociales, à tout ce qu'ils désiraient tous deux, à quoi ils
avaient un droit indubitable et qui contribuerait plus que tout à
l'épanouissement de leur vie. Comme il avait promis de ne pas la
compromettre, elle consentit finalement à aller dans sa garçon-
nière. Là, on en vint aux baisers et aux embrassements, ils s'éten-
dirent l'un près de l'autre, il admira sa beauté en partie découverte.
Au cours de cette heure du berger, elle s'effraya d'un bruit inat-
tendu, battement ou choc léger. Cela provenait du côté du bureau
qui se trouvait juste devant la fenêtre. L'espace entre la table et la
fenêtre était occupé en partie par un lourd rideau. Elle ajouta
qu'elle avait tout de suite demandé à son ami ce que signifiait ce
bruit, et qu'il avait répondu qu'il venait probablement de la pendu-
lette qui se trouvait sur le bureau. Mais je prendrai la liberté de
faire un peu plus loin une remarque sur cette partie de son récit.
Lorsqu'elle quitta la maison, elle rencontra encore, dans l'esca-
lier, deux hommes qui, à sa vue, se chuchotèrent quelque chose.
Un des deux inconnus portait un objet enveloppé, qui pouvait sem-
bler un coffret. Cette rencontre la préoccupa. Tout en rentrant chez
elle, elle se forgea l'idée que ce coffret pourrait bien être un appa-
reil photographique, l'homme qui le portait un photographe qui,
durant sa présence dans la chambre, se tenait caché derrière le
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