Titre : Revue municipale : recueil hebdomadaire d'études édilitaires pour la France et l'étranger
Auteur : Association communale de France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1901-01-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860840q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27309 Nombre total de vues : 27309
Description : 19 janvier 1901 19 janvier 1901
Description : 1901/01/19 (T4,N169). 1901/01/19 (T4,N169).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5435189f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-1062
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
LES OEUVRES MUNICIPALES
D'ENSEIGNEMENT A PARIS
De 1871 à 1900 .'•
Les loi des 19 juillet 1889 et 25 juillet 1893
gur les dépenses ordinaires de l'Instruction pri-
maire publique ont fait à la Ville de Paris une
situation toute particulière. C'est elle qui doit
assurer tous les services de l'Enseignement
primaire à tous les degrés, l'Etat n'intervenant
dans la dépense que pour restituer à la Ville le
produit de quatre centimes additionnels géné-
raux. Cette disposition, onéreuse pour les
finances municipales, a permis de mieux coor-
donner tous les efforts en faveur de l'instruc-
tion populaire. Ce n'eût pas été sans inconvé-
nients sérieux, sans de graves difficultés que,
dans une organisation aussi complexe que celle
de l'Enseignement parisien, en présence des
besoins tout spéciaux de la population et de
l'industrie, on eût essayé de faire, dans
les dépenses du personnel et du matériel, le
départ de ce qui intéresse l'Etat ou la cité, de
distinguer l'essentiel de l'accessoire, et de sé-
parer l'école" de ses. oeuvres auxiliaires. En ré
servant à l'Etat le droit de contrôle, qu'il exerce
par l'approbation des programmes, par le choix
des principaux fonctionnaires et par l'inspec-
tion des services, on a respecté le principe qui
fait de l'instruction primaire en France une
institution d'Etat. Mais en laissant à la Ville,
sur la générosité de laquelle on devait pouvoir
compter, avec la charge des dépenses, l'initia-
tive des créations, on a rendu possibles des
essais, dont quelques-uns, moins heureux, ont
été abandonnés, mais qui ont été tous fort in-
téressants. Par l'examen des budgets munici-
cipaux, nous pouvons aujourd'hui évaluer
exactement les sacrifices qui ont été faits et
voir s'ils ont été en rapport avec les besoins à
satisfaire et avec les résultats obtenus. Les be-
soins étaient immenses; les sacrifices ont été
considérables. A examiner les résultats dès
maintenant acquis, il est facile de voir que, si
on n'a pas encore tout fait, on a fait beaucoup
pour le plus grand honneur de la Ville et pour
le plus grand bien de la population.
Il y avait à Paris, en 1896, lors du dernier
recensement, 157,205 enfants de moins de
6 ans, et 225,880 enfants ayant plus de 6 ans et
moins de 13 ans. Avoir des écoles, des classes,
des maîtres en nombre suffisant pour que tous
ces enfants puissent recevoir le minimum d'in-
struction que la loi du 28 mars 1882 a rendu
obligatoire, c'est déjà une lourde charge pour
une ville, surtout quand elle veut que ses écoles
soient saines et gaies, que chacune des classes
reçoive un nombre limité d'élèves, que les
maîtres soient parmi les meilleurs et quand,
pour cela, elle doit acheter de vastes terrains,
dont la valeur atteint dans certains quartiers
les prix les plus élevés, et assurer aux maîtres
des traitements en rapport avec les conditions
de la vie, plus onéreuse à Paris qu'ailleurs.
Mais ce n'est qu'une partie, une petite partie,
de la tâche que la Ville s'est imposée. A côté des
instituteurs chargés de donner aux élèves l'en-
seignement général et l'éducation morale, elle
a placé des maîtres pour les enseignements
spéciaux auxquels tous les instituteurs n'étaient
pas également préparés. Elle a mis entre les
mains des enfants les instruments nécessaires
à leur instruction; elle leur a donné gratuite-
ment toutes les fournitures scolaires. Elle a
voulu enlever aux familles toute raison, tout
prétexte de se soustraire à leurs devoirs et aux
i exigences de la loi; trop souvent, ce sont la
1 pauvreté et la maladie qui éloignent l'enfant de
: l'école : elle a subventionné largement les
l Caisses des écoles qui ont précisément pour
(1) Cette remarquable étude sert de préface a l'ou- ,
vrage si documenté et si intéressant à tous les points I
de vue qu'a publié la Direction de l'Enseignement
primaire à l'occasion de l'Exposition Universelle, et ;
dont la rédaction avait été confiée a M. Lavergne^
ohef du secrétariat de cette Direction. ;
D'ENSEIGNEMENT A PARIS
De 1871 à 1900 .'•
Les loi des 19 juillet 1889 et 25 juillet 1893
gur les dépenses ordinaires de l'Instruction pri-
maire publique ont fait à la Ville de Paris une
situation toute particulière. C'est elle qui doit
assurer tous les services de l'Enseignement
primaire à tous les degrés, l'Etat n'intervenant
dans la dépense que pour restituer à la Ville le
produit de quatre centimes additionnels géné-
raux. Cette disposition, onéreuse pour les
finances municipales, a permis de mieux coor-
donner tous les efforts en faveur de l'instruc-
tion populaire. Ce n'eût pas été sans inconvé-
nients sérieux, sans de graves difficultés que,
dans une organisation aussi complexe que celle
de l'Enseignement parisien, en présence des
besoins tout spéciaux de la population et de
l'industrie, on eût essayé de faire, dans
les dépenses du personnel et du matériel, le
départ de ce qui intéresse l'Etat ou la cité, de
distinguer l'essentiel de l'accessoire, et de sé-
parer l'école" de ses. oeuvres auxiliaires. En ré
servant à l'Etat le droit de contrôle, qu'il exerce
par l'approbation des programmes, par le choix
des principaux fonctionnaires et par l'inspec-
tion des services, on a respecté le principe qui
fait de l'instruction primaire en France une
institution d'Etat. Mais en laissant à la Ville,
sur la générosité de laquelle on devait pouvoir
compter, avec la charge des dépenses, l'initia-
tive des créations, on a rendu possibles des
essais, dont quelques-uns, moins heureux, ont
été abandonnés, mais qui ont été tous fort in-
téressants. Par l'examen des budgets munici-
cipaux, nous pouvons aujourd'hui évaluer
exactement les sacrifices qui ont été faits et
voir s'ils ont été en rapport avec les besoins à
satisfaire et avec les résultats obtenus. Les be-
soins étaient immenses; les sacrifices ont été
considérables. A examiner les résultats dès
maintenant acquis, il est facile de voir que, si
on n'a pas encore tout fait, on a fait beaucoup
pour le plus grand honneur de la Ville et pour
le plus grand bien de la population.
Il y avait à Paris, en 1896, lors du dernier
recensement, 157,205 enfants de moins de
6 ans, et 225,880 enfants ayant plus de 6 ans et
moins de 13 ans. Avoir des écoles, des classes,
des maîtres en nombre suffisant pour que tous
ces enfants puissent recevoir le minimum d'in-
struction que la loi du 28 mars 1882 a rendu
obligatoire, c'est déjà une lourde charge pour
une ville, surtout quand elle veut que ses écoles
soient saines et gaies, que chacune des classes
reçoive un nombre limité d'élèves, que les
maîtres soient parmi les meilleurs et quand,
pour cela, elle doit acheter de vastes terrains,
dont la valeur atteint dans certains quartiers
les prix les plus élevés, et assurer aux maîtres
des traitements en rapport avec les conditions
de la vie, plus onéreuse à Paris qu'ailleurs.
Mais ce n'est qu'une partie, une petite partie,
de la tâche que la Ville s'est imposée. A côté des
instituteurs chargés de donner aux élèves l'en-
seignement général et l'éducation morale, elle
a placé des maîtres pour les enseignements
spéciaux auxquels tous les instituteurs n'étaient
pas également préparés. Elle a mis entre les
mains des enfants les instruments nécessaires
à leur instruction; elle leur a donné gratuite-
ment toutes les fournitures scolaires. Elle a
voulu enlever aux familles toute raison, tout
prétexte de se soustraire à leurs devoirs et aux
i exigences de la loi; trop souvent, ce sont la
1 pauvreté et la maladie qui éloignent l'enfant de
: l'école : elle a subventionné largement les
l Caisses des écoles qui ont précisément pour
(1) Cette remarquable étude sert de préface a l'ou- ,
vrage si documenté et si intéressant à tous les points I
de vue qu'a publié la Direction de l'Enseignement
primaire à l'occasion de l'Exposition Universelle, et ;
dont la rédaction avait été confiée a M. Lavergne^
ohef du secrétariat de cette Direction. ;
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